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Que faire à El Chalten, le paradis de la randonnée en Patagonie Argentine

El Chalten est une petite ville de 1 600 habitants, très populaire auprès des touristes qui viennent jusqu’en Patagonie. Elle est surnommée « capitale de la randonnée ». Ici, pas grand-chose à faire à part explorer les magnifiques alentours ! On vient pour marcher dans de sublimes paysages, et on est servi !🙂

L’arrivée vers El Chalten est époustouflante : les paysages sont majestueux et surtout on découvre la silhouette du Fitz Roy au loin… Plus on s’approche, plus on est fasciné par ces sommets escarpés et on aperçoit la ville qui se dessine au milieu des montagnes… Que faire à El Chalten ? Retrouvez nos conseils pour une visite dans cette petite ville de Patagonie.

La ville est petite, mais touristique, on y trouve de nombreux logements : hôtels, auberges, camping… Accompagnés de Audrey et Thomas, nous avons loué une cabane en bois via airbnb, c’était très sympa. Restaurants pour tous les budgets, bars, boulangeries et petits commerces vous permettront de reprendre des forces après vos explorations.

Vous cherchez que faire à El Chalten ? Eh bien, marcher bien sûr ! 🤭 Diverses randonnées sont possibles, vous trouverez toutes les informations à l’office du tourisme, situé dans la gare. Pour notre part nous en avons fait trois ; découvrez les indications les concernant ci-dessous.

Randonnée Chorillo del Salto : 6 km A/R, environ 2 h, facile

On débute avec une première randonnée facile, que du plat, histoire de se dégourdir les jambes. Après avoir marché principalement en forêt, on arrive jusqu’à une cascade. Le lieu est mignon, mais très touristique, si vous le pouvez, allez-y tôt pour être plus tranquille.

Que faire à El Chalten ? L’incontournable randonnée Laguna de los Tres : 20 km A/R, environ 7 h 30, assez difficile

C’est LA randonnée pour laquelle tout le monde vient et qui amène jusqu’au pied du célèbre mont Fitz Roy. Je me rappelle avoir lu il y a quelques années la bande dessinée de Pénélope Bagieu sur son blog « Ma vie est tout à fait fascinante » où elle racontait son voyage en Argentine, dont cette randonnée ! Ça m’avait fait rêver (et aussi bien rire !) et j’étais loin d’imaginer qu’un jour je me retrouverai à sa place 😍

Le départ habituel commence depuis El Chalten (il y a même un grand panneau, au moins on ne peut pas se tromper de chemin !) et se fait en aller-retour.

Débuter la randonnée à la Hosteria el Pilar

Cependant, suivant les conseils donnés par une voyageuse, nous décidons de commencer la randonnée depuis un autre point afin de faire un chemin différent à l’aller du retour. Si vous le pouvez, je vous conseille de faire pareil, d’abord pour voir des paysages différents, mais aussi, car il y a beaucoup moins de monde sur cette portion ! Nous réservons la veille un taxi qui vient nous récupérer à 6 h du matin et nous amène jusqu’à la Hosteria el Pilar, après 30 minutes de route. Il est également possible de s’y rendre en bus. À quatre c’était plus avantageux en taxi (1 500 ARS — 22 €) et surtout cela nous permettait de partir avant les bus et donc avant le monde éventuel.

Ainsi, nous entamons la marche vers 6h30, sous le regard du Fitz Roy illuminé par le soleil, un superbe spectacle. La randonnée débute en forêt, avec quelques points de vue sur les sommets du Fitz Roy et du glacier Piedras Blancas. Nous nous arrêtons aux quelques miradors pour profiter de ces beautés.

Nous marchons dans le calme de la forêt, croisant seulement quelques couples, avant d’arriver à une grande plaine où nous retrouvons les autres randonneurs qui ont pris le sentier depuis El Chalten. C’est avec 9 km dans les jambes que nous entamons la partie la plus délicate : la montée infernale jusqu’au point de vue tant attendu ! En effet, il ne reste qu’un kilomètre, mais nous mettons environ une heure pour le faire, ça grimpe (400 m de dénivelé) et les cailloux rendent le chemin plus difficile.
Quand on croit arriver au bout, une ultime montée cachée se dévoile ! Allez, un dernier effort !

Arriver face au Fitz Roy et en prendre plein les yeux

Une fois en haut, le coup de cœur est immédiat : le majestueux Fitz Roy, à ses pieds un lac où les paysages se reflètent. En effet, le soleil est de la partie et il n’y a pas de vent, ce qui permet ce miroir naturel. Nous faisons moult photos en hauteur, puis au bord de l’eau avant de savourer notre pique-nique bien mérité.

Nous nous dirigeons ensuite vers la gauche du lac, où se trouve un autre lac, de toute beauté également. Cet endroit est vraiment incroyable ! On reste ainsi bien 2 h au sommet, à profiter du lieu. Quand le vent se lève, le miroir de l’eau fait place à une superbe couleur bleue.

Le monde afflue de plus en plus, et nous décidons de repartir. La descente est compliquée, car il y a beaucoup de gens qui grimpent à présent et nous devons souvent nous arrêter pour les laisser passer. Sans compter que les genoux se fatiguent avec les cailloux et le dénivelé.

Après une heure de descente environ, nous sommes en bas, on souffle un peu et c’est reparti pour 9 km ! C’est loin d’être fini. Heureusement c’est beaucoup de plat et de descente, au milieu de marécage et une forêt. Nous effectuons une halte à la laguna Capri, mais nous commençons à être épuisés et c’est difficile d’en profiter. L’envie de rentrer et de se reposer se fait ressentir. Les derniers kilomètres sont pénibles à cause de la fatigue physique et mentale.

De retour à notre cabane, c’est le bonheur de pouvoir enlever ses chaussures, se doucher et savourer une bière fraîche bien méritée, contents et fiers d’avoir réussi cette célèbre rando !

Laguna Torre : 18 km A/R, environ 5h30, longue mais sans difficulté

S’il vous reste encore du temps et que vous vous demandez que faire à El Chalten, voici une autre magnifique randonnée : la Laguna Torre.

C’est notre dernière randonnée ici ! Nous partons à 6 h 45 et commençons avec une sacrée montée qui nous donne tout de suite de belles sueurs froides. Heureusement c’est ensuite plus simple. Nous admirons la ville encore endormie dans les couleurs du lever de soleil. Difficile de se lever tôt, mais qu’est-ce qu’on se sent apaisé dans ces moments ! L’avantage de venir en été ici (décembre/janvier) c’est que les nuits sont courtes. Ainsi, même en se levant de bonne heure, il fait déjà jour, ce qui est plus motivant que de se lever dans le noir !

La randonnée alterne entre des plaines, des forêts, des rivières… Avec de jolis points de vue. On voit au loin la montagne sous les nuages. On espère un éclaircissement à notre arrivée là-bas.

Après 3 h de marche, nous arrivons à la Laguna Torre, un lac entouré de hauts sommets et de glaciers. Il y a beaucoup, beaucouuuup de vent et bien sûr il est glacial. Malgré cela, les nuages ne sont pas décidés à quitter le sommet derrière la lagune. Nous dévorons notre pique-nique (oui, il n’est même pas 11 h du matin, mais quand la faim est là, on mange !!), emmitouflés dans nos vêtements face à ce superbe paysage… Contrairement à la rando précédente, nous sommes presque seuls. Cependant, le froid a raison de nous et nous ne nous attardons pas plus. Encore une fois, on est content d’être parti tôt, car c’est à ce moment-là qu’un grand groupe de marcheurs arrive.

Une très belle randonnée, tranquille, avec un superbe panorama à la clé. Retour à El Chalten pour un peu de repos avant de repartir sur la route ! (Retrouvez notre itinéraire en Patagonie ici)

Où dormir à El Chalten ?

  • pour 2 personnes : l’auberge Refugio Chalten Hostel .
  • pour 4 personnes : une cabane, à côté d’un camping, près du départ de la randonnée de la Laguna de los Tres.

Où manger à El Chalten ?

Pour faire le plein de calories avec de bons burgers et profiter d’un happy hour, rendez-vous à Bourbon Smokehouse.


Notre ressenti sur El Chalten

En conclusion, nous avons vraiment apprécié ce passage à El Chalten, un lieu ultra-touristique, mais pas prise de tête (ici tout le monde se balade en jogging ou pantalon-short de rando). Les alentours sont magnifiques avec des glaciers, des montagnes et surtout le Fitz Roy à l’allure énigmatique ! Avant le voyage on rêvait de cet endroit qui nous paraissait presque mystique… Cela a été à la hauteur de nos espérances, surtout que nous avons globalement eu beau temps ! C’est un lieu incontournable lors d’un séjour en Patagonie, qui restera dans nos petites têtes pendant très longtemps !

Vous rêvez de Patagonie ? Découvrez notre itinéraire entre Chili et Argentine, notre exploration du magnifique parc du Torres del Paine ou notre Noël à Ushuaïa !

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Le lac Titicaca, entre Pérou et Bolivie

Après avoir passé un peu plus d’un mois au Mexique, nous retournons sur le continent sud-américain. Un vol de Cancun nous emmène jusqu’à Lima au Pérou, puis un vol intérieur jusqu’à Juliaca (après une sacrée nuit passée à l’aéroport – aïe !). A la base nous voulions aller directement en Bolivie mais les vols étaient beaucoup plus chers. En repassant par le Pérou, nous économisions beaucoup et cela nous permettait de découvrir le lac Titicaca que nous avions du zapper quelques mois auparavant à cause du mal des montagnes. Et oui il ne faut pas oublier que le lac Titicaca est célèbre car il est le plus haut lac navigable du monde.

Le lac Titicaca côté Pérou : Puno, la grande ville

L’arrivée à Juliaca en avion est déjà superbe : on aperçoit les grandes plaines, et cet immense lac. Le paysage change beaucoup du Mexique, on est bien de retour au Pérou ! Au petit aéroport, nous prenons un minibus direction Puno, la plus grande ville de la région. Nous nous reposons de notre voyage et de notre nuit à l’aéroport, afin également de s’acclimater à l’altitude. Nous voici de retour bien haut, à 3800m. Nous retrouvons la gastronomie péruvienne et les fameux Chifas, ces restaurants chinois-péruviens. C’est assez rigolo de retourner dans un pays qu’on connaît déjà, on retrouve quelques habitudes, comme les boissons typiques, les matés de coca, les petits menus complets et pas chers…

Nous nous baladons dans Puno, qui n’a rien de spécial en soi. Il y a un port au bord du lac, nous nous y promenons un peu et cela nous donne l’occasion de découvrir le nombre de détritus qui jonchent les alentours du lac… Quelle tristesse, c’est une véritable décharge, et qu’est-ce que ça pue…

Nous apercevons les groupes de touristes qui reviennent de leurs excursions des îles péruviennes du lac. Beaucoup de touristes, de très grands groupes. Nous avons déjà entendu de nombreux retours négatifs sur ces excursions, que c’est devenu un véritable business. Nous sommes un peu indécis là-dessus : nous avons envie de voir les célèbres îles flottantes du lac mais d’un autre côté nous ne nous sentons pas à l’aise de participer à ce business. Les hordes de touristes nous ont aidé à faire notre choix : nous n’irons pas et suivrons l’exemple d’autres voyageurs avant nous en allant découvrir un autre coin moins fréquenté du lac Titicaca.

Parenthèse de tranquillité à Llachon

Nous rejoignons après 1h30 de colectivo le petit village de Llachon. L’endroit est très paisible, il y a une petite église, quelques maisons. Un monsieur nous aborde, après lui avoir dit que nous sommes à la recherche d’un logement, il nous conseille quelques hébergements, dont « chez Félix », un peu plus loin à l’écart du village. Nous partons à pieds pour 1,5km sur un chemin de terre, nous profitons des belles vues sur le lac et les maisons dans une ambiance paisible.

Arrivés chez Félix, nous sommes accueillis par un grand sourire et on nous propose une chambre double. Le cadre est exceptionnel, vue face au lac. Après avoir mangé une sopita (une petite soupe) on se balade dans les alentours, près du lac, qui nous surprend par sa merveilleuse couleur, puis nous grimpons jusqu’à un mirador. Ce n’est pas long mais ça grimpe pas mal et à cette altitude le souffle est court ! On peut voir l’île Taquile en face (une des îles où la plupart des voyageurs du lac Titicaca se rendent).

Tout est tranquille, on croise seulement deux agriculteurs en train de bosser. Ici la vie semble s’être arrêtée. Les gens cultivent tous leurs terres, à l’ancienne, il n’y a aucune machine. Les alentours du lac sont façonnés par cette agriculture, qui date de plusieurs siècles.

Le soir chez Felix, nous dinons à 18h30. Il nous explique qu’ils se lèvent vers 5h pour travailler dans les champs, donc au lit pas tard !

Nous admirons le coucher de soleil puis nous allons nous réfugier sous nos 4 couvertures ! La journée, avec le soleil il fait bon, mais une fois celui-ci couché, le froid est glacial à cette altitude.

Le lendemain, après un bon petit dej où on a eu droit à une crêpe, nous nous baladons près du lac, profitant du soleil, puis nous repartons vers le village, attendant un autre colectivo pour nous ramener vers Puno.

Une fois à Puno, nous prenons nos billets de bus pour notre prochaine étape : la Bolivie !

Le lac Titicaca coté Bolivie : Copacabana et la Isla del Sol

Le voyage se passe sans encombres, nous remplissons un formulaire avec des informations à laisser à la frontière à Kasani et on se fait tamponner une nouvelle fois notre passeport, 5ème pays de notre voyage ! Nous nous arrêtons à Copacabana, la plus grande ville d’ici (mais beaucoup plus petite que Puno au Pérou). Et non, rien à voir avec la plage de Rio de Janeiro ! x)

Le lendemain nous nous rendons vers le port à 8h, on achète nos tickets pour le bateau, quelques empanadas et en avant pour un voyage en bateau jusqu’à la isla del sol, l’île du soleil.

L’île est un lieu très important pour les incas, elle serait le berceau de cette civilisation. On y retrouve de nombreuses ruines incas, mais elle serait habité par l’homme depuis plusieurs millénaires, bien avant les incas. Elle portait le nom de Titikaka, donnant ainsi son nom au célèbre lac où elle se trouve.

A la base nous pensions arriver au nord de l’île (où se trouvent plusieurs ruines) et marcher jusqu’au sud mais c’est devenu compliqué depuis quelques temps à cause de tensions entre les habitants… Les bateaux n’amènent les touristes plus que dans la partie sud, alors tant pis on change nos plans.

Nous arrivons donc à Yumani après 1h30 de navigation environ.

Arrivés au petit port nous payons une taxe, puis entamons la montée de l’escalier de l’inca. C’est un peu dur à 4000m d’altitude, on peut se rafraîchir pendant le trajet à la fontaine de l’inca. Nous trouvons une petite chambre dans un hôtel très mignon, d’où nous avons une jolie vue, et après y avoir laissé nos affaires, nous partons pour une randonnée, d’abord en direction du sud de l’île.

Nous allons jusqu’au temple Pilko Kaina (à environ 2 km) où se trouve le Palais de l’Inca. C’est ici que le chef inca logeait quand il était sur l’île. L’endroit est gratuit, la rando facile en soi mais avec l’altitude on perd vite son souffle et attention au mal de tête. On reprend des forces avec un jus d’orange fraîchement pressé. Les vues sont superbes, encore une fois nous sommes émerveillés par la beauté de ce lac et ses îles. Les femmes sont toutes habillées traditionnellement, beaucoup de couleurs, elles portent toutes des chapeaux, souvent melons (typique de la Bolivie). Encore une fois, on se sent apaisé dans cet environnement, où tout est resté si simple. Sur l’île pas de voiture, pas de machine, tout se fait à pied ou avec l’aide des ânes et des lamas.

Au retour, Manu approche un lama et on peut vérifier ce qu’on a lu dans Tintin et le Temple du Soleil depuis tout jeune : le lama crache ! Oui oui ! « Quand lama fâché, lui toujours faire ainsi ». C’est pas une blague ! Bon après pas de gros mollard, juste de l’eau et de l’herbe (et oui l’animal était en train de manger). Merci à ce lama pour ce beau fou rire en tout cas !

On continue ensuite notre chemin plus au nord, on passe le village de Yumani, maps.me nous fait passer par des rues improbables… lol
Nous arrivons au Cerro Pallo Khassa, ça grimpe un peu, ça fatigue, mais nous avons une superbe vue ! On croise des ânes et des lamas, tout cela est très pittoresque.

Sur le retour, on croise plein de restaurants, l’île est touristique. Nous faisons un arrêt au restaurant Pachamama, où nous dégusterons une bière bien fraîche, installés dans des rocking chairs, face à une superbe vue.

Après s’être posé à l’hôtel, nous sortons vers 18h30 à la recherche d’un resto près de notre hôtel… C’est compliqué ! Tout semble fermé. On trouve finalement quelque chose d’ouvert un peu plus loin, une dame toute timide, où je dégusterai une truite, la spécialité sur le lac Titicaca.

Le lendemain nous profitons de la vue une dernière fois, avec un bon petit déjeuner au soleil, avant de rejoindre Copacabana, puis de prendre un bus pour La Paz !

Le lac Titicaca, un nom qui fait rêver et rigoler et qu’on connaît tous ! Nous ne pensions pas être autant charmé. Mais il faut absolument s’éloigner des « grandes » villes et se retrouver sur une île ou dans un petit village comme nous l’avons fait à Llachon, pour s’imprégner de ce lieu. On ne s’attendait pas à grand-chose en venant visiter ce lac. Finalement nous sommes tombés amoureux de ce lieu ! Ce lac est immense et sa couleur bleutée nous a émerveillé. Mais c’est surtout car c’est un voyage hors du temps, au milieu des populations quechuas et ayamaras, qui travaillent la terre à l’ancienne, pêchent, élèvent des des animaux… Ce n’est peut-être pas l’endroit le plus « photogénique » (même si c’est magnifique), c’est un endroit qui se « vit ». La vie est simple et si paisible. Définitivement un incontournable pour nous !

Infos pratiques (prix 2019) :

  • Navette Juliaca – Puno : 15 soles (4€)
  • Où manger à Puno : Sabores Peruano, plusieurs plats de chicharron, dont à la truite très bon ! Restaurant local, bon rapport qualité prix. Machu Pizza pour des pizzas correctes, endroit sympa, Pisco Sour.
  • Colectivo pour Llachon : direct depuis Puno, point indiqué sur maps.me. 1H30 de route, 7 soles / personne (2€). Pour le retour, colectivo jusqu’à Capachica (3 soles), puis Puno (5 soles).
  • Chambre double avec salle de bain privée chez « Felix » à Llachon, 35 soles par personne (9,5€). Repas sur place, matés/infusions à volonté. Il n’y a pas vraiment de commerces dans le village (amenez des snacks pour les petits creux et de l’eau !).
  • Bus Puno – Copacabana : 30 soles (8€), passage de frontière très simple (un papier à remplir pour entrer en Bolivie)
  • Bateau Copacabana – Isla Del Sol : 20Bs (2,6€, aller). Départ tous les jours à 8h30 et 13h30. Possibilité de faire un arrêt à la Isla de la Luna.
  • Où dormir à la Isla del Sol : Palacio del Inca, dans les 25€ pour une chambre double avec petite salle de bain privée, petit dej compris.
  • Bus Copacabana – La Paz : 30Bs (4€) avec la compagnie Vicuña, 3h30 de route.

Leticia et Puerto Nariño : voyage au fin fond de l’Amazonie en Colombie

L’Amazonie c’est cet endroit qu’on connaît depuis toujours sans jamais y être allé, et qui pourtant paraît inaccessible. Après plus de 3 mois de voyage en Amérique du Sud, nous nous sommes enfin décidés à accomplir ce rêve qu’on pensait irréalisable : découvrir l’Amazonie, plus précisément à Leticia et Puerto Nariño !

Nous aurions pu y aller depuis le Pérou et l’Équateur mais c’est du côté Colombien que nous avons saisi l’occasion, même si, pour être précis nous étions à la frontière de 3 pays : Colombie, Pérou et Brésil !

Allez, direction Leticia, puis Puerto Nariño !

Arrivée en avion en Amazonie à Leticia

Après avoir bien profité des plages des Caraïbes, nous prenons l’avion depuis Santa Marta, tout au nord de la Colombie, faisons une escale dans la capitale Bogota et après 2h de vol, nous arrivons en Amazonie.

L’arrivée en avion est impressionnante, des arbres à perte de vue !! Puis une ville qui apparaît : Leticia, une ville colombienne au milieu de la forêt amazonienne, accessible seulement par avion et bateau.

Aile d'un avion depuis le hublot, au dessus de la canopée de l'Amazonie, et du fleuve amazone au loin

Avant Puerto Nariño, premiers pas à Leticia, côté Colombie

A peine arrivés, nous sommes accostés par un guide francophone qui nous a entendu parler. Il propose des tours de plusieurs jours dans la jungle, avec des indiens… Il est très gentil, recommandé par le Routard, mais c’est beaucoup trop cher pour nous (900 000 COP – 235€ par personne pour 4 jours et 3 nuits). C’est tentant si tu fais juste un voyage en Amazonie, mais ce n’est pas notre cas, on a encore plusieurs mois de voyage qui nous attendent.

Nous allons à notre hôtel, qui propose aussi des tours, mais nous avons déjà notre idée en tête : aller dans le petit village de Puerto Nariño, à quelques heures de bateau, plus loin dans la forêt, mais toujours en Colombie.

Achat des billets et balade dans la ville

Nous nous rendons dans le centre, achetons nos billets de bateau pour le lendemain, puis visitons un peu la ville. Elle n’a rien de spécial, la rue centrale est malheureusement en travaux et il y a beaucoup de déchets dans les rues, surtout quand on s’éloigne du centre.

Nous mangeons dans un resto de la ville. Comme nous sommes près du Brésil, les menus sont en espagnol et en portugais.

En bateau sur l’Amazone jusqu’à Puerto Nariño

Le lendemain nous allons au port et prenons notre bateau, remplis de gens dont plein de français ! Nous naviguons pendant deux heures, sur le fleuve le plus mythique du monde. Le bateau fait quelques arrêts, des gens montent, d’autres descendent, c’est comme un bus mais sur l’amazone !

Arrivés à Puerto Nariño, nous devons payer une taxe de 10 000 COP (2,60 €) par personne pour l’entretien du village.

Notre hôte, Carlos, nous attend, récupère nos bagages, les met sur son petit bateau et ensuite nous emmène jusqu’à chez lui, à 5-10 minutes de bateau.

Il est tout à fait possible de dormir dans un hôtel ou airbnb dans le mignon village de Puerto Nariño. Pour notre part, nous avons préféré nous en éloigner. Tant qu’à venir en Amazonie, autant se retrouver dans la nature !

Un hébergement aux abords de la forêt et de l’Amazone, à l’écart de Puerto Nariño

En voyant la « Reserva Amazonicas Eware » nous ne sommes pas déçus de notre choix ! L’arrivée en bateau est déjà très dépaysante, et on voit que l’hôtel est vraiment dans un lieu tranquille, le jardin est grand et très beau, entouré tout autour de la forêt, le tout au bord de l’Amazone.

Allée en bois vers un hébergement aux abords de Puerto Nariño, au milieu de l'herbe verte, bordée par les arbres de la forêt amazonienne
L’arrivée vers notre hébergement !

Après nous avoir montré notre chambre et les parties communes, Carlos nous présente à ses parents et nous offre une limonade maison (un de nos pêchés mignons en Amérique du Sud !). Il nous ramène ensuite au village, où nous mangerons un menu dans un petit resto (et discuterons rapidement avec deux françaises qui mangent ici aussi 😄) avant de nous balader un peu dans le village. Contrairement à Leticia c’est très mignon, propre et bien entretenu.

La magie commence… Couleurs du couchant sur l’Amazone et dauphins roses 🤩

Carlos nous avait dit qu’on viendrait nous chercher à 16 h 30 mais notre bateau n’arrivera que vers 17 h (ah la précision sud américaine 😂), et en plus le petit papy doit aller faire quelques courses ! On attend encore un peu mais ça va il est rapide 😃

Sur le chemin retour, le soleil commence à se coucher et nous avons la chance de voir nos premiers dauphins d’Amazonie ! Ils ont l’air énorme, quand on les voit sortir leurs bosses. Difficile de les prendre en photo, ils sortent peu, je préfère profiter et les voir en vrai !

Soleil couchant au dessus de l'horizon, se reflétant sur l'Amazone, avec la pointe de la barque dépassant du bas de la photo
Coucher de soleil sur l’Amazone

Coucher de soleil sur la canopée et observation du ciel étoilé

Nous arrivons juste à temps pour monter au mirador à côté de l’hôtel et observer le coucher de soleil. C’est juste magnifique ! Les arbres à perte de vue, le fleuve, et le ciel qui se pare de ses plus belles couleurs…

Le soir nous mangeons un repas préparé par la famille de Carlos, puis nous sortons admirer un fabuleux spectacle : celui du ciel étoilé ! Ici pas de pollution lumineuse, c’est vraiment magnifique !

De la Colombie au Pérou : matinée dans la selva, près du village d’une communauté locale

Le lendemain matin, Carlos nous prête des bottes en caoutchouc, puis nous partons en lancha avec Walter, un local qui bosse avec Carlos. Nous croisons encore quelques dauphins, dont un rose ! Walter nous apprend que les dauphins d’Amazonie sont gris à la naissance et deviennent roses au bout de quelques années. Ils peuvent peser jusqu’à 200 kg, ce sont de belles bêtes ! 😆

Observation de paresseux 🦥

Nous quittons la Colombie pour la matinée et accostons côté Pérou, dans une communauté près de San Antonio. Il y a plusieurs locaux qui attendent là, Misaël (je ne sais pas comment ça s’écrit) nous servira de guide pour la matinée.

Il nous montre deux paresseux, très haut dans les arbres. On les distingue à peine et il faut un œil expert pour les repérer !

Fesses d'un paresseux, vue en contrebas, assis sur une branche au milieu des feuilles
Un derrière de paresseux ! x)

Nous passons ensuite par son village, où les maisons sont sur pilotis car selon la saison (sèche ou humide), l’amazone n’a pas du tout la même largeur ! Si à ce moment-là nous nous baladons à pieds dans le petit village, d’ici quelques mois il faudra un bateau pour aller de maison en maison !

Balade dans la jungle d’Amazonie et découverte d’un kapokier aux racines immenses

En passant devant sa maison, il récupère sa machette et nous nous enfonçons avec lui dans la selva, après avoir passé des ponts fait en rondins de bois ou avec des planches. Un chien du village décide de nous suivre dans notre balade.

Le guide nous amène voir un immense arbre : un kapokier ! C’est superbe. Autour on voit plein de chemins de fourmis qu’il vaut mieux éviter car elles sont venimeuses. Misaël nous dit qu’il y a un jaguar dans les parages, mais qu’il ne vaut mieux pas souhaiter le voir ! (Sans blague ? 😂)

Manu assis sur les racines géantes d'un kapokier au milieu de l'Amazonie

Il ne parle qu’en espagnol mais nous arrivons à comprendre la majorité de ce qu’il nous raconte. C’est quelqu’un de super gentil, qui n’a qu’une envie : partager ce qu’il sait avec nous. Il est frustré, et nous aussi, de ne pas avoir assez de temps pour nous en apprendre plus sur les arbres, les animaux, sa communauté…

Il nous dit que nous pouvons revenir quand on veut, qu’il nous hébergera quelques nuits pour qu’on en apprenne plus. On adorerait ça mais on lui dit qu’on vient de loin quand même alors pas sûr qu’on revienne jusqu’ici un jour. Nous sommes touchés par sa proposition et sa gentillesse, une belle rencontre ! On garde l’idée de revenir sous le coude, sait-on jamais 😊

Tempête et (mini) frayeur au retour vers Puerto Nariño

Retour près du fleuve, nous repartons en lancha avec Walter. D’un coup, le vent se met à souffler très fort, la casquette de Manu s’envole… Adieu petite casquette péruvienne ! 🥲

Le fleuve devient de plus en plus agité, Walter s’approche d’une espèce de petite île qui nous protège des grosses vagues. On sort la capote du bateau pour se tenir à l’abri de la pluie et on attend que ça passe ! Il nous explique que l’amazone est un des fleuves les plus dangereux du monde quand il y a une tempête et qu’il ne faut pas le prendre à la légère. 😬

Au bout de 20/30 minutes, on peut repartir pour l’hôtel où nous mangerons avant de repartir avec Walter pour la suite de notre découverte amazonienne.

Baignade et piranhas dans le lac Tarapoto, près de Puerto Nariño

Nous allons (toujours en lancha) jusqu’au lac Tarapoto, qui est en fait un des bras de l’amazone. C’est très grand et très profond. Nous profitons ainsi d’une petite baignade dans ces eaux maronnasses, après que Walter nous ait assuré que les piranhas, anacondas et caïmans ne se trouvaient pas ici, mais plus proche des bords.

L’occasion de se baigner dans l’Amazone ne se représentera peut-être jamais alors nous en profitons ! Pas tout à fait rassurés quand même, surtout qu’on ne voit absolument pas ce qu’il y a dans l’eau.

Pointe de la barque, sur l'amazone à la couleur foncée, bordée par des berges remplies d'arbres

Pêche aux piranhas, à l’ancienne 😄

Après être remonté dans la lancha, Walter nous amène près des berges, on passe sous des arbres à moitié dans l’eau et c’est parti pour la séance de pêche !

Nous avons des cannes rudimentaires : un bâton, un fil de pêche, un petit hameçon, où l’on accroche un petit bout de viande. Walter attrape rapidement un piranha et nous le montre. Il a le ventre tout rouge et surtout de belles dents bien aiguisées ! Quand Walter passe son couteau dans sa gueule, le piranha se met à croquer rapidement et on entend bien le bruit dessus (voir la vidéo ci-dessous) !

On le relâche et on reprend la pêche.
Les poissons mordent tout de suite à l’hameçon, c’est impressionnant ! Mais c’est plus difficile de les attraper 😄 ! Manu n’en aura aucun, moi j’attrape la technique apparemment car je réussi à en avoir 6 ou 7 dont 3 piranhas ! Ils seront tous relâchés, nous n’en avons pas besoin pour notre dîner 😁

Sur le retour, la magie de l’Amazone, encore… 🤩

On repart ensuite en direction de chez Carlos, en espérant voir des dauphins dans le lac, mais il n’y en a pas beaucoup à cette saison, nous n’en croiserons pas. Ils viennent dans le lac en saison humide, quand il y a plus de poissons.

On voit par contre des singes sauter dans les arbres, un superbe spectacle ! Walter nous montre aussi plein d’oiseaux et nous avons même la chance de voir le plus grand oiseau d’Amazonie (la harpie féroce).

Une fois rentrés, on remonte au mirador observer le coucher de soleil, comme la veille.

Balade de nuit dans la forêt amazonienne à Puerto Nariño

Après le dîner, nous partons avec d’autres personnes qui logent ici pour une marche nocturne dans la jungle, derrière Puerto Nariño. Nous voyons plein d’insectes, qui sortent la nuit. Araignées, mygales, grenouilles, grosses fourmis, phasmes, scorpions… Le tout accompagné de moustiques bien sûr !

Mieux vaut prévoir des vêtements couvrants, du répulsif et chose à laquelle on n’avait pas pensé : une casquette ou autre couvre-chef ! Oui parce que quand on se balade en pleine jungle la nuit, avec des feuilles de partout où vivent plein d’insectes, on a moyennement envie qu’ils élisent domicile dans notre chevelure 😂😱

Il faut aussi ne pas être trop maladroit et marcher sans se tenir aux arbres, sous peine de mettre la main sur une araignée venimeuse ou autre gentille bestiole !

Sympa de voir la jungle la nuit et tous ces habitants, mais nous étions 7 personnes, plus le guide, on a trouvé que ça faisait un peu trop… C’était pas le top. On a préféré nos escapades de la journée où nous étions que tous les deux avec un guide !

Rencontre avec des singes sur le retour vers Puerto Nariño

Après une bonne nuit de sommeil et un peu de repos dans le jardin de Carlos, nous laissons nos affaires et partons à pieds jusqu’à Puerto Nariño, sur les conseils de Carlos.

Nous sommes dans la forêt mais ça va, il y a un chemin, et nous passons près de cultures de maïs.

On s’arrête à un refuge de singes, que Carlos nous a indiqué. En fait c’est une auberge qu’on avait vu sur le site booking, mais il n’y avait plus de cabanes disponibles (sans regret, nous avons adoré notre logement).

Le petit truc en plus, c’est que le monsieur qui s’occupe des lieux adore les animaux et il y en a plein, chats, chiens, aras et surtout des singes ! On tient à préciser qu’ils sont en liberté. C’est juste qu’ils vivent aux alentours de l’auberge (la forêt est tout autour). Et qu’ils sont habitués au proprio qui a l’habitude de leur offrir de la nourriture. Il nous accueille chaleureusement et nous donne quelques gourmandises pour les donner aux singes ! Ils ne sont pas peureux, viennent sur nous, nos têtes ! Il y a un capucin et quelques saïmiris (singe-écureuil).

L’un d’eux (le capucin) est vraiment trop coquin, fouille notre sac, mâchouille notre crème solaire… ! On rigole bien.

https://www.youtube.com/watch?v=lN_rJXFuFX4

Rencontre avec le plus petit singe du monde

Puis le gérant nous dit de l’accompagner un peu plus loin, il dépose de la banane sur une branche d’un arbre, appelle « monkey monkey », et là, surprise, nous découvrons un tout petit singe !! Mais vraiment riquiqui !

On apprend que c’est le ouistiti pygmée, le plus petit singe du monde. Son corps fait maximum 15 cm ! Il est peureux mais il se laisse un peu approcher, on peut l’observer, c’est vraiment fou ce tout petit singe 😃

Après cette petite pause, nous repartons en direction de Puerto Nariño, nous passons dans une école, près de maisons sur de hauts pilotis… Un dernier almuerzo au village, Walter nous rapporte nos gros sacs à dos et nous prenons le bateau pour retourner à Leticia !

Maison en bois sur pilotis à Puerto Nariño, avec un crocodile peint le long de la maison, donnant l'impression qu'il nage au dessus de l'eau, quand l'eau arrivera à hauteur
En saison des pluies, quand l’eau arrive à hauteur des pilotis, ce crocodile doit faire son petit effet 😄

Fin du voyage à Puerto Nariño et petite surprise à Leticia

Après seulement 1h30 de trajet, nous revoici en ville. Nous retournons à l’hôtel où nous étions précédemment, le gérant nous avait dit que c’était bon. Mais en arrivant, il est catastrophé, nous dit qu’il n’a plus de place finalement 😆

Il nous indique un autre hôtel en ville, dans la même gamme de prix, et nous paye le tuktuk pour y aller. Il est tellement embêté qu’il nous payera même le transport jusqu’à l’aéroport le lendemain 😊

Le lendemain avant notre vol, nous profitons d’être près du centre-ville pour nous rendre à pieds du côté brésilien de la ville. Il n’y a pas vraiment de frontière, juste des panneaux et des drapeaux indiquant qu’on passe de la Colombie au Brésil. On se serait bien bu une petite Caïpirinha mais il est un peu tôt et on a un avion à prendre !

Découverte de l’Amazonie à Puerto Nariño et Leticia en Colombie : notre avis

Ces quelques jours en Amazonie ont été une merveille, notre seul regret, ne pas avoir eu plus de temps à Puerto Nariño ! C’est vraiment un endroit paisible, il y a des activités sur l’Amazone ou les environs, ou on peut tout simplement se relaxer dans la forêt.

Une immersion dans la nature, de belles rencontres… Nous avons adoré ! Difficile de raconter cela, découvrir l’Amazonie, c’est unique, ce n’est pas l’endroit le plus photogénique, cela se vit plus que ça ne se raconte ! Un séjour inoubliable !


Infos pratiques (prix en 2019) :

Logement à Leticia : la Esperanza, chambre double avec salle de bain privée, clim et petit déj à 21 €. En dehors du centre mais on y est vite à pieds et proche de l’aéroport (15 min à pieds).

Logement à Puerto Nariño : on recommande vraiment Eware Refugio Amazonico. En dehors du village mais si vous aimez la nature, c’est parfait. Carlos et sa famille sont vraiment sympas. 29 € la chambre double avec salle de bain commune (propre, mais ne soyez pas surpris de vous retrouver face à une grenouille 😂) et petit déj compris.

En arrivant à Leticia il faut payer une taxe de 35 000 COP (9 €), à Puerto Nariño c’est 10 000 COP (2,60 €).

Bateau Leticia – Puerto Nariño : 35 000 COP (9 €) – Entre 1h30 et 2h30 de trajet.

Excursions prises avec notre hôtel : 110 000 COP (29 €) par personne pour la journée, 50 000 COP (13 €) pour la balade de nuit (2 h). Pas donné pour la Colombie mais ici tout est plus cher. En tout cas nous avons passé de super moments, et c’était génial de se retrouver seuls avec un local !

Huaraz : randonnée jusqu’à la laguna 69

Après deux excursions aux alentours de Huaraz, on termine en beauté ! C’est parti pour une éprouvante mais superbe journée à la découverte de l’une des lagunes (ou lacs) les plus célèbres du Pérou.

Réveil très matinal, un minibus vient nous chercher à 4h50. La tête dans le coltar, emmitouflés dans nos doudounes, une fois que le minibus a récupéré tous les randonneurs du jour, tout le monde finit sa nuit (avec en fond sonore l’horrible musique que le chauffeur écoute).

Vers 7h, nous faisons un petit arrêt pour prendre le petit dej : un sandwich pour moi, un hamburger pour Manu ! Lol Le tout accompagné de maté de coca, car nous sommes en altitude. On profite aussi des derniers wc.

Arrivés au parc Huascaran, on paye l’entrée, qui n’est pas comprise dans le prix du tour.
Les routes de terres et de cailloux secouent bien le minibus.
Notre guide Noel, nous donne quelques conseils pour la rando et nous prie de redescendre si on commence à ressentir des effets du soroche (mal des montagnes) : maux de tête, vertiges… La rando est en altitude et va de plus en plus haut. Le mal des montagnes peut devenir dangereux si on n’y prête pas attention.

On s’arrête rapidement à une première lagune, Chinancocha (qui signifie femme en quechua). C’est déjà magnifique ! Juste le temps de l’admirer un peu et faire quelques photos avant de repartir. Nous ne sommes pas ici pour ça.

Notre guide nous montre la montagne Huascaran, d’où vient le nom du parc où nous sommes. C’est le plus haut sommet du Pérou (6768m !).

On arrive au point de départ de la randonnée, qui fait 14km aller-retour, commençant à 3800m et dont le point culminant (et de retour) est la lagune à 4600m.

Le début descend un peu (et on pense déjà au retour où il faudra remonter ces derniers mètres après tous ces efforts xD).
La rando commence sur du plat, on y va tranquille pour ne pas se fatiguer trop rapidement. À cette altitude, il vaut mieux ménager ses efforts.
On croise pas mal de vaches. Dans ces décors on se croirait presque en Suisse.

Après 2 ou 3 km, ça commence à grimper. Le guide ferme la marche (en cas de soucis). Nous marcherons avec pratiquement toujours les mêmes personnes : des chinois, des japonais et des péruviens.
Le paysage est magnifique !

On mâche de la coca pour se donner des forces. Ça aide contre le mal d’altitude mais c’est aussi un énergisant, un coupe-faim et coupe-soif. On prend quelques feuilles et on les mâche jusqu’à en faire une boule qu’on coince entre la gencive et la joue/lèvre et on laisse ça « infuser ». Honnêtement ça aide pas mal. Surtout en altitude où on manque de souffle et on respire donc plus facilement par la bouche, ce qui donne soif généralement. Avec ça on n’a pas eu ce souci.

On double quelques marcheurs qui sont allés trop vite et se retrouvent à bout de souffle à force de monter. On leur offre un peu d’agua de Florida pour les rebooster (remède péruvien qu’il faut sniffer !).

Nous passons près d’une petite lagune, certains se reposent, ressentent les effets du soroche.

Il y a un peu de plat, youpi ! Les paysages sont de plus en plus beaux.
On arrive ensuite à un panneau qui indique qu’il reste 1 km. Première pensée : génial ! Deuxième pensée une seconde plus tard quand on voit le dénivelé qui nous attend : oh m**** !

Le souffle est court, le cœur bat la chamade… La montée est très difficile. Manu me devance. Je souffre ! Mais la motivation est là malgré la difficulté. Une fois en haut je sais que je suis proche. Puis je la vois au loin, cette couleur turquoise ! Manu m’y attend.

Il nous a fallu 2h35-40 pour braver ces 7 km. On n’est pas des grands sportifs mais on l’a fait !

Une fois devant la lagune c’est l’émerveillement. Le paysage est grandiose !! Une lagune à la couleur de l’eau incroyable, entourée de montagnes et surtout du glacier d’où vient cette eau si pure.
Il y a peu de monde, c’est génial. On fait des photos et on se pose au bord de l’eau pour manger notre pique-nique bien mérité. Les gens arrivent petit à petit.

Il est interdit de se baigner sous peine d’une lourde amende, afin de préserver la pureté et la beauté du lieu. De toutes façons, après avoir trempé un doigt dedans, je vous assure qu’on avait aucune envie d’y plonger ! C’est tout simplement gelé ! Et c’est pas comme s’il faisait une chaleur folle à 4600m d’altitude !

On restera là 1h20, à profiter de ce paysage incroyable, avant de prendre le chemin inverse.
Le retour est plus facile car ça descend mais c’est pas simple non plus car il faut rester prudent avec tous ces cailloux qui n’attendent qu’une cheville à tordre…
Nous mettrons 2h10 pour revenir au minibus.

Sur la route retour, la majorité des gens dorment durant le trajet, exténués.
Le soir on fera pas long feu !

Entre le dénivelé et l’altitude, ce fut difficile mais aussi une des plus belles rando qu’on ait faite ! Partout, les vues étaient splendides, et l’arrivée à la lagune, la cerise sur le gâteau (et quelle cerise !).

Infos pratiques :

Randonnée : 14km aller/retour
Altitude : de 3800m à 4600m
Entrée du parc : 30 soles (≈ 7.90 €)
Difficile d’y aller par soi-même, mieux vaut passer par un tour. Ou alors en louant un véhicule et en passant plus de temps dans ce parc qui a l’air canon !