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Que faire à Gran Canaria, sur et hors des sentiers battus : notre guide complet

Après avoir visité Tenerife, La Gomera, Fuerteventura et Lanzarote, nous voici à la découverte de Gran Canaria ! On commence à connaitre les îles Canaries comme chez nous ! 😜 Alors aujourd’hui sur le blog, après avoir passé 1 mois sur cette île, on vous explique que faire et que voir lors d’un voyage à Gran Canaria, notamment avec quelques endroits hors des sentiers battus.

Présentation de Gran Canaria

Gran Canaria, ou la Grande Canarie en français, est l’une des îles principales de l’archipel des Canaries. Elle appartient à l’Espagne et est située dans l’océan Atlantique, face au sud du Maroc.

Le sud de l’île possède le climat le plus chaud et le plus sec. C’est donc tout naturellement ici que l’on retrouve les grands hôtels, les resorts et un nombre important de touristes qui viennent se dorer la pilule toute l’année.

Toute la côte orientale est très peuplée, c’est là que se situe Las Palmas de Gran Canaria, la plus importante ville de toutes les Canaries et la 10e plus grande ville d’Espagne.

En lisant ça, vous vous dites peut-être que Gran Canaria est bien trop remplie de monde pour une petite île ! Et c’est précisément ce que je pensais avant de venir. Et oui c’est vrai, il y a du monde. MAIS (oui c’est un grand mais !) cela est loin de refléter l’île dans sa globalité.

Nous logions dans le nord-ouest et on peut vous assurer qu’il n’y a pas foule. Toute la côte ouest est montagneuse, ce qui fait qu’il y a peu d’habitations, que des petits villages. Et c’est pareil dans tout le centre, très montagneux également, qui offre des paysages merveilleux et des randonnées à ne pas savoir où donner de la tête.

Bref, à Gran Canaria, il y en a pour tous les goûts ! 😉

Découvrez que faire à Gran Canaria, avec nos incontournables selon les coins de l’île.

Que faire à Gran Canaria : hors des sentiers battus dans le nord-ouest de l’île

Sur les traces des Guanches, les premiers habitants des Canaries

L’un des avantages de Gran Canaria par rapport aux autres îles Canariennes, c’est que l’histoire préhispanique est bien plus présente. On peut enfin en découvrir un peu plus sur les premiers habitants des Canaries : les Guanches. Il existe 3 sites, dans la même région, ce qui fait que vous pouvez les parcourir en une journée si vous le souhaitez. Nous vous conseillons d’en visiter au moins un, car l’histoire guanche est tellement méconnue, c’est intéressant d’en apprendre plus.

Voici les sites guanches en question, que nous avons visités :

Le musée parc archéologique Cueva Pintada

Situé en plein dans la ville de Galdar, ce musée expose des objets guanches et surtout, il entoure une zone archéologique d’un ancien village. On y découvre les ruines d’anciennes maisons, lieux de rituels et surtout la Cueva Pintada, des peintures dans une grotte. Ces peintures représentent des formes géométriques colorées et sont une énigme pour les chercheurs. Elles sont protégées de la lumière, derrière une vitre, et on ne peut y accéder que 2 fois par heure pendant quelques minutes (interdiction de prendre des photos). Il y a aussi des reconstitutions de maisons et des vidéos explicatives.

C’est un lieu passionnant, une visite guidée en français est proposée tous les jours à 15h. Nous l’avons raté de peu, mais cela se visite bien seul aussi, car les vidéos sont proposées en plusieurs langues, dont le français. Le personnel est également très sympa et fera au mieux pour vous.

Prix : 6 €. Comptez environ 1h de visite.

Visiter la Necropolis de Maipés

À la sortie de la ville d’Agaete, la Necropolis de Maipes est une visite très intéressante dans un magnifique environnement, au milieu des montagnes. Cette ancienne nécropole abrite 700 tombes guanches faites de pierres volcaniques. Cela donne une petite balade entrecoupée de panneaux explicatifs (en anglais et espagnol seulement).

Nous avons beaucoup aimé, pour le côté historique, mais aussi la quiétude du lieu. Nous vous conseillons d’aller ensuite dans la Vallée d’Agaete, qui est de toute beauté. (Voir plus bas)

Prix : 3 € seul ou 5 € combiné avec le Cenobio de Valeron (ci-dessous). Comptez environ 45 minutes ~1 heure de visite en prenant votre temps.

Visite du Cenobio de Valeron

Une visite très rapide (30 minutes). On se retrouve au milieu des montagnes, il faut monter quelques escaliers pour accéder à cet ancien garde-manger. C’est vraiment impressionnant de voir les efforts qu’ils devaient fournir pour mettre de la nourriture à l’abri. Parce que ça grimpe bien ! La vue est très sympa et il y a de nombreux panneaux explicatifs.

Nous vous conseillons de continuer la route pour vous retrouver « en face ». Nous l’avons prise juste pour explorer un peu les alentours et nous avons été surpris par la vue sur le cenobio au loin. Très étonnant !

Prix : 3 € ou 5 € combiné avec la Necropolis de Maipés . 30 minutes de visite (sans se presser !)

Petite pause à Agaete et Puerto de los nieves

Agaete est une petite ville avec un centre agréable et un joli jardin botanique (1,5 €, environ 30 minutes, ferme à 17 h). De très beaux arbres, des plantes originales, parfait pour une pause bucolique. Nous nous garons sur le parking juste à côté, qui est gratuit.

Nous allons ensuite à pied jusqu’à Puerto de las Nieves, le port de la ville, situé à environ 1 km.

Ce port est un lieu très charmant avec ses bâtiments bleu et blanc. La vue sur les falaises est splendide. En nous promenant sur la jetée, nous sommes impressionnés par la puissance des vagues qui viennent s’y briser ! De nombreux restos occupent le front de mer, sympa pour se relaxer.

C’est également depuis ce port que nous avons pris le ferry pour Tenerife avec la compagnie Fred Olsen (l’agence de location Cicar s’y trouve aussi, nous avons donc pu y laisser la voiture avant d’embarquer, pratique).

Dégustation dans la Vallée d’Agaete

Après la visite de la Nécropole de Maipés, nous continuons la route qui s’enfonce dans les montagnes, direction la Vallée d’Agaete. Les paysages sont fabuleux, on adore !

Nous nous arrêtons à la Bodega Los Berrazales. La visite coûte 10 € par personne, avec une dégustation à la fin (vin et café de l’exploitation et produits canariens). L’emplacement est hyper beau, avec une végétation luxuriante, ils font pousser de nombreux fruits (banane, mangue, raisin…), mais aussi des caféiers. En effet, c’est le seul endroit d’Europe où l’on fabrique du café ! (oui, je sais, on est plus du côté du continent africain, mais c’est espagnol donc ça reste européen ^^)

Nous y étions en fin d’après-midi donc ce n’était pas le moment, mais il y a un restaurant où il doit être très agréable de déjeuner, à l’ombre des arbres.

Si vous avez le temps, c’est une visite très sympa (en espagnol ou en anglais) et c’est parfait pour acheter quelques souvenirs. On a craqué sur du vin blanc, des savons à l’odeur envoutante, du café pour faire goûter (on n’est pas vraiment des consommateurs de café ^^) et de la confiture de café (une découverte étonnante !).

Parc Tamadaba

La partie ouest de Gran Canaria est restée très sauvage grâce à ses montagnes, réparties sur le parc naturel Tamadaba. En voiture sur les petites routes, à la découverte de petits villages et surtout de magnifiques points de vue.

Ne pas louper le mirador El Balcon, hyper impressionnant.

Juste après, nous faisons un arrêt à la Playa de la Aldea, une petite plage avec quelques restos. Nous prendrons notre déjeuner ici, à « El Charco » : tapas et plats des Canaries, dont le gofio escaldado. L’ambiance est tranquille et agréable, ça fait vraiment vacances.

Nous continuons ensuite la route jusqu’à Puerto Mogan. Sur le trajet nous en prenons encore plein les mirettes, et faisons un petit arrêt pour admirer les couleurs à Los Azulejos.

C’est une route qui prend du temps mais qui offre des vues spectaculaires, dans un coin qui semble à part du reste de l’île. Nous avons adoré prendre notre temps par ici !

Visiter le sud de la Grande Canarie : entre resorts et paysages désertiques

Le sud est clairement la partie touristique de l’île, difficile donc de sortir des sentiers battus. Bien que leur popularité puissent en rebuter certains, ces endroits méritent d’y jeter un œil.
Malgré tout, nous avons quand même découvert une randonnée peu connue, hors des sentiers battus, qui vaut clairement le détour : la randonnée vers el Arco del Coronadero, une arche gigantesque.

Les dunes de Maspalomas

Maspalomas est une station balnéaire, avec quantité de bars, restos et autres loisirs. Nous nous y sommes rendus simplement pour découvrir la curiosité du coin : les grandes dunes à côté de la plage (tout aussi grande). C’est très sympa de s’y promener, ça nous a rappelé les dunes de Fuerteventura. Par contre Maspalomas est vraiment une ville à touriste alors ici pas de parking gratuit, contrairement à la plupart des lieux de l’île que nous avons visités.

Nous avons mangé dans un quartier hors de la ville (moins touristique), au Grill Abraza, c’était délicieux !

Puerto de Mogan

Une autre ville très touristique, mais bien plus charmante : Puerto de Mogan. C’est le « saint-Trop » de Gran Canaria. En arrivant, on a eu un peu l’impression d’être à Disneyland, mais le port est quand même ultra-mignon. Malgré l’afflux de monde, nous avons bien aimé nous y promener et boire un cocktail face au port dans l’un des nombreux bars. Ici aussi, les parkings sont payants !

Randonnée dans le Barranco Hondo, vers Arco del Coronadero

Pas très loin de Maspalomas, un coin très sec qui ne fait pas rêver au premier abord : près d’une usine, des champs de sacs plastiques (oui oui, c’est le terme approprié). Mais pourtant c’est une rando hors des sentiers battus qui vaut bien le détour et l’effort ! Les paysages nous en ont mis plein les yeux.

Retrouvez plus de détails dans un futur article sur les randos aux Canaries.

Visiter le Nord Est de Gran Canaria, avec ses belles villes

Que faire à Las Palmas de Gran Canaria ?

Quartier Vegueta

Las Palmas est une immense ville, mais nous avons adoré nous promener dans son quartier Vegueta. C’est vraiment un incontournable. Hyper mignon, avec des ruelles colorées, des rues pavées, et une ambiance très tranquille. On a un peu l’impression de retourner dans le temps.

Ne manquez pas la Catedral Santa Ana avec sa grande place. Ça nous a rappelé les plazas en Amérique du Sud.

Casa de Colon

Une visite pour les amoureux d’histoire et d’exploration dans le quartier Vegueta, c’est la casa de Colon. C’est une superbe bâtisse qui a accueilli Christophe Colomb en 1492 lors de l’un de ses voyages vers les Amériques (d’où son nom). Datant de la fin du 15e siècle, c’est l’une des plus belles maisons de la ville. Elle est très bien entretenue et possède un splendide patio typique.

À l’intérieur, c’est un musée sur les voyages de Colomb en Amérique, ses arrêts aux Canaries, cartographies de l’époque… Mais aussi une reproduction de l’intérieur de la Niña, l’une des frégates de Colomb : c’était vraiment tout petit ! On est impressionné par ces hommes qui traversaient l’océan sur ces petites embarcations. Quelle aventure !

Un lieu très intéressant, au prix de 4€. Juste à côté se trouve une jolie chapelle : la Ermita de San Antonio Abad, où Colomb allait prier.

Quartier Triana

À côté du quartier Vegueta, un autre joli quartier de Las Palmas : Triana. Plus moderne, avec sa grande rue piétonne (Calle Triana) remplie de magasins et au bout le parc San Telmo, où l’on peut se reposer sur un banc.

Si vous passez par la Calle Triana, ne manquez pas le glacier Dassie. On n’a malheureusement pas eu le temps d’y retourner donc je n’ai goûté que la glace au chocolat (pour laquelle ils ont eu un prix), mais croyez-moi, mes papilles s’en souviennent encore ! (2,5€ la boule)

Arucas

Le centre-ville d’Arucas

Une jolie petite ville avec un centre ancien agréable. L’église San Juan Bautista est très impressionnante ! De style néo-gothique, elle contraste avec les couleurs des bâtiments autour. Un parking gratuit se trouve juste à côté. Un parc se trouve dans le centre, parfait pour flâner.

Le Jardin de la Marquisa

Nous rejoignons à pied le Jardin de la Marquisa (15 minutes de marche depuis le centre). L’entrée est de 6 €, mais quand nous y sommes allés (15 h) c’était 5 €. C’est un grand jardin, très reposant et magnifique. Il y a de nombreux arbres, palmiers, cactus… Des paons s’y promènent aussi. Un très bel endroit.

La Montaña de Arucas

Pour une vue sur la ville et les alentours, rendez-vous en haut de la Montaña de Arucas. Malheureusement le resto qui se trouvait en haut est totalement à l’abandon, c’est aujourd’hui une vraie ruine qui gâche le lieu.

Le Barranco de Las Vacas : un petit air de canyon américain

Il faut s’enfoncer un peu dans les terres, sur des petites routes pour arriver jusqu’au Barranco de Las Vacas. Cet endroit s’est fait connaitre à l’aide d’internet (on l’a trouvé sur un blog). C’est un lieu tout petit, un peu victime de son succès (grâce à Instagram). Il vaut donc mieux éviter d’y aller le week-end, et préférer de s’y rendre tôt le matin ou en fin de journée. Le parking est vraiment minuscule, c’est un peu galère.

Comptez 20 minutes de marche aller-retour (d’où son succès : c’est accessible très facilement). Utilisez l’application maps.me ou suivez les gens pour trouver le bon chemin, car rien n’est indiqué.

On se croirait un peu dans un Antelope Canyon miniature. Pour avoir visité celui de l’Ouest américain, clairement ce n’est pas la même taille ! Ici c’est tout petit. Mais ça n’empêche pas que c’est très joli et photogénique 🙂

Incontournable : le centre de Gran Canaria

Nous avons consacré une journée entière à la découverte du centre montagneux de Gran Canaria. C’est vraiment une région à ne pas manquer tant elle est belle ! Ici on roule sur de petites routes, on admire les vues et on se dégourdit les jambes sur les sentiers de randonnée.

Visiter le centre de Gran Canaria en une journée : suivez-nous !

La Caldera de Galdar

En venant depuis le nord, nous passons dans des paysages verts et brumeux… On se croirait presque en pleine campagne écossaise !

Nous nous arrêtons à la Caldera de Galdar, un cratère d’un ancien volcan. Il y a cependant trop de brouillard, on ne voit pas grand-chose, et certainement pas la vue sur l’île qu’on était censé avoir ! Il y a 2 points de vue sur la Caldera, accessibles en voiture. Des randonnées ont l’air également possibles autour.

Tejeda

On continue la route et on se retrouve assez haut pour passer de l’autre côté de la montagne : ici pas de brouillard, pas un seul nuage dans ce magnifique ciel bleu ! Le contraste est saisissant. Nous faisons quelques stops sur la route pour profiter des magnifiques vues.

Ensuite nous nous arrêtons rapidement au village de Tejeda, qui a l’air ultra charmant, au milieu des montagnes avec vue sur le Roque Nublo, l’un des symboles de Gran Canaria. Ça donne envie de profiter du soleil à l’une des nombreuses terrasses mais nous avons un autre programme pour la journée…

Randonnée depuis le Pico de los Nieves

Nous nous rendons au Pico de los Nieves, le point le plus haut de Gran Canaria (1950 m). D’ici, la vue est magique, sur le Roque Nublo et au loin Tenerife ! Nous partons ensuite pour une randonnée de 10 km, qui nous a donné quelques sueurs froides à la fin avec une pente glissante et très très raide. Mais c’était une rando hyper agréable et belle, à travers les arbres, qui nous a menés jusqu’à la Ventana del Nublo, une arche naturelle avec une vue de malade ! Nous avons été époustouflés ! Et en plus il n’y avait personne.

Pour les plus intéressés, je reparlerai de cette randonnée dans un autre article.

De retour au Pico de los Nieves, nous admirons encore une fois le panorama. Le soleil commence à décliner. Nous décidons d’aller voir le coucher de soleil à un point que nous avons noté, conseillé par le blog Novo-Monde. C’est sur une aire de camping-car, « Zona de Acampada Corral de los Juncos », très tranquille. Nous profitons d’un coucher de soleil splendide !

On conseille vraiment de voir au moins un coucher de soleil par ici, que ce soit au Pico de los Nieves ou à un autre mirador en hauteur. On en a pris plein les yeux ! Par contre, il faut prévoir des vêtements chauds, car autant le soleil réchauffe bien (on a pris des petits coups de soleil), mais le soir, à cette altitude, ça caille !

Le centre de l’île est vraiment un endroit magnifique avec de nombreuses randonnées possibles.

Visiter Gran Canaria : une belle surprise !

En conclusion, vous l’aurez compris, Gran Canaria est bien plus qu’une simple destination farniente. Elle offre une multitude de paysages, de superbes villes et de nombreux lieux culturels sur les Guanches, les premiers habitants des Canaries. Et bien sûr, toujours ce climat parfait qui fait qu’on peut profiter de l’île à tout moment de l’année !

visiter l'île de pâques lever de soleil à tongariki

Visiter l’île de Pâques en 1 semaine : guide, récit, expériences et conseils

L’île de Pâques… Un lieu populaire dans l’imaginaire collectif. On a tous en tête les mystérieuses statues qui peuplent cette île. Tellement connue qu’il nous parait impossible de se rendre dans cet endroit éloigné de tout. Avant d’entamer notre voyage de 1 an en Amérique du Sud, nous étions bien décidés à visiter ce lieu au bout du monde, qui appartient au Chili. C’est ainsi que nous avons pris nos billets des mois à l’avance, avant même de nous retrouver sur le continent sud-américain, pour visiter la célèbre île de Pâques.

Sommaire

L’article étant assez long, le sommaire suivant vous permettra d’aller directement aux parties qui vous intéressent.

Comment visiter l’île de Pâques, les démarches administratives (et notre expérience stressante !)

Démarches administratives pour s’envoler vers l’île de Pâques

L’île de Pâques ou Rapa Nui, de son vrai nom, fait partie de la région Valparaiso au Chili. On y arrive en avion depuis Santiago du Chili ou depuis Tahiti. En nous y prenant à l’avance, nous avons trouvé des billets aller-retour depuis Santiago à 350 € chacun avec Latam, ce qui est un prix assez honnête, pour un vol de 5h.

Il faut savoir que le Chili a décidé depuis l’été 2019 de limiter l’accès à l’île, afin de la préserver. De plus en plus de touristes viennent visiter l’île de Pâques et beaucoup de chiliens décident de s’y installer. Pour limiter l’impact négatif de tout ce monde, on ne peut rester que 30 jours maximum.

Avant de s’envoler pour l’île, il y a plusieurs étapes « obligatoires » (vous allez comprendre pourquoi les guillemets) :

  • Remplir un formulaire unique d’entrée. Totalement obligatoire, on ne vous laissera pas embarquer sans que cela soit fait. Il se remplit en ligne à l’avance ou à l’arrivée à l’aéroport de départ, et il faut présenter le mail de confirmation à la PDI (Police d’investigation chilienne) ;
  • Avoir un billet retour (sans excéder 30 jours sur place) ;
  • Avoir un logement certifié Sernatur, la liste étant disponible sur le formulaire d’entrée ;
  • Si vous n’avez pas de logement certifié, comme par exemple un airbnb, il vous faut une lettre d’invitation d’un habitant de l’île. C’est un document officiel, la mairie fournit un numéro d’invitation.

Notre expérience chaotique, ou, quand on a bien crû qu’on arriverait jamais à visiter l’île de Pâques

Et dans les faits ?
Je vais vous raconter notre expérience, qui pourra peut-être en rassurer quelques uns.

Trouver un logement et se rendre compte que rien n’est simple

Les logements sur l’île de Pâques sont à des prix très élevés, et nous avions réservé un camping pas cher (avec tente, matelas et sac de couchage inclus). Malheureusement, un mois après avoir fait la réservation, le gérant nous contacte pour nous informer qu’il y a eu un souci avec les réservations et qu’il ne peut pas nous accueillir ! On était bien dégoûté car c’était le moins cher de l’île…

Après recherches nous avons finalement loué une chambre privée chez un habitant de l’île, via Airbnb. Naïfs, nous n’étions pas au courant qu’il fallait un logement certifié ou une invitation. Nous l’apprenons quelques jours seulement avant le départ. Au même moment, notre hôte Airbnb nous demande nos informations de passeport pour faire l’invitation, tout va bien. Sauf que la veille du départ, aucune nouvelle ! Nous devons remplir le formulaire mais nous n’avons pas de numéro d’invitation, ce qui rend la chose impossible. Gros gros stress. Le mec ne nous répond pas, malgré les mails et appels téléphoniques.

On commence à se dire qu’on arrivera jamais à visiter l’île de Pâques… 😬

Petit coup de stress à l’aéroport 😰

Le lendemain, jour du départ, nous arrivons à l’aéroport avec la boule au ventre, la peur de se faire refuser d’embarquer. Une hôtesse nous dit qu’on doit remplir le formulaire. Nous sommes piégés, que faire ?! Quand on informe l’hôtesse que nous ne trouvons pas notre logement dans la liste, sa réponse est simple : cocher n’importe lequel ! – Ah bon, ok ! Mais on on nous avait dit qu’il fallait une preuve (papier de confirmation de réservation) ? – Non non, pas de souci.

On voit bien que ça doit arriver souvent ce genre de cas, d’ailleurs d’autres personnes galèrent autour de nous. On fait donc comme elle nous a dit. Effectivement, quand on a donné à la PDI notre numéro de confirmation, nous avons vu le policier prendre notre papelard et le poser tout en haut d’une énorme pile, sans nous demander un quelconque justificatif.

Bien sûr mieux vaut être en règle ! Mais si vous vous retrouvez dans une situation identique à la nôtre, pas de panique, la paperasse chilienne c’est beaucoup de formalités pour pas grand chose ! 😆

Des habitants qui ne connaissent pas le stress !

Pour finir avec notre Airbnb et notre dose de stress, notre hôte était sensé venir nous chercher à l’aéroport. Évidemment une fois arrivés à destination, accueillis par de la musique polynésienne et une foule de gens tenant des pancartes avec des noms dessus, on a beau chercher, nos noms ne sont nulle part ! Re-stress ! On essaie de contacter notre hôte, mais il ne répond pas au téléphone. Tout le monde part, on se retrouve bientôt les derniers.

On se fait aborder par plusieurs chauffeurs de taxi, très gentils. Notre logement n’a pas vraiment d’adresse mais heureusement il y a le point GPS sur Airbnb (et merci la carte sim chilienne pour la 4G). Notre taxi se débrouillera avec ça et finira par trouver la maison.

Rencontre avec le fantasque Hinariru

Il n’y a personne sur place, un monsieur qui bosse sur une maison juste à côté vient à notre rencontre et nous dit que « oui oui c’est bien la maison de Hinariru » (notre hôte). Il nous fait entrer (tout est ouvert), nous offre du thé et après quelques minutes nous dit qu’il nous laisse car il doit retourner travailler. Ok… On espère être au bon endroit, on inspecte la maison et on trouve une chambre mieux rangée que le reste de la maison, qui est identique aux photos sur l’annonce. Bon, ça doit être ça !

Après une demi-heure à s’occuper, à se demander ce qu’on fait, tout à coup quelqu’un sort d’une chambre qui était fermée : Hinariru ! Un peu étonné de nous trouver ici, mais pas tant choqué qu’on soit rentré et se soit installé, il nous dit qu’il s’y est pris trop tard pour l’invitation (sans rire !) et qu’il pensait qu’on ne venait plus… Mec, on a les billets depuis plus de six mois, on a payé un hébergement, bien sûr qu’on vient !! 🤣 Bref, Hinariru est un peu glandeur mais hyper sympa et il parle anglais avec un bon accent, ce qui fait que nos échanges sont facilités. On rencontre ensuite son oncle, avec qui il vit. Il est adorable, même si en temps que chilien du continent, il parle espagnol avec un accent à couper au couteau qu’on a beaucoup de mal à comprendre 😅

Tout est bien qui finit bien !

Malgré ce début de mésaventure, nous avons passé un excellent séjour chez eux. Ils nous ont accueillis comme si nous étions de la famille, on se sentait chez nous. On n’a pas du tout regretté de vivre chez l’habitant pour une petite immersion dans leur vie quotidienne. Ils nous ont donné des conseils pour bien visiter l’île de Pâques, et grâce à leurs contacts, ils nous ont même permis de louer une voiture à un prix défiant toute concurrence ! Nos hôtes vivaient de la pêche et Hinariru profitait des belles vagues autour de l’île pour surfer. Ils nous ont plusieurs fois offert à manger, dont un bon barbecue avec leur récolte de pêche et on a même eu droit de tester à un délicieux Pisco ! Et bien sûr plein d’autres anecdotes et bons souvenirs avec eux 😊 Les habitants de l’île de Pâques sont des bons vivants, d’une grande gentillesse, et pas stressés de la vie, on se sent bien avec eux.

Quand visiter l’île de Pâques et combien de temps y rester ?

L’île possède un climat subtropical, plutôt doux toute l’année. On peut y aller à n’importe quelle période, mais si possible mieux vaut éviter de s’y rendre de juillet à septembre, car il y pleut plus que le reste de l’année. Nous y étions fin octobre / début novembre, et nous sommes tombés sur plusieurs jours de pluie. Bien regarder la météo pour organiser ses visites en fonction du temps 😄

Nous sommes restés 10 jours sur l’île, ce qui était un peu trop. En effet, elle n’est pas très grande. Même en prenant le temps, nous n’avions plus grand chose à faire à la fin, surtout sans véhicule.

Je recommanderai donc d’y rester au minimum 5 jours (tant qu’à venir jusque là, autant en profiter). Et si vous souhaitez visiter l’île de Pâques en profondeur, de rester 7 jours, ce qui vous permettra de prendre votre temps.

Quel est le prix d’entrée de l’île de Pâques ?

Si l’on souhaite visiter les sites archéologiques de l’île, il faut payer un ticket au prix de 80 USD ou 54000 CLP (environ 72 €). Cela donne accès à tous les sites en illimités, à l’exception de deux lieux, qui ne sont accessibles qu’une fois (pour leur préservation). On achète ce ticket dès l’arrivée à l’aéroport de l’île, où on nous donne une carte de l’île avec les différents lieux à voir.

Vous pouvez bien sûr venir sur l’île sans payer ce ticket et vous pourrez voir des statues et vous balader. Cependant, vous louperez beaucoup de choses et tant qu’à venir jusqu’ici (je rappelle que cette île est située au milieu du Pacifique et est l’un des lieux les plus isolés de la planète !), autant en profiter à fond.

Comment se déplacer pour bien visiter l’île de Pâques ?

Il y a plusieurs sites accessibles à pieds, sur de courtes distances ou en randonnée depuis l’unique ville de l’île, Hanga Roa.
Ensuite on peut prendre des excursions pour visiter les coins plus éloignés de l’île de Pâques, mais le mieux est de louer une voiture. Il y a plusieurs loueurs en ville, ils louent tous des « Jimny », une sorte de petite jeep (c’est le véhicule le moins cher). Vous pourrez partager les frais avec d’autres voyageurs si vous êtes en auberge, camping… Pour notre part nous avons loué un Jimny tous les deux, pour être libre de notre planning et pendant 3 jours afin de bien profiter (mais 2 jours sont suffisants).
Si vous êtes sportif, vous pouvez également louer un vélo pour aller jusqu’au nord de l’île.

Petit lexique de l’île de Pâques

L’île appartient au Chili. Ainsi, on parle espagnol, mais elle est de culture polynésienne, et ils ont donc leur propre langue. Voici quelques mots avec leur définition, dont certains que j’utiliserai par la suite.

  • Rapa Nui : c’est le nom de l’île, de ses habitants et de la langue parlée ici ;
  • Moai ou moaï 🗿 : nom donné aux statues de l’île, il est interdit de les toucher ;
  • Ahu : plateforme sacrée où sont posés les moaïs, il est interdit de marcher dessus ;
  • Motus : des îlots aux alentours de l’île ;
  • Iorana : pour se dire bonjour ou au revoir. 👋

Les points d’intérêts à visiter sur l’île de Pâques

Cela a beau être une petite île, visiter l’île de Pâques promet de belles expériences. Elle recèle de nombreux trésors, principalement archéologiques.

Visiter Hanga Roa, l’unique ville de l’île de Pâques

C’est ici que se trouve la majorité des habitations de l’île. Il y a un centre-ville (nous logions vers l’extérieur de la ville) avec des magasins, un office du tourisme Sernatur (où il ne faut pas oublier de passer pour se faire tamponner son passeport pour repartir avec un joli souvenir gratuit), quantité de restaurants et bars, ainsi qu’un musée.

Il ne faut pas louper le petit port de pêche en ville. En étant attentifs, on peut y observer des tortues de mer qui viennent près du bord à la recherche de restes de poissons. Elles sont énormes !

Visiter le musée d’Hanga Roa

Nous avons visité le petit musée sur l’île de Pâques dès le premier jour. Cela nous a donné pas mal d’informations sur l’île, son histoire, sa découverte, ses mystères… À ne pas louper, si possible au début du séjour, pour mieux comprendre ce qu’on va voir ensuite.

Se poser à Tahai, LE spot aux couchers de soleil de l’île de Pâques

Tahai, c’est l’endroit avec des ahus et des moaïs le plus proche de la ville. C’est ici que se regroupent visiteurs et habitants chaque soir pour admirer un merveilleux spectacle : le soleil se couchant derrière ces mythiques statues. La première fois qu’on assiste à ça, ça ne laisse pas indifférent ! On y est allé plusieurs fois, avec une petite bière chilienne 🍺😄🌅

Visiter la « nurserie » Rano Raraku, l’un des endroits les plus impressionnants de l’île de Pâques

C’est l’un des deux sites que l’on ne peut visiter qu’une seule fois sur l’île de Pâques. On y accède en voiture (ou vélo pour les plus motivés !). Il est surnommé la nurserie, car c’est ici que furent construits tous les moaïs de l’île. C’est une petite montagne située dans les terres. C’est un endroit absolument étonnant car on y découvre de nombreux moaïs. Certains sont totalement finis, d’autres à moitié terminés et d’autres encore à peine commencés. On aperçoit des formes un peu partout, c’est vraiment génial à voir. Clairement un endroit qu’on a adoré !

Certains non terminés sont vraiment immenses ! Les moaïs étaient taillés dans la pierre de la montagne puis transportés un peu partout sur l’île. Aujourd’hui encore ces statues sont très mystérieuses, on pense qu’elles représentent les anciens et étaient vénérées.

Il y a un cratère avec une sorte de marais à côté. Là encore il y a quantités de moaïs, qu’on ne peut pas approcher par contre.

De plus, on profite d’une superbe vue sur un bout de l’île, dont le magnifique site de Tongariki.

Visiter Tongariki, LE spot au lever de soleil de l’île de Pâques

Après Rano Raraku, encore un endroit coup de cœur ! Quinze immenses moaïs se tiennent sur un grand ahu, tournant le dos à l’océan. Nous sommes passés plusieurs fois dans ce lieu pour admirer ces géants, dont deux fois au lever de soleil (et une fois sous la pluie !). Le paysage est splendide et les moaïs sont vraiment impressionnants, on se sent tout petit…

Se détendre à la belle plage d’Anakena et à la crique Orahe

Rapa Nui a beau être une île du triangle polynésien, il ne faut pas s’attendre à se retrouver sur une île tropicale. En effet l’île possède peu de plages ! Ici c’est plutôt ambiance falaises déchirées par l’océan et les paysages nous ont rappelé l’Écosse (surtout quand il pleut !). Vous ne vous attendiez pas à ça non ? 😁 Cependant l’île possède une plage, superbe, et unique… Eau cristalline, sable blanc, cocotiers et bien sûr ahus et moaïs ! La vision est vraiment paradisiaque. On suppose que c’est ici que seraient arrivés les premiers hommes qui ont ensuite colonisé l’île. Sur les bords de la plage se trouvent des vestiges archéologiques d’anciennes habitations.

Donc quand vous venez visiter l’île de Pâques, si vous comptez vous détendre à la plage et faire bronzette, la plage d’Anakena est un incontournable !

A proximité de Anakena se trouve une autre très belle plage, plus petite et moins fréquentée mais où il est déconseillé de se baigner : Orahe.

Découvrir la pierre « Te Pito Kura », le nombril du monde

Après Cusco, le nombril du monde des Incas, nous trouvons un autre « nombril » : une pierre parfaitement ronde et polie, qui est en plus magnétique ! Auparavant on pouvait la toucher, mais elle est maintenant protégée car des gens grimpaient carrément dessus (malin n’est-ce pas 🙄).

On voit aussi des moaïs par terre. Il faut savoir qu’à un moment, le peuple rapa nui a abandonné le culte de ses ancêtres, les moaïs. S’est ensuite suivi un conflit où les moaïs se sont fait renverser un peu partout sur l’île.

Visiter Puna Pau, la fabrique à « chapeaux » des moaïs de l’île de Pâques

Si les moaïs étaient fabriqués à Rano Raraku, les « chapeaux » sur leurs têtes étaient taillés ailleurs, à Puna Pau, dans de la pierre rouge. D’ailleurs on a appris que ce n’était pas des chapeaux. Cela représentaient leur cheveux, coiffés avec un chignon sur le haut du crâne. C’est moins impressionnant que la nurserie de Rano Raraku, mais ça reste néanmoins un endroit de l’île de Pâques sympa à visiter. Ne serait-ce que pour se rendre compte de l’effort que les habitants avaient à fournir pour ériger un moaï complet.

Découvrir les explorateurs de Ahu Akivi

Un peu dans les terres se trouvent sept moaïs un peu différents des autres car ceux-là sont les seuls à avoir été retrouvé face à l’océan (même s’ils ne sont pas hyper proches de celui-ci). Ils représenteraient les sept premiers explorateurs de l’île de Pâques.

Découvrir la grotte d’Ana Te Pahu

Une petite marche de 10/15 minutes au milieu des vaches et moutons nous amènent jusqu’à la plus grande grotte de l’île, qui était habitée à une époque ultérieure.

Admirer la côte de l’île de Pâques par les fenêtres de Ana Kakenga

Accessible à pieds depuis la ville, on accède à la grotte Ana Kakenga par une entrée étroite et totalement obscure (mieux vaut avoir une lampe torche, moi je me suis cognée 😅). Une fois à l’intérieur de cette grotte en bord de falaise, on peut observer la vue grâce à deux fenêtres naturelles. Un endroit sympa et étonnant !

S’interroger de l’influence Inca à Vinapu

Outre des moaïs abimés dont l’un serait l’unique moaï femme de l’île de Pâques, on vient visiter ce site archéologique en bord de mer pour y admirer des constructions qui rappellent étrangement celles que l’on a pu observer au Pérou, dans la région de Cusco. Il y a une théorie comme quoi les Rapanui auraient navigué jusqu’au Pérou, auraient rencontré les Incas et ces derniers aurait partagé leur savoir-faire. Ou alors ce sont les Incas qui sont venus jusqu’à cette île ? En tout cas, ce genre de construction avec des gros blocs de pierre taillés géométriquement est typique des Incas… Ce qui ajoute un mystère de plus à l’île de Pâques !

Visiter Orongo, le village cérémonial de l’île de Pâques

Orongo est le second site accessible une seule fois. On peut y accéder en randonnée depuis la ville. Ce n’est pas compliqué même s’il faut un minimum de condition physique car ça grimpe un petit peu (venant de Bolivie où tout est en altitude, on n’a pas eu de souci 😛).

On marche le long de la côte, puis au milieu d’une petite forêt (oui oui il y a quand même quelques arbres sur l’île), jusqu’à ce qu’on arrive devant le cratère d’un ancien volcan, le Rano Kau. C’est l’un des trois volcans qui a donné naissance à l’île ; en effet Rapa Nui est une île volcanique. Les volcans sont désormais éteints. Dans ce cratère on peut observer une sorte de lac. C’est un réservoir d’eau de pluie, avec beaucoup de végétations marines, roseaux, etc. Ce qui en fait un habitat idéal pour les oiseaux. On observe tout ça du haut du cratère et on ne peut pas accéder au lac de près.

Un village spécial

Juste à côté du cratère se trouve l’ancien village, Orongo, très important dans la culture Rapa Nui. Après avoir lu quelques informations dans le petit musée à l’entrée, on déambule au milieu des maisons circulaires en pierre. Nous avons une super vue sur l’océan d’un côté et sur le volcan de l’autre.

Ce village était spécial, habité seulement pendant les cérémonies, une fois par an. On connait tous les moaïs de l’île, mais il faut savoir qu’après le culte des moaïs, il y eut le culte de Tangata Manu ou homme-oiseau. Tous les ans, des hommes s’affrontaient en partant du village, descendant les falaises et nageant jusqu’au motu en face. Le premier revenant avec l’œuf d’un oiseau (des sternes Mahoke ou Manutara) devenait le chef pour l’année.

Découvrir les peintures rupestres d’Ana Kai Tangata

Sur le chemin jusqu’à Orongo, nous passons devant une grotte en bord de mer où l’on peut admirer des peintures rupestres de l’homme-oiseau. Les abords sont également très beaux, les chevaux face à la falaise…

Différents points d’intérêts sur la côte

Il y a plusieurs endroits moins impressionnants que ceux précédemment cités mais toujours intéressants. Des moaïs renversés, des pétroglyphes, une sorte de rocher trompette (il faut souffler dans les trous pour faire un gros bruit), des grottes…

Les paysages avec les falaises sont également superbes et on aura même la chance de voir des baleines ! On passera un bon moment à les observer… C’est tellement fou de se dire qu’on est sur un caillou au milieu du Pacifique et que ces immenses et merveilleuses créatures passent à côté de nous…

En sillonnant l’île on rencontre aussi beaucoup de chevaux, avec des poulains craintifs et parfois curieux.

Vous l’aurez compris, il y a beaucoup d’endroits à visiter sur l’île de Pâques. Plein de balades possibles, de découvertes archéologiques à faire et on en a bien profité.

L’île de Pâques est-elle une destination chère à visiter ?

Comme toute île et encore plus quand celle-ci se trouve éloignée de tout, la vie est plus chère. Déjà que le Chili est le pays le plus cher d’Amérique du Sud, ici c’est encore pire.

Pour économiser, mieux vaut prendre un logement avec une cuisine (comme le camping qui propose une cuisine partagée ou un Airbnb). Si vous êtes sur un voyage au long cours comme nous, avec un budget serré, impossible d’aller au restaurant tous les jours (surtout en restant 10 jours comme nous). Comme les produits en supermarchés sont aussi plus chers, on peut ramener de la nourriture depuis le Chili : pâtes, riz, fruits, légumes, alcool… Attention en venant de Tahiti, il est interdit de ramener des fruits et légumes frais, le Chili est très strict là-dessus.

Nous sommes à un total de 34,5 € par personne par jour, tout compris (sauf les vols A/R), on s’en sort bien 😉

Malgré tout, si vous venez directement d’Europe, visiter l’île de Pâques ne vous coûtera pas + cher qu’un séjour en Europe (hormis le coût des billets d’avion, bien entendu).

Où manger sur l’île de Pâques : nos bonnes adresses

Nous nous sommes fait à manger à notre logement la majorité du temps, mais l’ambiance île et vacances nous a quand même donné envie de sortir pour manger et/ou boire un coup. Visiter l’île de Pâques passe aussi par la découverte de sa gastronomie 😋 Nous avons découvert des endroits très sympathiques !

  • Mikafé : glacier face au port (à déguster en cherchant les tortues !). Les parfums sont délicieux, le sorbet maracuya (fruit de la passion) était parfait.
  • Oheho Surf : resto/bar face à l’océan, à côté de l’office du tourisme. Les Pisco Sour (cocktail emblématique du Chili/Pérou) sont parfaits et on a testé le hamburger au roquefort : une tuerie. Pour une fois qu’on sent bien le roquefort, ça nous a rappelé la mère patrie 😁
  • Tumu : resto/bar qui fait des happy hours l’après-midi sur les pintes de bières. On peut aussi y manger, dont le « tumu » un plat de frites avec poulet, crème, champignons qui suffit largement pour deux personnes.
  • Te Moana : le petit craquage du séjour, pour notre dernier soir ! Un peu cher mais l’endroit est très chic. On a mangé sur la terrasse, dans l’herbe face à l’océan et au soleil couchant… Les Pisco Sour sont très bons et surtout on a adoré le ceviche de thon (le poisson le plus consommé de l’île) avec du lait de coco et du gingembre. Un régal, mes papilles s’en souviennent encore.

Visiter l’île de Pâques pendant 10 jours : notre ressenti

Vous l’avez compris, nous avons apprécié notre séjour. Avec le recul, 10 jours n’étaient pas probablement nécessaires pour visiter l’île en totalité, 7 jours nous paraissent suffisants. Malgré tout, c’était agréable de visiter l’île de Pâques tout en profitant de l’ambiance à la cool et en sympathisant avec les habitants. C’est un endroit à part, unique, on se sent bien au bout du monde ici. Un de nos coups de cœur de voyage, on n’oubliera jamais ces jours passés sur cette île au milieu du Pacifique