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Découverte des cultures Chimus et Moches à Huanchaco

Nous quittons les montagnes de Huaraz pour la côte Pacifique, direction la ville de Trujillo, et plus précisément Huanchaco, petite ville balnéaire à côté, qui nous conviendra mieux pour poser nos sacs. Ici, on vient pour profiter de l’air marin mais aussi et surtout pour se plonger dans l’histoire de deux anciens peuples du Pérou. On connaît beaucoup les Incas, mais ils arrivent très tard dans l’histoire ! Avant eux vivaient de nombreux peuples, dont les Chimus et les Moches, dont nous allons en apprendre un peu plus ici.

La petite ville de Huanchaco

A Huanchaco nous prenons le temps de nous promener, de savourer tranquillement, sans se presser. Nous en profitons pour tester quelques restos, dont un de sushis, très bon (infos à la fin de l’article). Nous allons près de la plage, voyons les barques traditionnelles des pêcheurs d’ici, qui sont utilisés depuis l’époque des Chimus.

La ville est toute petite, nous faisons un tour au marché, qui est riquiqui ! Il n’y a que quelques stands mais c’est suffisant pour y faire nos provisions en fruits et légumes frais, mais aussi y manger un petit plat : poisson frit pour Manu, ceviche pour moi, qu’une vieille dame prépare devant nous, nous appelant « mi niños » et s’étonnant de nous voir manger épicé, pas courant pour des gringos (oui on s’est fait traité de gringos par une mamie péruvienne haha).

Le soir, on se pose au bar déguster des Pisco Sour et autres cocktails devant un superbe coucher de soleil, le plus beau du voyage !

Découvrir les Chimus : le site archéologique de Chan Chan

Nous partons pour Chan Chan avec un bus qui fait la liaison entre Huanchaco et Trujillo et qui nous dépose sur la route principale à notre demande. Nous marchons une dizaine de minutes jusqu’à l’entrée du site.

A l’entrée, une guide nous accoste en nous parlant français, nous décidons de faire la visite en sa compagnie, afin d’en apprendre plus sur cet endroit.

Le peuple Chimu qui habitait ses lieux était un peuple d’agriculteurs et de pêcheurs, qui a vécu jusqu’à l’arrivée des Incas (ces grands guerriers qui ont conquis une grosse partie de l’Amérique du Sud). Nous visitons les restes des bâtiments en adobe dans lesquels ils vivaient, et où on trouve encore différents motifs qui décoraient les murs.

Beaucoup de bâtiments sont encore ensevelis, le travail des archéologues est loin d’être terminé. Notre guide nous apprend que les chefs étaient polygames et pouvaient avoir jusqu’à 200 femmes ! Ils s’embêtaient pas ! Cela faisait donc de très très grande famille, il fallait donc de la place pour accueillir tout ce monde. Quand le chef mourrait, des sacrifices humains étaient perpétués pour être enterrés à ses côtés (surtout des jeunes femmes). Elle nous explique aussi qu’à cette époque le cochon d’inde était un repas ordinaire, alors qu’à présent c’est plus pour des occasions spéciales.

Un endroit vraiment particulier, et à faire de préférence avec un guide car il n’y a aucune explications et ce serait dommage de se promener ici sans savoir de quoi il s’agit. Il y a juste un petit musée à l’entrée avec quelques artéfacts.

Chez les Moches : Huaca de la Luna et del Sol

Nous nous rendons sur un autre site historique des alentours, en bus puis avec un colectivo. Arrivés sur place à 14h30 on nous dit qu’aujourd’hui c’était gratuit jusqu’à 14h mais que c’est maintenant fermé (nous sommes dimanche, est-ce pour cela?). On ne sait pas quoi faire, on est venu jusqu’ici, on aimerait visiter ce lieu, on réfléchit, et finalement quelqu’un nous dit que puisqu’on est ici, on peut visiter finalement ! On n’a pas tout compris mais ok, c’est bon pour nous !

Nous visitons la Huaca de la Luna avec un groupe et un guide obligatoire (nous sommes les seuls étrangers donc c’est en espagnol).

Le guide nous raconte l’histoire des Moche (oui y’a un peuple qui s’appelle comme cela ! Mais à prononcer « motché »), qui étaient là avant les Chimus (le peuple dont je parlais au-dessus). La Huaca de la Luna était un centre religieux, tandis que la Huaca del Sol (qu’on ne peut pas visiter pour l’instant) était un lieu administratif. Il faut aussi noter que ces noms de Huaca del Sol et de la Luna (qui signifie Temple du Soleil et de la Lune) sont les noms donnés par les espagnols lorsqu’ils ont découvert ces endroits, se basant sur les croyances Incas. Contrairement à ces derniers, les Moches ne vénéraient ni le soleil ni la lune.

Entre ses deux « poles » se trouvaient une grande ville.

Nous nous retrouvons devant une espèce de pyramide, chaque étage était en fait construit à chaque nouvelle dynastie, entre 100 et 700 après J-C. Il reste de belles fresques et encore des couleurs. C’est très joli et aussi très intéressant de pouvoir admirer cela, c’est assez rare de trouver des lieux aussi bien conservés par ici.

Trujillo, Huanchaco et les alentours sont souvent boudés par les touristes étrangers (la plupart des gens visitent plutôt la partie sud du Pérou), pourtant cet endroit mérite plus d’attention ! Nous nous sommes sentis super bien à Huanchaco, ça faisait plaisir de retrouver la mer, le soleil, une ambiance vacances, et nous avons vraiment apprécié nos visites à Chan Chan et à la Huaca de la Luna, c’était intéressant d’en apprendre plus sur des peuples qu’on ne connaissait pas et qui restent encore mystérieux…

Infos pratiques (prix mai 2019)

  • Comment se rendre à Chan Chan : prendre le bus orange qui fait la liaison régulièrement Trujillo – Huanchaco pour 2 soles par personne (0,50€).
  • Prix d’entrée Chan Chan : 10 soles (2,7€)
  • Prix d’une guide francophone : 50 soles pour nous deux (13,5€)
  • Comment se rendre à la Huaca de la Luna : depuis Huanchaco nous avons pris le bus jusqu’à Trujillo, à l’Ovalo Grau (un grand rond-point) et de la un colectivo qui amène jusqu’au site archéologique (en 15 minute environ).
  • Prix d’entrée de la Huaca de la Luna : 10 soles, la visite en groupe avec un guide est compris dedans (et obligatoire).

Où manger à Huanchaco ?

  • Umi Sushi Bar : un petit resto sans devanture, il faut frapper à la porte pour se faire ouvrir (ça fait très resto clandestin !) mais délicieux avec des mélanges originaux, au guacamole, crevette tempura, et des makis ceviche super bon !
  • Coco pizza : tout petit endroit pizzas et vin pas cher mais très bon
  • Chocolate Café : des bons jus de fruits frais, des patisseries qui font plaisir et des options végétariennes. Bon et copieux !

Le lac Titicaca, entre Pérou et Bolivie

Après avoir passé un peu plus d’un mois au Mexique, nous retournons sur le continent sud-américain. Un vol de Cancun nous emmène jusqu’à Lima au Pérou, puis un vol intérieur jusqu’à Juliaca (après une sacrée nuit passée à l’aéroport – aïe !). A la base nous voulions aller directement en Bolivie mais les vols étaient beaucoup plus chers. En repassant par le Pérou, nous économisions beaucoup et cela nous permettait de découvrir le lac Titicaca que nous avions du zapper quelques mois auparavant à cause du mal des montagnes. Et oui il ne faut pas oublier que le lac Titicaca est célèbre car il est le plus haut lac navigable du monde.

Le lac Titicaca côté Pérou : Puno, la grande ville

L’arrivée à Juliaca en avion est déjà superbe : on aperçoit les grandes plaines, et cet immense lac. Le paysage change beaucoup du Mexique, on est bien de retour au Pérou ! Au petit aéroport, nous prenons un minibus direction Puno, la plus grande ville de la région. Nous nous reposons de notre voyage et de notre nuit à l’aéroport, afin également de s’acclimater à l’altitude. Nous voici de retour bien haut, à 3800m. Nous retrouvons la gastronomie péruvienne et les fameux Chifas, ces restaurants chinois-péruviens. C’est assez rigolo de retourner dans un pays qu’on connaît déjà, on retrouve quelques habitudes, comme les boissons typiques, les matés de coca, les petits menus complets et pas chers…

Nous nous baladons dans Puno, qui n’a rien de spécial en soi. Il y a un port au bord du lac, nous nous y promenons un peu et cela nous donne l’occasion de découvrir le nombre de détritus qui jonchent les alentours du lac… Quelle tristesse, c’est une véritable décharge, et qu’est-ce que ça pue…

Nous apercevons les groupes de touristes qui reviennent de leurs excursions des îles péruviennes du lac. Beaucoup de touristes, de très grands groupes. Nous avons déjà entendu de nombreux retours négatifs sur ces excursions, que c’est devenu un véritable business. Nous sommes un peu indécis là-dessus : nous avons envie de voir les célèbres îles flottantes du lac mais d’un autre côté nous ne nous sentons pas à l’aise de participer à ce business. Les hordes de touristes nous ont aidé à faire notre choix : nous n’irons pas et suivrons l’exemple d’autres voyageurs avant nous en allant découvrir un autre coin moins fréquenté du lac Titicaca.

Parenthèse de tranquillité à Llachon

Nous rejoignons après 1h30 de colectivo le petit village de Llachon. L’endroit est très paisible, il y a une petite église, quelques maisons. Un monsieur nous aborde, après lui avoir dit que nous sommes à la recherche d’un logement, il nous conseille quelques hébergements, dont « chez Félix », un peu plus loin à l’écart du village. Nous partons à pieds pour 1,5km sur un chemin de terre, nous profitons des belles vues sur le lac et les maisons dans une ambiance paisible.

Arrivés chez Félix, nous sommes accueillis par un grand sourire et on nous propose une chambre double. Le cadre est exceptionnel, vue face au lac. Après avoir mangé une sopita (une petite soupe) on se balade dans les alentours, près du lac, qui nous surprend par sa merveilleuse couleur, puis nous grimpons jusqu’à un mirador. Ce n’est pas long mais ça grimpe pas mal et à cette altitude le souffle est court ! On peut voir l’île Taquile en face (une des îles où la plupart des voyageurs du lac Titicaca se rendent).

Tout est tranquille, on croise seulement deux agriculteurs en train de bosser. Ici la vie semble s’être arrêtée. Les gens cultivent tous leurs terres, à l’ancienne, il n’y a aucune machine. Les alentours du lac sont façonnés par cette agriculture, qui date de plusieurs siècles.

Le soir chez Felix, nous dinons à 18h30. Il nous explique qu’ils se lèvent vers 5h pour travailler dans les champs, donc au lit pas tard !

Nous admirons le coucher de soleil puis nous allons nous réfugier sous nos 4 couvertures ! La journée, avec le soleil il fait bon, mais une fois celui-ci couché, le froid est glacial à cette altitude.

Le lendemain, après un bon petit dej où on a eu droit à une crêpe, nous nous baladons près du lac, profitant du soleil, puis nous repartons vers le village, attendant un autre colectivo pour nous ramener vers Puno.

Une fois à Puno, nous prenons nos billets de bus pour notre prochaine étape : la Bolivie !

Le lac Titicaca coté Bolivie : Copacabana et la Isla del Sol

Le voyage se passe sans encombres, nous remplissons un formulaire avec des informations à laisser à la frontière à Kasani et on se fait tamponner une nouvelle fois notre passeport, 5ème pays de notre voyage ! Nous nous arrêtons à Copacabana, la plus grande ville d’ici (mais beaucoup plus petite que Puno au Pérou). Et non, rien à voir avec la plage de Rio de Janeiro ! x)

Le lendemain nous nous rendons vers le port à 8h, on achète nos tickets pour le bateau, quelques empanadas et en avant pour un voyage en bateau jusqu’à la isla del sol, l’île du soleil.

L’île est un lieu très important pour les incas, elle serait le berceau de cette civilisation. On y retrouve de nombreuses ruines incas, mais elle serait habité par l’homme depuis plusieurs millénaires, bien avant les incas. Elle portait le nom de Titikaka, donnant ainsi son nom au célèbre lac où elle se trouve.

A la base nous pensions arriver au nord de l’île (où se trouvent plusieurs ruines) et marcher jusqu’au sud mais c’est devenu compliqué depuis quelques temps à cause de tensions entre les habitants… Les bateaux n’amènent les touristes plus que dans la partie sud, alors tant pis on change nos plans.

Nous arrivons donc à Yumani après 1h30 de navigation environ.

Arrivés au petit port nous payons une taxe, puis entamons la montée de l’escalier de l’inca. C’est un peu dur à 4000m d’altitude, on peut se rafraîchir pendant le trajet à la fontaine de l’inca. Nous trouvons une petite chambre dans un hôtel très mignon, d’où nous avons une jolie vue, et après y avoir laissé nos affaires, nous partons pour une randonnée, d’abord en direction du sud de l’île.

Nous allons jusqu’au temple Pilko Kaina (à environ 2 km) où se trouve le Palais de l’Inca. C’est ici que le chef inca logeait quand il était sur l’île. L’endroit est gratuit, la rando facile en soi mais avec l’altitude on perd vite son souffle et attention au mal de tête. On reprend des forces avec un jus d’orange fraîchement pressé. Les vues sont superbes, encore une fois nous sommes émerveillés par la beauté de ce lac et ses îles. Les femmes sont toutes habillées traditionnellement, beaucoup de couleurs, elles portent toutes des chapeaux, souvent melons (typique de la Bolivie). Encore une fois, on se sent apaisé dans cet environnement, où tout est resté si simple. Sur l’île pas de voiture, pas de machine, tout se fait à pied ou avec l’aide des ânes et des lamas.

Au retour, Manu approche un lama et on peut vérifier ce qu’on a lu dans Tintin et le Temple du Soleil depuis tout jeune : le lama crache ! Oui oui ! « Quand lama fâché, lui toujours faire ainsi ». C’est pas une blague ! Bon après pas de gros mollard, juste de l’eau et de l’herbe (et oui l’animal était en train de manger). Merci à ce lama pour ce beau fou rire en tout cas !

On continue ensuite notre chemin plus au nord, on passe le village de Yumani, maps.me nous fait passer par des rues improbables… lol
Nous arrivons au Cerro Pallo Khassa, ça grimpe un peu, ça fatigue, mais nous avons une superbe vue ! On croise des ânes et des lamas, tout cela est très pittoresque.

Sur le retour, on croise plein de restaurants, l’île est touristique. Nous faisons un arrêt au restaurant Pachamama, où nous dégusterons une bière bien fraîche, installés dans des rocking chairs, face à une superbe vue.

Après s’être posé à l’hôtel, nous sortons vers 18h30 à la recherche d’un resto près de notre hôtel… C’est compliqué ! Tout semble fermé. On trouve finalement quelque chose d’ouvert un peu plus loin, une dame toute timide, où je dégusterai une truite, la spécialité sur le lac Titicaca.

Le lendemain nous profitons de la vue une dernière fois, avec un bon petit déjeuner au soleil, avant de rejoindre Copacabana, puis de prendre un bus pour La Paz !

Le lac Titicaca, un nom qui fait rêver et rigoler et qu’on connaît tous ! Nous ne pensions pas être autant charmé. Mais il faut absolument s’éloigner des « grandes » villes et se retrouver sur une île ou dans un petit village comme nous l’avons fait à Llachon, pour s’imprégner de ce lieu. On ne s’attendait pas à grand-chose en venant visiter ce lac. Finalement nous sommes tombés amoureux de ce lieu ! Ce lac est immense et sa couleur bleutée nous a émerveillé. Mais c’est surtout car c’est un voyage hors du temps, au milieu des populations quechuas et ayamaras, qui travaillent la terre à l’ancienne, pêchent, élèvent des des animaux… Ce n’est peut-être pas l’endroit le plus « photogénique » (même si c’est magnifique), c’est un endroit qui se « vit ». La vie est simple et si paisible. Définitivement un incontournable pour nous !

Infos pratiques (prix 2019) :

  • Navette Juliaca – Puno : 15 soles (4€)
  • Où manger à Puno : Sabores Peruano, plusieurs plats de chicharron, dont à la truite très bon ! Restaurant local, bon rapport qualité prix. Machu Pizza pour des pizzas correctes, endroit sympa, Pisco Sour.
  • Colectivo pour Llachon : direct depuis Puno, point indiqué sur maps.me. 1H30 de route, 7 soles / personne (2€). Pour le retour, colectivo jusqu’à Capachica (3 soles), puis Puno (5 soles).
  • Chambre double avec salle de bain privée chez « Felix » à Llachon, 35 soles par personne (9,5€). Repas sur place, matés/infusions à volonté. Il n’y a pas vraiment de commerces dans le village (amenez des snacks pour les petits creux et de l’eau !).
  • Bus Puno – Copacabana : 30 soles (8€), passage de frontière très simple (un papier à remplir pour entrer en Bolivie)
  • Bateau Copacabana – Isla Del Sol : 20Bs (2,6€, aller). Départ tous les jours à 8h30 et 13h30. Possibilité de faire un arrêt à la Isla de la Luna.
  • Où dormir à la Isla del Sol : Palacio del Inca, dans les 25€ pour une chambre double avec petite salle de bain privée, petit dej compris.
  • Bus Copacabana – La Paz : 30Bs (4€) avec la compagnie Vicuña, 3h30 de route.

Les couleurs du désert de Tatacoa

Après un voyage chaotique jusqu’à San Agustin, nous décidons de changer un peu nos plans et ne pas refaire ce trajet en sens inverse (le cauchemar !) et préférons suivre Vincent, un voyageur français avec qui on a sympathisé, jusqu’au désert de Tatacoa.

Ça ne veut pas dire que le voyage est simple mais au moins ce ne sera pas 5h de combi sur une route pleine de trous !
Nous prenons un gros bus depuis San Agustin où nous sommes seulement tous les trois, tranquilles. À Pitalito, une petite ville sur la route, des colombiens montent mais le bus n’est pas rempli. Malheureusement gros problème de la Colombie dans les bus : la clim !!! Un froid de canard la-dedans même avec une veste. Nous mettrons quand même 5h30, à cause d’un accident sur la route qui nous retarde.
Arrivés au terminal de bus de Neiva – où il fait bien chaud ! Ça fait du bien après 5h30 de clim – nous montons à l’arrière d’une jeep avec un autre couple de touristes (pendant que les colombiens sont DANS la jeep ! XD). C’est assez folklorique, ça nous permet de bien voir les paysages ! Par contre, notre chance légendaire quand on est dans un désert à encore frappé : il pleut ! On était content d’arriver dans la chaleur mais avec cette pluie, il fait un peu frisquet à l’arrière de la jeep. Heureusement le trajet ne dure qu’une heure jusqu’à Villavieja. De là nous partageons un tuktuk avec Vincent jusqu’à notre hébergement (on le laissera un peu avant à son logement).

Cabane et ciel étoilé

Ce soir là nous dormirons dans une cabane ! Faite en recup’, toute simple mais nous avons une petite salle de bain avec wc, c’est parfait.

Mais avant de dormir nous allons à l’observatoire situé juste à côté (il y en a plusieurs dans le désert, car pas de pollution lumineuse par ici, des conditions optimales pour observer le ciel). On voit plusieurs étoiles au télescope, la lune en gros gros plan (et on repart avec une jolie photo ^^) mais surtout Jupiter avec ses rayures colorées et Saturne où l’on distingue ses anneaux ! Impressionnant de pouvoir observer ces planètes ! Comme c’était une pleine lune on ne voyait pas trop les étoiles mais c’était quand même super et on a vu tout de même plusieurs constellations.

Le désert gris

Le lendemain, après un petit dej à base de riz (!!) nous partons à pieds pour le désert gris, direction Los Hoyos. On met environ 1h30 pour y arriver c’est très dur car il fait TRÈS chaud (fini le temps frisquet de l’orage). Pas de vent, pas d’air, on sent bien qu’on est dans un désert… On maudit un peu les gens qui passent en voiture ou tuktuk x’) Mais au moins on profite bien du paysage !

Arrivés à Los Hoyos, on voit la piscine dont on nous parlait et finalement on ne regrette pas vraiment d’avoir oublié nos maillots de bain malgré la chaleur, car c’est vraiment moche ! Une piscine normale au milieu de ce beau paysage, ça gache vraiment la vue (on s’attendait à quelque chose de plus « naturel »)… On passe la piscine et on part se balader dans les formations du désert gris. C’est très joli ! Une balade facile et rapide.

On s’arrête à la piscine ensuite pour prendre un coca pas très frais malheureusement et une galette à la confiture (truc d’ici pas cher, très bien pour un petit creux).
Comme on est fatigué on négocie avec un tuk-tuk pour nous amener jusqu’au désert rouge, ce qui nous évitera de nombreux km en plein cagnard.

Le désert rouge

Il nous laisse au Labirinto del Cusco, d’où commence la balade. Le temps est gris, il tombe même quelques gouttes. Il y a plein de cactus, dont certains qui nous font penser à… des cupcakes ! Trop chou ! Le sol est vraiment très sec, on voit bien qu’il ne pleut jamais (sauf quand on est là ! XD)

À la fin le soleil revient et on croise Vincent avec qui on discute avant de repartir à pieds pour notre cabane, situé à environ 2km (on n’en peut plus ! Lol).

Après une bonne douche fraîche (plutôt tiède même tellement il fait chaud) on s’offre une petite bière avant notre repas (toujours du riz !), et on profite d’un dernier coucher de soleil sur le désert…

On ne s’attendait pas à découvrir un désert en Colombie et ça a été une belle surprise ! Surtout avec ces differences de couleurs entre les deux déserts. Les paysages sont vraiment beaux. Avec cette chaleur on se rend compte de la chance d’avoir de l’eau potable accessible partout en France. Car après avoir marché des heures dans le désert on rêvait d’un immense verre d’eau fraîche à vider d’un trait… Chose plus compliqué ici !

On conseille vivement de dormir dans le désert, il existe plein d’hébergements (et même plusieurs non répertoriés sur booking). Nous avons vraiment aimé le nôtre, Casa de Campo Los Cactus, dans une cabane, endroit hyper tranquille. C’est le silence absolu ! Un vrai luxe 🙂

Leticia et Puerto Nariño : voyage au fin fond de l’Amazonie en Colombie

L’Amazonie c’est cet endroit qu’on connaît depuis toujours sans jamais y être allé, et qui pourtant paraît inaccessible. Après plus de 3 mois de voyage en Amérique du Sud, nous nous sommes enfin décidés à accomplir ce rêve qu’on pensait irréalisable : découvrir l’Amazonie, plus précisément à Leticia et Puerto Nariño !

Nous aurions pu y aller depuis le Pérou et l’Équateur mais c’est du côté Colombien que nous avons saisi l’occasion, même si, pour être précis nous étions à la frontière de 3 pays : Colombie, Pérou et Brésil !

Allez, direction Leticia, puis Puerto Nariño !

Arrivée en avion en Amazonie à Leticia

Après avoir bien profité des plages des Caraïbes, nous prenons l’avion depuis Santa Marta, tout au nord de la Colombie, faisons une escale dans la capitale Bogota et après 2h de vol, nous arrivons en Amazonie.

L’arrivée en avion est impressionnante, des arbres à perte de vue !! Puis une ville qui apparaît : Leticia, une ville colombienne au milieu de la forêt amazonienne, accessible seulement par avion et bateau.

Aile d'un avion depuis le hublot, au dessus de la canopée de l'Amazonie, et du fleuve amazone au loin

Avant Puerto Nariño, premiers pas à Leticia, côté Colombie

A peine arrivés, nous sommes accostés par un guide francophone qui nous a entendu parler. Il propose des tours de plusieurs jours dans la jungle, avec des indiens… Il est très gentil, recommandé par le Routard, mais c’est beaucoup trop cher pour nous (900 000 COP – 235€ par personne pour 4 jours et 3 nuits). C’est tentant si tu fais juste un voyage en Amazonie, mais ce n’est pas notre cas, on a encore plusieurs mois de voyage qui nous attendent.

Nous allons à notre hôtel, qui propose aussi des tours, mais nous avons déjà notre idée en tête : aller dans le petit village de Puerto Nariño, à quelques heures de bateau, plus loin dans la forêt, mais toujours en Colombie.

Achat des billets et balade dans la ville

Nous nous rendons dans le centre, achetons nos billets de bateau pour le lendemain, puis visitons un peu la ville. Elle n’a rien de spécial, la rue centrale est malheureusement en travaux et il y a beaucoup de déchets dans les rues, surtout quand on s’éloigne du centre.

Nous mangeons dans un resto de la ville. Comme nous sommes près du Brésil, les menus sont en espagnol et en portugais.

En bateau sur l’Amazone jusqu’à Puerto Nariño

Le lendemain nous allons au port et prenons notre bateau, remplis de gens dont plein de français ! Nous naviguons pendant deux heures, sur le fleuve le plus mythique du monde. Le bateau fait quelques arrêts, des gens montent, d’autres descendent, c’est comme un bus mais sur l’amazone !

Arrivés à Puerto Nariño, nous devons payer une taxe de 10 000 COP (2,60 €) par personne pour l’entretien du village.

Notre hôte, Carlos, nous attend, récupère nos bagages, les met sur son petit bateau et ensuite nous emmène jusqu’à chez lui, à 5-10 minutes de bateau.

Il est tout à fait possible de dormir dans un hôtel ou airbnb dans le mignon village de Puerto Nariño. Pour notre part, nous avons préféré nous en éloigner. Tant qu’à venir en Amazonie, autant se retrouver dans la nature !

Un hébergement aux abords de la forêt et de l’Amazone, à l’écart de Puerto Nariño

En voyant la « Reserva Amazonicas Eware » nous ne sommes pas déçus de notre choix ! L’arrivée en bateau est déjà très dépaysante, et on voit que l’hôtel est vraiment dans un lieu tranquille, le jardin est grand et très beau, entouré tout autour de la forêt, le tout au bord de l’Amazone.

Allée en bois vers un hébergement aux abords de Puerto Nariño, au milieu de l'herbe verte, bordée par les arbres de la forêt amazonienne
L’arrivée vers notre hébergement !

Après nous avoir montré notre chambre et les parties communes, Carlos nous présente à ses parents et nous offre une limonade maison (un de nos pêchés mignons en Amérique du Sud !). Il nous ramène ensuite au village, où nous mangerons un menu dans un petit resto (et discuterons rapidement avec deux françaises qui mangent ici aussi 😄) avant de nous balader un peu dans le village. Contrairement à Leticia c’est très mignon, propre et bien entretenu.

La magie commence… Couleurs du couchant sur l’Amazone et dauphins roses 🤩

Carlos nous avait dit qu’on viendrait nous chercher à 16 h 30 mais notre bateau n’arrivera que vers 17 h (ah la précision sud américaine 😂), et en plus le petit papy doit aller faire quelques courses ! On attend encore un peu mais ça va il est rapide 😃

Sur le chemin retour, le soleil commence à se coucher et nous avons la chance de voir nos premiers dauphins d’Amazonie ! Ils ont l’air énorme, quand on les voit sortir leurs bosses. Difficile de les prendre en photo, ils sortent peu, je préfère profiter et les voir en vrai !

Soleil couchant au dessus de l'horizon, se reflétant sur l'Amazone, avec la pointe de la barque dépassant du bas de la photo
Coucher de soleil sur l’Amazone

Coucher de soleil sur la canopée et observation du ciel étoilé

Nous arrivons juste à temps pour monter au mirador à côté de l’hôtel et observer le coucher de soleil. C’est juste magnifique ! Les arbres à perte de vue, le fleuve, et le ciel qui se pare de ses plus belles couleurs…

Le soir nous mangeons un repas préparé par la famille de Carlos, puis nous sortons admirer un fabuleux spectacle : celui du ciel étoilé ! Ici pas de pollution lumineuse, c’est vraiment magnifique !

De la Colombie au Pérou : matinée dans la selva, près du village d’une communauté locale

Le lendemain matin, Carlos nous prête des bottes en caoutchouc, puis nous partons en lancha avec Walter, un local qui bosse avec Carlos. Nous croisons encore quelques dauphins, dont un rose ! Walter nous apprend que les dauphins d’Amazonie sont gris à la naissance et deviennent roses au bout de quelques années. Ils peuvent peser jusqu’à 200 kg, ce sont de belles bêtes ! 😆

Observation de paresseux 🦥

Nous quittons la Colombie pour la matinée et accostons côté Pérou, dans une communauté près de San Antonio. Il y a plusieurs locaux qui attendent là, Misaël (je ne sais pas comment ça s’écrit) nous servira de guide pour la matinée.

Il nous montre deux paresseux, très haut dans les arbres. On les distingue à peine et il faut un œil expert pour les repérer !

Fesses d'un paresseux, vue en contrebas, assis sur une branche au milieu des feuilles
Un derrière de paresseux ! x)

Nous passons ensuite par son village, où les maisons sont sur pilotis car selon la saison (sèche ou humide), l’amazone n’a pas du tout la même largeur ! Si à ce moment-là nous nous baladons à pieds dans le petit village, d’ici quelques mois il faudra un bateau pour aller de maison en maison !

Balade dans la jungle d’Amazonie et découverte d’un kapokier aux racines immenses

En passant devant sa maison, il récupère sa machette et nous nous enfonçons avec lui dans la selva, après avoir passé des ponts fait en rondins de bois ou avec des planches. Un chien du village décide de nous suivre dans notre balade.

Le guide nous amène voir un immense arbre : un kapokier ! C’est superbe. Autour on voit plein de chemins de fourmis qu’il vaut mieux éviter car elles sont venimeuses. Misaël nous dit qu’il y a un jaguar dans les parages, mais qu’il ne vaut mieux pas souhaiter le voir ! (Sans blague ? 😂)

Manu assis sur les racines géantes d'un kapokier au milieu de l'Amazonie

Il ne parle qu’en espagnol mais nous arrivons à comprendre la majorité de ce qu’il nous raconte. C’est quelqu’un de super gentil, qui n’a qu’une envie : partager ce qu’il sait avec nous. Il est frustré, et nous aussi, de ne pas avoir assez de temps pour nous en apprendre plus sur les arbres, les animaux, sa communauté…

Il nous dit que nous pouvons revenir quand on veut, qu’il nous hébergera quelques nuits pour qu’on en apprenne plus. On adorerait ça mais on lui dit qu’on vient de loin quand même alors pas sûr qu’on revienne jusqu’ici un jour. Nous sommes touchés par sa proposition et sa gentillesse, une belle rencontre ! On garde l’idée de revenir sous le coude, sait-on jamais 😊

Tempête et (mini) frayeur au retour vers Puerto Nariño

Retour près du fleuve, nous repartons en lancha avec Walter. D’un coup, le vent se met à souffler très fort, la casquette de Manu s’envole… Adieu petite casquette péruvienne ! 🥲

Le fleuve devient de plus en plus agité, Walter s’approche d’une espèce de petite île qui nous protège des grosses vagues. On sort la capote du bateau pour se tenir à l’abri de la pluie et on attend que ça passe ! Il nous explique que l’amazone est un des fleuves les plus dangereux du monde quand il y a une tempête et qu’il ne faut pas le prendre à la légère. 😬

Au bout de 20/30 minutes, on peut repartir pour l’hôtel où nous mangerons avant de repartir avec Walter pour la suite de notre découverte amazonienne.

Baignade et piranhas dans le lac Tarapoto, près de Puerto Nariño

Nous allons (toujours en lancha) jusqu’au lac Tarapoto, qui est en fait un des bras de l’amazone. C’est très grand et très profond. Nous profitons ainsi d’une petite baignade dans ces eaux maronnasses, après que Walter nous ait assuré que les piranhas, anacondas et caïmans ne se trouvaient pas ici, mais plus proche des bords.

L’occasion de se baigner dans l’Amazone ne se représentera peut-être jamais alors nous en profitons ! Pas tout à fait rassurés quand même, surtout qu’on ne voit absolument pas ce qu’il y a dans l’eau.

Pointe de la barque, sur l'amazone à la couleur foncée, bordée par des berges remplies d'arbres

Pêche aux piranhas, à l’ancienne 😄

Après être remonté dans la lancha, Walter nous amène près des berges, on passe sous des arbres à moitié dans l’eau et c’est parti pour la séance de pêche !

Nous avons des cannes rudimentaires : un bâton, un fil de pêche, un petit hameçon, où l’on accroche un petit bout de viande. Walter attrape rapidement un piranha et nous le montre. Il a le ventre tout rouge et surtout de belles dents bien aiguisées ! Quand Walter passe son couteau dans sa gueule, le piranha se met à croquer rapidement et on entend bien le bruit dessus (voir la vidéo ci-dessous) !

On le relâche et on reprend la pêche.
Les poissons mordent tout de suite à l’hameçon, c’est impressionnant ! Mais c’est plus difficile de les attraper 😄 ! Manu n’en aura aucun, moi j’attrape la technique apparemment car je réussi à en avoir 6 ou 7 dont 3 piranhas ! Ils seront tous relâchés, nous n’en avons pas besoin pour notre dîner 😁

Sur le retour, la magie de l’Amazone, encore… 🤩

On repart ensuite en direction de chez Carlos, en espérant voir des dauphins dans le lac, mais il n’y en a pas beaucoup à cette saison, nous n’en croiserons pas. Ils viennent dans le lac en saison humide, quand il y a plus de poissons.

On voit par contre des singes sauter dans les arbres, un superbe spectacle ! Walter nous montre aussi plein d’oiseaux et nous avons même la chance de voir le plus grand oiseau d’Amazonie (la harpie féroce).

Une fois rentrés, on remonte au mirador observer le coucher de soleil, comme la veille.

Balade de nuit dans la forêt amazonienne à Puerto Nariño

Après le dîner, nous partons avec d’autres personnes qui logent ici pour une marche nocturne dans la jungle, derrière Puerto Nariño. Nous voyons plein d’insectes, qui sortent la nuit. Araignées, mygales, grenouilles, grosses fourmis, phasmes, scorpions… Le tout accompagné de moustiques bien sûr !

Mieux vaut prévoir des vêtements couvrants, du répulsif et chose à laquelle on n’avait pas pensé : une casquette ou autre couvre-chef ! Oui parce que quand on se balade en pleine jungle la nuit, avec des feuilles de partout où vivent plein d’insectes, on a moyennement envie qu’ils élisent domicile dans notre chevelure 😂😱

Il faut aussi ne pas être trop maladroit et marcher sans se tenir aux arbres, sous peine de mettre la main sur une araignée venimeuse ou autre gentille bestiole !

Sympa de voir la jungle la nuit et tous ces habitants, mais nous étions 7 personnes, plus le guide, on a trouvé que ça faisait un peu trop… C’était pas le top. On a préféré nos escapades de la journée où nous étions que tous les deux avec un guide !

Rencontre avec des singes sur le retour vers Puerto Nariño

Après une bonne nuit de sommeil et un peu de repos dans le jardin de Carlos, nous laissons nos affaires et partons à pieds jusqu’à Puerto Nariño, sur les conseils de Carlos.

Nous sommes dans la forêt mais ça va, il y a un chemin, et nous passons près de cultures de maïs.

On s’arrête à un refuge de singes, que Carlos nous a indiqué. En fait c’est une auberge qu’on avait vu sur le site booking, mais il n’y avait plus de cabanes disponibles (sans regret, nous avons adoré notre logement).

Le petit truc en plus, c’est que le monsieur qui s’occupe des lieux adore les animaux et il y en a plein, chats, chiens, aras et surtout des singes ! On tient à préciser qu’ils sont en liberté. C’est juste qu’ils vivent aux alentours de l’auberge (la forêt est tout autour). Et qu’ils sont habitués au proprio qui a l’habitude de leur offrir de la nourriture. Il nous accueille chaleureusement et nous donne quelques gourmandises pour les donner aux singes ! Ils ne sont pas peureux, viennent sur nous, nos têtes ! Il y a un capucin et quelques saïmiris (singe-écureuil).

L’un d’eux (le capucin) est vraiment trop coquin, fouille notre sac, mâchouille notre crème solaire… ! On rigole bien.

https://www.youtube.com/watch?v=lN_rJXFuFX4

Rencontre avec le plus petit singe du monde

Puis le gérant nous dit de l’accompagner un peu plus loin, il dépose de la banane sur une branche d’un arbre, appelle « monkey monkey », et là, surprise, nous découvrons un tout petit singe !! Mais vraiment riquiqui !

On apprend que c’est le ouistiti pygmée, le plus petit singe du monde. Son corps fait maximum 15 cm ! Il est peureux mais il se laisse un peu approcher, on peut l’observer, c’est vraiment fou ce tout petit singe 😃

Après cette petite pause, nous repartons en direction de Puerto Nariño, nous passons dans une école, près de maisons sur de hauts pilotis… Un dernier almuerzo au village, Walter nous rapporte nos gros sacs à dos et nous prenons le bateau pour retourner à Leticia !

Maison en bois sur pilotis à Puerto Nariño, avec un crocodile peint le long de la maison, donnant l'impression qu'il nage au dessus de l'eau, quand l'eau arrivera à hauteur
En saison des pluies, quand l’eau arrive à hauteur des pilotis, ce crocodile doit faire son petit effet 😄

Fin du voyage à Puerto Nariño et petite surprise à Leticia

Après seulement 1h30 de trajet, nous revoici en ville. Nous retournons à l’hôtel où nous étions précédemment, le gérant nous avait dit que c’était bon. Mais en arrivant, il est catastrophé, nous dit qu’il n’a plus de place finalement 😆

Il nous indique un autre hôtel en ville, dans la même gamme de prix, et nous paye le tuktuk pour y aller. Il est tellement embêté qu’il nous payera même le transport jusqu’à l’aéroport le lendemain 😊

Le lendemain avant notre vol, nous profitons d’être près du centre-ville pour nous rendre à pieds du côté brésilien de la ville. Il n’y a pas vraiment de frontière, juste des panneaux et des drapeaux indiquant qu’on passe de la Colombie au Brésil. On se serait bien bu une petite Caïpirinha mais il est un peu tôt et on a un avion à prendre !

Découverte de l’Amazonie à Puerto Nariño et Leticia en Colombie : notre avis

Ces quelques jours en Amazonie ont été une merveille, notre seul regret, ne pas avoir eu plus de temps à Puerto Nariño ! C’est vraiment un endroit paisible, il y a des activités sur l’Amazone ou les environs, ou on peut tout simplement se relaxer dans la forêt.

Une immersion dans la nature, de belles rencontres… Nous avons adoré ! Difficile de raconter cela, découvrir l’Amazonie, c’est unique, ce n’est pas l’endroit le plus photogénique, cela se vit plus que ça ne se raconte ! Un séjour inoubliable !


Infos pratiques (prix en 2019) :

Logement à Leticia : la Esperanza, chambre double avec salle de bain privée, clim et petit déj à 21 €. En dehors du centre mais on y est vite à pieds et proche de l’aéroport (15 min à pieds).

Logement à Puerto Nariño : on recommande vraiment Eware Refugio Amazonico. En dehors du village mais si vous aimez la nature, c’est parfait. Carlos et sa famille sont vraiment sympas. 29 € la chambre double avec salle de bain commune (propre, mais ne soyez pas surpris de vous retrouver face à une grenouille 😂) et petit déj compris.

En arrivant à Leticia il faut payer une taxe de 35 000 COP (9 €), à Puerto Nariño c’est 10 000 COP (2,60 €).

Bateau Leticia – Puerto Nariño : 35 000 COP (9 €) – Entre 1h30 et 2h30 de trajet.

Excursions prises avec notre hôtel : 110 000 COP (29 €) par personne pour la journée, 50 000 COP (13 €) pour la balade de nuit (2 h). Pas donné pour la Colombie mais ici tout est plus cher. En tout cas nous avons passé de super moments, et c’était génial de se retrouver seuls avec un local !

Randonnées dans le Parc National de Zion

Nous quittons Bryce Canyon City après avoir fait quelques emplettes (pique-nique et noodles forever) et posté nos cartes postales 😉

Nous arrivons à Zion National Park après environ 1h30 de route (si vous visitez l’un des parcs, n’hésitez pas à faire l’autre, c’est vraiment à côté). Tout de suite on sent que ce parc a un gros potentiel, les reliefs sont magnifiques. On découvre des biquettes à flanc de falaise, elles sont vraiment impressionnantes !

chèvres sur les falaises

La superbe vue du Canyon Overlook Trail

Après un petit pique-nique nous partons pour la randonnée « Canyon Overlook Trail », facile et qui nous offre une vue incroyable sur le canyon. On rencontre en chemin des petits écureuils américains. Face à la vue nous faisons connaissance avec des Canadiens (anglophones) qui sont bien contents de nous prendre en photo avec mon appareil photo instantané (Instax Mini de Fujifilm) ^^

sur le Canyon Overlook Trail

reliefs de falaises sur Canyon Overlook Trail

Mandy devant la vue sur le canyon

La vue est vraiment grandiose !

panorama sur le canyon de zion

De retour à la voiture, nous partons sur la route au milieu du canyon que nous avons pu voir depuis la vue, mais avant nous passons dans un tunnel où il n’y a aucune lumière (à part les phares des voitures bien évidemment), c’est un peu flippant. Le ciel s’assombrit, l’air est un peu orageux, ce qui rend les paysages encore plus merveilleux, ce contraste entre le ciel sombre et ces roches lumineuses est dingue.

contraste entre ciel et roche dans le canyon

au milieu du canyon

sur la route, dans le canyon

La Randonnée Esmerald Pool et la route scénique

Nous décidons de faire une autre courte randonnée « Esmerald Pool ». Sur le parking et au début de la balade, nous faisons de belles rencontres 🙂

biche sur le parking

La promenade est sympa, pas difficile, cependant il y a peu d’eau alors la cascade est petite et les trous d’eaux peu remplis. Mais les couleurs de l’automne sont flamboyantes !

grand arbre jaune devant les montagnes

couleurs de l'automne dans le parc

rivière

On continue à rouler dans le parc sur la « Scenic Drive », on regarde le coucher de soleil… C’est magnifique.

les montagnes au coucher du soleil

coucher de soleil sur le parc

Nous gagnons ensuite notre motel le Bumbleberry Inn, juste avant que la pluie n’arrive (ouf on a eu du bol pour nos balades !).

motel et vue sur les montagnes du parc

Vue depuis notre motel… Pas trop mal 🙂

Le lendemain matin, nous prenons le petit déjeuner dans le resto à côté (compris dans le prix de notre chambre). C’est le top, un vrai petit déjeuner américain ! Manu choisit une omelette et moi des bumbleberries pancakes (aux fruits rouges). C’est très bon et bien copieux.

Comme nous sommes à côté du parc, nous ne résistons pas à l’envie d’y refaire un saut avant de partir, surtout que la journée est radieuse, le ciel est bleu, l’ambiance est différente de la veille.

vue sur riviere et le parc

reliefs du parc avec un ciel bleu

Nous avons adoré ce parc. Vraiment, une merveille, et le voir à l’automne l’a rendu encore plus beau je pense, grâce à toutes les belles couleurs dont se pare la nature à cette saison… Une bonne bouffée d’air pur avant notre dernière étape de ce road trip : Las Vegas !

Le Grand Canyon et Horseshoe Bend, merveilles de la nature

Lorsque nous avions vécu à San Diego en 2010, nous en avions profité pour faire un petit road trip dans des parcs nationaux avec deux de nos amis qui étudiaient dans la même école que nous. Évidemment, un road trip dans l’ouest américain passe forcément par le Grand Canyon. Et ça a été une véritable claque. On a beau l’avoir vu en photo, savoir que c’est immense, rien ne nous prépare à cette vision hors norme, gigantesque et magnifique ! Un canyon à perte de vue, de quoi perdre pieds. C’est au Grand Canyon que j’ai eu pour la première fois de ma vie un incroyable vertige, la descente dans le canyon a été un calvaire à l’époque, j’avais beaucoup trop peur ! (on n’est pas allé jusqu’en bas, juste une petite partie, mais je ne m’en rappelle que trop bien !)

Ainsi, lorsque nous avons prévu de revenir dans l’ouest américain, nous avons naturellement décidé de revenir voir le plus célèbre des canyons. On en avait un si beau souvenir, et puis on voulait le revoir avec nos yeux d’aujourd’hui : est-ce qu’on le trouverait toujours aussi impressionnant ? La réponse est un grand oui !

Le Grand Canyon, merveille naturelle

Nous avions réservé un hôtel à Tusayan, petite « ville » la plus proche de l’entrée sud du Grand Canyon (partie la plus touristique). On se rappelle encore la première fois où nous y avons été et avons campé dans le parc, c’était en mai et il s’était mit à neiger quelques flocons ! Comment vous dire qu’on ne s’attendait pas à ça et qu’on était mort de froid xD

Nous avions décidé de passer 2 nuits à Tusayan afin d’avoir une journée complète au Grand Canyon.

Après s’être garé sur l’un des parkings, nous prenons un shuttle bleu qui nous amène d’abord au Grand Canyon Village, point de départ du Bright Angel Trail, une randonnée qui permet de descendre tout en bas du canyon. Mieux vaut être un peu préparé pour faire cette rando entièrement. Nous, nous regardons juste la vue et lisons les panneaux d’informations sur l’histoire de ce chemin.

Nous prenons ensuite un shuttle rouge qui nous dépose à Hermit’s Rest, où l’on trouve des toilettes (un trou quoi !), une boutique et une petite restauration (sandwich, boissons chaudes…). Nous marchons le long du canyon. Il y a la possibilité de prendre le shuttle et de s’arrêter aux divers points de vues, le shuttle passe régulièrement. On a préféré marcher un peu, histoire de s’imprégner de ce paysage fantastique et en plus on était tranquille. Nous mangeons notre pique nique face à une vue grandiose. Il y a du soleil mais le vent est glacé. Dans l’après-midi il commence à faire bon et on peut se permettre de faire tomber la veste !

Nous prenons ensuite un autre shuttle pour rejoindre un point de vue un peu plus loin, Yaki Point, afin d’assister au coucher de soleil. En chemin nous croisons une maman cerf et son petit ! On peut souvent en apercevoir par ici.
A Yaki Point il y a beaucoup de monde, ce n’est pas l’endroit le plus tranquille, mais ça reste raisonnable en cette période non touristique. Les couleurs du soleil couchant donne une autre ambiance au canyon, c’est vraiment merveilleux.

Une fois le soleil couché on se les pèle sévère alors nous repartons vite avec le shuttle jusqu’au parking où nous retrouvons notre voiture.

Le soir, nous sommes très fatigués et on se réchauffe avec des nouilles chinoises instantanées. Le repas de nos voyages ! Pas cher, rapide, facile et on trouve généralement une bouilloire (en Australie) ou une cafetière (USA) pour faire bouillir l’eau dans les chambres des motels.

Après une bonne nuit de sommeil, nous repartons sur la route. Nous roulons de nouveau jusqu’à l’entrée du parc national du Grand Canyon, mais cette fois c’est simplement parce que c’est sur notre route ! On fait quand même quelques arrêts pour voir d’autres points de vue du Grand Canyon – on ne s’en lasse pas – notamment à la Desert View Watchtower.

Bien après être sortit du parc on continue de voir le Grand Canyon, jusqu’à en voir le bout, qui commence par de simples crevasses  ! C’est assez surprenant et génial de voir ça.

Rapide arrêt à Horseshoe Bend

On continue notre route au milieu de magnifiques décors, on est sans arrêt émerveillés. On fait un arrêt à Horseshoe Bend, ce n’est pas un parc, juste un point de vue. Il y a un parking (gratuit quand on y est passé, mais on a comme l’impression que ça ne devrait pas durer vu les travaux qu’il y avait), il faut marcher un peu dans la terre poussiéreuse avant d’arriver à la fameuse vue. Compter environ 1h pour l’aller-retour, le temps pour les photos compris (oui c’est rapide, ça fait une petite pause sympa sur la route !).

 

L’endroit est vraiment magnifique ! Mais il y a tellement de gens, tout le monde veut sa photo !

Juste à côté se trouve la petite ville de Page où nous nous arrêtons pour manger et faire quelques courses à Walmart pour nos petits dej, pique nique et nouilles chinoises bien sûr x)

Nous reprenons la voiture, le soleil se couche et nous croisons plein de cerfs sur le bord de la route. Il y a même un raton laveur qui traverse devant nous (mais pas de drame !), avant d’arriver à Bryce Canyon City (to be continued…).