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Visiter les chutes d’Iguazu en 2 jours côté Argentine et Brésil

Situées dans la forêt tropicale sud-américaine, créant une frontière naturelle entre l’Argentine et le Brésil, les chutes d’Iguazu en espagnol ou d’Iguaçu en portugais sont un site spectaculaire. Elles font d’ailleurs partie de la liste des 7 merveilles naturelles du monde selon un classement établi en 2007. C’était donc un lieu incontournable à visiter lors de notre année en Amérique du sud ! Chose qu’on a faite en 2 jours.

Par ailleurs, ces chutes sont inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco. En effet, bien que moins connues que les chutes du Niagara (en France en tout cas), elles sont impressionnantes par leur grandeur, leur beauté mais aussi par leur emplacement.

Déjà, elles se méritent ! Elles se trouvent vraiment au cœur de la jungle dans le Parc National de l’Iguazu et ne sont accessibles qu’après un vol ou un long trajet en bus. De notre côté, nous nous y sommes rendus en avion depuis Salta, en Argentine. En outre, c’est ici que nous avons quitté l’Argentine après 2 mois de voyage, pour continuer notre aventure au Brésil.

Découvrez dans cet article notre visite des chutes d’Iguazu en 2 jours depuis l’Argentine et le Brésil. Vous y trouverez aussi quelques conseils, si jamais vous avez le projet d’y aller.

Quel est le plus beau côté pour visiter les chutes d’Iguazu : Argentine ou Brésil ?

Je sais que beaucoup se demandent quel pays privilégier pour une visite des chutes d’Iguazu : Argentine ou Brésil ?

La réponse est sans équivoque : les 2 ! En effet, on ne fait pas autant de kilomètres pour n’en voir qu’une partie. Ce lieu mérite qu’on s’y attarde. Je vous encourage donc à faire comme nous et à visiter les chutes d’Iguazu en 2 jours.

Une journée côté argentin, et une autre côté brésilien. Vous ne regretterez pas d’avoir vu les cascades sur toutes les coutures, croyez-nous.

Visiter les chutes d’Iguazu en 2 jours : côté Argentine

Puerto Iguazu et la Triple Frontière

Comme je l’ai dit plus haut, nous étions en Argentine et avons pris un avion depuis la ville de Salta. Après environ 1 h 30 de vol, nous arrivons dans la petite ville de Puerto Iguazu, la ville argentine la plus proche des chutes. Nous prenons un taxi pour rejoindre le centre, car nous sommes 4 et c’est avantageux, mais il y a aussi des navettes qui font le trajet depuis l’aéroport.

Puerto Iguazu est une petite ville où l’on trouve des restos touristiques, des magasins… Si vous passez par là, ne manquez pas la « Triple Frontière ».

Un point de vue sur 2 fleuves qui se rejoignent d’où on peut voir 3 pays : Argentine, Brésil et Paraguay !

Les chutes d’Iguazu en 2 jours : une journée entière côté argentin

Pour cette visite des chutes d’Iguazu en 2 jours, nous commençons donc par le côté argentin. Nous voulions arriver à l’ouverture, mais le taxi commandé la veille a du retard 😩.

Une fois sur place on achète nos billets et venons en aide à une famille de français qui se voit refuser l’entrée. Leurs billets acquis en ligne via un intermédiaire ne vont pas et ils n’ont pas leur carte bancaire sur eux. Un cauchemar !

On leur vient en aide, Thomas leur avance leurs billets et ils le remboursent tout de suite via PayPal (vive la technologie). Bref, faites attention si vous payez en ligne ! Achetez vos tickets sur le site officiel ou carrément sur place pour être sûr😅

Nous avions planifié d’arriver tôt pour prendre l’un des premiers trajets en petit train qui amène à la Gargantua del Diablo (Gorge du Diable). Avec tout ça, on n’est plus du tout dans les temps qu’on avait prévu 😅

On ira plus tard, et je vous expliquerai en quoi c’était finalement une meilleure idée !

Le parc possède plusieurs itinéraires de marche, nous avons commencé par ceux nous semblant les plus intéressants et finalement nous les avons tous faits (il y en a 3).

Marcher dans la forêt au milieu des chutes : le sentier inférieur

Tout d’abord, nous empruntons le Sendero Verde. On passe devant la Station Centrale (du fameux petit train) pour aller jusqu’à l’autre station « Cataratar ».

De là, nous partons sur le Circuit Inférieur. Et ça commence très fort ! On se promène dans la forêt, sur des passerelles au milieu de cette végétation tropicale et surtout on aperçoit les chutes depuis plusieurs vues.

Il y a peu de monde sur le chemin, ce qui nous permet de profiter à fond de ces moments. On croise cependant beaucoup de coatis. C’est un sentier magnifique à parcourir, nous en avons pris plein les yeux.

Nous déjeunons ensuite dans un kiosque qui vend des salades, sandwiches, empanadas… Il faut faire attention aux coatis, ce sont des voleurs ici ! On en a vu un piquer le jambon du sandwich d’un visiteur ! 😅

Découvrir les chutes d’Iguazu en hauteur : le sentier supérieur

Après cette petite pause, nous empruntons le Sentier Supérieur. C’est un chemin aménagé sur la partie supérieure des chutes, pour les voir du dessus. On est moins impressionné que sur le Sentier Inférieur, mais c’est quand même très sympa à faire ! Les vues sont différentes.

On y croise aussi beaucoup plus de monde (peut-être aussi parce que c’est l’après-midi ?). L’expérience est donc moins agréable, surtout avec les gens qui squattent une vue pendant 10 minutes pour se prendre en selfie avec les cascades en arrière-plan (pas sûr qu’on y voit grand-chose en plus).

Il y a de nombreux papillons et on aura quand même la bonne surprise de croiser un singe qui traverse le sentier. De quoi nous rappeler qu’on est bien dans un espace naturel protégé où vivent des animaux, malgré la masse de touristes qui vient ici chaque jour.

Sendero Macuco, au milieu de la faune et la fore du parc

Nous retournons ensuite vers l’entrée du parc national d’Iguazu pour emprunter le dernier sentier, le Macuco. Celui-ci est le moins fréquenté. C’est une randonnée de 7 km aller-retour au cœur de la forêt.

Au bout du chemin, on arrive aux petites chutes Arrechea, où l’on peut se baigner. Sur le sentier nous croisons de grosses fourmis, des insectes bizarres, beaucoup de papillons et d’araignées ainsi que des singes et bien sûr des coatis. Il y a aussi énormément de moustiques, alors n’oubliez pas votre répulsif !

Cette randonnée n’offre pas de vues impressionnantes sur les chutes d’Iguazu mais permet de se retrouver dans une nature luxuriante, au calme. Après 1h45 de marche, avec la chaleur et l’humidité, nous sommes bien fatigués et avons très envie de nous reposer.

La fabuleuse chute de Gargantua del Diablo

Cependant la journée n’est pas finie ! Nous parvenons à la station pour prendre le dernier petit train de la journée (16 h) qui va à la Gargantua del Diablo. Après 15 minutes de trajet, nous devons encore marcher 1 km pour arriver au mirador.

Nous empruntons des passerelles au-dessus de grandes rivières calmes jusqu’au moment où on approche du fameux point de vue.

Je crois qu’on a tous laissé échapper un gros « waw » d’exclamation ! Je ne sais pas si c’est la fatigue de la journée combinée à cette petite marche sur les eaux paisibles et ce contraste avec la puissance de ces chutes en face de nous, mais on est émerveillés !

C’est un lieu très impressionnant. C’est vraiment magique de se retrouver au-dessus de cette chute immense et de voir les autres cascades alentour.

Le meilleur d’Iguazu pour la fin

La Gargantua del Diablo est la plus grosse chute du parc, c’est la star ! Et on comprend pourquoi. À ne manquer sous aucun prétexte, vous l’aurez deviné !

On voulait la découvrir dès notre arrivée au parc d’après des conseils donnés sur des blogs, pour éviter le monde notamment. Mais j’avoue que venir en fin de journée était encore mieux.

Après avoir parcouru le parc, on peut dire qu’on a gardé le plus impressionnant pour la fin. On l’avait vu de loin sur le Sentier Inférieur et c’était génial de l’approcher plus tard.

Nous sommes restés à l’admirer le plus longtemps possible et nous sommes partis parmi les derniers. L’avantage c’est qu’il y avait de moins en moins de monde, et personne pour venir vu qu’on avait pris le dernier train. De plus, il y a un photographe qui est posté là toute la journée pour prendre ceux qui le souhaitent en photo devant les chutes. Il a évidemment la meilleure place ! Mais le soir il s’en va, donc on a pu piquer sa place à la fin.

Bref, on n’a pas regretté d’être arrivé plus tard que prévu le matin et de découvrir cette merveille en fin de journée !

Tampon de visite des chutes d’Iguazu

Pour finir la journée avec un souvenir gratuit, nous nous sommes fait tamponner notre passeport. C’est souvent possible dans les lieux touristiques en Amérique du Sud. On aime bien ! haha

Visiter les chutes d’Iguazu en 2 jours : côté Brésil

Le lendemain, nous nous octroyons une journée de repos entre nos 2 jours de visite des chutes d’Iguazu. Mais il est tout à fait possible d’enchainer les 2. Nous étions sur un voyage au long cours, donc on avait le temps et besoin de pause par moment 😅

Passage de frontière Argentine-Brésil

Un taxi commandé la veille nous récupère à notre logement afin de passer la frontière pour le Brésil. C’est très rapide, peu de formalités. C’est également possible de le faire en bus (mais à 4 le taxi nous offrait plus d’avantages). Nous arrivons à l’entrée du parc côté Brésil en 45 minutes environ.

Par ailleurs, nous avons négocié avec le taxi pour qu’il garde nos affaires dans son coffre toute la journée et nous récupère quand on aura fini. Nous payons nos entrées, puis nous commettons une grave erreur : nous nous embarquons pour un tour de bateau 😂

L’attrape-touriste : le bateau

Le parc national d’Iguaçu a beau être un espace naturel, c’est aussi un lieu très très touristique et de ce fait il propose plusieurs activités tel que le vol en hélicoptère et l’excursion en bateau près des chutes. De base ça ne nous tentait pas. Mais plusieurs taxis nous ont répété que c’était super, qu’il fallait le faire, surtout côté Brésil. Comme on savait que la visite côté Brésil était plus rapide, on s’est dit « OK pourquoi pas ».

Cependant on a été très déçus et on a eu l’impression de se faire arnaquer. Déjà, c’était très cher (environ 50 €) et ça ne valait pas du tout ce prix (encore moins au Brésil).

Un début sympa…

Il faut savoir qu’un bus parcourt le parc côté Brésil pour amener à différents points de vue. Nous le prenons comme tout le monde, mais devons descendre au premier arrêt pour notre activité. On monte dans un petit train qui traverse la forêt. Puis on a la possibilité de marcher un peu dans la jungle avec un guide. On le fait, on est les seuls (ça dure 10 minutes). Tous les autres visiteurs prennent la jeep pour finir la route. Enfin, on embarque sur le speed-boat avec nos gilets de sauvetage, entourés de touristes sud-américains.

La balade sur le fleuve est plutôt sympa, car on se rend compte à quel point le lieu est sauvage. On approche un peu des chutes, mais finalement pas beaucoup. Surement trop dangereux. On n’a pas eu l’impression de les voir mieux que depuis les points de vue.

…avant la déception

Puis le pilote nous fait passer plusieurs fois sous une petite cascade afin qu’on soit bien trempé ! (Heureusement on a laissé nos affaires dans un casier avant de monter à bord). On a l’impression que le clou du spectacle c’est ça : nous faire prendre la douche sous la même cascade 3 fois de suite 😓… On attendait quelques explications supplémentaires sur les chutes, pouvoir bien les observer depuis la rivière, etc. Que nenni !

Bref, une excursion dont on se serait bien passé (surtout vu le prix pour 15 minutes de bateau), on s’attendait à tellement mieux. Naïfs, on pensait approcher un peu les chutes. Apparemment la majorité des autres touristes ont eu l’air d’adorer donc peut-être qu’on avait trop d’attente ? Pas assez renseigné ?

On ne le recommande pas, sauf si vous avez envie de prendre une douche sous une cascade !

Balade dans le parc des chutes d’Iguaçu côté Brésil

Après cet échec, on reprend ensuite le bus jusqu’à l’arrêt suivant où le chemin commence (nous avons fait tout le parcours à pied). Heureusement il fait bien chaud donc on sèche assez rapidement. On marche le long du sentier où se trouvent plusieurs miradors sur les chutes.

Comme il n’y a qu’un seul chemin, il y a pas mal de monde c’est donc parfois difficile de bien voir les panoramas. Les gens font même la queue pour faire des photos 😅 (flemme pour nous)

De plus, de ce côté, on aperçoit bien l’ile aux oiseaux, où vivent d’innombrables volatiles. C’est super beau ! On a adoré observer ça.

À la fin du parcours, on a une vue panoramique sur les chutes, dont la Gargantua del Diablo. On peut descendre sur des passerelles installées dans l’eau. C’est magnifique, on peut bien admirer la beauté du lieu et à quel point il est grand ! J’ai vraiment aimé ce point de vue. Spectaculaire, de tous les côtés !

On finit en observant les chutes depuis un point en hauteur grâce à une tour. Ici il y a aussi des restaurants et des boutiques.

On finit la journée assez tôt, notre taxi nous récupère et nous amène à notre logement à Foz do Iguaçu, la ville côté Brésil.

Combien de temps prévoir de chaque côté pour visiter les chutes d’Iguazu en 2 jours ?

Les chutes d’Iguazu se visitent très bien en 2 jours.

Comptez une journée entière pour le côté argentin (surtout si vous voulez faire les différents sentiers).

Pour le côté brésilien, 2 ou 3h sont suffisantes pour voir tous les points de vue en marchant à une allure tranquille. (l’activité bateau nous a occupé 1h30 de plus).

Les chutes d’Iguazu en 2 jours : un incontournable !

C’est un lieu que nous ne pouvons que recommander ! C’était sur notre liste des choses qu’on désirait absolument voir en Amérique du Sud et nous n’avons pas été déçus. C’était magnifique ! Une vraie beauté de la nature, quelle chance d’avoir pu découvrir cet endroit !

C’est un lieu incontournable lors d’un voyage en Argentine ou au Brésil. Si vous décidez de venir, ne manquez pas les 2 côtés, car ils sont différents et complémentaires.

Après ce séjour dans la forêt tropicale, nous avons pris l’avion puis un bus pour aller sur l’ile Ilhabela, où nous nous sommes reposés. Il était ensuite temps de partir découvrir Rio de Janeiro et ses alentours !

cascade d'eau turquoise dans la forêt tropicale, el chiflon, chiapas

Itinéraire de 8 jours dans le Chiapas au Mexique : montagne, eau turquoise, jungle et ruines mayas

Après avoir passé une semaine à Mexico avec nos amis Jérôme et Yessika (et son adorable famille qui nous a accueillis), nous nous envolons pour aller un peu plus au sud du pays, afin de visiter l’état du Chiapas au Mexique. A la frontière du Guatemala, c’est une région assez peu touristique (surtout si on la compare au Yucatan et ses hordes de touristes). Ici pas de plages, on vient pour les paysages montagneux, la forêt tropicale, les villes coloniales et les ruines mayas.

Itinéraire de 8 jours pour visiter le Chiapas au Mexique

  • Vol interne Mexico City – Tuxtla Gutiérrez, la capitale de l’état de Chiapas
  • Colectivo Tuxtla – San Cristobal de las Casas (2h30 de route / 60 MXN$ / environ 3 €)
  • 4 jours à San Cristobal, d’où partent de nombreuses excursions
  • 1 jour à Ocosingo
  • 3 jours à Palenque, dont une excursion dans la jungle mexicaine

Y’a-t-il un danger à visiter le Chiapas ?

Le Mexique est réputé pour son insécurité et le Chiapas est l’un des états qui paraît le plus dangereux. Il faut dire que les habitants de la région sont connus pour être des rebelles ! C’est aussi la région la plus pauvre du Mexique. Cependant, nous n’avons pas du tout ressenti d’insécurité, dans les villes ou les lieux touristiques. Les mexicains sont généralement des gens gentils et chaleureux.

Il y a juste quand nous sommes partis de San Cristobal pour Ocosingo où nous nous sommes posés quelques questions. Effectivement, on a lu et entendu que les bus touristiques ne passaient plus par là, notamment à cause de nombreux blocages. La plupart des voyageurs vont directement à Palenque, en empruntant une autre route. Les gérants de notre auberge à San Cristobal nous ont assuré qu’on ne craignait rien, qu’il fallait simplement mieux partir le matin au cas où la route serait bloquée. Mais aussi d’éviter de rouler de nuit, le moment où cela peut être dangereux. Nous n’avons pas eu de soucis mais bien sûr il faut toujours être prudent et ne pas hésiter à demander conseil aux locaux.

Visiter le Chiapas pour ses beaux paysages

San Cristobal de las Casas, capitale culturelle du Chiapas

San Cristobal est une ville plutôt grande (environ 200 000 habitants) mais qui a gardé un centre traditionnel. Les bâtiments sont colorés, les rues pavées et les nombreuses coccinelles et autres vieilles voitures contribuent au côté charmant et désuet. Si bien que nous avons apprécié nous promener dans les rues piétonnes, partir à la découverte des taquerias, goûter à la street-food… La ville possède de nombreuses églises. Nous avons visité l’une d’elles, Guadalupe, qui se trouve en haut d’une petite colline, dans le centre.

La ville, se trouvant au milieu de montagnes, à plus de 2 000 m d’altitude, contraste un peu avec ce qu’on imagine du Mexique. En effet, la journée les températures sont clémentes mais la nuit, glagla ! Nous étions dans un petit hôtel, Le Gîte del Sol, sans chauffage et avec une douche à l’eau chaude capricieuse… Mais après avoir passé des nuits dans les Andes au Pérou, on était plutôt rodés ! 😅

San Cristobal est également un agréable pied à terre pour visiter ce coin du Chiapas, on y trouve de nombreuses excursions et transports.

Expérience mystique dans le Chiapas à San Juan Chamula

Nous prenons un colectivo (un mini-bus qui ne part que lorsqu’il est rempli) depuis le marché de San Cristobal, direction San Juan Chamula. Nous arrivons sur la place principale de la petite ville, où se trouve une église, qui est clairement l’attraction du coin.

Une église plutôt spéciale

Ici, c’est la religion du peuple Tzotziles que l’on vient découvrir. Les traditions indigènes se mélangent ici avec le catholicisme amené par les européens mais aussi avec d’autres rituels étonnants. Il est interdit de prendre des photos dans l’église San Juan Chamula, alors vous devrez nous croire sur parole quant à cette expérience insolite !

De l’extérieur, l’église est tout à fait normale mais une fois les portes passées, la surprise est grande. Déjà, pas de bancs pour la messe dans cette grande pièce. Les gens sont debout ou assis par terre. Le plancher est recouvert d’aiguilles de pin dont le parfum se répand dans toute la salle, mélangé aux effluves des très nombreuses bougies qui se consument, souvent à même le sol. Au plafond sont accrochés de grands voiles. Sur les murs on retrouve des statues de saints sanguinolentes qui font flipper dans leurs prisons de verre.

Des rites… particuliers

Il y a des petits groupes de gens par terre, qui prient, en buvant du coca et une autre boisson non identifiée mais qui semble être fortement alcoolisée (une eau-de-vie locale ?) vu les grimaces qui suivent son absorption. Certaines personnes se font purifier, c’est très mystique. Lorsqu’un rituel est fini et que la bougie est entièrement consumée, un homme est chargé de ramasser la cire au sol avec une pelle (peut-être pour la réutiliser ensuite ?). On voit de nombreuses femmes avec des poules (qu’elles gardent cachées dans leurs sacs ou leurs grands châles). On aperçoit un petit attroupement de femmes et d’enfants, avec une poule en train de mourir… Impossible de dire comment elle a été tuée, elle a l’air de partir paisiblement. On ne voit même pas de trace de sang, le mystère reste entier !

Nous restons un petit moment dans ce lieu étrange, partagés entre la surprise de la découverte et la sensation d’être un peu voyeur, à observer des scènes spirituelles qui nous dépassent et dont nous ne faisons pas partie.

Nous avions hésité à venir ici, de peur de ne pas être à l’aise, ce qui fut plutôt le cas ! Mais on ne regrette pas, c’était une expérience vraiment spéciale et ça reste un souvenir marquant de notre visite du Chiapas.

→ L’entrée est de 25 $MXN (≃ 1 €) pour les étrangers. Il est également possible d’y aller avec un guide qui donnera plus d’explications.

Excursion au Canyon del Sumidero et à Chiapa de Corzo

Nous partons pour une journée avec un groupe en minibus pour découvrir un des paysages les plus impressionnants de la région ainsi qu’un petit village très mignon.

→ Excursion à 350 $MXN (≃ 14 €) par personne

Le Canyon del Sumidero, entre beauté et poubelle

Nous commençons l’exploration du canyon en lancha (petit bateau). La promenade dure environ 1h30 – 2h. Nous croisons d’adorables singes (pas très farouches, ils semblent assez habitués aux va-et-vient des bateaux) mais aussi des crocodiles (qui eux restent à distance !). C’est agréable de se retrouver au milieu du canyon, les paysages sont splendides. Malheureusement tout cela est gâché par une accumulation de déchets dans la rivière où nous sommes. En effet, nous avons été choqués de voir autant de détritus (beaucoup de plastique) dans un lieu si touristique. Une partie de l’argent donnée pour l’excursion est censée être utilisée pour protéger ce lieu ! C’est très décevant…

Après cela, le minibus nous amène à différents miradors sur le canyon. Encore une fois, c’est très beau !

Petite visite de Chiapa de Corzo

Nous nous arrêtons une petite heure dans un village traditionnel « pueblo magico », Chiapa de Corzo. On peut y manger, mais nous avons grignoté auparavant et préférons manger plus tard. Cela nous laisse le temps de déambuler dans les rues colorées. Il y a de nombreux magasins, un petit marché devant lequel une dame chante (faux ! Mais ça n’a pas l’air de contrarier qui que soit !). Je teste le pozol, une boisson fermentée typique d’ici à base de maïs et de cacao (rendez-vous ici pour en savoir plus sur la gastronomie et les boissons mexicaines). C’est très bon et bien frais, ce qui est agréable car ici il fait très chaud ! Bien plus qu’à San Cristobal.

Une journée bien remplie à El Chiflon et aux lagunes de Montebello

Visiter le Chiapas, c’est aussi partir à la recherche de ses eaux turquoises… Départ pour une autre excursion d’une journée, dans un minibus où cette fois-ci nous sommes les seuls touristes étrangers au milieu des touristes mexicains. Nous nous rendons pourtant dans des lieux atypiques !

→ Excursion à 300 $MXN (≃ 12 €)

Les eaux turquoises de El Chiflon

Après 2h30 sur des petites routes à traverser des villages mais aussi des rivières qui deviennent de plus en plus turquoises, nous arrivons à El Chiflon. C’est un endroit magique où se succèdent plusieurs cascades avec une eau à la magnifique couleur turquoise. Une promenade aménagée longe la rivière au milieu de la forêt avec des points de vue sur les chutes. C’est enchanteur !

La dernière cascade envoie du pâté, elle est très grande ! Pour quelques pesos de plus, on peut faire une randonnée qui monte jusqu’en haut de cette cascade. On aurait aimé la faire, malheureusement nous n’avons que 2h sur place et le temps est déjà bien avancé… C’est un lieu vraiment superbe, on était un peu déçus de ne pas avoir pu venir ici par nos propres moyens pour en profiter plus longtemps (et avoir le temps de se baigner dans ces eaux qui nous appelaient !). Sur le chemin retour nous croisons un coati pour la première fois.

Un air de Canada aux lagunes de Montebello

Nous repartons avec le minibus pour encore 1h30 de route avant d’arriver au parc national des lagunes de Montebello. Nous faisons un arrêt face à un lac où se trouvent des petites bicoques où nous déjeunons. Puis le bus nous amène à différents points de vue sur les lacs du parc, plus ou moins grands. Les paysages sont assez différents de ce que l’on imagine du Mexique, avec ces forêts et ces lacs.

Le parc est à la frontière du Guatemala et à l’un des lacs nous pouvons passer du côté du Guatemala et faire une petite photo pour le fun. (Oui, on peut dire qu’on a passé 5 minutes au Guatemala !)

Visiter le Chiapas pour ses ruines mayas

Ocosingo et les ruines de Toninà, délaissées par les touristes

Nous continuons notre exploration du Chiapas en prenant un colectivo depuis le terminal de bus de San Cristobal. 2h30 de route plus tard, nous arrivons dans la petite ville de Ocosingo.

Après avoir déposé nos affaires à notre hôtel, qui est plutôt classe et totalement désert, nous ne perdons pas de temps et prenons un autre colectivo local au marché. Pour 20 $MXN il nous amène jusqu’aux mystérieuses ruines de Toninà. Il y a ensuite une petite marche au milieu de la campagne avant d’arriver à l’entrée du site. Celle-ci est gratuite mais avec un don de notre choix.

On se promène dans les ruines, c’est grand et beau et il n’y a presque personne ! La cité était d’une certaine importance et fut habitée jusqu’au IXè ~ Xè siècle. On découvre notre premier terrain de jeu de balle (juego de pelota). Nous nous promenons dans cette ville construite sur 7 étages, on peut même entrer dans certains temples (vides).

Il y a de nombreuses statues, et de grandes pyramides. On peut les escalader pour avoir une belle vue sur les alentours, c’est superbe. Par contre certaines marches sont à moitié détruites et cela peut être un peu casse-gueule !

Nous quittons le site et allons faire un tour au musée, qui expose de nombreux objets. Malheureusement nous n’avons pas le temps de trop en profiter car nous devons prendre le dernier colectivo de la journée si on ne veut pas rester bloquer ici !

C’est un lieu vraiment calme, déserté par les touristes, qui mérite pourtant de s’y arrêter si on passe dans le coin. Les gens qui s’occupaient du musée étaient visiblement ravis de voir deux européens s’intéresser à ce lieu méconnu.

Visiter Palenque dans le Chiapas

Nous nous rendons ensuite à la ville de Palenque (3 h de route), qui n’a rien à voir avec Ocosingo. Ici il y a beaucoup de touristes, de nombreux restaurants touristiques et plein d’agences proposant des excursions.

Les ruines mayas de Palenque

Le site archéologique qui se trouve juste à côté de la ville attirent beaucoup de monde ; il est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Comme nous les avons explorées le jour de mon anniversaire, on s’est offert un petit cadeau : les visiter avec un guide perso ! Nous avons payé 1 000 $MXN (≃ 40 €) pour 2 h de visite en anglais. Cela fait un coût supplémentaire mais nous n’avons aucun regret car nous avons appris plein de choses ! Sur le site en lui-même, le peuple qui y vivait, mais aussi sur la civilisation maya en général. C’était très intéressant.

De plus, les ruines de Palenque sont gigantesques et une grande partie de la cité est encore enfouie dans la forêt. Grâce au guide nous avons pu voir des ruines encore sous la végétation (en mode Indiana Jones !), au milieu des arbres tropicaux et des lianes. Il nous a fait remarquer les différents « étages » de la forêt… Qui sont en fait des niveaux des pyramides recouvertes ! Nous avons également eu droit à une petite expérience insolite : nous avons mangé des termites ! En grattant sur une termitière, ses habitantes en sortent, grimpent sur nos doigts… Et hop, dans la bouche ! Bizarrement c’est plutôt bon, avec un petit goût boisé 😜

Refuge animalier Aluxes Ecopark de Palenque

A Palenque, nous avons aussi visité le Aluxes Ecopark, un parc animalier qui recueille des animaux. Beaucoup sont des animaux qui ont été domestiqués puis abandonnés quand ils deviennent trop gros / dangereux… Certains offrent un jaguar à un enfant pour son anniversaire en oubliant que ce n’est pas un chat… Ils sont incapables de survivre dans la nature. Ici on les soigne et les protège. On a vu beaucoup d’espèces difficiles à voir dans la nature, comme un jaguar, un ocelot, des crocodiles… On a aussi croisé pas mal de singes, toujours aussi rigolos !

→ Entrée à 150 $MXN (≃ 6 €)

Excursion dans la forêt tropicale aux ruines de Yaxchilan et Bonampak

Toujours avides de découvertes mayas, quand nous avons appris l’existence d’une cité maya en pleine jungle tropicale, difficilement accessible, nous ne voulions pas passer à côté pendant notre visite du Chiapas. Pour y aller en indépendant, c’était très compliqué et très cher (ou alors il faut être un petit groupe pour partager les frais)… Nous avons donc choisi la facilité et payé une excursion.

→ Excursion d’une journée avec Kichan Bajlum – 850 $MXN (≃ 35 €) – transport (bus, lancha), accès aux ruines, petit dej et repas du midi compris. Une journée c’est un peu trop rapide à notre goût mais c’était le plus simple.

Des ruines en pleine jungle : Yaxchilan

Nous partons très tôt, après 1h30 de route, nous faisons un arrêt p’tit dej, avec un énorme buffet à volonté. On repart ensuite pour encore 2h de mini-bus sur des petites routes désertes avant d’arriver près d’un fleuve. Pour accéder à la cité maya de Yaxchilan, il n’y a pas d’autres choix que le bateau ! Après 30-40 minutes en lancha, on commence à apercevoir des ruines sur les bords de l’eau, en partie cachées par la jungle. Ça y est, nous sommes à Yaxchilan. On s’échappe du groupe (un peu trop nombreux à notre goût) pour profiter tranquillement des lieux, avec les indications du Routard. Après une petite marche sur un sentier au milieu des arbres, nous arrivons à un bâtiment qu’il faut traverser. Dedans, c’est tout noir et en éclairant avec nos portables nous tombons nez à nez avec des chauve-souris !

Après les ténèbres, la lumière ! En sortant du bâtiment de l’autre côté, nous découvrons une grande place avec des arbres immenses, entourée de ruines ! Encore une fois, on s’est vraiment pris pour Indiana Jones !

On découvre un jeu de balle, des stèles, un immense escalier qui mène à l’acropolis. A l’intérieur de cette dernière se trouve une statue avec la tête coupée, posée à côté. Apparemment il ne faut surtout pas la remettre dessus sous peine de déclencher la fin du monde !

On s’enfonce ensuite un peu plus dans la jungle, pour accéder à d’autres vestiges et à la petite acropolis. Personne n’y va, on est tout seul. Pas le temps de trop en profiter, on doit revenir au bateau, où le reste du groupe nous attend (oups !).

Le retour en lancha est un peu plus long (1h) car nous sommes à contre-courant. On déjeune dans un petit resto pas loin, avant de partir pour notre deuxième visite de la journée.

La cité maya de Bonampak et ses peintures

Après 1h de route, nous arrivons aux ruines de Bonampak, gérées par des mayas. On les reconnaît grâce à leurs longs cheveux et leurs tuniques blanches.

Ce site est beaucoup plus petit que celui de Yaxchilan mais il abrite un petit trésor : les dernières fresques mayas colorées ! Elles recouvrent les murs de petites pièces, à l’abri de la lumière. C’est magnifique, plein de couleurs ! Mais aussi émouvant de découvrir un tel héritage, dont toutes les autres représentations similaires ont disparu. Nous avions vu des reproductions au musée d’anthropologie de Mexico, et encore une fois, nous nous sentons chanceux de pouvoir admirer les vraies peintures.

Dommage de ne pas pouvoir en profiter plus longtemps… On se balade dans les ruines, en forme de pyramide, avant de rentrer à Palenque.


Visiter le Chiapas a été un merveilleux moment de notre voyage au Mexique ! C’est un lieu peu connu mais qui recèle d’endroits merveilleux ! Entre les paysages grandioses, la culture indigène et les incroyables ruines souvent désertes, nous en avons pris plein les yeux. Cela a été une magnifique parenthèse, avant de partir pour la péninsule du Yucatan et ses plages !

cormorans avec les montagnes

Visiter Ushuaïa pour Noël et le nouvel an

Nous continuons l’exploration de la région Patagonie en nous rendant tout au sud du continent sud-américain, au point le plus austral du monde… La mythique ville d’Ushuaïa ! Et pour rendre ce séjour vraiment inoubliable, nous avons décider de visiter Ushuaïa en décembre, pour Noël et le nouvel an !

Ushuaïa, une ville victime de sa popularité

Ushuaïa est une ville d’environ 60 000 âmes qui attire de nombreux touristes, curieux de découvrir cette ville du « bout du monde ». En vrai il existe un village côté Chili qui est encore plus au sud… Mais en terme de ville, c’est bien Ushuaïa la ville la plus méridionale.

Elle se trouve sur l’archipel de la Terre de Feu, un nom qui prête à rêver… La région est habitée depuis plus de 12 000 ans. Quand Magellan et d’autres européens débarquent par ici en 1520, ils aperçoivent de nombreux feux qui brûlent le long des côtes. Et pour cause, les amérindiens vivaient nus et avaient grand besoin du feu pour se réchauffer dans un endroit si froid ! D’où le nom de cette région, qui a traversé les siècles jusqu’à nous (contrairement aux peuples d’origine qui ont été presque tous décimés…).

Ushuaïa fait rêver avec son statut de « ville du bout du monde » mais elle bénéficie aussi d’une mauvaise réputation. De nombreux voyageurs en parlent en négatif et certains n’hésitent pas à dire que « ça ne sert à rien d’y aller ». On pourrait en effet croire qu’après avoir randonné jusqu’au Fitz Roy, visité le parc Torres del Paine ou admiré le glacier Perito Moreno, il n’y a plus rien à attendre de cette ville. Loin d’être blasés, nous avons vraiment apprécié notre long séjour à Ushuaïa (11 jours), avec le plaisir d’y fêter Noël et le nouvel an !

Un long voyage jusqu’à Ushuaïa pour être là à Noël

Pour arriver à Ushuaïa, il faut le vouloir ! Nous étions déjà sur le continent sud-américain, donc forcément nous avions une petite facilité par rapport à quelqu’un venant d’Europe… Nous avons fait le voyage entre Puerto Natales et Ushuaïa avec deux bus (changement à Punta Arenas) et avons traversé le détroit de Magellan en ferry. En partant à 6h45 nous sommes arrivés à destination à 19h ! Après cette grosse journée de transport, on était content d’arriver à Ushuaïa. Fait surprenant pour le continent, la ville n’a pas de terminal de bus ! Nous avons été déposés sur un parking près d’une station essence, avec nombre de taxis qui nous attendaient (ça, par contre, c’est une constante partout !).
Pour quitter la ville par contre, je l’avoue, nous avons craqué et avons pris l’avion jusqu’à notre prochaine destination 😅

Pourquoi aller à Ushuaïa ?

Si on résume bien, cette ville est difficile d’accès et en plus les gens en font mauvaise presse ? Mais alors pourquoi y aller ?

Voyager jusqu’à Ushuaïa, c’est l’expérience de se retrouver dans une ville loin de tout. Alors bien sûr il y a des supermarchés (on a retrouvé Carrefour !), le centre-ville possède des boutiques pour touristes (souvenirs, accessoires de sports d’hiver…), plein de restos et même un Hard Rock Café et un Ice Bar ! Bien que la ville n’ait rien de spécial, on se sent vraiment dans un endroit à part, isolé. Tout semble si calme quand on s’éloigne du centre et qu’on observe cette ville entourée de montagnes face à la mer…

On va surtout à Ushuaïa pour en sortir et découvrir les alentours, sauvages ! Il y a de quoi faire, je vous l’assure !

Se retrouver à Ushuaïa, au bout du monde, c’est aussi faire une expérience possible seulement lorsque l’on s’approche des pôles… En décembre, c’est l’été, et les nuits sont courtes, voire inexistantes ! Visiter Ushuaïa pour Noël ou le nouvel an, c’est sortir à minuit ou 2h du matin et voir encore des lueurs dans le ciel… Pas de nuits noires à cette période (par contre en hiver, c’est l’inverse !).

Alors, que faire à Ushuaïa à la période de Noël et du nouvel an ?

Randonnée jusqu’au Glaciar Martial

Depuis notre logement airbnb situé en dehors du centre, nous partons pour une randonnée jusqu’au glacier Martial, au-dessus de la ville. Nous y allons à pieds, alternant entre forêt et passage sur la route. Il est possible de se rendre en voiture jusqu’au parking pour raccourcir la randonnée. D’ailleurs au retour, nous y avons pris un taxi pour rentrer.

A partir du parking une montée bien costaude nous attend, on continu sur des petits chemins qui grimpent. Il y a pas mal de monde, des gens s’amusent dans la neige.

Arrivés en haut, le glacier nous paraît bien tristounet, il n’est vraiment pas grand… C’est quand même très joli et nous apprécions la vue sur Ushuaïa, totalement dégagée !

Pour le retour nous prenons un autre chemin, moins emprunté mais la pente est très très raide, c’est assez flippant… (et pas sûr qu’on avait le droit de passer par là finalement)

→ 3h30 aller / 1h retour (jusqu’au parking)

Randonnée à la Laguna Esmeralda

Probablement la randonnée la plus populaire du coin, qui permet d’accéder à une superbe lagune. La marche n’est pas difficile, ce qui attire des gens de tous les âges. Il est possible d’y aller en bus depuis Ushuaïa, mais à 4, nous avons pris un remis.
→ En Argentine il y a les taxis avec le compteur et les remis où le prix de la course est fixé avant. Ils sont généralement plus avantageux que les taxis pour les longs trajets.

Le chemin traverse des forêts et des marécages très boueux (c’est sans doute le moment le plus difficile, mais aussi le plus drôle !). Les castors, qui ont été importés dans la région, changent les paysages, c’est assez impressionnant. Malheureusement ici ce sont des nuisibles qui empiètent sur l’habitat naturel d’autres espèces.

Nous découvrons ensuite la lagune turquoise, super belle, malgré le ciel nuageux. Il y a du monde, on passe alors sur un « pont » fait de bouts de bois (une œuvre des castors ?!) pour aller du côté gauche du lac et manger notre pique-nique un peu plus tranquillement.

→ 10 km – 3h A/R (on est allé un peu plus vite que prévu)

Une journée dans le parc Tierra de Fuego

Après avoir récupéré une voiture de location à l’agence Tiger (pour environ 36€ la journée), nous partons à la découverte du parc national Tierra de Fuego, Terre de Feu. Créé en 1960, il se trouve à 12 km de Ushuaïa et bien que l’entrée soit payante, les routes ne sont pas goudronnées.

Nous passons d’abord à la Poste qui se trouve dans le parc, c’est la poste la plus australe du monde ! L’occasion d’envoyer une carte postale depuis cet endroit unique ^^ (mais les timbres sont horriblement chers !). Le coin est très mignon, il y a des randonnées qui partent d’ici.

Nous nous rendons plutôt au bout du parc, pour la randonnée Senda de la Balisa. Le parking du départ est rempli car c’est ici la fin de la Ruta 3, une route qui part de Buenos Aires et qui s’arrête ici (3074 km). De ce fait, tous les argentins veulent leur photos avec le panneau !
Peu de monde s’aventure sur le chemin de randonnée, qui ne dure pourtant qu’une petite heure, facile, avec forêt, rivière… Les paysages sont superbes, il y a plein de fleurs. Et oui, en décembre, ici c’est l’été 😉 Nous avons même la chance d’observer une otarie virevolter dans l’eau du canal !

Nous allons ensuite au Castorera, une mini-balade où l’on peut voir les ravages des castors sur l’environnement. Comme ils construisent de gros barrages, les terrains sont inondés et les bois meurent… Encore une belle idée de l’homme d’avoir amené des espèces non natives !

Nous enchaînons avec une petite balade à côté du Mirador Lapataia, qui nous offre une superbe vue sur le canal de Beagle.

Puis c’est la Laguna Negra que nous allons voir, facilement accessible. On y rencontrera une famille de français (on est partouuut).

En voiture on profite des beaux paysages et nous nous arrêtons pour la courte balade Paseo de la Isla, autour de la Laguna Verde. C’est joli, calme et il y a du soleil, alors on ne résiste pas à nous poser ici et à tremper nos pieds dans l’eau bien fraîche.

Nous nous rendons ensuite de l’autre côté du parc, vers la rivière Pipo. Une promenade (15 min aller) nous amène jusqu’à une cascade.

Ce parc n’offre pas vraiment de paysages à effet « wahouu », mais plutôt une variété de paysages où la nature est vraiment préservée. On se sent vraiment « into the wild » !

Découvrir le canal de Beagle sur un voilier

Ushuaïa se trouve face au canal de Beagle et en nous promenant sur le bord de mer, nous découvrons plusieurs agences qui proposent des balades en bateaux. Tres Marias nous attire particulièrement pour ses excursions en voilier. Nous partons en fin de matinée avec un petit groupe. La mer est calme, le voilier avance doucement, ce qui nous permet de profiter tranquillement de l’instant et de la vue sur Ushuaïa et ses environs, montagnes et forêts.

A peine éloignés de la côte, nous passons à côté d’une petite île où vivent plein d’otaries. Puis une autre où les cormorans ont élus domicile. C’est génial de pouvoir les observer, chez eux !
Nous avons également la chance incroyable (et pas du tout prévue bien sûr) de voir une baleine ! C’est si beau…

Nous débarquons ensuite sur l’île H. Elle est appelée ainsi car c’est ce sont 2 morceaux de terre reliés par un petit bras de sable, qui forment donc un « H ». L’île est totalement sauvage et seule l’agence Tres Marias a le droit d’y accoster. Le guide nous promène un peu sur l’ile, on observe la flore et la faune, on découvre un ancien campement d’habitants de la Terre de Feu…

De retour sur le bateau, nous avons le droit à un petit goûter, où l’on teste de la liqueur de dulce de leche, une petite douceur alcoolisée !

Se balader dans le centre et le long de la mer

Le centre-ville possède de nombreux magasins et boutiques de souvenirs. La ville n’a rien de spéciale en soi, peu de bâtiments remarquables. Nous avons visité le petit musée « Fin del Mundo » (400 ars) qui relate l’histoire de la Terre de Feu, les espèces que l’on y trouve, les conquêtes…

Le plus agréable est quand même de profiter des bords de mer. Respirer l’air marin et regarder les différents bateaux. C’est d’ici que les expéditions pour l’Antarctique partent. Quand nous y étions, aux alentours de Noël et du nouvel an, un bateau Greenpeace était là, prêt à partir pour le continent glacé.

La ville, étant très touristique, offre de nombreux bars, cafés et restaurants. Comme la vie est assez chère et qu’on était sur un long voyage, on n’en a pas tellement profité (en plus on était bien dans notre airbnb 😄). Nous avons quand même deux adresses à partager :

  • Pour les choco addicts, rendez-vous à Laguna Negra. Nous avions des chocolats chauds offerts (grâce à notre sortie en mer avec Tres Maria). Mais nous avons également craqué sur un gâteau mousse au chocolat absolument divin.
  • Pour les fans de cuisine japonaise, l’Asia Gourmet vous ravira. Entre makis, gyozas et poulet ou saumon teriyaki, nous nous y sommes régalés pour l’anniversaire de Manu. Le resto est hyper classe avec un rapport qualité prix très correct 😋. (Environ 70€ pour 4, boissons comprises – resto situé en dehors de la ville – réservation recommandée !)

Visiter Ushuaïa pendant les fêtes de fin d’année : Noël et le nouvel an au bout du monde

Entre les fêtes de fin d’année et l’anniversaire de Manu, nous avons bien festoyé au bout du monde ! Nous avions loué une maison plutôt cosy en airbnb afin d’y passer de jolies soirées pour les fêtes.

Qu’est-ce qu’on mange durant les fêtes ?

Lors de notre séjour à Ushuaïa, nous nous sommes renseignés sur les traditions argentines pour les réveillons de Noël et du nouvel an. Avant tout, les argentins raffolent de l’asado (grillades) ! On a compris que c’était loin d’être un cliché quand on a vu tous les barbecues du voisinage allumés pour les fêtes ! Nous avions nous aussi une petite terrasse avec un barbecue pour faire pareil. En plus de la viande grillée nous avons testé le provolone, un fromage qui se déguste cuit au barbecue.

En cherchant des recettes traditionnelles d’Argentine sur internet nous avons découvert une entrée originale : cœur de laitue, avocat, banane, thon et vinaigre balsamique. Frais et bon !

Nous avons également craqué sur un espèce de saucisson argentin, très ressemblant à celui de chez nous. Après 8 mois de voyage sans charcuterie, ça nous a fait bien plaisir 🙂

Pour le dessert, nous avons réalisé un tiramisu avec du dulce de leche. C’est LA douceur préférée des argentins. C’est comme du caramel mais avec une texture de pâte à tartiner.

Qu’est-ce qu’on boit en Argentine ?

Pour accompagner nos repas, nous avons choisi plusieurs boissons plus ou moins locales :

  • du vin argentin ainsi que du vin chilien. Les deux pays sont des experts ! Petit conseil, pour le vin argentin choisissez plutôt du Malbec. Si vous optez pour un chilien, tournez-vous vers le Cabernet Sauvignon ou le Carménère.
  • du Pisco Sour, cocktail péruvien / chilien. Du pisco, du jus de citron vert, du blanc d’œuf, un peu de sucre et des glaçons au shaker ! On adore !
  • de l’Ananas Fizz. Un cocktail argentin pour les fêtes à base de jus d’ananas et de cidre.

Quelle est l’ambiance de Noël à Ushuaïa ?

Visiter Ushuaïa pendant les fêtes de fin d’année ne change pas grand chose. Il y a très peu de décorations. Pourtant les argentins sont beaucoup plus croyants et pratiquants que chez nous, mais Noël n’est pas mis en avant. Comme chez nous par contre, les magasins sont remplis de monde, mais l’esprit est plus simple. Les familles, amis, se réunissent autour d’un asado, où ils mangent beaucoup de viande grillée. Ici, pas de chichi, c’est la convivialité qui prime !

Pour le nouvel an, à minuit, on a pu entendre les klaxons dans tout Ushuaïa, et surtout les gros pouet pouet des paquebots au port ! Un vrai boucan, bien rigolo et festif !

Ushuaïa à Noël et au nouvel an : notre ressenti

Nous avons beaucoup aimé visiter Ushuaïa pendant cette période de fêtes que sont Noël et le nouvel an. Nous avons apprécié vivre ici, prendre le temps de découvrir les alentours, observer les habitants… Par contre la ville est très touristique (surtout en haute saison). Cela se ressent d’autant plus sur les randonnées ou dans le parc Tierra de Fuego, où l’on rencontre beaucoup de monde… Il y a des endroits moins populaires et plus tranquilles bien sûr, mais nous nous sommes concentrés sur les coins les plus accessibles et « incontournables ». Nous avons passé un super séjour et ne regrettons pas du tout d’être allé jusqu’à cette ville au bout du monde !

Patagonie : visiter le parc Torres del Paine en voiture

Nous avons passé pas mal de temps en Patagonie (retrouvez notre itinéraire complet ici), entre Chili et Argentine. Après avoir visité El Chalten et son Fitz Roy, le parc Torres del Paine était un lieu qu’on attendait impatiemment de découvrir. Si vous vous demandez s’il est possible de visiter le Torres del Paine en voiture, avec des randonnées à la journée sans faire le trek W, vous êtes au bon endroit !

  • Toutes les informations et les prix mentionnés dans l’article datent de décembre 2019.

Visiter le Torres del Paine en voiture ou en trek ?

Nous avions régulièrement lu que le meilleur moyen d’explorer le parc était en faisant un trek. Les deux plus célèbres sont :

  • le trek O, qui fait une boucle et se parcourt en 8-10 jours (plutôt pour des randonneurs expérimentés) ;
  • le trek W, un chemin qui fait partie du circuit O, qui se fait en 4 à 5 jours, ça reste difficile, mais possible.

Nous étions partis sur l’idée du trek W, un classique incontournable de la randonnée en Patagonie. Une envie de se dépasser et de tenter un trek en indépendant sur plusieurs jours.

Avec ma sœur Audrey, nous en avons lu des articles de blog, pour comprendre l’organisation du parc et de ce trek. Nous avons passé des heures à chercher quel était le meilleur moyen pour dormir. Refuge, camping, louer une tente sur place, amener sa propre tente, louer à l’extérieur, etc. Et puis ça nous prenait tellement la tête qu’on a dit STOP !

Un trek tellement prisé qu’il va nous obliger à changer nos plans

À savoir que ce trek est très très très prisé (j’insiste !). Il faut réserver bien à l’avance les hébergements. Il est donc impératif de réfléchir avant au parcours. D’où partir, où s’arrêter pour la nuit, combien de temps peut-on marcher par jour, etc. Pas de place à l’improvisation, ce qui déjà, nous embêtait, car dans ces contrées la météo est très changeante. Ajouter à cela des tarifs excessifs avec des campings très sommaires où on fait payer 15 €, voir plus, par personne juste pour planter sa tente… Nous devions également louer du matériel de camping, ce qui ajoutait un coût supplémentaire. Il y a aussi des refuges, mais les prix sont mirobolants, ce n’était pas pour nous !

Nous avons donc choisi une autre option, sans regret : visiter le Torres del Paine en voiture, avec des randonnées à la journée.😀

Le Torres del Paine est le parc national le plus célèbre du Chili et même d’Amérique du Sud. Il est donc très fréquenté (et le trek W n’y échappe pas). Il est géré par la Conaf, l’office de tourisme chilien, qui ne se gêne pas pour pratiquer des prix très élevés pour le pays. Et en tant qu’étranger on est encore plus pris pour un gros pigeon… Oui la Conaf et nous c’est une longue histoire de désamour, je l’avoue ! 😆

Puerto Natales : notre point de chute pour aller au Torres del Paine en voiture

Nous avons logé dans la commune de Puerto Natales (environ 20 000 habitants), la plus proche du parc Torres del Paine (qui se trouve tout de même à 150 km !). C’est une ville tranquille, avec des supermarchés et beaucoup de magasins. Nous y étions la semaine précédant Noël et c’était marrant de se retrouver ici à cette période. Il y avait quelques décorations, mais surtout un monde fou dans les rues à la recherche d’un cadeau de dernière minute. L’ambiance était donc assez spéciale 😄

Louer une voiture à Puerto Natales

Décidés à louer une voiture, notre première mission est d’aller voir les différentes agences de location afin de comparer les prix. Déjà que le Chili est le pays le plus cher de notre voyage en Amérique Latine… Je vous laisse imaginer comment ils se font plaisir ici en Patagonie, au bout du monde ! 🙃 On en trouve quelques-unes, les tarifs sont élevés, mais à 4 on amortit le coût.

Puis nous tombons totalement par hasard sur une petite agence, « Rio Rental, Car ». On se renseigne, le mec nous propose un prix bien plus bas que ses concurrents. Il nous dit qu’on peut venir récupérer un 4×4 à 20 h 30 le même soir, pour 50 000 CLP/jour (environ 55 €).
Dans les autres agences, c’était le coût d’une voiture économique ! Et pour un 4×4 il fallait débourser minimum 80 000 CLP/jour (presque 90 €) !

Achat des billets pour le Torres del Paine

Bien contents, on part acheter nos billets d’entrée du parc à l’agence Conaf qui se trouve au Terminal de Bus (21 000 CLP par personne, soit 23 €, valable pour 3 jours). Comme toutes les personnes acquérant un billet pour le parc, nous avons l’obligation de regarder une petite vidéo. Celle-ci présente le parc et rappelle des choses élémentaires (pour nous ; ça ne doit pas être le cas de tout le monde 🙃) comme la protection de la nature, garder ses déchets, rester prudent…

Petite surprise de location…

Le soir, Manu et Thomas vont chercher la voiture pendant qu’avec Audrey on prépare le dîner… Quand ils reviennent avec un vieux 4×4, ils nous expliquent qu’en arrivant là-bas le loueur leur a dit que la voiture prévue n’était finalement pas prête… OK !! Sauf qu’on voulait vraiment une auto pour le lendemain afin de profiter d’une météo clémente ! Et à cette heure-ci c’est impossible de trouver une autre location…

Mais heureusement comme toujours en Amérique du Sud, pas de problème, que des solutions ! Il nous propose de nous louer son propre 4×4 pour 35 000 CLP/jour (40 €), donc même moins cher que prévu. C’est une vieille auto, mais qui roule bien et qui a du vécu. Ainsi, pas de frayeur quant aux potentiels impacts lorsque l’on roule sur des pistes ! Encore un moment un peu WTF, mais une fois de plus on s’en sort bien ! 😀 Et puis le mec était hyper sympa et nous a donné des conseils pour visiter le Torres del Paine en voiture.

La randonnée à la journée de Mirador Base Las Torres

Le lendemain, départ à 6 h du matin pour deux heures de route jusqu’à notre destination. Nous arrivons à l’entrée Laguna Amarga, où nous montrons nos billets. Puis nous continuons en voiture jusqu’à l’hôtel Las Torres, point de départ de la fameuse randonnée qui amène aux pieds des tours, symboles du parc.

La randonnée

C’est parti pour 10 km pour arriver jusqu’au mirador ! Ça monte rapidement, le chemin fait des petites feintes, ça grimpouille et ça redescend… On a le droit à quelques belles vues, mais nous marchons surtout en forêt. La pluie s’invite par moment, c’est très couvert. Pour l’instant on n’a pas encore distingué les tours, elles s’obstinent à rester dans les nuages… On se demande bien si on verra quelque chose une fois en haut ou si tous ces efforts seront vains…

Après 9 km et presque 3 heures de marche, nous arrivons au point tant redouté : la montée infernale ! Il nous reste le dernier kilomètre à surmonter, mais là c’est une vraie bonne montée et bien sûr ce ne sont que des cailloux ou gros rochers… C’est très éprouvant, les garçons avancent devant, Audrey et moi on marche en rythme derrière. Certains randonneurs qui descendent nous encouragent « allez, vous avez fait le plus dur ! » (tu parles !! 😂)… Après une heure de grimpette, nous arrivons au mirador et découvrons les tours…!

Le merveilleux paysage de Las Torres

Finalement les nuages ne couvrent que le haut des tours, nous offrant un spectacle magique. Les découvrir comme ça, au dernier moment, après ces heures à marcher c’est impressionnant et même un peu émouvant.

L’endroit fait « intime » avec la lagune entourée de montagnes, mais les tours, elles, sont immenses ! Je suis vraiment fascinée, je ne m’attendais pas à ce qu’elles soient si imposantes.

Malgré le manque de soleil, la lagune nous offre une belle couleur turquoise. On reste un moment devant ce paysage majestueux, bien qu’on soit au bord de l’hypothermie et que la neige qui se met à tomber nous fouette le visage 😅

On grignote quelques chips les yeux rivés sur cette beauté avant d’entamer la descente… Où l’on croise beaucoup de monde (sûrement des cars venant de Puerto Natales). En bas, on se pose dans la forêt, à l’abri du vent pour manger notre pique-nique, puis on reprend notre chemin.

Retour au bercail

Après environ 3 h de marche depuis le sommet, nous sommes de retour au parking. Et encore 2 heures plus tard nous posons nos fesses dans notre airbnb. Fatigués (7 heures/20 km de randonnée et 4 h de voiture dans la journée tout de même), mais contents ! Ce soir, le lit ne nous attendra pas longtemps !

Pour ceux qui font le trek W, le mirador Las Torres est un peu le clou du spectacle. Il est généralement réservé pour la fin du trek (ou bien certains commencent par celui-ci). Mais comme vous le voyez, il est totalement possible de randonner jusqu’au mirador en une journée. (si on aime marcher quand même !)

Balade dans le parc Torres del Paine en voiture

Après cette randonnée incontournable, nous voulions continuer d’explorer le parc qui promettait d’autres superbes endroits. Le lendemain, nous voici donc repartis avec notre vieux 4×4. Nous passons devant la Cueva del Milodon, dont j’avais entendu parler. Mais le parking est rempli de bus et l’entrée est un peu chère à notre goût pour une visite rapide (8 000 CLP), donc on passe notre tour…

Nous prenons un chemin différent de la veille pour arriver par une autre entrée. Ce coin doit être beaucoup moins fréquenté, car la route est en mauvais état. Nous y croisons cependant putois, lapins, vigognes et condors… 😍 Nous sommes rapidement accueillis par de superbes vues sur la chaîne de montagnes Cuernos qui fait la renommée du parc.

Gros glaçons au Lago Grey

Nous nous arrêtons sur le parking du Lago Grey et entamons une petite randonnée (2 h A/R environ). On marche sur la plage (où le vent nous décoiffe !), près du lac Grey, où flottent des icebergs. Leur couleur est incroyable !! Au loin on peut voir le glacier Grey, papa de ces icebergs et du lac. Le paysage est superbe, la promenade facile et il y a peu de monde… On ressent vraiment la force et la tranquillité du lieu.

Salto Chico, la plus belle vue du parc

Après avoir pique-niqué, nous nous enfonçons un peu plus dans le parc, direction Salto Chico, et là c’est un coup de foudre ! Quelques minutes de marche suffisent pour accéder à une vue divine, le cadre est absolument parfait ! Comme si le paysage ne suffisait pas à nous en mettre plein les yeux, nous avons la chance de pouvoir admirer et approcher un huemul pas farouche du tout.

On continue notre exploration du parc Torres del Paine en voiture, avec quelques stops autour du lac Pehoé, qui a une couleur incroyable. Nous passons notre temps à nous émerveiller et à vouloir nous arrêter pour faire des photos.

Cascades et montagnes à Salto Grande et Cuernos Lookout

Nous nous arrêtons ensuite à Salto Grande, où il y a déjà plus de monde. La plupart des gens marchent jusqu’aux chutes (5 minutes), qui ont un sacré débit !

Nous préférons nous éloigner un peu du monde et continuer la randonnée vers le Cuernos Lookout (2 h A/R). La promenade est très belle et nous assistons à une course entre deux guanacos. Ils nous impressionnent par leur vitesse ! Nous profitons encore une fois de la superbe vue qui nous attend au bout du chemin, sur les montagnes Cuernos, si particulières, bien que la fatigue accumulée ces derniers jours se ressent.

Nordenskjöld et les dernières vues sur le Torres del Paine

Retour sur la route, nous contournons les montagnes et faisons un arrêt au Nordenskjöld lookout qui nous offre une nouvelle vue. Avec les jumelles, on repère deux glaciers ainsi que deux condors qui virevoltent. Que c’est beau !

Nous continuons la route direction Lago Sarmiento Entrance, avec un léger espoir d’y apercevoir des pumas (c’est la bonne saison apparemment). Nous ne verrons cependant que des guanacos solitaires, qui semblent aux aguets tout de même…

En sortant du parc, les sommets de Las Torres, que nous avons approchés la veille, semblent nous faire un dernier cadeau, un ultime au revoir, dans la lumière du soleil…

Le Torres del Paine en voiture avec randonnées à la journée : notre avis

Le Torres del Paine est un endroit très touristique, mais c’est totalement compréhensible, ce parc est tellement beau… Les panoramas sont magiques, préservés et les animaux y sont chez eux. Nous ne faisons que passer dans ce petit paradis. Nous sommes ravis d’avoir visité le Torres del Paine en voiture, ponctué de randos allant de quelques heures à la journée, car cela nous a permis de découvrir de nombreux paysages, différents et magnifiques !

Où manger à Puerto Natales ?

  • Pachamama : un petit resto spécialisé dans les empanadas (des chaussons fourrés, typique du continent). Ils proposent des menus le midi avec option végétarienne. Ils font aussi de délicieux Pisco Sour, le cocktail emblématique du pays.
  • Baguales : un restaurant de burgers et bières, bourré de touristes, pas du tout authentique (ça fait plus américain que chilien, soyons honnêtes). Cependant, ça fait du bien de se remplir le ventre dans une ambiance chaude et festive après une grosse rando dans le froid.

Pour d’autres infos sur le Torres del Paine

  • Si vous chercher des infos à propos du trek W, je vous invite à lire l’article de Novo-monde, très complet sur le sujet.
  • Si vous souhaitez faire comme nous des randonnées à la journée, mais que vous ne voulez ou ne pouvez pas louer de voiture, rendez-vous sur le blog de Gones Away, qui nous a bien renseignés à l’époque 😊

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11 mois de voyage en Amérique du Sud : bilan

Cela faisait plusieurs années que nous avions un rêve : explorer l’Amérique du Sud. Et pas seulement aller dans l’un des pays du continent pour 2 ou 3 semaines mais y passer plusieurs mois, afin de découvrir la variété des paysages, les différentes cultures et s’imprégner totalement de cette expérience.

Nous avions déjà connu le voyage au long cours avec un road-trip de 11 mois autour de l’Australie. Mais c’était une expérience radicalement différente. Bien sûr les pays sont différents, l’Australie est un pays riche, les gens y parlent anglais, une langue que nous maîtrisons, alors que tous les pays d’Amérique du Sud ont un niveau de vie inférieur au nôtre, il y a de la misère, et les gens parlent seulement portugais et espagnol et très peu savent aligner quelques mots d’anglais.

Pas seulement cela, c’est aussi la façon de voyager qui fut différente. En Australie nous avons acheté un van aménagé et avons fait (littéralement) le tour du pays avec. Se trimballer avec notre maison roulante nous a procuré un immense sentiment de liberté. Nous étions libres de bouger quand on le voulait, de prolonger notre séjour dans un lieu où nous nous sentions bien et inversement, partir plus rapidement d’un endroit qui ne nous convenait pas.

Pour ce voyage en Amérique du Sud, avec les multiples pays, ça nous semblait plus compliqué d’acheter un véhicule (et de le revendre avant de partir). De plus, on nous avait dit que les transports en commun étaient très développés, nous avons donc choisi cette option. Ce fut donc très différent, moins facile et plus contraignant mais ça nous a permis de voyager au milieu des locaux, de tester de nombreux transports et de nous rendre compte de la bienveillance des gens, toujours prêts à nous renseigner et nous aider !

Notre voyage en quelques chiffres et infos

Combien de temps ce voyage a-t-il duré ?

  • 11 mois de voyage, 334 jours divisés ainsi :
  • 56 jours au Pérou
  • 24 jours en Équateur
  • 32 jours en Colombie
  • 35 jours au Mexique
  • 29 jours en Bolivie
  • 54 jours au Chili
  • 64 jours en Argentine
  • 40 jours au Brésil

Notre itinéraire en Amérique du Sud et au Mexique

Combien avons-nous dépensé ?

Niveau coût, nous sommes à une moyenne de 30 € par jour et par personne environ, tout compris, sauf les billets d’avion aller/retour depuis et vers la France et ceux pour aller à l’île de Pâques et aux îles Galápagos. Nous avons beaucoup mangé à l’extérieur (restos, marchés, petites cantines…) car ça valait moins cher, excepté dans les derniers pays (Chili, Argentine et Brésil) où nous avons régulièrement cuisiné pour faire des économies (et aussi car on en avait marre de manger du riz à tous les repas 🤪). Nous nous sommes fait plaisir et avons profité à fond du voyage : cocktails (souvent en happy hour !), restos, visites guidées, excursions et quelques activités insolites. L’Amérique du Sud est un continent où l’on peut facilement voyager à petit prix !

Comment nous sommes-nous déplacés ?

Nous avons utilisés beaucoup de transports différents pour traverser et visiter le continent sud-américain : bus, colectivo (taxi collectif ou mini-bus), taxi, uber, voiture, tuk-tuk, arrière d’une moto, avion, ferry, bateau, lancha (barque), arrière d’une jeep, téléphérique, métro, métrobus, vélo, et à pieds bien sûr !

Où avons-nous dormi ?

Nous avons principalement dormi dans des petits hôtels, des chambres d’hôtes et des auberges. Puis lorsque nous avons voyagé à quatre avec Audrey et Thomas (retrouvez-les ici : bonjourlemonde) nous privilégions les logements airbnb (plus économiques à 4 et bien pratiques pour cuisiner). Nous avons également passés quelques nuits insolites :

  • dans une cabane en bouteilles recyclées au milieu d’un désert en Colombie ;
  • dans un hamac au bord d’une plage, sous un simple toit de bois et de paille, avec une couverture et une moustiquaire en Colombie ;
  • dans un hôtel de sel en Bolivie ;
  • dans un ferry qui traverse les fjords chiliens, en squattant plusieurs sièges pour s’allonger ;
  • une nuit dans un « terminal » de ferry (pas prévue !!) avec des enfants qui font nuit blanche ;
  • une nuit à l’aéroport de Lima (blindé de monde !) 😆

Dangers et désagréments en Amérique Latine

Les bobos du voyage : de sérieux maux de ventre, une turista chacun, un mal de dos pour Manu, un virus tropical pour Mandy, ainsi que des dizaines de piqûres de moustiques et de borrachudos (une sorte de moucheron dont les piqures sont extrêmement urticantes) 😵🦟

La dangerosité en Amérique Latine : c’est un point qui fait peur avant de partir (merci France Diplomatie qui en fait des caisses). Il y a aussi pas mal de témoignages de voyageurs qui se sont fait voler leurs affaires (nous en avons rencontrés), il faut donc être prudent de ce côté-là.
Pour notre part : deux tentatives de vol dans un métrobus bondé en Équateur (pratiquement en même temps), des taxis pilotes de courses et c’est tout finalement.
Pour nous, le plus dangereux c’est l’état des routes et la façon de conduire des locaux (sans oublier qu’il n’y a pas toujours la ceinture de sécurité dans les voitures) qui parfois peut nous paraître risquée. Concernant le reste, nous sommes déjà méfiants en France (haha), il faut surtout faire attention dans les grandes villes, les locaux nous mettent souvent en garde si la situation est délicate. Dans les petites villes, les campagnes, les gens sont plutôt honnêtes, nous avons eu un bon ressenti général et ne nous sommes jamais senti en insécurité.

Les différents paysages rencontrés :

L’Amérique du Sud est un continent hyper contrasté, avec des paysages incroyables et fantastiques ! On en a vu des choses, entre autres : montagne, glacier, altiplano, forêt tropicale, désert, plage, volcan, île volcanique, lagune d’eau salée, désert de sel, lac de montagne, geyser, source d’eau chaude, oasis, canyon, grotte souterraine, cascade…

Le top de nos lieux coup de cœur en Amérique Latine

L’une des questions qu’on te pose à ton retour d’un long voyage c’est très souvent « alors tu as préféré quel pays ? ». Mais comment choisir ?! Tous ont des endroits exceptionnels, des paysages différents les uns des autres, des histoires diverses, des expériences variées. Alors voici plusieurs listes de nos endroits préférés par thèmes (tout cela est bien subjectif et ne reflète pas tout notre voyage !).

Vous retrouverez en lien les articles spécifiques à chaque endroit (cela évoluera au fur et à mesure que l’on écrit les articles restants).

Le top des lieux où voir des animaux (sauvages bien sûr) :

  • Les Galápagos ! C’est l’un des lieux les plus incroyables du monde en matière d’animaux, avec des iguanes partout (vraiment !), des otaries, des centaines de variétés d’oiseaux et la possibilité de voir de nombreux animaux et poissons marins (dauphins, raies, requins, poissons colorés…) ;
  • L’Amazonie : alors, on ne croise pas des jaguars à tous les coins bien évidemment mais il y a une grande bio-diversité. Nous avons eu la chance d’observer des paresseux, des singes (dont le plus petit singe du monde), des dauphins d’eau douce, des piranhas, plein d’espèces d’oiseaux et surtout beaucoup d’insectes, d’araignées et de grenouilles ;
  • La péninsule Valdés en Argentine : oiseaux, otaries, phoques, guanaco et surtout des manchots ! Et si on se trouve à la bonne période, même des baleines et des orques.

Nos régions préférées :

  • Le Sud Lípez, dans les montagnes boliviennes, entre 2500 et 5000m, on se régale des paysages sauvages et immaculés, en particulier des lagunes de toutes les couleurs. Les régions limitrophes, côté Chili (région d’Atacama) et Argentine (région de Salta) sont également de toute beauté ;
  • La Patagonie, territoire du bout du monde, ses longues routes désertes, ses lieux encore sauvages et ses montagnes aux formes uniques ;
  • Les Andes, les montagnes des Incas, des paysages à couper le souffle (dans les deux sens du terme !) et beaucoup d’endroits façonnés par le peuple Inca et les civilisations les précédant.

Les villes les plus jolies :

  • Carthagène des indes en Colombie, notre gros coup de cœur côté ville, malgré le nombre de touristes et des travers que ça implique dans le centre historique, celui-ci est magnifiquement préservé et coquet ;
  • Rio de Janeiro au Brésil, l’emplacement est exceptionnel, la vue à 360° depuis le Pain de Sucre est une merveille ;
  • Cuenca en Équateur, le centre historique est plein de charme, bien conservé et nous a vraiment séduit. Mais de manière générale, nous avons trouvé les villes en Équateur (notamment les centres historiques) bien entretenues et préservées.

Les vues les plus belles :

  • Gargantua del Diablo en Argentine et la vue d’ensemble des chutes d’Iguazu au Brésil, une émotion indescriptible quand on se trouve face à cette force de la nature ;
  • Le glacier Perito Moreno en Argentine, une gigantesque mer de glace aussi belle que terrifiante ;
  • Le lac Titicaca, immense et au bleu incroyable, avec les Andes au fond, au Pérou et en Bolivie ;
  • Les montagnes autour du Machu Picchu au Pérou ;
  • Le salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel du monde, du blanc à perte de vue et des montagnes au loin ;
  • La laguna Colorada en Bolivie, un lac à la couleur rose/rouge spectaculaire ;
  • Le Fitz Roy et sa lagune, un décor qu’on croirait sorti d’un rêve ;
  • La forêt amazonienne à perte de vue, que ce soit lors de notre arrivée en avion, ou bien depuis le mirador de notre auberge pour admirer le coucher de soleil sur la canopée.

Les paysages les plus extraordinaires :

  • Le parc national de Sajama et son petit village en Bolivie, le genre de paysage qu’on rêvait de voir pendant ce voyage, ici la beauté côtoie l’authenticité et la simplicité ;
  • La cascade Gocta au Pérou, l’une des plus hautes du monde (771m), on se sent tout petit à côté ;
  • La Laguna 69 au Pérou, une lagune turquoise au milieu de paysages extraordinaires ;
  • Serranía de Hornocal, la montagne aux 14 couleurs, à côté de Humahuaca en Argentine, une vraie palette de peintre ;
  • Les chutes d’Iguazu en Argentine et au Brésil qui malgré leur célébrité, impressionnent et émerveillent ;
  • La forêt amazonienne, des arbres, des arbres, la nature à perte de vue, et de simples villages parsemés ;
  • Le Parc Torres del Paine au Chili, des paysages qui te font lâcher des wahou toutes les 30 secondes ;
  • La route pour aller à la Laguna Brava dans le nord ouest de l’Argentine, ainsi que la laguna en elle même, avec son effet miroir incroyable.

Nos lieux historiques préférés :

  • Le Machu Picchu au Pérou, cité inca à la hauteur de sa réputation ;
  • Les ruines mayas de Yaxchilan au Mexique, peu visitées, elles se trouvent au milieu d’une jungle peuplée de singes hurleurs ;
  • Rano Raraku, sur l’île de Pâques, le lieu où étaient fabriquées les fameuses statues, et où on en trouve le plus.

Nos plus belles randonnées :

  • La Laguna 69 au Pérou, difficile de marcher 14 km entre 4000 et 4600m, surtout quand ça ne fait que grimper, mais on est récompensé par la beauté du paysage, des panoramas et de la lagune turquoise, le cadeau final ;
  • Le Sendero Fitz Roy en Argentine, de beaux points de vue sur le chemin et une vision époustouflante sur le Fitz Roy et son lac font oublier les 7h30 de marche et la montée finale infernale ;
  • La Vallée de Cocora en Colombie, une randonnée assez difficile dans la forêt qui nous fait traverser des ponts en mode Indiana Jones et nous amène au milieu des plus grands palmiers du monde, avec une superbe vue sur la vallée.

Les activités les plus folles/insolites :

  • Voler au-dessus des lignes de Nazca au Pérou, dans un avion de 8 personnes (pilotes compris) ;
  • Faire de la balançoire au dessus d’un canyon dans lequel se jette une cascade immense, vers San Agustín en Colombie ;
  • Faire de la tyrolienne au dessus de la canopée de la forêt humide tropicale à Mindo en Équateur ;
  • Marcher sur un glacier, au Perito Moreno en Argentine ;
  • Assister au défilé dans le Sambodrome pour le Carnaval de Rio de Janeiro au Brésil.

Les plus belles plages du voyage :

  • Celestún au Mexique, un petit village de pêcheurs encore peu envahi par le tourisme (appréciable dans ce coin !) ;
  • Holbox une petite île dans les Caraïbes au Mexique, touristique mais qui reste quand même agréable (et en basse saison nous étions tranquilles) ;
  • Aventureiro au Brésil, sur Ilha Grande, accessible seulement en bateau ou après une rando sportive, mais en récompense : plage de sable blanc, eau turquoise, cocotiers et presque sauvage ;
  • Copacabana à Rio au Brésil, malgré l’urbanisation et les vieux immeubles qui l’entourent, elle garde son charme, avec sa longue plage et sa vue sur les collines environnantes, dont le Pain de Sucre.

Nos plats préférés :

  • Le ceviche : du poisson cru mariné dans du citron vert et des épices/condiments. Chaque pays a sa propre façon de le faire et à chaque fois c’est un régal ;
  • Les tacos au Mexique, en particulier le al pastor : de la viande marinée dans des tortillas de maïs traditionnelles, accompagnés de pico de gallo (tomate, oignon, coriandre fraîche) et de sauces pimentées ;
    Cliquez ici pour en savoir plus sur la délicieuse gastronomie mexicaine 😋
  • Les glaces maracuya (fruit de la passion), ce n’est pas un plat mais comment passer à côté d’une glace artisanale avec un bon fruit tropical qu’on ne trouve pas (ou très rarement) chez nous ?

Nos boissons préférées :

  • Le Pisco Sour au Pérou et au Chili : du pisco, un alcool local à base de raisin, du citron vert, du blanc d’œuf et des glaçons ;
  • La limonade maison aux citrons verts (non gazeuse), particulièrement au Pérou, on en a bu des litres (!) ;
  • La Margarita au Mexique : de la tequila, de la liqueur d’orange, des citrons verts et des glaçons, voilà la recette du bonheur !

Nos phrases préférées

Et pour finir sur une note rigolote, quelques mots, phrases qui ont rythmés le voyage :

  • Permiso!
  • Listo!
  • A donde va?
  • Todo bien
  • « Je suis fatigué patron » (La Ligne Verte)
  • « Pas ça Zinédine, pas ça, pas après tout ce que tu as fait » (Thierry Gilardi, Finale de la coupe du monde 2006 🤣)

Pour les deux dernières phrases, une explication s’impose : pendant une rando quand tu es au bout du rouleau et qu’une montée infernale se dresse devant toi ou quand tu cherches ton hébergement, avec ta carapace de Tortue Ninja Quechua qui pèse près de 15 kg sur tes épaules et que tu t’es gouré d’adresse et que tu n’en peux plus, c’était nos phrases fétiches et au moins en les disant, ça nous faisait rire et nous remontait le moral !

« Voyager c’est grandir. C’est la grande aventure. Celle qui laisse des traces dans l’âme. »

Ce voyage est fait de lieux qui nous ont marqué, des souvenirs gravés à vie, mais aussi des rencontres qui donnent le sourire et de retrouvailles qui donnent la pêche ! On n’oubliera pas Jorge au Pérou qui était trop heureux de rencontrer des français, Walter qui nous a fait découvrir l’Amazonie, la bonne humeur de Wilbur et Santusa qui se sont bien occupés de nous dans le Sud Lípez, cette fille à l’hôtel au Pérou qui nous a donné un mini cours d’espagnol, cette dame qui s’est demandé si on était mexicain tellement notre « hola » était parfait 🤣, ce chauffeur de taxi mexicain qui nous a dit que La Marseillaise était le meilleur hymne du monde, tous ces chauffeurs de taxi qui nous parlaient de Mbappé dès qu’on leur disait qu’on était français, tous ces gens qui ont pris de leur temps, sans râler, voire même plutôt dans la bonne humeur, pour nous aider, nous renseigner, nous conseiller, nous guider… 🙂

Sans oublier les voyageurs que nous avons rencontré pour un verre, une excursion, une visite ou parfois un bout de voyage. Et même un copain de San Diego, pas vu depuis 10 ans qu’on a rencontré par hasard (oui oui !) au détour d’une randonnée en Colombie. 😲🤯
Et bien sûr, certains de nos proches que nous avons retrouvé au fil du voyage, et avec qui nous avons vécu des souvenirs indélébiles au bout du monde.🥰

L’Amérique Latine est un pays où les rencontres sont riches et sincères. Les gens sont curieux mais respectueux et heureux de partager leur culture, leur petit bout de vie. Les sourires sont partout et les sud-américains ont le rire communicatif. Ils sont patients et on se fait rapidement comprendre, même sans bien parler espagnol (ou portugais). La vie est simple et en tant que voyageur, on le ressent, ici il n’y a jamais de problèmes, que des solutions ! No stress, zen, todo bien !
Un continent qui nous a marqué, sur bien des aspects, et qui fait maintenant partie de nous, à jamais ❤️

Visiter Santiago du Chili et Valparaiso…

…Et ce, en période de crise et de manifestations 😅

Nous sommes arrivés au Chili le jeudi 17 octobre 2019 au soir, la veille du début de grosses manifestations dans tout le pays. Nous avons connu quelques répercussions, en allant au désert d’Atacama, et à cause des problèmes sur la route nous avons préféré prendre un avion de Calama jusqu’à Santiago plutôt qu’un long bus afin de ne pas louper notre vol pour l’île de Pâques. Mais c’est en retournant pour de bon à Santiago du Chili, après notre séjour sur l’île de Pâques, que nous nous sommes vraiment rendus compte de l’ampleur du phénomène.

A Calama, « petite » ville de 180 000 habitants, nous avions déjà vu des manifs, nous avions remarqué les drones voler le soir pour surveiller le centre-ville, nous avions senti l’odeur des bombes lacrymogènes qui piquent encore les yeux et la gorge un lendemain d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, nous avions expérimenté le couvre-feu (interdiction de sortir dans les rues après 20h). Mais c’est à Santiago, capitale du pays, puis à Valparaiso, que nous avons vraiment vu l’importance de ces manifs.

Nous avons passé quelques jours à Santiago dans une résidence tranquille (en airbnb) avant de partir pour l’île de Pâques ; c’est pendant ce laps de temps que le couvre-feu s’est levé, et nous en avons profité pour sortir et commander des sushis à un resto à côté (libertéééé). Mais les supermarchés restaient fermés, on voulait faire des provisions avant de partir sur l’île de Pâques qui est très chère, mais ça a été compliqué. Heureusement on a trouvé quelques petites choses en épicerie.

Après notre séjour sur l’île loin de toute cette agitation, à peine revenus à Santiago, on a senti la différence quand on a pris un uber jusqu’à notre logement et qu’on a vu tout ces graffitis sur les murs et les rues bloquées par des feux (souvent de pneus) sur la route.

Santiago du Chili dévastée

Visiter la capitale d’un pays alors que son peuple est en pleine révolution, c’est assez spécial.
Nous logions dans une auberge, dans un quartier tranquille, en-dehors du centre-ville pour ne pas se retrouver au milieu des manifestations. Nous avons vu quelques personnes manifester depuis notre fenêtre mais rien de plus, la vie dans le quartier se déroulait plutôt normalement.
Il était par contre préférable de sortir visiter Santiago en début de journée, car c’était en fin d’après-midi que les manifestations commençaient et que ça pouvaient déraper. Nous rentrions donc à notre auberge pour 16h environ, par mesure de sécurité.
Nos déplacements furent également impactés car certains métros ne circulaient pas et certaines stations étaient fermées. Nous avons demandé conseils aux employés de l’auberge, qui, mieux au courant que nous, se tenaient informés via un compte Twitter qui recensait les métros et stations toujours ouvertes. Par chance le métro le plus proche de chez nous était ouvert mais une station où nous voulions nous arrêter était fermé. On a compris pourquoi quand on est passé devant : l’entrée était totalement bouchée, défoncée.

Plaza des Armas

La station de métro de la Plaza des Armas (place centrale, comme dans toutes les villes d’Amérique latine) étant fermée, nous prenons un métro qui nous amène au plus proche (Bella Artes) puis on fini à pieds. Ça nous permet de découvrir un peu plus le centre. C’est une très grande place, il y a beaucoup de monde. Quelques statues devant l’église vandalisées mais ça va.

Mercado Central

Nous avions pris l’habitude d’aller au marché dans les villes que nous visitons et d’y manger car on y trouve de la gastronomie simple, locale, et généralement bonne, copieuse et pas chère. Nous voulions donc tenter cela au Chili. Mais ici, ça n’a rien à voir ! Le marché n’est pas du tout un endroit où les locaux viennent manger, c’est un enchainement de petits restos, sympas oui, mais pas du tout authentiques comme on en avait l’habitude. Le mercado central est un marché couvert, vers le centre on trouve les prix les plus chers, les restos situés vers l’extérieur sont meilleur marché, c’est là, à la Caleta, où nous avons mangé un ceviche de poisson frais (pour environ 5€ chacun), avec un mini-verre de Pisco Sour offert.

Cerro Santa Lucia

Près de la station de métro Bella Artes, nous nous rendons au Cerro Santa Lucia, un jardin sur une petite colline. L’entrée est gratuite, mais il faut s’inscrire à l’entrée. C’est mignon et étonnamment calme, alors que c’est entouré de la ville et de voitures qui passent plus bas.
On voit un groupe de personne qui débattent (politique, révolution ?).
La vue en haut est jolie, il y a des traces du passé défensif du lieu. Un endroit bien agréable pour savourer notre pique-nique.

Le quartier Bellavista et le Cerro de San Cristobal

Nous passons par la plaza Italia, le centre des manifestations (qu’on voyait à chaque fois à la télé aux infos pendant les manifs). Sur le chemin on croise énormément de statues dégradées, taguées, de messages politiques sous forme de graffitis.
Arrivés dans le quartier Bellavista, on remarque que c’est aussi un endroit qui a pris cher, les feux de circulation ne marchent plus, des objets jonchent les routes, et on arrive même devant un feu de poubelle en pleine rue et en pleine journée.

On tombe par hasard sur un coin très sympa qui fait contraste avec le reste, où il y a plein de bars et restaurants. Ça fait bizarre de voir ce genre d’endroits fonctionner comme si de rien n’était au milieu de ce chaos.

Nous marchons jusqu’au parc San Cristobal, où nous prenons le funiculaire qui nous amène en haut du Cerro San Cristobal, une haute colline d’où on a une impressionnante vue sur la ville et les montagnes qui l’entourent. Il y a aussi une statue de la vierge Marie (toujours très important d’avoir une Marie ou un Jésus qui veille sur la ville).

En repartant, nous devons marcher un peu pour arriver à une station de métro ouverte, ça sent la bombe lacrymo, des commerces ont été vandalisés, sont vides…

La déception à Valparaiso

Depuis Santiago nous prenons un bus pour Valparaiso, une ville bohème et tendance en bord de mer qu’on nous a beaucoup vanté. Il y a des bus régulièrement entre les deux villes, mais arrivés à la gare de Valparaiso, on se rend compte que la route devant est barrée et qu’il y a des manifs qui se préparent. On trouve quand même un uber qui nous amène à notre chambre airbnb, qui se trouve sur une des nombreuses collines de la ville. Nous rencontrons Paco et Ximena, un couple chilien qui nous accueille chaleureusement dans leur maison d’artiste, avec leur chien et leurs trois chats (pour notre plus grand bonheur !).

Balade sur les collines autour de Valpo

Suivant les conseils de Paco, nous prenons la rue Alemania, d’où l’on a des points de vues sur le ville en amphithéâtre. On voit aussi beaucoup de street-art, l’une des caractéristiques de la ville. On se promène dans le Cerro Alegre et le Cerro Concepcion, où l’on voit encore beaucoup d’autres œuvres de rue, mais avec des petits restos et salons de thé tendance. C’est agréable.

Pour voir de nombreux street-art, on se rend (difficilement) au musée à ciel ouvert, un regroupement d’œuvres murales de divers artistes, inauguré en 1992.

Le centre-ville de Valparaiso

Promenade dans le centre, au bord de mer. C’est pas folichon, tout est très très sale, c’est moche, ça pue. On ne peut pas trop lever les yeux vers les tags sur les murs car on doit surveiller où on pose les pieds pour éviter les crottes de chien ! Nombreux commerces sont fermés à cause des grèves et manifs. On va vers le port, quelques personnes sont posées au bord, à lire un livre, observer les otaries en face, fumer un joint…
Petit aparté : la consommation de marijuana est illégale au Chili, pourtant ça sent le cannabis partout ! Les chiliens sont également des fumeurs de tabac, ce qui nous a fait bizarre, car dans les pays précédents, personne ne fume (à part à Mexico City et certains endroits en Colombie).

Comme Valparaiso est une ville entourée de collines, il y a beaucoup d’escaliers (parfaits pour le cardio !) et de funiculaires, appelés ascensor. Cependant il existe un véritable ascenseur publique : Ascensor Polanco, qu’on utilise pour monter en haut d’une colline (c’est comme un transport en commun quoi). On y accède via un tunnel sombre et on monte dans l’ascenseur à plusieurs, avec un « liftier » (le monsieur qui appuie sur le bouton pour monter et descendre). Cet ascenseur date de 1915.

Coincés à cause des manifs, c’est reparti !

Le jour de notre départ de Valparaiso, imprévu : la journée a été déclaré jour de manif nationale ! Il n’y a aucun bus pour retourner à Santiago ! Évidemment on apprend ça le jour même. Heureusement nous pouvons prolonger notre séjour d’une nuit chez Paco et Ximena, et nous profiterons de cette journée pour nous reposer, avancer sur le blog, discuter avec Paco de la situation au Chili et des gilets jaunes (oui oui) et profiter de ses bons conseils de choses à voir pour la suite de notre voyage ! Il connait bien son pays et nous a fait une liste de plein de choses à visiter, pas forcément connues des touristes étrangers. Hyper sympa, on suivra certaines de ses recommandations, même si on ne pourra pas tout voir, surtout en se déplaçant en transport en commun (c’est plus simple avec son propre véhicule).

Pour résumé, ce fut un moment un peu spécial du voyage, se retrouver dans cette ferveur révolutionnaire. Santiago est une ville qui semble plutôt intéressante, les montagnes environnantes ajoutent du charme et il y a quelques quartiers très agréables. Par contre grosse déception à Valparaiso. C’est le coup de cœur de nombreux voyageurs mais nous n’avons pas aimé, en dehors de la vue depuis les collines et du très beau street-art, nous avons été choqué par la saleté… Et pourtant après plus de 6 mois en Amérique du Sud, on ne pensait plus être choqué par ça ! D’ailleurs il semblerait qu’elle soit peu appréciée des chiliens pour ces mêmes raisons.

Infos pratiques, conseils (prix fin 2019)

  • Où dormir à Santiago du Chili ? → Hostal Vitalia, très agréable, personnel jeune et sympa (des voyageurs), dans un quartier cool, beaucoup de français xD
  • Où dormir à Valparaiso ? → Chez Paco et Ximena en Airbnb (ils louent deux chambres). Un coup de cœur, on se sent super bien chez eux, belle vue depuis la chambre et on a beaucoup discuté avec Paco qui parlait un peu anglais. On était super contents de pouvoir câliner le chien et les chats mais si vous n’êtes pas à l’aise avec ces petites bêtes, cet endroit n’est pas pour vous.
  • Prix du funiculaire San Cristobal à Santiago : 2500 CLP A/R la semaine ; 2900 CLP le week-end (entre 3 et 3,5€)
  • Prix de l’ascensor Polanco : 100 CLP (environ 0.20€)

Visiter la Perle des Caraïbes : Carthagène en Colombie

Carthagène des Indes, un nom qui prête à rêver ! Située tout au nord de la Colombie, sur la côte caribéenne, nous l’avons rejoint en avion depuis Medellín, pour gagner du temps et éviter de longues et pénibles heures de bus (à savoir que les billets d’avion intérieurs ne sont vraiment pas chers). Nous quittons le temps nuageux de Medellín pour la chaleur et la moiteur de la belle Carthagène…

El centro historico de Cartagena

Fondée en 1533, le quartier historique de Carthagène n’a presque pas bougé. C’est un petit bijou de l’époque coloniale et elle n’a pas volé son surnom de « Perle des Caraïbes ». Il est d’ailleurs classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Dès notre première balade dans les couleurs de la fin d’après-midi nous tombons sous le charme. Ses maisons colorées à balcons, ses plantes tropicales qui poussent un peu partout, ses vendeurs de fruits tropicaux…

La ville est superbe et y flâner est la meilleure chose à faire. Le seul problème c’est que la ville est très très touristique. On n’avait pas vu autant de touristes depuis la région sud du Pérou.

De ce fait beaucoup de monde sur les petits trottoirs et surtout énormément de vendeurs dans les rues qui nous accostent. Toutes les 30 secondes quelqu’un vient nous parler pour nous vendre un truc ou nous faire un rap en échange d’une pièce. C’est très pénible !

Ils nous agacent tellement qu’on a développé une technique : quand on nous demande d’où on vient on ne dit plus France car ils connaissent un peu trop bien et comme l’espagnol est similaire au français ils nous tapent la causette ! Non, on dit qu’on ne comprend pas et qu’on vient de Roumanie, en général ça les calme ! 😆

Le quartier San Diego possède de nombreuses maisons coloniales colorées et il est un peu plus tranquille !

Plaza Bolivar et Museo del Oro

Il y a de nombreuses places dans Carthagène, dont la Plaza Bolivar où se trouve le Musée de l’Inquisition, que nous avons décidé de zapper (moyennement motivés et la quantité d’avis négatifs sur cette visite nous a décidé).

À côté on trouve également le musée de l’or. Il est petit mais gratuit, avec des artefacts, bijoux pré-colombiens en or et quelques explications.

La Casa Nuñez

On visite la Casa Nuñez, qui était la maison d’un ancien président. L’entrée est gratuite. C’est une superbe maison coloniale (on s’y verrait bien !)

India Catalina

Sur maps.me nous voyons qu’il y a une statue de Pocahontas, nous sommes donc bien sûr allé voir ^^
En fait il ne s’agit pas de Pocahontas mais d’une autre jeune indigène qui a servit de traductrice à un conquistador dans la région de Carthagène.
Au moins on aura appris quelque chose (le gars qui a mis le point sur maps.me par contre pas trop !)

Parque del Centenario

Un petit parc (gratuit) dans le centre à ne pas rater car on y rencontre plein d’animaux ! Perroquets, plein d’écureuils et surtout des petits singes ! Et si on est attentifs ou qu’on a un peu d’aide (ce fut notre cas) on peut même y voir des paresseux ! Génial, on y a passé pas mal de temps et on y est allé deux fois. Les singes sont trop rigolos ^^

Les remparts de Carthagène

La ville a longtemps été la proie des pirates car elle conservait de nombreux trésors… Pour la protéger des remparts ont été érigé tout autour du centre. On peut marcher sur certaines portions et même y boire un verre au coucher de soleil.

Il y a un bar, le Cafe del Mar, face à la mer, ou si on veut économiser quelques pesos, il suffit d’acheter une bière fraîche à l’un des nombreux vendeurs qui déambulent et profiter de la même vue.

Le Castillo de San Felipe de Barajas

Ayant vu dans le Lonely Planet et sur divers blogs que c’est un incontournable quand on est à Carthagène, on part visiter cette forteresse, qui est la plus grande bâtie par les espagnols dans leurs colonies. L’entrée n’est pas donnée pour le pays : 25 000 COP/personne (6,60 €).

Alors incontournable ? Pour nous européens pas vraiment, on aurait clairement pu se passer de cette visite. Le fort n’a pas grand chose de plus que les remparts (qui eux sont accessibles gratuitement). Pour des sud américains c’est probablement exotique et un endroit étonnant, car c’est le seul sur le continent. Il y a juste quelques souterrains sympas mais rien de folichon. En plus très peu d’informations.
Au final, on conseille de venir voir les remparts par curiosité, mais sans forcément effectuer la visite payante (on a trouvé que c’était bien loin de « l’incontournable » que l’on veut nous faire croire !).

Quartier Getsemani

C’est le quartier dans lequel nous logions et c’était un bon choix : proche à pieds du centre historique tout en étant à l’écart de la foule. Ce quartier à l’extérieur des remparts était celui des esclaves, il est maintenant reconnu pour son street-art et son ambiance plus « populaire ». En se baladant on peut également tomber sur de drôles de sculptures… x)

Carthagène est une ville qui nous a beaucoup plu. Elle a vraiment une personnalité et un charme fou. Il faut juste faire abstraction du grand nombre de touristes (c’est la ville la plus visitée de Colombie ) et de ce que cela implique (prix excessifs par rapport au reste du pays, se faire harceler par les vendeurs…) et ne pas trop craindre la chaleur humide (des petites pauses pendant la journée dans des centres commerciaux, supérettes peuvent être bien utiles pour échapper à la chaleur grâce à la clim !).

C’est pour nous une des plus belles villes que nous ayons vu et sans aucun doute la plus jolie du continent américain (on ne pense pas trouver plus charmant !).
Un lieu incontournable lors d’un passage en Colombie ! ❤️

Conseils pratiques :

Si comme nous vous arrivez en avion à Carthagène, sachez qu’il n’y a pas de bus jusqu’au centre. Obligé de prendre un taxi. Il faut faire la queue en sortant, un stand fixe le prix selon le quartier où vous allez avant de monter en voiture.

Où dormir à Carthagène ?

  • Hôtel Mi Llave : super sympa, certaines chambres avec clim (et ça fait du bien avec cette chaleur !), cuisine à disposition, petit dej compris et resto/bar. Les happy-hours sur les 2 Mojitos à 15 000 COP (4 € !) font bien plaisir. On est proche à pieds du centre tout en étant assez éloigné pour être tranquille 😁

Où manger à Carthagène ?

  • Novo Kebab Grill. Oui un kebab en Colombie ! Et franchement quel délice ! Presque aussi bon que ceux de Berlin haha. D’énormes kebabs pour 19 000 COP (≃ 5 €), au poulet, porc ou végétarien (falafel, miam !) avec plein de légumes, sauces yaourts…
  • Food Truck sur le parking en face de l’hôtel Mi Llave. Plusieurs camions en cercle qui proposent nourriture et boisson. Il y en a pour tous les goûts : tacos, sushis, burgers, vins, bières… Tout ça dans un endroit tout mignon avec vue sur le fleuve et le downtown.
  • Stands de rues pour tester des spécialités du coin (on est incapable de ressortir de noms) ainsi que les arepas (classiques de la cuisine colombienne). Et bien sûr jus de fruits et glaces pour se rafraîchir !

Leticia et Puerto Nariño : au fin fond de l’Amazonie

Après plus de 3 mois passés en Amérique du Sud sans la voir, nous nous sommes décidés à réaliser un rêve qu’on pensait irréalisable : découvrir l’Amazonie ! Cet endroit qu’on connaît depuis toujours sans y être allé.

Nous aurions pu y aller depuis le Pérou et l’Équateur mais c’est du côté Colombien que nous sommes allés, même si, pour être précis nous étions à la frontière de 3 pays : Colombie, Pérou et Brésil ! Direction Leticia, puis Puerto Nariño !

Premiers pas en Amazonie à Leticia

Après avoir bien profité des plages des Caraïbes, nous prenons l’avion depuis Santa Maria, tout au nord de la Colombie, faisons une escale dans la capitale Bogota et après 2h de vol, nous arrivons en Amazonie.

L’arrivée en avion est impressionnante, des arbres à perte de vue !! Puis une ville qui apparaît : Leticia, une ville colombienne au milieu de la forêt amazonienne, accessible seulement par avion et bateau.

A peine arrivés, nous sommes accostés par un guide francophone qui nous a entendu parler. Il propose des tours de plusieurs jours dans la jungle, avec des indiens… Il est très gentil, recommandé par le Routard, mais c’est beaucoup trop cher pour nous (900 000 COP – 235€ par personne pour 4 jours et 3 nuits). C’est tentant si tu fais juste un voyage en Amazonie, mais ce n’est pas notre cas, on a encore plusieurs mois de voyage qui nous attendent.

Nous allons à notre hôtel, qui propose aussi des tours, mais nous avons déjà notre idée en tête : aller dans le petit village de Puerto Nariño, à quelques heures de bateau, plus loin dans la forêt.

Nous nous rendons dans le centre, achetons nos billets de bateau pour le lendemain, puis visitons un peu la ville. Elle n’a rien de spécial, la rue centrale est malheureusement en travaux et il y a beaucoup de déchets dans les rues, surtout quand on s’éloigne du centre.

Nous mangeons dans un resto de la ville. Comme nous sommes près du Brésil, les menus sont en espagnol et en portugais.

En bateau sur l’Amazone jusqu’à Puerto Nariño

Le lendemain nous allons au port et prenons notre bateau, remplis de gens dont plein de français ! Nous naviguons pendant deux heures, sur le fleuve le plus mythique du monde. Le bateau fait quelques arrêts, des gens montent, d’autres descendent, c’est comme un bus mais sur l’amazone !

Arrivés à Puerto Nariño, nous devons payer une taxe de 10 000 COP (2,60 €) par personne pour l’entretien du village.

Notre hôte, Carlos, nous attend, récupère nos bagages, les met sur son petit bateau et ensuite nous emmène jusqu’à chez lui, à 5-10 minutes de bateau.

Il est tout à fait possible de dormir dans un hôtel ou airbnb dans le mignon village de Puerto. Pour notre part, nous avons préféré nous en éloigner. Tant qu’à venir en Amazonie, autant se retrouver dans la nature !

En voyant la « Reserva Amazonicas Eware » nous ne sommes pas déçus de notre choix ! L’arrivée en bateau est déjà très dépaysante, et on voit que l’hôtel est vraiment dans un lieu tranquille, le jardin est grand et très beau, entouré tout autour de la forêt, le tout au bord de l’Amazone.

L’arrivée vers notre hébergement !

Après nous avoir montré notre chambre et les parties communes, Carlos nous présente à ses parents et nous offre une limonade maison (un de nos pêchés mignons en Amérique du Sud !). Il nous ramène ensuite au village, où nous mangerons un menu dans un petit resto (et discuterons rapidement avec deux françaises qui mangent ici aussi ^^) avant de nous balader un peu dans le village. Contrairement à Leticia c’est très mignon, propre et bien entretenu.

Carlos nous avait dit qu’on viendrait nous chercher à 16h30 mais notre bateau n’arrivera que vers 17h (ah la précision sud américaine xD), et en plus le petit papy doit aller faire quelques courses ! On attend encore un peu mais ça va il est rapide 😉

Sur le chemin retour, le soleil commence à se coucher et nous avons la chance de voir nos premiers dauphins d’Amazonie ! Ils ont l’air énorme, quand on les voit sortir leurs bosses. Difficile de les prendre en photo, ils sortent peu, je préfère profiter et les voir en vrai !

Coucher de soleil sur l’Amazone

Nous arrivons juste à temps pour monter au mirador à côté de l’hôtel et observer le coucher de soleil. C’est juste magnifique ! Les arbres à perte de vue, le fleuve, et le ciel qui se pare de ses plus belles couleurs…

Le soir nous mangeons un repas préparé par la famille de Carlos, puis nous sortons admirer un fabuleux spectacle : celui du ciel étoilé ! Ici pas de pollution lumineuse, c’est vraiment magnifique !

Matinée dans la selva, près du village d’une communauté locale

Le lendemain matin, Carlos nous prête des bottes en caoutchouc, puis nous partons en lancha avec Walter, un local qui bosse avec Carlos. Nous croisons encore quelques dauphins, dont un rose ! Walter nous apprend que les dauphins d’Amazonie sont gris à la naissance et deviennent roses au bout de quelques années. Ils peuvent peser jusqu’à 200 kg, ce sont de belles bêtes ! x)

Nous accostons côté Pérou, dans une communauté près de San Antonio. Il y a plusieurs locaux qui attendent là, Misaël (je ne sais pas comment ça s’écrit) nous servira de guide pour la matinée.

Il nous montre deux paresseux, très haut dans les arbres. On les distingue à peine et il faut un œil expert pour les repérer !

Un derrière de paresseux ! x)

Nous passons ensuite par son village, où les maisons sont sur pilotis car selon la saison (sèche ou humide), l’amazone n’a pas du tout la même largeur ! Si à ce moment-là nous nous baladons à pieds dans le petit village, d’ici quelques mois il faudra un bateau pour aller de maison en maison !

En passant devant sa maison, il récupère sa machette et nous nous enfonçons avec lui dans la selva, après avoir passé des ponts fait en rondins de bois ou avec des planches. Un chien du village décide de nous suivre dans notre balade.

Le guide nous amène voir un immense arbre ! C’est superbe. Autour on voit plein de chemins de fourmis qu’il vaut mieux éviter car elles sont venimeuses. Misaël nous dit qu’il y a un jaguar dans les parages, mais qu’il ne vaut mieux pas souhaiter le voir ! lol

Il ne parle qu’en espagnol mais nous arrivons à comprendre la majorité de ce qu’il nous raconte. C’est quelqu’un de super gentil, qui n’a qu’une envie : partager ce qu’il sait avec nous. Il est frustré, et nous aussi, de ne pas avoir assez de temps pour nous en apprendre plus sur les arbres, les animaux, sa communauté… Il nous dit que nous pouvons revenir quand on veut, qu’il nous hébergera quelques nuits pour qu’on en apprenne plus. On adorerait ça mais on lui dit qu’on vient de loin quand même alors pas sûr qu’on revienne jusqu’ici un jour. Nous sommes touchés par sa proposition et sa gentillesse, une belle rencontre ! On garde l’idée de revenir sous le coude, sait-on jamais 😉

Retour près du fleuve, nous repartons en lancha avec Walter. D’un coup, le vent se met à souffler très fort, la casquette de Manu s’envole… Adieu petite casquette péruvienne !

Le fleuve devient de plus en plus agité, Walter s’approche d’une espèce de petite île qui nous protège des grosses vagues. On sort la capote du bateau pour se tenir à l’abri de la pluie et on attend que ça passe ! Il nous explique que l’amazone est un des fleuves les plus dangereux du monde quand il y a une tempête et qu’il ne faut pas le prendre à la légère.

Au bout de 20/30 minutes, on peut repartir pour l’hôtel où nous mangerons avant de repartir avec Walter pour la suite de notre découverte amazonienne.

Baignade et piranhas dans le lac Tarapoto

Nous allons (toujours en lancha) jusqu’au lac Tarapoto, qui est en fait un des bras de l’amazone. C’est très grand et très profond. Nous profitons ainsi d’une petite baignade dans ces eaux maronnasses, après que Walter nous ait assuré que les piranhas, anacondas et caïmans ne se trouvaient pas ici, mais plus proche des bords.

L’occasion de se baigner dans l’Amazone ne se représentera peut-être jamais alors nous en profitons, pas tout à fait rassurés quand même, surtout qu’on ne voit absolument pas ce qu’il y a dans l’eau.

Après être remonté dans la lancha, Walter nous amène près des berges, on passe sous des arbres à moitié dans l’eau et c’est parti pour la séance de pêche !

Nous avons des cannes rudimentaires : un baton, un fil de pêche, un petit hameçon, où l’on accroche un petit bout de viande. Walter attrape rapidement un piranha et nous le montre. Il a le ventre tout rouge et surtout de belles dents bien aiguisées ! Quand Walter passe son couteau dans sa gueule, le piranha se met à croquer rapidement et on entend bien le bruit dessus (voir la vidéo ci-dessous) !

On le relâche et on reprend la pêche.
Les poissons mordent tout de suite à l’hameçon, c’est impressionnant ! Mais c’est plus difficile de les attraper ^^ Manu n’en aura aucun, moi j’attrape la technique apparemment car je réussi à en avoir 6 ou 7 dont 3 piranhas ! Ils seront tous relâchés, nous n’en avons pas besoin pour notre dîner ^^

On repart ensuite en direction de chez Carlos, en espérant voir des dauphins dans le lac, mais il n’y en a pas beaucoup à cette saison, nous n’en croiserons pas. Ils viennent dans le lac en saison humide, quand il y a plus de poissons.

On voit par contre des singes sauter dans les arbres, un superbe spectacle ! Walter nous montre aussi plein d’oiseaux et nous avons même la chance de voir le plus grand oiseau d’Amazonie (la harpie féroce).

Une fois rentrés, on remonte au mirador observer le coucher de soleil, comme la veille.

Balade dans la forêt la nuit à Puerto Nariño

Après le dîner, nous partons avec d’autres personnes qui logent ici pour une marche nocturne dans la jungle, derrière Puerto Nariño. Nous voyons plein d’insectes, qui sortent la nuit. Araignées, mygales, grenouilles, grosses fourmis, phasmes, scorpions… Le tout accompagné de moustiques bien sûr !

Mieux vaut prévoir des vêtements couvrants, du répulsif et chose à laquelle on n’avait pas pensé : une casquette ou autre couvre-chef ! Oui parce que quand on se balade en pleine jungle la nuit, avec des feuilles de partout où vivent plein d’insectes, on a moyennement envie qu’ils élisent domicile dans notre chevelure x)

Il faut aussi ne pas être trop maladroit et marcher sans se tenir aux arbres, sous peine de mettre la main sur une araignée venimeuse ou autre gentille bestiole !

Sympa de voir la jungle la nuit et tout ces habitants, mais nous étions 7 personnes, plus le guide, ce qui fait qu’on était trop… C’était pas le top. On a préféré nos escapades de la journée où nous étions que tous les deux avec un guide !

Après une bonne nuit de sommeil et un peu de repos dans le jardin de Carlos, nous laissons nos affaires et partons à pieds jusqu’à Puerto Nariño, sur les conseils de Carlos.

Rencontre avec des singes

Nous sommes dans la forêt mais ça va, il y a un chemin, et nous passons près de cultures de maïs.

On s’arrête à un refuge de singes, que Carlos nous a indiqué. En fait c’est une auberge qu’on avait vu sur le site booking, mais il n’y avait plus de cabanes disponibles (sans regret, nous avons adoré notre logement).

Le petit truc en plus, c’est que le monsieur qui s’occupe des lieux adore les animaux et il y en a plein, chats, chiens, aras et surtout des singes ! Il nous accueille chaleureusement et nous donne quelques gourmandises pour les donner aux singes ! Ils ne sont pas peureux, viennent sur nous, nos têtes !

L’un d’eux est vraiment trop coquin, fouille notre sac, mâchouille notre crème solaire… ! On rigole bien.

https://www.youtube.com/watch?v=lN_rJXFuFX4

Puis le gérant nous dit de l’accompagner un peu plus loin, il dépose de la banane sur une branche d’un arbre, appelle « monkey monkey », et là, surprise, nous découvrons un tout petit singe !! Mais vraiment riquiqui !

On apprend que c’est le ouistiti pygmé, le plus petit singe du monde. Son corps fait maximum 15 cm ! Il est peureux mais il se laisse un peu approcher, on peut l’observer, c’est vraiment fou ce tout petit singe ^^

Après cette petite pause, nous repartons vers le village, nous passons dans une école, près de maisons sur de hauts pilotis… Un dernier almuerzo à Puerto, Walter nous rapporte nos gros sacs à dos et nous prenons le bateau pour retourner à Leticia !

C’est la fin !

Après seulement 1h30 de trajet, nous revoici en ville. Nous retournons à l’hôtel où nous étions précédemment, le gérant nous avait dit que c’était bon. Mais en arrivant, il est catastrophé, nous dit qu’il n’a plus de place finalement x)

Il nous indique un autre hôtel en ville, dans la même gamme de prix, et nous paye le tuktuk pour y aller. Il est tellement embêté qu’il nous payera même le transport jusqu’à l’aéroport le lendemain x)

Le lendemain avant notre vol, nous profitons d’être près du centre-ville pour nous rendre à pieds du côté brésilien de la ville. Il n’y a pas vraiment de frontière, juste des panneaux et des drapeaux indiquant qu’on passe de la Colombie au Brésil. On se serait bien bu une petite Caïpirinha mais il est un peu tôt et on a un avion à prendre !

Ces quelques jours en Amazonie ont été une merveille, notre seul regret, ne pas avoir eu plus de temps à Puerto Nariño ! C’est vraiment un endroit paisible, il y a des activités sur l’Amazone ou les environs, où on peut tout simplement se relaxer dans la forêt.

Une immersion dans la nature, de belles rencontres… Difficile de raconter cela, découvrir l’Amazonie, c’est unique, ce n’est pas l’endroit le plus photogénique, cela se vit plus que ça ne se raconte ! Un séjour inoubliable !


Infos pratiques (prix en 2019) :

Logement à Leticia : la Esperanza, chambre double avec salle de bain privée, clim et petit déj à 21€. En dehors du centre mais on y est vite à pieds et proche de l’aéroport (15 min à pieds).

Logement à Puerto Nariño : on recommande vraiment Eware Refugio Amazonico. En dehors du village mais si vous aimez la nature, c’est parfait. Carlos et sa famille sont vraiment sympas. 29€ la chambre double avec salle de bain commune (propre, mais ne soyez pas surpris de vous retrouver face à une grenouille xD) et petit déj compris.

En arrivant à Leticia il faut payer une taxe de 35 000 COP (9€), à Puerto Nariño c’est 10 000 COP (2,60€).

Bateau Leticia – Puerto Nariño : 35 000 COP (9€) – Entre 1h30 et 2h30 de trajet

Excursions prises avec notre hôtel : 110 000 COP (29€) par personne pour la journée, 50 000 COP (13€) pour la balade de nuit (2h). Pas donné mais ici tout est plus cher. En tout cas nous avons passé de super moments, et c’était génial de se retrouver seuls avec un local !

iguane

Voyage de 10 jours aux îles Galapagos, récit et conseils

Voyager aux îles Galapagos… Un archipel dont le nom si exotique fait rêver (saviez-vous que cela signifie « tortues » en espagnol ? — bon nous on aurait plutôt opté pour les îles « iguanas », vu le nombre qu’on y a croisé 😂).

Juste avant de partir faire ce voyage au long cours en Amérique du Sud, je suis tombée plusieurs fois, par hasard, sur cette destination, notamment dans un livre, qui décrivait cet endroit comme un lieu unique au monde, où la trace de l’homme était toute récente et où les animaux n’avait pas appris à nous craindre. Comment résister à cet appel ?!
Pourtant on en a lu et entendu des phrases comme « Les Galapagos, c’est une destination trop chère ! » – Alors vrai ou pas ?
C’est plus cher que le reste de l’Équateur (pays auquel elles sont rattachées) mais nous y avons passé 10 jours sans avoir besoin de vendre un rein. Entre récit et conseils, voici notre voyage aux Galapagos, où on vous explique tout !

Voyage aux Galapagos : avions et taxes, les frais obligatoires

Pour un voyage aux Galapagos, deux solutions : soit on passe par une croisière qui fait le tour des îles et nous dépose dessus pour des excursions groupées, soit on y va par soi-même, en avion. Nous avons bien évidemment choisi cette deuxième option, croisière signifiant prix élevé et du monde.

Niveau aéroport vous avez le choix de partir du continent depuis Quito ou Guayaquil (Equateur). Sur les îles il y a deux aéroports : Baltra (près de l’île de Santa Cruz) ou San Cristobal. Il existe des vols directs avec Latam.
(Pour notre part nous sommes partis de Guayaquil jusqu’à Santa Cruz, et avons fait le retour jusqu’à Quito, nous avons payé environ 350€ chacun)

Avant le départ il faudra payer une taxe de 20$ à l’aéroport.

Il est interdit d’amener des fruits, légumes, graines… Afin de ne pas rapporter de maladies. Dans l’avion, avant d’atterrir, les hôtesses de l’air balancent un spray insecticide sur les bagages à main, rangés au dessus de nos têtes. Ça rigole pas !

Une fois arrivé aux l’aéroport des Galapagos, quel qu’il soit, il faudra vous affranchir d’une taxe de 100$ ! Ça fait mal, alors autant s’y préparer. Mais c’est pour la protection des îles, celles-ci font en fait partie d’un parc national. L’avantage c’est qu’ensuite il y a beaucoup de choses gratuites, car comprises dans le prix de cette taxe.

A savoir : les îles Galapagos ont une heure de moins que le reste de l’Équateur.

île vue du ciel
Arrivée sur l’archipel en avion

Arrivée à Santa Cruz : le transport de l’aéroport de Baltra jusqu’à Puerto Ayora (bus et ferry)

A l’aéroport on fouille nos bagages à mains et des chiens reniflent tous les bagages de la soute, avant qu’on puisse les récupérer.

On sort ensuite du petit aéroport, juste devant il y des bus. On peut acheter son ticket juste après avoir payé la taxe de 100$. C’est là qu’on apprend que le prix du bus est 5$, alors que lors de nos recherches, on avait vu qu’il était gratuit ! Ils ne s’embêtent pas, surtout qu’on n’a pas vraiment le choix, il n’y a que les bus qui circulent là et à pieds c’est pas hyper envisageable… 5$ les 10 minutes, ça commence bien…

On doit ensuite prendre un ferry pour aller jusqu’à l’île de Santa Cruz (l’aéroport est situé sur une toute petite île juste à côté où il n’y a rien d’autre). La traversée dure 5 minutes et coûte 1$.

Puis on doit reprendre un bus qui traverse l’île du nord au sud, jusqu’à la ville de Puerto Ayora, la « grosse » ville de l’île. On avait lu que les prix étaient de 1 ou 2$, mais en fait ils ont bien augmenté : on a payé 5$ par personne ! Et tout ça pour se retrouver assis par terre à côté du chauffeur avec nos gros sacs à dos car il n’y avait plus de places (à l’arrache !)… Au final on aurait mieux fait de partager un taxi avec d’autres, on aurait payé le même prix ou moins, avec plus de confort.

Que faire sur l’ile de Santa Cruz avec un petit budget lors d’un voyage aux Galapagos ?

Je me suis beaucoup aidé de l’article de Youngwildtravelers pour anticiper ce qu’on pouvait faire de gratuit ou pas cher sur cette île, merci à eux !

– Le centre Darwin (gratuit)

Notre première visite, après notre arrivée. Accessible à pieds depuis le centre de Puerto Ayora. On y trouve des informations sur la faune et la flore de l’île et c’est ici qu’on y rencontre nos premières tortues géantes ! C’est un moment incontournable pendant un voyage aux Galapagos. 😉 Il y en a plein dans des enclos, elles sont vraiment impressionnantes. Elles ne bougent presque pas. Il y a aussi des bébés tortues et des iguanes (enfin on n’en a vu qu’un, mais alors quel spécimen ! Un vrai dinosaure). On découvre aussi George, la dernière tortue de son espèce, maintenant empaillé (il est mort en 2012 à 120 ans !). C’est une vraie star, il est gardé dans une pièce sombre et fraîche dont on n’accède qu’après être passé par un sas de « décontamination ».

– Tortuga Bay (gratuit)

On arrive à l’entrée après 15-30 minutes de marche selon où on se trouve dans la ville. Il faut inscrire son nom avec son heure de passage. Puis il y a une marche d’une trentaine de minutes sur un chemin « goudronné » au milieu de cactus immenses, endémiques aux îles. On rencontre plein de petits lézards et oiseaux.

On arrive d’abord à la grande plage, où la baignade est interdite, à cause des grosses vagues. Elle est vraiment superbe !

Il faut ensuite la traverser pour arriver jusqu’à la Playa Mansa, une plage plus petite, entourée de mangroves, où l’eau est très calme.

Nous avions prévu un pique nique, que nous avons mangé sous les arbres, juste avant d’y arriver. Entourés d’iguanes et d’oiseaux pas peureux qui viendront même manger quelques miettes dans nos mains.

Une fois à Playa Mansa, nous enfilons masque et tuba pour faire du snorkelling (4$ l’ensemble, loué en ville avant de partir). Ce sera une dépense totalement inutile car on ne voit strictement rien, l’eau est trop trouble ! Un peu dégoûté on décide de louer un kayak, dispo sur la plage (10$ par personne pour 1h). On peut s’éloigner plus facilement de la plage, s’approcher des mangroves… Et finalement c’est comme cela que l’on voit plein de raies (léopards et autres types…) ainsi que des tortues, dont une qui passe très proche près de nous et qui est bien grosse !

En repartant vers 16h30 (les plages ferment à 17h), on aperçoit une dernière raie qui nous passe juste à côté, alors qu’on marche les pieds dans l’eau ! Impressionnant comme elles s’approchent.

Ici on vous conseille donc de plutôt louer un kayak que de faire du snorkelling (mais si vous avez votre propre équipement, prenez le quand même bien sûr !).

– Las Grietas (gratuit)

Au port on prend un bateau taxi, à 0,80$ par personne, qui nous amène en quelques minutes de l’autre côté de la baie (c’est vraiment juste à côté). On marche ensuite sur un sentier facile, passant une plage (voir paragraphe suivant), des salins, des pierres volcaniques… Il fait très chaud et c’est avec joie qu’on découvre les crevasses rocheuses volcaniques remplies d’eau de las Grietas !

C’est très profond, l’eau est fraîche et il y a des petits poissons. Attention aux rochers par contre, je me suis fait mal! (la boulette) Il y a un peu de monde, mais ça dépend vraiment des moments… On s’est retrouvé seuls avec des familles du coin, mais quand un groupe d’américains arrivent, c’est le drame x)

baignade dans les crevasses

Il y a une toute petite marche très facile pour avoir d’autres vues sur la crevasse (et on découvre les différentes « piscines » accessibles si on passe les rochers au bout de la première piscine, et là c’est tranquillité assurée) ainsi que sur la baie.

A côté de las Grietas il y a aussi un coin pour pique-niquer.

– Playa Alemania (gratuit)

Au retour, on s’arrête sur la plage qu’on a vu à l’aller. Il y a un peu de monde, mais tant pis, on se pose et profite de cette eau claire et fraîche, avec des petits poissons. Deux raies passent juste à côté de nous ! Par contre la marée est beaucoup montée le temps qu’on barbote dans l’eau et on s’est retrouvé avec des affaires mouillées… Oups ! Heureusement pas de dégâts matériels, on a évité le drame à temps ! On repart en bateau taxi, toujours à 0,80$ chacun. Sachant que le soir et la nuit le tarif est un peu plus élevé.

plage

– Balade sur la jetée (gratuit)

Le soir, la meilleure occupation est d’aller sur la jetée, au port. Tous les soirs, c’est le même spectacle : les otaries prennent leurs aises pour la nuit et dorment sur le pont et les bancs ! Assez fou d’approcher ces animaux de si près, elles ne sont pas du tout gênées par notre présence. On peut aussi voir dans l’eau des tortues, des petits requins, des poissons, des crabes, d’autres otaries qui s’éclatent… Ainsi que des pélicans. Vraiment génial, on a adoré venir ici et les observer en toute simplicité.

– Le port de pêche (gratuit)

Ici aussi vous pourrez voir des animaux autour des bateaux de pêches. Le soir il y a des petits stands sur la placette. Nous avons aussi eu la chance de tomber sur une représentation de danse en costumes traditionnels, avec des adultes et des enfants de l’île, vraiment sympa !

– Tunnels de lave de Bellavista (3,5$)

Il existe plusieurs tunnels de lave sur l’île, nous avons choisi celui-ci parce que… C’était le « plus près » de Puerto Ayora !

En fait nous avons eu la brillante idée (ou pas) de louer des vélos (12$/personne/jour) pour sortir hors de la ville pour une journée et faire des excursions en autonomie, sans passer par un tour. On avait vu qu’il y avait une piste cyclable tout le long de la route principale de l’île, alors on s’est dit que c’était une bonne idée. Préparez vos cuissots car ça ne fait que monter ! (pourtant en voiture on ne dirait pas hein mais à vélo, oui oui on le sent!)

Après environ 6,5km, on arrive fatigués à la petite ville de Bellavista et visitons son tunnel de lave, pas mécontents de lâcher notre vélo. Même si on se fait piquer par des fourmis, et elles ne rigolent pas niveau douleur les coquines ! Nous sommes seuls avec deux jeunes filles arrivées en même temps en bus (pfff trop facile !).

Les tunnels font 2km de long, mais on en voit qu’une partie, ça fait un parcours où on se promène à notre rythme, à moitié éclairé (par moment il vaut mieux une lampe torche).

En fait quand la lave s’écoule, elle durcit à l’extérieur très rapidement mais continue de couleur à l’intérieur… Ce qui fait des tunnels naturels.

Une fois de retour à l’accueil, qui est en fait là où habite la dame, on discute avec elle. Comme elle a vu nos vélos, elle est impressionné qu’on soit venus depuis Puerto Ayora et nous demande où on va. On lui dit « El Rancho » mais horrifiée, elle nous dit que c’est beaucoup trop loin ! Elle nous conseille alors plusieurs endroits et on décide d’aller au Rancho Manzanillo, un endroit qu’elle aime beaucoup, un peu plus près et dans le même style. Une dame hyper sympa !

– Rancho El Manzanillo (gratuit)

La route est toujours aussi difficile, ça monte sans cesse, on commence à en avoir ras la casquette et sur les dernières montées je descends carrément du vélo et monte à pieds… (ça va pas faire plaisir à mon père, si un jour il lit ceci :p)

Après environ 8km, on arrive au panneau qui indique le ranch… Et là, malheur ! Horreur ! Le panneau annonce encore 3,5km avant d’arriver au ranch, via une route de terre ! Bon maintenant qu’on est là… Ca descend sec, on va à fond, ça fait un peu peur vu la route de terre remplie de gravillons. Heureusement on ne tombe pas et on torche ces 3,5km très rapidement.

Au ranch il y a des groupes d’américains venus en bus qui braillent mais ils vont rapidement au resto du ranch et on se peut se balader tranquillement au milieu des tortues après avoir engloutis notre pique-nique. Il y a plein de tortues ! Quand on s’approche un peu trop, elles rentrent leurs têtes en faisant un espèce de sifflement méchant. Ça nous fait rire ! Du coup vous remarquerez que sur les photos on se met derrière elles, histoire de pas trop les perturber… Et oui en se mettant derrière elles ne nous remarquent pas… lol !

On a besoin d’un petit remontant, Manu s’offre une bière à 1$ et moi je me contente de la délicieuse eau au gingembre, gratuite.

Au final un très bon plan découvert par hasard car c’était gratuit alors qu’on s’attendait à payer un droit d’entrée. La plupart des gens viennent en tour organisé et mangent sur place, ce qui fait leur affaire. Y’a peu de dingos comme nous pour venir en vélo ou à pieds ! XD

Par contre le retour est difficile, vu la descente de folie qu’on a faite. On le fait majoritairement à pieds, en poussant le vélo, mais ça nous permet de croiser encore quelques tortues.

route de terre à vélo

Une fois de retour sur la route principale, c’est le meilleur moment de la location de vélo : faire le trajet retour vers Puerto Ayora qui ne fait que descendre ! Youpiii ! On s’éclate à aller à fond, il y a quelques montées mais ce n’est pas grand-chose comparé à l’aller.

Si vous souhaitez faire comme nous, sachez donc que c’est possible ! Nous ne faisons jamais de vélo, et on a réussi (et tant pis si on l’a poussé plusieurs fois dans les côtes). Le soir on était très fatigués (près de 40 km quand même ; avec la moitié en côte) mais c’était quand même cool de découvrir les paysages de l’île en vélo, et le fait qu’il y ait une piste cyclable rend le trajet plus agréable, on peut aller à son rythme sans se stresser des voitures.

Où manger et boire un verre à Puerto Ayura, sur l’île de Santa Cruz ?

Contrairement à ce qu’on peut croire il est facile de manger pour pas cher ici. Il y a bien des restos « touristiques » qui pratiquent des prix un peu forts mais ce ne sont certainement pas les seuls…

Il faut aller dans la rue Charles Binford. Le midi ce sont des petits restos avec menus pas chers… Le soir ils sortent les tables dans la rue, et exposent les poissons du jour ! Super ambiance, et on mange bien pour pas cher. Manu n’aime pas vraiment le poisson alors il a mangé des grillades, quand à moi j’ai testé le ceviche équatorien (une tuerie !!) et l’encocado (poisson au lait de coco). Nous avons également partagé une langoustine, à un prix très raisonnable. Bien sûr tout est accompagné de riz, et salades (comme d’hab).

On a testé des happy hours, certains ont osé nous servir des mojitos avec du sirop de menthe ! Sacrilège ! Ensuite on a trouvé THE bar à cocktails, toujours dans la même rue : le TJ (en bout de rue). Happy hours (toute la journée lol), des cocktails à base de fruits frais (margarita, mojitos, caipi…), le gérant les prépare avec passion !

Comment relier Santa Cruz à Isabela lors d’un voyage aux Galapagos ?

Quand on voyage aux Galapagos, on peut rester sur une seule île bien sûr, mais tant qu’à venir jusqu’ici, autant essayer d’en découvrir plusieurs ! Après Santa Cruz, nous avons décidés de visiter Isabela, une île sans aéroport, moins peuplé. On peut la rejoindre depuis Santa Cruz en bateau. Il y a plein d’agence dans Puerto Ayora qui vendent des billets pour la traversée. Nous avons acheté les notres en face du port, la veille au soir et avons eu droit à une ristourne de « dernière minute » : 25$ chacun au lieu de 30$. Il nous a même fait le retour au même prix, alors que c’était plusieurs jours à l’avance.

A savoir : on prend d’abord un bateau-taxi depuis le port qui nous amène jusqu’au « ferry », pour 0,5$. C’est parti pour ensuite 1h30-2h de traversée, selon les conditions météo.
Une fois à Isabela c’est le même cirque : le bateau ne peut pas accoster au port (on se demande bien pourquoi) et il faut payer un autre taxi à 1$ cette fois.
Évidemment ça ne s’arrête pas là, on doit aussi payer une taxe de 10$ chacun une fois au port d’Isabela.

Ça commence à faire pas mal de frais dont on n’avait pas entendu parler, alors autant vous dire qu’on était un peu blasés.

entrée vers isabela

Il y a des espèces de bus qui amènent du port jusqu’au village mais nous avons fait le trajet à pieds, c’est plutôt rapide, environ 15 min. Par contre le chemin pour les piétons est en bonne partie en terre donc si vous avez une valise c’est pas hyper pratique, c’est mieux en sac à dos (ou sinon il faut marcher sur la route).

En arrivant sur l’île vous saurez que vous êtes au bon endroit : les otaries roupillent tout près du « port » !

otaries sur des bancs

Voyage aux Galapagos : que faire sur l’île d’Isabela avec un petit budget ?

Il y a des bus touristiques mais tout est faisable à pied. On peut aussi louer des vélos (mais on n’a pas osé après le traumatisme à Santa Cruz !)

– Lagunas Salinas (gratuit)

On peut y voir des flamants roses… Nous n’en avons vu qu’un ! Mais l’endroit est dans la ville donc on peut facilement y faire un tour et c’est un paysage assez particulier : un salin — lac de sel aux teintes roses. On est tombé sur de jolies maisonnettes alentours aussi.

– Centre des Tortues (gratuit)

Dans le même style que le Centre Darwin de Santa Cruz. Et oui les tortues sont les stars de l’île ! On peut y aller en bus ou vélo mais mieux vaut y aller à pieds, il y a un chemin spécial très facile et rapide, et on y voit des flamants roses ! Plus qu’à la lagune pour notre part. On croise aussi des oiseaux et beaucoup d’iguanes.

Au centre il y a plein de tortues de différentes tailles/âges et on en apprend encore sur ces animaux étonnants.

– Plages (gratuites)

Il existe plusieurs plages, accessibles à pieds depuis le village. Très belles mais par contre il y a beaucoup de vagues et c’est difficile de se baigner. Mais sympa pour faire trempette et surtout observer les crabes et les iguanes qui viennent y nager ! Et oui, les Galapagos abritent la seule espèce d’iguanes marins.

– Parque Los Humedales (gratuit)

Un parc agréable pour une journée randonnée. On peut également le faire à vélo, ce qui me semble être une bonne alternative. Il faut d’abord marcher environ 2km le long de la plage jusqu’à l’entrée où l’on s’inscrit. Puis on suit un parcours de 5 km (aller), il y a plusieurs points d’intérêts où s’arrêter : des lagons, des salins, un tunnel de lave où au fond il y a de l’eau, ainsi que plusieurs plages. La Playa del amor est assez réputée. Nous sommes allés juste à côté, avons pique-niqué sous les arbres et nous sommes baignés au retour, on était tout seuls ! Ca fait une petite crique où il n’y a pas de vagues, mais par contre beaucoup de cailloux.
Sur le chemin on rencontre beaucoup d’iguanes encore !

plage volcanique

Nous continuons sur le Camino de las Tortugas où nous croisons une tortue 🙂 Nous arrivons au mirador où on grimpe pour avoir une vue à 360°, on voit des plages, le village au loin et surtout des arbres ! On peut se rendre compte à quel point la nature est préservée ici. Ça vaut vraiment le coup.

vue sur les arbres

Comme nous ne sommes pas loin, nous continuons jusqu’au Muro de las Lagrimas (mur des larmes) : un mur restant d’une ancienne prison, construite par les prisonniers eux-mêmes, dans les années 1945.

mur

Il faut ensuite tout refaire à pieds ! (on s’est donc fait une pause baignade sur la fin).

– Snorkelling à la Concha de la Perla (gratuit)

L’accès est gratuit. Si vous n’avez pas d’équipement de snorkelling, vous pouvez le louer en ville. Nous avons loué à la journée masque+tuba+palmes pour 5$.

On y voit beaucoup de poissons. Aux endroits les plus profonds on peut voir des tortues. Nous en avons repéré une en l’entendant sortir sa tête pour respirer.

Nous avons aussi la surprise de voir une grosse raie pastenague ! Ça surprend !! Très impressionnant ! Un bon moment. Nous y sommes allés vers midi puis retournés en fin d’après-midi, à marée basse, on voyait un peu plus de poissons (mais il y avait plus de monde dans l’eau).

Sur le chemin (ponton) pour aller à la Concha, on croise plein d’otaries qui dorment. C’est excellent de les voir de si près ! Vous aurez peut-être la chance de nager avec ; nous, elles étaient en mode sieste. Et bien sûr, toujours des iguanes.

Où manger à Isabela ?

Sur la place principale il y a plein de restaurants qui proposent des menus midi et soir à 7 ou 8$ (entrée ou soupe + plat avec du riz + une boisson + un dessert de fruits ou gelée). La qualité est moyenne mais ça fait le taf !

Bon à savoir :

  • Il peut y avoir des coupures de courant sur l’île ! Ça nous est arrivé le premier soir à Isabela, on était dans le noir ^^
  • Les îles sont touristiques mais vous pouvez vous retrouver facilement seul… Le principal problème c’est les hordes d’américains, ils ne se déplacent qu’en troupeau et braillent à tout bout de champs, se croyant chez eux x)
  • Il y a aussi des tours organisés pour voir d’autres tunnels de lave, des petites îles qui abritent des animaux… Nous avons décidé de ne pas les faire, c’était cher (dans les 100$ la journée) et on a vu plein d’animaux et de jolis paysages sans aller trop loin. On ne le regrette pas.
  • On peut aussi faire de la plongée et je pense que c’est un bon endroit pour ! Pas trop trop cher (comparé au reste) et sans doute une belle faune marine.

Voyager aux Galapagos, une destination qui fait rêver ! On est très heureux d’avoir pu y aller, c’était vraiment magnifique. Malheureusement cet endroit restera associé à une triste nouvelle, ce qui fait que nous avons été moins enclin à faire plus d’activités.
Nous avons pris notre temps mais ce n’est pas un mal, c’est un endroit parfait pour se « laisser vivre ». Les rencontres animalières ne se calculent pas, mais ici on en voit beaucoup ! Un vrai bonheur de voir humain et faune locale vivre en harmonie.
Les paysages nous ont aussi beaucoup surpris, très sec et volcanique (les îles sont des volcans en fait). Parfait pour alterner rando et baignades.

Un endroit à découvrir une fois dans sa vie ! Ça vous tente ? 🙂

Pour terminer, un petit résumé vidéo de nos 10 jours aux Galapagos 🙂

https://www.youtube.com/watch?v=JQP3D9D9GTU

Huaraz : randonnée jusqu’à la laguna 69

Après deux excursions aux alentours de Huaraz, on termine en beauté ! C’est parti pour une éprouvante mais superbe journée à la découverte de l’une des lagunes (ou lacs) les plus célèbres du Pérou.

Réveil très matinal, un minibus vient nous chercher à 4h50. La tête dans le coltar, emmitouflés dans nos doudounes, une fois que le minibus a récupéré tous les randonneurs du jour, tout le monde finit sa nuit (avec en fond sonore l’horrible musique que le chauffeur écoute).

Vers 7h, nous faisons un petit arrêt pour prendre le petit dej : un sandwich pour moi, un hamburger pour Manu ! Lol Le tout accompagné de maté de coca, car nous sommes en altitude. On profite aussi des derniers wc.

Arrivés au parc Huascaran, on paye l’entrée, qui n’est pas comprise dans le prix du tour.
Les routes de terres et de cailloux secouent bien le minibus.
Notre guide Noel, nous donne quelques conseils pour la rando et nous prie de redescendre si on commence à ressentir des effets du soroche (mal des montagnes) : maux de tête, vertiges… La rando est en altitude et va de plus en plus haut. Le mal des montagnes peut devenir dangereux si on n’y prête pas attention.

On s’arrête rapidement à une première lagune, Chinancocha (qui signifie femme en quechua). C’est déjà magnifique ! Juste le temps de l’admirer un peu et faire quelques photos avant de repartir. Nous ne sommes pas ici pour ça.

Notre guide nous montre la montagne Huascaran, d’où vient le nom du parc où nous sommes. C’est le plus haut sommet du Pérou (6768m !).

On arrive au point de départ de la randonnée, qui fait 14km aller-retour, commençant à 3800m et dont le point culminant (et de retour) est la lagune à 4600m.

Le début descend un peu (et on pense déjà au retour où il faudra remonter ces derniers mètres après tous ces efforts xD).
La rando commence sur du plat, on y va tranquille pour ne pas se fatiguer trop rapidement. À cette altitude, il vaut mieux ménager ses efforts.
On croise pas mal de vaches. Dans ces décors on se croirait presque en Suisse.

Après 2 ou 3 km, ça commence à grimper. Le guide ferme la marche (en cas de soucis). Nous marcherons avec pratiquement toujours les mêmes personnes : des chinois, des japonais et des péruviens.
Le paysage est magnifique !

On mâche de la coca pour se donner des forces. Ça aide contre le mal d’altitude mais c’est aussi un énergisant, un coupe-faim et coupe-soif. On prend quelques feuilles et on les mâche jusqu’à en faire une boule qu’on coince entre la gencive et la joue/lèvre et on laisse ça « infuser ». Honnêtement ça aide pas mal. Surtout en altitude où on manque de souffle et on respire donc plus facilement par la bouche, ce qui donne soif généralement. Avec ça on n’a pas eu ce souci.

On double quelques marcheurs qui sont allés trop vite et se retrouvent à bout de souffle à force de monter. On leur offre un peu d’agua de Florida pour les rebooster (remède péruvien qu’il faut sniffer !).

Nous passons près d’une petite lagune, certains se reposent, ressentent les effets du soroche.

Il y a un peu de plat, youpi ! Les paysages sont de plus en plus beaux.
On arrive ensuite à un panneau qui indique qu’il reste 1 km. Première pensée : génial ! Deuxième pensée une seconde plus tard quand on voit le dénivelé qui nous attend : oh m**** !

Le souffle est court, le cœur bat la chamade… La montée est très difficile. Manu me devance. Je souffre ! Mais la motivation est là malgré la difficulté. Une fois en haut je sais que je suis proche. Puis je la vois au loin, cette couleur turquoise ! Manu m’y attend.

Il nous a fallu 2h35-40 pour braver ces 7 km. On n’est pas des grands sportifs mais on l’a fait !

Une fois devant la lagune c’est l’émerveillement. Le paysage est grandiose !! Une lagune à la couleur de l’eau incroyable, entourée de montagnes et surtout du glacier d’où vient cette eau si pure.
Il y a peu de monde, c’est génial. On fait des photos et on se pose au bord de l’eau pour manger notre pique-nique bien mérité. Les gens arrivent petit à petit.

Il est interdit de se baigner sous peine d’une lourde amende, afin de préserver la pureté et la beauté du lieu. De toutes façons, après avoir trempé un doigt dedans, je vous assure qu’on avait aucune envie d’y plonger ! C’est tout simplement gelé ! Et c’est pas comme s’il faisait une chaleur folle à 4600m d’altitude !

On restera là 1h20, à profiter de ce paysage incroyable, avant de prendre le chemin inverse.
Le retour est plus facile car ça descend mais c’est pas simple non plus car il faut rester prudent avec tous ces cailloux qui n’attendent qu’une cheville à tordre…
Nous mettrons 2h10 pour revenir au minibus.

Sur la route retour, la majorité des gens dorment durant le trajet, exténués.
Le soir on fera pas long feu !

Entre le dénivelé et l’altitude, ce fut difficile mais aussi une des plus belles rando qu’on ait faite ! Partout, les vues étaient splendides, et l’arrivée à la lagune, la cerise sur le gâteau (et quelle cerise !).

Infos pratiques :

Randonnée : 14km aller/retour
Altitude : de 3800m à 4600m
Entrée du parc : 30 soles (≈ 7.90 €)
Difficile d’y aller par soi-même, mieux vaut passer par un tour. Ou alors en louant un véhicule et en passant plus de temps dans ce parc qui a l’air canon !