vélos - Aux boubous du monde

Les émeutes de fin 2019 au Chili nous ont obligé à zapper la partie nord du pays mais à partir de Santiago, nous voulions continuer notre voyage en bus autant que possible, pour découvrir un peu plus le Chili. Nous avons eu la chance de tomber sur un hôte extra lors de notre séjour à Valparaiso, qui nous a donné plein (pleiiin !) d’infos sur des lieux à voir en descendant jusqu’au sud. Comme il avait lui-même beaucoup voyagé dans son propre pays, il nous a indiqué plein d’endroits méconnus des touristes étrangers mais incontournables pour un chilien. Nous avons découvert un Chili authentique, peu fréquenté par les étrangers mais avec des paysages magnifiques et une ambiance tranquille ! Et nous avons commencé notre aventure avec la Vallée de Colchagua, région viticole très réputée !

Gros plan sur des fleurs blanches dans la vigne de la vallée de Colchagua

Santa Cruz : notre point de chute pour visiter la vallée de Colchagua

Bus Santiago -> Santa Cruz, précurseur des galères à venir

🚍 Depuis Santiago, nous prenons un ticket de bus pour Santa Cruz. Gros boulets que nous sommes, nous loupons le bus ! Heureusement on nous échange gentiment nos billets pour le suivant, qui part 30 minutes plus tard.

3h plus tard, nous voici dans la petite ville de Santa Cruz. Et c’est ici que nous avons eu un de nos plus gros WTF. Nous avions réservé une chambre privée dans un logement airbnb. Nous nous rendons à pieds avec nos gros sacs jusqu’à l’adresse que nous avons (1.5 km, c’est booon, on va pas prendre un taxi pour si peu ! 💪).

Arrivés dans le quartier indiqué, impossible de trouver la maison. On demande notre chemin, sans grand succès. On va sur Airbnb pour contacter le gars et là on voit… qu’il vient d’annuler la réservation !! Whaaaaat ?!! 😵 Aucune explication, rien, alors qu’on est dans la rue à sa recherche et qu’il nous avait dit qu’il nous attendait ! Pas de réponses à nos appels ou nos messages. C’est incompréhensible. Au bout d’un moment on se résigne donc à faire le chemin inverse pour revenir vers le centre et chercher un autre logement. On est très énervés et dégoutés ! 😤

La gentillesse et serviabilité des Chiliens encore à l’œuvre 😊

Une fois dans le centre-ville, on tombe sur un gars qui fait des travaux devant ce qui semble être des appart-hôtels. Il nous dit que ce n’est pas encore tout à fait prêt, mais voyant notre désarroi (je rappelle que l’on vient de se taper 3km avec 15-20kg sur les épaules pour RIEN) il nous propose un appart pour une trentaine d’euros la nuit. Hyper sympa, le logement est propre et bien équipé ! Tout est bien qui finit bien 😀

Pour finir avec le logement, nous n’avons jamais eu de réponses de sa part… Pas compris l’intérêt. Airbnb nous a remboursé avec une petite compensation, qui nous a servi plus tard dans le voyage… C’est toujours ça de gagné !

Visiter les vignobles de la Vallée de Colchagua à vélo

Après une bonne nuit de sommeil pour se remettre de nos émotions, nous louons des vélos (juste en face de notre hôtel, pratique !) et on se met en selle pour découvrir ce pourquoi on s’est arrêté ici : les vignobles chiliens !

Le Chili est réputé pour ses vins et la Vallée de Colchagua est l’un des lieux les plus célèbres du pays en cette matière. Le temps est très favorable à la culture du raisin.

🍇 Viña Neyen : vignoble haut de gamme de Colchagua

Nous sortons rapidement de Santa Cruz et pédalons dans une petite campagne qui nous rappelle bizarrement notre chère France ! Nous faisons 16 km pour aller jusqu’à l’un des vignobles les plus éloignés de la ville : Viña Neyen. On pique-nique sous les gros arbres et on se promène un peu près des vignes en attendant qu’on puisse s’occuper de nous.

Rangs de vigne de la vallée de colchagua, avec une montagne recouverte de végétation en face

Manu à vélo, en bord de route, dans la vallée, avec les montagnes au fond

Puis on s’octroie une petite dégustation « verticale ». Cela signifie que l’on va goûter le même vin mais d’années différentes. Neyen est un vignoble assez haut de gamme qui ne sort qu’une variété de vin par an. C’était une dégustation très intéressante, la fille nous a appris beaucoup de choses sur les vignobles de la Vallée de Colchagua et les cépages chiliens en général. Le vin que nous savourons est un mélange de deux cépages français : Cabernet Sauvignon et Carménère. Ce dernier est un vieux cépage bordelais qui avait disparu car les vignes étaient trop fragiles pour le climat français… Il a cependant été redécouvert au Chili dans les années 90 (c’est tout récent !) et depuis c’est devenu la star des vins chiliens. C’était une découverte pour nous et nous avons adoré !

La dégustation se poursuit avec du chocolat noir, qui change le goût et mets en avant d’autres arômes du vin. C’était vraiment une dégustation très intéressante !

Gros plan sur des vignes de la vallée de colchagua, tout de vert vêtus, avec des montagnes et un grand ciel bleu au fond

Bouteille de vin rouge Neyen à côté d'un vase avec des fleurs blanches

Prix de la dégustation (2 verres) : 12 000 CLP (≃13 €). Les bouteilles les moins chères sont dans les 50 000 CLP (et oui on a craqué si vous voulez savoir ! Gardée précieusement jusqu’à notre noël pour la partager à Ushuaia avec Audrey et Thomas, quelques semaines plus tard !)

🍇 Viña Apaltagua

Nous repartons à vélo et nous arrêtons dans une espèce de bodega, la Viña Apaltagua. Nous sommes accueillis chaleureusement par un employé, dans un petit salon très classe. Il fait très chaud et à vélo, on transpire à grosse goutte (sans oublier qu’on a déjà bu 2 verres de vin… 👀), il nous offre spontanément une grande carafe d’eau fraîche. Puis on passe aux choses sérieuses, et nous dégustons 4 vins différents !

Un vin blanc, moyen mais bien frais, ce qui est agréable ;
Un rouge, Cabernet Sauvignon, assez bon ;
Un rouge, Carménère pur, étonnant et très bon ;
Et un rouge, 100% Petit Verdot, qu’on trouve absolument délicieux ! 😋

Si on avait pas déjà acheté une bouteille à 50 € on aurait craqué pour ce « Petit Verdot », mais là aussi la bouteille était dans cette gamme de prix et on a réussi à résister (malgré l’ivresse apportée par ces dégustations). Mais le mec est hyper sympa et du coup il nous propose un autre verre de notre choix, gratuitement. On reprend donc un Petit Verdot (la bouteille la plus chère) ! Encore une belle découverte viticole !

4 verres de vin sur un bar, à côté de leurs bouteilles respectives

Prix de la dégustation (4 verres, voir 5 si le barman est sympa !) : 10 000 CLP ≃11 €)

Après cela, nous repartons sur nos vélos, un peu plus joyeux qu’en arrivant ! Nous faisons un arrêt à Viña Montes, mais il y a du monde, alors tant pis, on décide de rentrer. On a déjà bien assez bu 🤪

Vignes vertes de la vallée de colchagua, avec des montagnes au fond, et des fleurs rouges au premier plan

Entrée d'un joli bâtiment du vignoble Viña Montes, avec un ponton passant au dessus d'un bassin d'eau

Découverte des vins de la Vallée de Colchagua : notre avis

Nous avons adoré cette petite parenthèse dans notre voyage au long cours à sillonner l’Amérique du Sud ! Dans ce petit coin de verdure de la Vallée de Colchagua, nous avons apprécié nous balader au milieu des vignes, tranquille, et prendre notre temps pour tester quelques vins locaux. Qui nous ont clairement tapé dans l’œil ! D’ailleurs, depuis notre retour en France, il nous arrive régulièrement d’acheter du vin chilien ou d’être à la recherche des cépages Carménère et Petit Verdot ! 🍷😉

Premier voyage depuis notre retour en France, après notre périple en Australie (et en Asie) : quelques jours à Amsterdam avec quelques amis. Merci les compagnies low-cost pour ces virées en Europe à prix très abordable 🙂

Cela faisait un moment qu’on avait envie de découvrir cette ville (ok, pour être franc, on a envie de tout découvrir !), et cette année on a enfin prit le temps d’y aller. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on n’a pas été déçu de notre choix car on a tous adoré cette ville !

La capitale néerlandaise est une superbe ville avec plein de canaux et par conséquent de nombreux ponts tout mignons. L’ambiance est vraiment relax grâce au vélo qui est le transport en commun le plus privilégié. Car OUI il y a des vélos PARTOUT. Avant d’aller à Amsterdam on savait qu’ils étaient fous de bicyclette mais on ne savait pas (encore) à quel point ! Les vélos sont rois et chaque endroit possible devient un parking à vélos : les ponts, lampadaires, devantures de magasins… Et évidemment il existe des vrais parkings à vélos (immenses !), sur plusieurs étages. Je n’avais jamais vu ça ! ^^

Il y a aussi beaucoup de choses à voir et à faire, entres autres beaucoup de musées (nous avons du faire un choix car on n’avait pas envie de faire que des musées durant notre séjour).

Le quartier des musées abritent les musées les plus réputés comme le Rijksmuseum, que nous avons seulement admiré de l’extérieur, et le musée Van Gogh, où nous avons fait une heure de queue avant de rentrer ; mais on n’a pas regretté car c’était un très beau musée, hyper intéressant ! On a pu voir plein de toiles de Van Gogh (environ 200), dont certains de ses plus célèbres chef-d’œuvres, mais également en apprendre plus sur sa vie en étudiant sa correspondance (dont une grande partie est écrite en français). (par contre photos interdites)

C’est aussi dans ce quartier que l’on peut voir le fameux signe « I AMSTERDAM », c’est sympa, mais bien entendu, envahi par les touristes ! 😉

Ce voyage nous a également donné l’opportunité de visiter la maison d’Anne Frank, jeune fille tristement célèbre pour son journal intime qu’elle écrivit lorsqu’elle se cachait des nazis durant la Seconde Guerre Mondiale et qui fut publié quelques années après sa mort dans les camps de concentration. Nous y sommes allés en début de matinée (9h30) mais il y avait déjà énormément de gens qui faisaient la queue. Heureusement, comme on était plusieurs on a pu alterner, et aller se balader dans les environs pendant que les autres gardaient la place dans la file d’attente. Et oui, je précise bien « heureusement » car nous avons attendu 3 HEURES ! On en avait vraiment marre à la fin, heureusement encore qu’il faisait beau. Et puis ça valait le coup d’attendre, la visite était super, beaucoup d’émotions de se retrouver dans cet endroit, de voir les objets de leur quotidien, découvrir des vidéos de gens ayant connu Anne (dont son père)…
Je conseille aux gens de prendre des tickets à l’avance pour éviter la queue si c’est possible (nous, un mois avant c’était déjà complet) ou d’y aller plutôt dans l’après-midi, où la queue est nettement moins grande (comme on a pu s’en apercevoir en repassant par là !).

Amsterdam a également d’autres musées, dans un registre totalement différent, comme le musée de la prostitution, le musée du cannabis… Nous avons pour notre part seulement visiter le premier. Le prix était un peu cher pour ce que c’était (9€ par personne), le « musée » étant très petit. On pu découvrir des chambres de prostituées, se mettre à leur place dans une vitrine (le musée est situé sur une rue du quartier rouge)…

La première fois que nous nous sommes retrouvé dans ce fameux quartier rouge, nous sommes passés par une petite rue où il y avait des prostituées derrières les vitrines, c’était vraiment étrange, j’étais assez mal à l’aise de voir ces filles exposées comme de la marchandise, à essayer d’attirer nos regards… Bon après on s’y fait et au moins c’est moins hypocrite que chez nous. Mais ça choque un peu au début (surtout ces petites rues qui favorisent la proximité avec ces vitrines, je ne m’attendais pas à ça !! Oui je suis naïve…!).

La célèbre bière Heineken est originaire d’Amsterdam. Donc forcément quand on buvait un coup c’était toujours de la Heineken ! 😉 On a également profité d’une journée pluvieuse pour aller visiter le musée se trouvant dans la première brasserie de la marque, « The Heineken Experience ». L’entrée n’est pas donnée mais c’était quand même super sympa, l’historique de la marque, comment la bière est fabriquée… Et bien sûr à la fin nous avons eu droit à une dégustation de Heineken ! Comment la boire (il faut prendre de grandes gorgées pour l’apprécier pleinement !), comment remplir un verre pression…

Amsterdam est également célèbre pour ses coffee shops, que nous avons bien entendu testé ! On y achète de la marijuana et on peut y fumer son joint. Par contre, comme en France, il est interdit de fumer du tabac dans les lieux publics (bars, restos…) et dans les coffee c’est pareil ! Interdiction de s’allumer une cigarette à l’intérieur, mais on peut fumer son cannabis mélangé à du tabac quand même, et dans certains coffee ils fournissent un autre mélange pour remplacer le tabac.
On peut trouver vraiment tous les styles de coffee shop ; comme en France où nous avons différents types de bars. Ça va de l’endroit très tranquille avec les habitués qui se retrouvent pour fumer, où il n’y a même pas d’alcool, aux endroits plus festifs où on peut passer une soirée entière avec alcool, repas (du style hamburgers), beaucoup de musique… (et marijuana bien entendu !). Bref on trouve de tous les styles mais c’est toujours dans une ambiance décontractée.

Le Pays-Bas c’est bien sûr le pays du fromage, nous en avons donc profité pour en tester quelques uns, et nous avons découvert la moutarde sucrée pour accompagner ces fromages à pâte dure ! C’était très bon !! On a eu l’occasion de manger indonésien (super bon !) car ils ont beaucoup d’immigrés de cette région du monde, manger des bonnes gaufres (l’une de leurs spécialités !), et essayer les fameuses « croquettes » ! Les croquettes ce sont des bouchées de viande, de légumes, de fromage, pannées, vraiment pas cher, qu’on récupère dans des distributeurs à croquettes (voir la photo pour mieux comprendre). Vraiment pratique pour manger sur le pouce et à un prix riquiqui !