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Visiter les chutes d’Iguazu en 2 jours côté Argentine et Brésil

Situées dans la forêt tropicale sud-américaine, créant une frontière naturelle entre l’Argentine et le Brésil, les chutes d’Iguazu en espagnol ou d’Iguaçu en portugais sont un site spectaculaire. Elles font d’ailleurs partie de la liste des 7 merveilles naturelles du monde selon un classement établi en 2007. Les chutes d’Iguazu était donc un lieu incontournable à visiter lors de notre année en Amérique du sud ! Chose qu’on a faite en 2 jours.

Par ailleurs, ces chutes sont inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco. En effet, bien que moins connues que les chutes du Niagara (en France en tout cas), elles sont impressionnantes par leur grandeur, leur beauté mais aussi par leur emplacement.

Déjà, elles se méritent ! Elles se trouvent vraiment au cœur de la jungle dans le Parc National de l’Iguazu et ne sont accessibles qu’après un vol ou un long trajet en bus. De notre côté, nous nous y sommes rendus en avion depuis Salta, en Argentine. En outre, c’est ici que nous avons quitté l’Argentine après 2 mois de voyage, pour continuer notre aventure au Brésil.

Découvrez dans cet article de blog, notre visite des chutes d’Iguazu en 2 jours depuis l’Argentine et le Brésil. Vous y trouverez aussi quelques conseils, si jamais vous avez le projet d’y aller.

Quel est le plus beau côté pour visiter les chutes d’Iguazu : Argentine ou Brésil ?

Je sais que beaucoup se demandent quel pays privilégier pour une visite des chutes d’Iguazu : Argentine ou Brésil ?

La réponse est sans équivoque : les 2 ! En effet, on ne fait pas autant de kilomètres pour n’en voir qu’une partie. Ce lieu mérite qu’on s’y attarde. Je vous encourage donc à faire comme nous et à visiter les chutes d’Iguazu en 2 jours.

Une journée côté argentin, et une autre côté brésilien. Vous ne regretterez pas d’avoir vu les cascades sur toutes les coutures, croyez-nous.

Visiter les chutes d’Iguazu : côté Argentine

Puerto Iguazu et la Triple Frontière

Comme je l’ai dit plus haut, nous étions en Argentine et avons pris un avion depuis la ville de Salta. Après environ 1 h 30 de vol, nous arrivons dans la petite ville de Puerto Iguazu, la ville argentine la plus proche des chutes. Nous prenons un taxi pour rejoindre le centre, car nous sommes 4 et c’est avantageux, mais il y a aussi des navettes qui font le trajet depuis l’aéroport.

Puerto Iguazu est une petite ville où l’on trouve des restos touristiques, des magasins… Si vous passez par là, ne manquez pas la « Triple Frontière ».

Un point de vue sur 2 fleuves qui se rejoignent d’où on peut voir 3 pays : Argentine, Brésil et Paraguay !

Les chutes d’Iguazu en 2 jours : une journée entière côté argentin

Pour cette visite des chutes d’Iguazu en 2 jours, nous commençons donc par le côté argentin. Nous voulions arriver à l’ouverture, mais le taxi commandé la veille a du retard 😩.

Une fois sur place on achète nos billets et venons en aide à une famille de français qui se voit refuser l’entrée. Leurs billets acquis en ligne via un intermédiaire ne vont pas et ils n’ont pas leur carte bancaire sur eux. Ils ne vont pas pouvoir visiter les chutes d’Iguazu, un vrai cauchemar !

On leur vient en aide, Thomas leur avance leurs billets et ils le remboursent tout de suite via PayPal (vive la technologie). Bref, faites attention si vous payez en ligne ! Achetez vos tickets sur le site officiel ou carrément sur place pour être sûr😅

Nous avions planifié d’arriver tôt pour prendre l’un des premiers trajets en petit train qui amène à la Gargantua del Diablo (Gorge du Diable). Avec tout ça, on n’est plus du tout dans les temps qu’on avait prévu 😅

On ira plus tard, et je vous expliquerai en quoi c’était finalement une meilleure idée !

Le parc possède plusieurs itinéraires de marche, nous avons commencé par ceux nous semblant les plus intéressants et finalement nous les avons tous faits (il y en a 3).

Marcher dans la forêt au milieu des chutes : le sentier inférieur

Tout d’abord, nous empruntons le Sendero Verde. On passe devant la Station Centrale (du fameux petit train) pour aller jusqu’à l’autre station « Cataratar ».

De là, nous partons sur le Circuit Inférieur. Et ça commence très fort ! On se promène dans la forêt, sur des passerelles au milieu de cette végétation tropicale et surtout on aperçoit les chutes depuis plusieurs vues.

Il y a peu de monde sur le chemin, ce qui nous permet de profiter à fond de ces moments. On croise cependant beaucoup de coatis. C’est un sentier magnifique à parcourir, nous en avons pris plein les yeux.

Nous déjeunons ensuite dans un kiosque qui vend des salades, sandwiches, empanadas… Il faut faire attention aux coatis, ce sont des voleurs ici ! On en a vu un piquer le jambon du sandwich d’un visiteur ! 😅

Visiter les chutes d’Iguazu en hauteur : le sentier supérieur

Après cette petite pause, nous empruntons le Sentier Supérieur. C’est un chemin aménagé sur la partie supérieure des chutes, pour les voir du dessus. On est moins impressionné que sur le Sentier Inférieur, mais c’est quand même très sympa à faire ! Les vues sont différentes.

On y croise aussi beaucoup plus de monde (peut-être aussi parce que c’est l’après-midi ?). L’expérience est donc moins agréable, surtout avec les gens qui squattent une vue pendant 10 minutes pour se prendre en selfie avec les cascades en arrière-plan (pas sûr qu’on y voit grand-chose en plus).

Il y a de nombreux papillons et on aura quand même la bonne surprise de croiser un singe qui traverse le sentier. De quoi nous rappeler qu’on est bien dans un espace naturel protégé où vivent des animaux, malgré la masse de touristes qui vient ici chaque jour.

Sendero Macuco, au milieu de la faune et la flore du parc

Nous retournons ensuite vers l’entrée du parc national d’Iguazu pour emprunter le dernier sentier, le Macuco. Celui-ci est le moins fréquenté. C’est une randonnée de 7 km aller-retour au cœur de la forêt.

Au bout du chemin, on arrive aux petites chutes Arrechea, où l’on peut se baigner. Sur le sentier nous croisons de grosses fourmis, des insectes bizarres, beaucoup de papillons et d’araignées ainsi que des singes et bien sûr des coatis. Il y a aussi énormément de moustiques, alors n’oubliez pas votre répulsif !

Cette randonnée n’offre pas de vues impressionnantes sur les chutes d’Iguazu mais permet de se retrouver dans une nature luxuriante, au calme. Après 1h45 de marche, avec la chaleur et l’humidité, nous sommes bien fatigués et avons très envie de nous reposer.

La fabuleuse chute de Gargantua del Diablo

Cependant la journée n’est pas finie ! Nous parvenons à la station pour prendre le dernier petit train de la journée (16 h) qui va à la Gargantua del Diablo. Après 15 minutes de trajet, nous devons encore marcher 1 km pour arriver au mirador.

Nous empruntons des passerelles au-dessus de grandes rivières calmes jusqu’au moment où on approche du fameux point de vue.

Je crois qu’on a tous laissé échapper un gros « waw » d’exclamation ! Je ne sais pas si c’est la fatigue de la journée combinée à cette petite marche sur les eaux paisibles et ce contraste avec la puissance de ces chutes en face de nous, mais on est émerveillés !

C’est un lieu très impressionnant. C’est vraiment magique de se retrouver au-dessus de cette chute immense et de voir les autres cascades alentour.

Visiter Iguazu en gardant le meilleur pour la fin

La Gargantua del Diablo est la plus grosse chute du parc, c’est la star ! Et on comprend pourquoi. À ne manquer sous aucun prétexte, vous l’aurez deviné !

On voulait la découvrir dès notre arrivée au parc d’après des conseils donnés sur des blogs, pour éviter le monde notamment. Mais j’avoue que venir en fin de journée était encore mieux.

Après avoir parcouru le parc, on peut dire qu’on a gardé le plus impressionnant pour la fin. On l’avait vu de loin sur le Sentier Inférieur et c’était génial de l’approcher plus tard.

Nous sommes restés à l’admirer le plus longtemps possible et nous sommes partis parmi les derniers. L’avantage c’est qu’il y avait de moins en moins de monde, et personne pour venir vu qu’on avait pris le dernier train. De plus, il y a un photographe qui est posté là toute la journée pour prendre ceux qui le souhaitent en photo devant les chutes. Il a évidemment la meilleure place ! Mais le soir il s’en va, donc on a pu piquer sa place à la fin.

Bref, on n’a pas regretté d’être arrivé plus tard que prévu le matin et de découvrir cette merveille en fin de journée !

Tampon de visite des chutes d’Iguazu

Pour finir la journée avec un souvenir gratuit, nous nous sommes fait tamponner notre passeport. C’est souvent possible dans les lieux touristiques en Amérique du Sud. On aime bien ! haha

Visiter les chutes d’Iguazu : côté Brésil

Le lendemain, nous nous octroyons une journée de repos entre nos 2 jours de visite des chutes d’Iguazu. Mais il est tout à fait possible d’enchainer les 2. Nous étions sur un voyage au long cours, donc on avait le temps et besoin de pause par moment 😅

Passage de frontière Argentine-Brésil

Un taxi commandé la veille nous récupère à notre logement afin de passer la frontière pour le Brésil. C’est très rapide, peu de formalités. C’est également possible de le faire en bus (mais à 4 le taxi nous offrait plus d’avantages). Nous arrivons à l’entrée du parc côté Brésil en 45 minutes environ.

Par ailleurs, nous avons négocié avec le taxi pour qu’il garde nos affaires dans son coffre toute la journée et nous récupère quand on aura fini. Nous payons nos entrées, puis nous commettons une grave erreur : nous nous embarquons pour un tour de bateau 😂

L’attrape-touriste : le bateau

Le parc national d’Iguaçu a beau être un espace naturel, c’est aussi un lieu très très touristique et de ce fait il propose plusieurs activités tel que le vol en hélicoptère et l’excursion en bateau près des chutes. De base ça ne nous tentait pas. Mais plusieurs taxis nous ont répété que c’était super, qu’il fallait le faire, surtout côté Brésil. Comme on savait que la visite côté Brésil était plus rapide, on s’est dit « OK pourquoi pas ».

Cependant on a été très déçus et on a eu l’impression de se faire arnaquer. Déjà, c’était très cher (environ 50 €) et ça ne valait pas du tout ce prix (encore moins au Brésil).

Un début sympa…

Il faut savoir qu’un bus parcourt le parc côté Brésil pour amener à différents points de vue. Nous le prenons comme tout le monde, mais devons descendre au premier arrêt pour notre activité. On monte dans un petit train qui traverse la forêt. Puis on a la possibilité de marcher un peu dans la jungle avec un guide. On le fait, on est les seuls (ça dure 10 minutes). Tous les autres visiteurs prennent la jeep pour finir la route. Enfin, on embarque sur le speed-boat avec nos gilets de sauvetage, entourés de touristes sud-américains.

La balade sur le fleuve est plutôt sympa, car on se rend compte à quel point le lieu est sauvage. On approche un peu des chutes, mais finalement pas beaucoup. Surement trop dangereux. On n’a pas eu l’impression de les voir mieux que depuis les points de vue.

…avant la déception

Puis le pilote nous fait passer plusieurs fois sous une petite cascade afin qu’on soit bien trempé ! (Heureusement on a laissé nos affaires dans un casier avant de monter à bord). On a l’impression que le clou du spectacle c’est ça : nous faire prendre la douche sous la même cascade 3 fois de suite 😓… On attendait quelques explications supplémentaires sur les chutes, pouvoir bien les observer depuis la rivière, etc. Que nenni !

Bref, une excursion dont on se serait bien passé (surtout vu le prix pour 15 minutes de bateau), on s’attendait à tellement mieux. Naïfs, on pensait approcher un peu les chutes. Apparemment la majorité des autres touristes ont eu l’air d’adorer donc peut-être qu’on avait trop d’attente ? Pas assez renseigné ?

On ne le recommande pas, sauf si vous avez envie de prendre une douche sous une cascade !

Balade dans le parc des chutes d’Iguaçu côté Brésil

Après cet échec, on reprend ensuite le bus jusqu’à l’arrêt suivant où le chemin commence (nous avons fait tout le parcours à pied). Heureusement il fait bien chaud donc on sèche assez rapidement. On marche le long du sentier où se trouvent plusieurs miradors sur les chutes.

Comme il n’y a qu’un seul chemin, il y a pas mal de monde c’est donc parfois difficile de bien voir les panoramas. Les gens font même la queue pour faire des photos 😅 (flemme pour nous)

De plus, de ce côté, on aperçoit bien l’ile aux oiseaux, où vivent d’innombrables volatiles. C’est super beau ! On a adoré observer ça.

À la fin du parcours, on a une vue panoramique sur les chutes, dont la Gargantua del Diablo. On peut descendre sur des passerelles installées dans l’eau. C’est magnifique, on peut bien admirer la beauté du lieu et à quel point il est grand ! J’ai vraiment aimé ce point de vue. Spectaculaire, de tous les côtés !

On finit en observant les chutes depuis un point en hauteur grâce à une tour. Ici il y a aussi des restaurants et des boutiques.

On finit la journée assez tôt, notre taxi nous récupère et nous amène à notre logement à Foz do Iguaçu, la ville côté Brésil.

Combien de temps prévoir pour visiter les chutes d’Iguazu ?

Les chutes d’Iguazu se visitent très bien en 2 jours.

Comptez une journée entière pour le côté argentin (surtout si vous voulez faire les différents sentiers).

Pour le côté brésilien, 2 ou 3h sont suffisantes pour voir tous les points de vue en marchant à une allure tranquille. (L’activité bateau nous a occupé 1h30 de plus).

Visiter les chutes d’Iguazu : un incontournable !

C’est un lieu que nous ne pouvons que recommander ! C’était sur notre liste des choses qu’on désirait absolument voir en Amérique du Sud et nous n’avons pas été déçus. C’était magnifique ! Une vraie beauté de la nature, quelle chance d’avoir pu découvrir cet endroit !

C’est un lieu incontournable lors d’un voyage en Argentine ou au Brésil. Si vous décidez de venir, ne manquez pas les 2 côtés, car ils sont différents et complémentaires. C’est pour ça, prévoyez au moins 2 jours pour en profiter pleinement.

Après ce séjour dans la forêt tropicale, nous avons pris l’avion puis un bus pour aller sur l’ile Ilhabela, où nous nous sommes reposés. Il était ensuite temps de partir découvrir Rio de Janeiro et ses alentours !

point de vue siete tazas, plusieurs cascades et bassins d'eau turquoise

Visiter les Siete Tazas au Chili en une journée

Après la découverte des vignobles de la Vallée de Colchagua, nous suivons les conseils de Paco, notre hôte chilien de Valparaiso et programmons un arrêt un peu plus au sud, pour visiter le parc national Radal Siete Tazas. C’est un lieu très populaire au Chili mais qui n’est pas très connu en dehors du pays. Comme nous avons le temps (et l’envie) de découvrir des coins dont on ne connait pas grand-chose, on saute sur l’occasion !

(Nous étions dans cette région du Chili en novembre 2019)

Voyage jusqu’à la ville de Molina

Comment aller à Molina ? Depuis le terminal de bus de Santa Cruz, nous avons pris un minibus pour Curico (1h30 de voyage / 1 800 CLP 2 €), puis un autre minibus pour Molina (30 minute de route / 700 CLP 0.8 €).

Molina est une petite ville, dans une région assez rurale. On a un peu l’impression d’être les seuls étrangers à se retrouver ici. Nous trouvons un petit hôtel, assez proche de la place centrale de la ville. La déco est vieillotte, la chambre n’a pas de fenêtre, la couette n’est pas très propre, il y a une piscine mais elle est dégueulasse… On a un peu l’impression d’être dans un motel de film d’horreur, mais tant pis, ça suffira 😆

Le soir, nous avons quand même droit à un magnifique coucher de soleil ! Ça donne un côté photogénique à cet environnement un peu glauque.

Visiter le Parc National Radal Siete Tazas

Comment se rendre aux Siete Tazas depuis Molino ? C’est au petit bonheur la chance !

Après un petit déjeuner à l’hôtel, nous partons au petit « terminal » des bus. On avait trouvé des horaires de bus sur internet pour le Parc, dont un à 9h30, alors on tente mais en fait il n’y en a pas. Ça commence bien 😅 Un monsieur nous informe que le bus pour le Parc National Radal Siete Tazas ne part qu’à 12h30… Il semblerait que les horaires que nous avions vu ne fonctionnaient que pendant les vacances de la Toussaint (juste avant notre arrivée). Heureusement que cette personne nous a donné l’info de l’horaire car ce n’était marqué nulle part 😆

En attendant midi et demie, on fait quelques courses, on glande… Le bus est bien là à 12h30, il y a beaucoup de monde ! Nous payons chacun 3 000 CLP ( 3,4 €) pour 1h40 de route, jusqu’aux Siete Tazas. Il était possible d’aller jusqu’au Parque Ingles (3 km de plus), mais comme on n’a pas vraiment d’infos sur ce que c’est, on se concentre sur notre idée de départ : la visite des Siete Tazas.

Visiter les Siete Tazas

Au moment de payer l’entrée du parc, le monsieur qui tient la caisse nous demande si on est chiliens… LOL ! On aurait aimé dire oui car c’est moitié moins cher pour eux, mais notre niveau en espagnol n’est pas suffisant pour faire croire ça 😂 On payera donc nos 6 000 CLP ( 6,8 €), comme de bons touristes ! (Cette manie au Chili de toujours faire payer 2 à 3 fois plus les étrangers que les chiliens est assez agaçante sur le long terme…😣)

Nous suivons la balade qui mène au point de vue sur les « Sept Tasses » (Siete Tazas) : un enchainement de cascades dans plusieurs bassins, qui rappellent donc des tasses. C’est magnifique, l’eau est hyper belle, d’une incroyable couleur turquoise !

La randonnée continue dans la forêt, pour descendre et s’approcher de la rivière. Nous faisons une balade qui amène à la dernière cascade, accessible après un parcours sur des gros rochers. C’est très joli. On a super chaud et il nous tarde de nous baigner pour nous rafraichir.

Arrivés à la cascade, quelques familles profitent du soleil et de l’eau mais on voit peu de monde se baigner… Comme les sud-américains ne sont pas de grands nageurs, ça ne nous interpelle pas plus que ça… Jusqu’au moment où nos pieds trouvent l’eau… Celle-ci est gelée !!! En fait c’est normal car c’est l’eau d’un glacier (ce qui explique aussi sa belle couleur) ! Pour ma part, impossible de me jeter dedans, rien que d’y tremper les pieds me rafraichit et me donne des picotements ! Manu prend son courage à 2 mains et se lance dans l’eau mais il n’y restera qu’une minute, juste histoire d’immortaliser ça en photo ! haha L’eau est vraiment trop froide pour barboter dedans !

On se prélasse ensuite au soleil sur de gros rochers, dans ce décor sublime… Même si l’eau est froide, ça vaut vraiment le coup de venir jusque là !

Il est ensuite temps de faire le chemin retour si on ne veut pas louper le bus qui rentre à Molina (vers 18h15).

Notre avis sur le Parc Siete Tazas

Visiter les Siete Tazas, c’est profiter d’un lieu superbe et préservé, avec de la forêt et de nombreuses cascades. Quand il fait beau, les chiliens de la région s’y pressent ! Malheureusement quand on voyage en transport en commun, il faut s’accrocher. Beaucoup de route pour peu en profiter. Et il est très difficile de trouver des informations (à part sur place… Et encore !). Si vous passez par là, nous vous recommandons de louer une voiture si possible. Mais c’est un lieu qui vaut bien le déplacement.

Échec à Talca

Le lendemain, c’est dimanche et nous sommes tous seuls à l’hôtel. On nous avait prévenu la veille qu’on devrait préparer notre petit dej… Bizarre 😅

Nous prenons ensuite le bus pour la ville de Talca (il y a des bus toutes les heures). Après 1 h de route (1 400 CLP 1.60 €), nous allons jusqu’à l’hôtel que nous avions réservé. Soit disant hyper bien, assez classe… En fait on arrive et il n’y a personne. Puis quelqu’un qui vit là (??) nous fait entrer, et on se rend compte que ce n’est pas du tout un hôtel mais une maison. La dite maison est en bazar, la chambre n’est pas prête, la salle de bain pas ultra propre, pas de wifi… Mais qu’est-ce que c’est encore ??!! Après la mésaventure du airbnb à Santa Cruz quelques jours plus tôt, on enchaine les logements problématiques… 😓

En cherchant un restaurant où manger, nous retrouvons les stigmates des manifestations chiliennes : McDo totalement détruit, tags, magasins vandalisés, banques barricadées (impossible de retirer de l’argent)… Il y a même une manif avec plein de gens à vélo.

A la base nous étions venus ici pour visiter un parc mais encore une fois c’est loin et compliqué en transport en commun alors finalement… On abandonne et on préfère quitter la ville pour nous rendre à notre prochaine étape : Temuco ! (article à venir)

Que faire à El Chalten, le paradis de la randonnée en Patagonie Argentine

El Chalten est une petite ville de 1 600 habitants, très populaire auprès des touristes qui viennent jusqu’en Patagonie. Elle est surnommée « capitale de la randonnée ». Ici, pas grand-chose à faire à part explorer les magnifiques alentours ! On vient pour marcher dans de sublimes paysages, et on est servi !🙂

L’arrivée vers El Chalten est époustouflante : les paysages sont majestueux et surtout on découvre la silhouette du Fitz Roy au loin… Plus on s’approche, plus on est fasciné par ces sommets escarpés et on aperçoit la ville qui se dessine au milieu des montagnes… Que faire à El Chalten ? Retrouvez nos conseils pour une visite dans cette petite ville de Patagonie.

La ville est petite, mais touristique, on y trouve de nombreux logements : hôtels, auberges, camping… Accompagnés de Audrey et Thomas, nous avons loué une cabane en bois via airbnb, c’était très sympa. Restaurants pour tous les budgets, bars, boulangeries et petits commerces vous permettront de reprendre des forces après vos explorations.

Vous cherchez que faire à El Chalten ? Eh bien, marcher bien sûr ! 🤭 Diverses randonnées sont possibles, vous trouverez toutes les informations à l’office du tourisme, situé dans la gare. Pour notre part nous en avons fait trois ; découvrez les indications les concernant ci-dessous.

Randonnée Chorillo del Salto : 6 km A/R, environ 2 h, facile

On débute avec une première randonnée facile, que du plat, histoire de se dégourdir les jambes. Après avoir marché principalement en forêt, on arrive jusqu’à une cascade. Le lieu est mignon, mais très touristique, si vous le pouvez, allez-y tôt pour être plus tranquille.

Que faire à El Chalten ? L’incontournable randonnée Laguna de los Tres : 20 km A/R, environ 7 h 30, assez difficile

C’est LA randonnée pour laquelle tout le monde vient et qui amène jusqu’au pied du célèbre mont Fitz Roy. Je me rappelle avoir lu il y a quelques années la bande dessinée de Pénélope Bagieu sur son blog « Ma vie est tout à fait fascinante » où elle racontait son voyage en Argentine, dont cette randonnée ! Ça m’avait fait rêver (et aussi bien rire !) et j’étais loin d’imaginer qu’un jour je me retrouverai à sa place 😍

Le départ habituel commence depuis El Chalten (il y a même un grand panneau, au moins on ne peut pas se tromper de chemin !) et se fait en aller-retour.

Débuter la randonnée à la Hosteria el Pilar

Cependant, suivant les conseils donnés par une voyageuse, nous décidons de commencer la randonnée depuis un autre point afin de faire un chemin différent à l’aller du retour. Si vous le pouvez, je vous conseille de faire pareil, d’abord pour voir des paysages différents, mais aussi, car il y a beaucoup moins de monde sur cette portion ! Nous réservons la veille un taxi qui vient nous récupérer à 6 h du matin et nous amène jusqu’à la Hosteria el Pilar, après 30 minutes de route. Il est également possible de s’y rendre en bus. À quatre c’était plus avantageux en taxi (1 500 ARS — 22 €) et surtout cela nous permettait de partir avant les bus et donc avant le monde éventuel.

Ainsi, nous entamons la marche vers 6h30, sous le regard du Fitz Roy illuminé par le soleil, un superbe spectacle. La randonnée débute en forêt, avec quelques points de vue sur les sommets du Fitz Roy et du glacier Piedras Blancas. Nous nous arrêtons aux quelques miradors pour profiter de ces beautés.

Nous marchons dans le calme de la forêt, croisant seulement quelques couples, avant d’arriver à une grande plaine où nous retrouvons les autres randonneurs qui ont pris le sentier depuis El Chalten. C’est avec 9 km dans les jambes que nous entamons la partie la plus délicate : la montée infernale jusqu’au point de vue tant attendu ! En effet, il ne reste qu’un kilomètre, mais nous mettons environ une heure pour le faire, ça grimpe (400 m de dénivelé) et les cailloux rendent le chemin plus difficile.
Quand on croit arriver au bout, une ultime montée cachée se dévoile ! Allez, un dernier effort !

Arriver face au Fitz Roy et en prendre plein les yeux

Une fois en haut, le coup de cœur est immédiat : le majestueux Fitz Roy, à ses pieds un lac où les paysages se reflètent. En effet, le soleil est de la partie et il n’y a pas de vent, ce qui permet ce miroir naturel. Nous faisons moult photos en hauteur, puis au bord de l’eau avant de savourer notre pique-nique bien mérité.

Nous nous dirigeons ensuite vers la gauche du lac, où se trouve un autre lac, de toute beauté également. Cet endroit est vraiment incroyable ! On reste ainsi bien 2 h au sommet, à profiter du lieu. Quand le vent se lève, le miroir de l’eau fait place à une superbe couleur bleue.

Le monde afflue de plus en plus, et nous décidons de repartir. La descente est compliquée, car il y a beaucoup de gens qui grimpent à présent et nous devons souvent nous arrêter pour les laisser passer. Sans compter que les genoux se fatiguent avec les cailloux et le dénivelé.

Après une heure de descente environ, nous sommes en bas, on souffle un peu et c’est reparti pour 9 km ! C’est loin d’être fini. Heureusement c’est beaucoup de plat et de descente, au milieu de marécage et une forêt. Nous effectuons une halte à la laguna Capri, mais nous commençons à être épuisés et c’est difficile d’en profiter. L’envie de rentrer et de se reposer se fait ressentir. Les derniers kilomètres sont pénibles à cause de la fatigue physique et mentale.

De retour à notre cabane, c’est le bonheur de pouvoir enlever ses chaussures, se doucher et savourer une bière fraîche bien méritée, contents et fiers d’avoir réussi cette célèbre rando !

Laguna Torre : 18 km A/R, environ 5h30, longue mais sans difficulté

S’il vous reste encore du temps et que vous vous demandez que faire à El Chalten, voici une autre magnifique randonnée : la Laguna Torre.

C’est notre dernière randonnée ici ! Nous partons à 6 h 45 et commençons avec une sacrée montée qui nous donne tout de suite de belles sueurs froides. Heureusement c’est ensuite plus simple. Nous admirons la ville encore endormie dans les couleurs du lever de soleil. Difficile de se lever tôt, mais qu’est-ce qu’on se sent apaisé dans ces moments ! L’avantage de venir en été ici (décembre/janvier) c’est que les nuits sont courtes. Ainsi, même en se levant de bonne heure, il fait déjà jour, ce qui est plus motivant que de se lever dans le noir !

La randonnée alterne entre des plaines, des forêts, des rivières… Avec de jolis points de vue. On voit au loin la montagne sous les nuages. On espère un éclaircissement à notre arrivée là-bas.

Après 3 h de marche, nous arrivons à la Laguna Torre, un lac entouré de hauts sommets et de glaciers. Il y a beaucoup, beaucouuuup de vent et bien sûr il est glacial. Malgré cela, les nuages ne sont pas décidés à quitter le sommet derrière la lagune. Nous dévorons notre pique-nique (oui, il n’est même pas 11 h du matin, mais quand la faim est là, on mange !!), emmitouflés dans nos vêtements face à ce superbe paysage… Contrairement à la rando précédente, nous sommes presque seuls. Cependant, le froid a raison de nous et nous ne nous attardons pas plus. Encore une fois, on est content d’être parti tôt, car c’est à ce moment-là qu’un grand groupe de marcheurs arrive.

Une très belle randonnée, tranquille, avec un superbe panorama à la clé. Retour à El Chalten pour un peu de repos avant de repartir sur la route ! (Retrouvez notre itinéraire en Patagonie ici)

Où dormir à El Chalten ?

  • pour 2 personnes : l’auberge Refugio Chalten Hostel .
  • pour 4 personnes : une cabane, à côté d’un camping, près du départ de la randonnée de la Laguna de los Tres.

Où manger à El Chalten ?

Pour faire le plein de calories avec de bons burgers et profiter d’un happy hour, rendez-vous à Bourbon Smokehouse.


Notre ressenti sur El Chalten

En conclusion, nous avons vraiment apprécié ce passage à El Chalten, un lieu ultra-touristique, mais pas prise de tête (ici tout le monde se balade en jogging ou pantalon-short de rando). Les alentours sont magnifiques avec des glaciers, des montagnes et surtout le Fitz Roy à l’allure énigmatique ! Avant le voyage on rêvait de cet endroit qui nous paraissait presque mystique… Cela a été à la hauteur de nos espérances, surtout que nous avons globalement eu beau temps ! C’est un lieu incontournable lors d’un séjour en Patagonie, qui restera dans nos petites têtes pendant très longtemps !

Vous rêvez de Patagonie ? Découvrez notre itinéraire entre Chili et Argentine, notre exploration du magnifique parc du Torres del Paine ou notre Noël à Ushuaïa !

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Visiter Chachapoyas et la région Amazonas au Pérou

Après avoir profité du bord de mer de Huanchaco et parcouru ses ruines précolombiennes, nous partons de Trujillo vers l’intérieur du Pérou, direction la région Amazonas, afin de visiter Chachapoyas et ses alentours

Nous arrivons dans la capitale de la région après 13 h 30 de bus. Nous avons roulé en partie de nuit et nous débarquons très tôt à notre hôtel (6 h), qui nous laisse gentiment nous installer dans notre chambre où nous pouvons finir notre nuit.

Chachapoyas est une ville de 32 000 habitants, située à 2 335 m d’altitude. Elle est assez isolée du reste du pays et proche de la forêt amazonienne. C’est une ville peu fréquentée par les touristes étrangers. Nous sommes venus ici pour visiter la ville de Chachapoyas, mais surtout pour découvrir quelques merveilles autour qui valent clairement le détour d’après nous.

Visiter la ville de Chachapoyas

Le premier jour, nous faisons un petit tour dans la ville, toute simple. Il n’y a pas grand-chose à visiter à Chachapoyas, mais, comme souvent au Pérou, on y trouve une Plaza de Armas superbe et pleine de vie. Durant notre séjour, nous assistons même à une célébration, des habitants des villages de la région se retrouvent ici pour faire la fête et portent leurs habits traditionnels.

Chachapoyas est une ville péruvienne authentique avec ses petits restos aux menus du midi pas cher, ses chifas (restos péruviens chinois), sa street-food… C’est également ici que nous expérimenterons un plat emblématique du Pérou, qui en fera grimacer certains… Du cochon d’Inde ! Verdict : ça ressemble à du poulet, mais en moins sec et beaucoup plus tendre. Par contre il n’y a pas grand-chose à manger, surtout que nous en avons partagé un (c’est devenu un truc touristique et donc ils gonflent les prix). Au moins on aura testé !

Visiter la forteresse de Kuelap en une journée, près de Chachapoyas

Durant notre séjour à Chachapoyas, nous voulions vraiment visiter des ruines précolombiennes dont nous avions entendu parler : Kuelap. Pour cela, nous réservons une excursion avec notre hôtel où nous expérimentons un beau quiproquo au moment où la fille nous demande de cancelar… « Mais on ne veut pas annuler, on réserve ! » Incompréhension totale, jusqu’au moment où elle nous apprend que cancelar qui signifie annuler veut aussi dire pagar donc payer/régler… Ah d’accord, très logique ! Au moins, on a retenu la leçon ^^

Rejoindre Kuelap depuis Chachapoyas

Le lendemain, nous quittons la ville pour une excursion d’une journée à Kuelap, une forteresse de l’époque du peuple Chachapoyas. On paye 90 soles chacun (environ 20 €), tout compris (guide, entrée, trajet, repas). Nous partons en bus avec un guide anglophone, Augusto, super sympa.

Après 2 h – 2 h 30 de voyage sur des petites routes de montagnes qui tournent dans tous les sens, nous arrivons à destination… Enfin, presque ! Il faut prendre un téléphérique sur 4 km (20 minutes) pour parvenir à la forteresse qui se trouve à 3 000 m d’altitude. Il a été inauguré en mars 2017 et avant cela le lieu n’était accessible que par une randonnée d’environ 3 h qui grimpe bien. Le téléphérique (le premier au Pérou, réalisé en partie par… des Français haha) permet d’ouvrir ce lieu à plus de visiteurs. Pour l’instant l’afflux reste très raisonnable et on croise principalement des touristes péruviens. Mais qui sait, peut-être qu’un jour Kuelap devra affronter le même tourisme de masse que le Machu Picchu et la Vallée sacrée des Incas

Visite guidée de la forteresse de Kuelap

Après une courte marche qui grimpe un peu, nous nous retrouvons au sommet et découvrons la forteresse, impressionnante. Il existe 3 ou 4 entrées, dont la principale qui se ressert peu à peu, afin de ne laisser passer qu’une personne à la fois (et limiter l’entrée des potentiels envahisseurs). Des fouilles sont encore en cours et une partie du site n’est pas accessible. Nous suivons le guide, au milieu des 400 petites maisons circulaires à l’intérieur de la citadelle. Le lieu est magique, avec cette vue sur les montagnes autour, on reste scotché !

Le guide nous apprend quelques petites anecdotes, par exemple il y a plus de pierres ici que dans la Grande Pyramide de Kheops en Égypte (ça paraît improbable, d’autant plus qu’on se demande comment ils les ont amenés à cette hauteur !).

Les morts étaient enterrés à l’extérieur de la cité, puis une fois les corps décomposés, les squelettes étaient entreposés dans un trou au milieu de la maison, avec les restes des autres dépouilles de la famille.

Ils faisaient également des élevages de cuy (cochon d’inde), on a retrouvé des tunnels dans les maisons.

Une super visite, à faire avec un guide afin de comprendre où on se balade et en apprendre beaucoup sur un peuple peu connu, mais intéressant, les Chachapoyas. La vue autour de la forteresse est un gros point fort, c’est vraiment sublime !

Visiter les alentours de Chachapoyas : deux jours à Cocachimba, à la découverte de la Catarata Gocta

Nous avions découvert l’existence de la cascade de Gocta, aussi appelée La Chorrera, juste avant notre départ pour le Pérou, grâce à un reportage et nous ne voulions pas passer à côté de l’occasion d’y aller !

Comment aller à la cascade de Gocta en indépendant ?

Des excursions sont sans doute possibles depuis Chachapoyas, mais il est très facile d’aller à la cascade de Gocta en indépendant. Depuis le Terminal terrestre de Chachapoyas, nous avons pris un colectivo pour Cocahuaico (5 soles chacun), nous avons précisé où nous voulions nous rendre et il nous a déposés à un embranchement vers une route de terre. Des tuk-tuk étaient postés là et nous avons pris l’un d’eux jusqu’au village de Cocachimba (pour 5 soles également par personne).

Randonnée jusqu’à la cascade de Gocta

Une fois arrivés, nous déposons nos affaires à notre joli hébergement. Ici, on nous offre un verre de jus d’orange pressé et on voit au loin la cascade depuis notre chambre. Pas le temps de traîner, nous nous mettons en route pour aller jusqu’au pied de la chute, après avoir payé un droit de passage de 10 soles par personne.

Le début de la rando est en plein soleil et nous sommes dans une région tropicale : il fait chaud ! Heureusement on arrive rapidement dans la forêt, à l’ombre… Mais le chemin monte et descend, il y a de la boue, beaucoup de pierres… Entre ça, la chaleur et le fort taux d’humidité, ce n’est pas simple.

Nous marchons au milieu des papillons et croisons des gens à cheval (pour ceux qui sont trop fatigués pour faire la rando aller-retour).

Sur le chemin on retrouve une Péruvienne qui a visité Kuelap la veille avec nous ! On discute un peu, elle nous donne quelques indications. Puis nous rencontrons Jorge, qui vient de Lima. Il est fatigué de la marche, mais très sympa et surtout ravi de trouver des Français ici ! Il adore nous écouter parler et nous demande de faire une petite vidéo pour un ami à lui, français. Un petit moment assez rigolo qu’on garde en mémoire 🙂

Au plus près de la cascade de Gocta

Après 2 heures de marche, nous voici au pied de la cascade. Nous qui étions en sueur tout le long du chemin, une fois arrivé, c’est un déversement de fines gouttes, de vent et d’humidité qui nous accueille. Le choc est tellement impressionnant qu’on met nos imperméables. Même en se tenant à distance de la cascade, on se fait arroser comme si on prenait une douche ! Il faut dire qu’elle envoie du pâté : d’une hauteur totale de 771 mètres, elle est composée de deux chutes, dont la seconde, la plus longue fait 540 mètres ! Cela en fait la cinquième plus grande cascade du monde, et la quinzième plus haute chute libre d’eau du monde (pour la seconde partie de 540 m).

C’est vraiment très très impressionnant ! Nous sommes également fascinés par les alentours de la cascade qui sont hyper verts et pleins de mousse. Incroyable, mais à certains endroits on se croirait presque en Écosse.

Après avoir mangé nos (immondes) sandwiches et regardé une dernière fois la cascade, nous repartons en sens inverse. L’interminable descente de l’aller devient une longue montée de 30 minutes ! Nous mettons un peu moins de temps que prévu au retour, 1h30. Au total, nous aurons fait 11 km pour approcher cette incroyable cascade.

Profiter de l’atmosphère amazonienne à Cocachimba

Le soir on prend des forces dans un resto du petit village avec un chaufa, un plat à l’influence asiatique que l’on trouve partout au Pérou, consistant en du riz sauté avec des légumes. Ici, il est accompagné de spécialités du coin : de la cecina (viande séchée), des saucisses et des bananes plantains grillées. C’est délicieux et bien copieux, tout ce dont on avait besoin !

En rentrant à notre hôtel, on se fait un petit kif et montons sur le toit pour observer le ciel de nuit. C’est fabuleux ! En effet, nous sommes assez près de la ligne de l’équateur et ainsi on distingue le ciel de l’hémisphère nord, avec assez peu d’étoiles et la Grande Ourse à l’envers. Mais aussi bien sûr le ciel de l’hémisphère sud, rempli d’étoiles, la Voie lactée hyper visible et la Croix du Sud. On voit même deux étoiles filantes. Un moment unique qu’on n’est pas près d’oublier.

Après une bonne nuit de repos, nous partageons notre petit déjeuner avec un couple de Péruviens, au milieu de la forêt tropicale et des colibris. Au menu fruits exotiques, jus frais et infusion de muña (une menthe locale).

Les sarcophages de Karajia

Autre curiosité de la région, des sarcophages d’une ancienne civilisation, perchés sur des falaises. Nous avions vu des images qui nous ont donné envie d’aller voir ça par nous-mêmes.

Comment aller aux sarcophages de Karajia en indépendant depuis Chachapoyas ?

Il est possible de payer une excursion pour visiter les sarcophages de Karajia avec un guide depuis Chachapoyas, mais nous avons décidé d’y aller tout seuls. Le lieu est assez simple, donc nous n’avons pas ressenti le besoin de prendre un guide (même si c’est toujours intéressant).

Pour aller aux sarcophages de Karajia, nous nous rendons au Terminal terrestre de Chachapoyas. Là-bas, nous prenons un colectivo pour Luya (5 soles par personne – 50 minutes de route). Une fois à Luya, nous montons dans un taxi collectif (une voiture, mais nous partageons le trajet avec d’autres). Celui-ci nous amène à Cruz Pata, le village près de Karajia (6 soles par personne – 45 minutes).

Pour le retour, nous avons fait pareil. Le taxi était là, il savait bien qu’on allait devoir repartir haha Donc au lieu de faire le chemin retour à vide, il nous a attendus.

Accéder aux sarcophages de Karajia

Après avoir payé 5 soles chacun à Cruz Pata, nous prenons le chemin qui amène jusqu’aux sarcophages. Le panneau indique 1 km, ça ne fait que descendre et il fait très chaud. Il est possible de s’y rendre à cheval, mais nous préférons marcher.

Au bout de 20 minutes, nous arrivons au point de vue sur les sarcophages, ils sont super haut ! Six sarcophages stylisés, faisant jusqu’à 2,5 m de hauteur. Les défunts étaient insérés en position fœtale dans la partie « corps » des sarcophages.

L’application maps.me indique qu’il y a d’autres sarcophages un peu plus loin, nous les cherchons mais ne les trouvons pas.

Sur le chemin retour, nous rencontrons un groupe de touristes en excursion. À ce moment-là, on est bien contents de les avoir évités et d’avoir profité du lieu seuls et en toute tranquillité.

Visiter Chachapoyas et les beautés qui l’entourent : un coup de cœur !

Nous avons beaucoup aimé ce passage à Chachapoyas, qui regorge d’endroits à découvrir et qui nous a plongés dans une atmosphère différente du Pérou. De plus, nous avons échangé avec plein de Péruviens, locaux ou touristes, toujours super contents de voir des Occidentaux s’intéresser à leur pays (et pas juste au Machu Picchu !). Ainsi, nous gardons de super souvenirs de ce lieu, entre les rencontres et les paysages grandioses et sauvages !

Quelques conseils de plus pour visiter Chachapoyas et ses alentours

Où manger à Chachapoyas ? Le restaurant El Batan del Tayta, un endroit à la décoration atypique et aux plats revisités et uniques (j’ai mangé du porc façon ceviche). Les cocktails sont aussi originaux, il y en a même avec des fourmis (mais on n’a pas testé) ! Un resto à découvrir si vous voulez une petite soirée qui change.

Où dormir à Cocachimba, près de la cascade de Gocta ? Gocta Miradors, un petit hôtel avec vue sur la cascade, propre, bon petit déjeuner et la gérante est adorable ! Chambre double avec salle de bain privée pour 35 € (un peu plus « cher » que ce que l’on trouvait d’habitude au Pérou, mais l’endroit est vraiment sympa !).

San Agustin : paysages verdoyants et sites archéologiques

Après avoir passé la frontière entre l’Équateur et la Colombie et passé quelques jours dans les transports à avancer vers le nord et à voir quelques villes (qui valent plus ou moins la peine), nous prenons à Popayan un bus pour San Agustin, un petit village. L’aventure en Colombie peut vraiment commencer !

Et en effet c’est vraiment l’aventure ! Le minibus part à 14h30. Nous savions qu’il s’agissait d’une route pas top. Au début on se dit ça vaaa, route goudronnée et portions de terre se succèdent. Mais à un moment, fini la belle route ! Il n’y a plus que de la route de terre, de poussière et surtout des trous ! Le chauffeur zigzag, il y a beaucoup de virages… C’est pas un trajet agréable ! Mais quand la nuit commence à tomber un joli spectacle nous attend : les petites lumières de maisons brillent telles des lucioles dispersées sur les collines. C’est vraiment trop mignon ! Nous arrivons enfin après 5h de route (et un arrêt pipi / casse-croûte sur la route).
Le minibus nous dépose à côté d’un organisme de tourisme, un monsieur nous explique rapidement ce qu’il y a à faire, à voir et nous donne une carte, avant que l’on rejoigne notre auberge.

Le Parque Archeologiquo de San Agustin

Le lendemain nous allons à pieds jusqu’au Parque Archeologiquo, situé à environ 3km du village (ça monte !). C’est la raison pour laquelle nous sommes venus jusqu’ici : de nombreux sites archéologiques sont présents dans cette région de la Colombie. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1995, cet endroit regroupe des centaines de statues, d’une civilisation précolombienne méconnue…
Nous payons l’entrée pour le « passeport » qui donne accès à plusieurs sites. Il est possible de prendre un guide mais nous avons la flemme (ils ne parlent qu’espagnol) et envie d’aller à notre rythme, tranquille.
De plus il y a un musée, à faire avant la visite, qui donne quelques explications. Le lieu est assez mystérieux en fait, on ne sait pas grand-chose (donc pas certain qu’un guide soit plus utile).

La balade dans le parc est très agréable,il y a beaucoup de végétation et bien sûr les fameuses statues !

Il y a dans le parc plein de sculptures, des tombes (on dirait des dolmens mais ils étaient enterrés) et aussi un cours d’eau qui a été modifié par le peuple qui vivait là. Ils ont taillés des visages dans la pierre, fait des trous, des tunnels…

On croise Vincent, un français qui a fait la route avec nous hier. Pendant qu’une grosse averse s’abat sur nous, on reste à l’abri et on discute de nos voyages. On a plein de choses à partager, on peut le conseiller sur le Pérou où il ira après, et lui nous renseigne sur le reste de la Colombie, qu’il a déjà vu.

On finit la visite ensemble, on rentre au village et après une bonne douche on se retrouve pour boire une petite bière colombienne avec vue sur le village.

Le Rio Magdalena

Le lendemain nous partons pour une excursion en 4×4, avec un chauffeur/guide, un couple de colombiens, un jeune couple français et un russe. Une bonne équipe ! On passera une très bonne journée.

Notre chauffeur nous promène dans la campagne, c’est tout vert, traversé par le Rio Magdalena, le fleuve le plus important de Colombie.

Il nous amène jusqu’à une curiosité locale, l’endroit où le fleuve rétrécit jusqu’à ne faire plus que 2 mètres de large ! Par contre mieux vaut être prudent car du coup il fait 20 mètres de profondeur à cet endroit et l’eau est très agitée ! Il y a eu beaucoup de noyades de gens essayant de sauter d’un côté à l’autre…

Le guide nous montre du café à l’état sauvage (ça a un petit goût quand on croque dedans) et des pigments naturels utilisés pour colorer les sculptures (et oui celles-ci étaient colorées de base). De la sève jaune et de la couleur rouge dans une espèce de noix.

Sur la route des dames vendent des chapeaux faits avec des peaux de bananes séchées, ça fait des sortes de tresses. Étonnant ^^
On mangera une arepa, une galette de maïs, la spécialité colombienne. Ici elle est fourrée au fromage et cuite sur une pierre volcanique, un en-cas vraiment délicieux !

On fait ensuite un arrêt dans un petit musée dans le village de Obando. Il y a des tombes à l’extérieur (on voit pas grand chose), dans le musée des objets et surtout de jolies fresques.

Suit la pause déjeuner, pendant qu’il pleut (bon timing !). Le monsieur colombien qui fait le tour avec nous nous propose de goûter l’aguardiente pour se réchauffer. On accepte bien sûr 😛 C’est l’alcool du pays, à base d’anis. Ça nous rappelle donc le Pastis mais sans eau par contre (en effet ça réchauffe haha) !

Alto de los Idolos et Alto de las Piedras

On visite ensuite à côté Alto de los Idolos, où il y a plusieurs statues et tombes comme on en a vu la veille. Mais aussi un sarcophage, des statues avec quelques restes de peintures et c’est également ici qu’il y a la plus grande statue retrouvée.

Nous allons ensuite à un autre endroit avec des statues : Alto de las Piedras. Les alentours sont superbes !

Par contre leurs noms « Alto » auraient du nous avertir… Ces deux sites sont en hauteur et il faut grimper un peu (rien d’insurmontable on vous rassure mais pourquoi rien n’est plat sur ce continent ?!! xD).

El Salto Mortiño

Il était prévu que nous voyions deux cascades avec le tour mais nous avons pris notre temps (ce qui n’est pas pour nous déplaire) et il se fait tard, alors nous n’irons voir qu’une seule cascade : Salto Mortiño, d’une hauteur de 170 mètres.

Il y a des points de vue au-dessus du vide, c’est vertigineux !

On aperçoit des gens faire de la balançoire au dessus de la cascade et du canyon… Ça nous donne envie alors on se lance ! Autant en profiter, ça n’arrive pas tous les jours. C’est un peu flippant au début mais au final on s’éclate ! Et on voit bien le fond du canyon ^^

Le coin est très joli, plein de fleurs, et des plantes un peu spéciales : de la coca et de la marijuana… Ben oui on est en Colombie quand même ! (vive les clichés !) X)