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cascade d'eau turquoise dans la forêt tropicale, el chiflon, chiapas

Itinéraire de 8 jours dans le Chiapas au Mexique : montagne, eau turquoise, jungle et ruines mayas

Après avoir passé une semaine à Mexico avec nos amis Jérôme et Yessika (et son adorable famille qui nous a accueillis), nous nous envolons pour aller un peu plus au sud du pays, afin de visiter l’état du Chiapas au Mexique. A la frontière du Guatemala, c’est une région assez peu touristique (surtout si on la compare au Yucatan et ses hordes de touristes). Ici pas de plages, on vient pour les paysages montagneux, la forêt tropicale, les villes coloniales et les ruines mayas.

Itinéraire de 8 jours pour visiter le Chiapas au Mexique

  • Vol interne Mexico City – Tuxtla Gutiérrez, la capitale de l’état de Chiapas
  • Colectivo Tuxtla – San Cristobal de las Casas (2h30 de route / 60 MXN$ / environ 3 €)
  • 4 jours à San Cristobal, d’où partent de nombreuses excursions
  • 1 jour à Ocosingo
  • 3 jours à Palenque, dont une excursion dans la jungle mexicaine

Y’a-t-il un danger à visiter le Chiapas ?

Le Mexique est réputé pour son insécurité et le Chiapas est l’un des états qui paraît le plus dangereux. Il faut dire que les habitants de la région sont connus pour être des rebelles ! C’est aussi la région la plus pauvre du Mexique. Cependant, nous n’avons pas du tout ressenti d’insécurité, dans les villes ou les lieux touristiques. Les mexicains sont généralement des gens gentils et chaleureux.

Il y a juste quand nous sommes partis de San Cristobal pour Ocosingo où nous nous sommes posés quelques questions. Effectivement, on a lu et entendu que les bus touristiques ne passaient plus par là, notamment à cause de nombreux blocages. La plupart des voyageurs vont directement à Palenque, en empruntant une autre route. Les gérants de notre auberge à San Cristobal nous ont assuré qu’on ne craignait rien, qu’il fallait simplement mieux partir le matin au cas où la route serait bloquée. Mais aussi d’éviter de rouler de nuit, le moment où cela peut être dangereux. Nous n’avons pas eu de soucis mais bien sûr il faut toujours être prudent et ne pas hésiter à demander conseil aux locaux.

Visiter le Chiapas pour ses beaux paysages

San Cristobal de las Casas, capitale culturelle du Chiapas

San Cristobal est une ville plutôt grande (environ 200 000 habitants) mais qui a gardé un centre traditionnel. Les bâtiments sont colorés, les rues pavées et les nombreuses coccinelles et autres vieilles voitures contribuent au côté charmant et désuet. Si bien que nous avons apprécié nous promener dans les rues piétonnes, partir à la découverte des taquerias, goûter à la street-food… La ville possède de nombreuses églises. Nous avons visité l’une d’elles, Guadalupe, qui se trouve en haut d’une petite colline, dans le centre.

La ville, se trouvant au milieu de montagnes, à plus de 2 000 m d’altitude, contraste un peu avec ce qu’on imagine du Mexique. En effet, la journée les températures sont clémentes mais la nuit, glagla ! Nous étions dans un petit hôtel, Le Gîte del Sol, sans chauffage et avec une douche à l’eau chaude capricieuse… Mais après avoir passé des nuits dans les Andes au Pérou, on était plutôt rodés ! 😅

San Cristobal est également un agréable pied à terre pour visiter ce coin du Chiapas, on y trouve de nombreuses excursions et transports.

Expérience mystique dans le Chiapas à San Juan Chamula

Nous prenons un colectivo (un mini-bus qui ne part que lorsqu’il est rempli) depuis le marché de San Cristobal, direction San Juan Chamula. Nous arrivons sur la place principale de la petite ville, où se trouve une église, qui est clairement l’attraction du coin.

Une église plutôt spéciale

Ici, c’est la religion du peuple Tzotziles que l’on vient découvrir. Les traditions indigènes se mélangent ici avec le catholicisme amené par les européens mais aussi avec d’autres rituels étonnants. Il est interdit de prendre des photos dans l’église San Juan Chamula, alors vous devrez nous croire sur parole quant à cette expérience insolite !

De l’extérieur, l’église est tout à fait normale mais une fois les portes passées, la surprise est grande. Déjà, pas de bancs pour la messe dans cette grande pièce. Les gens sont debout ou assis par terre. Le plancher est recouvert d’aiguilles de pin dont le parfum se répand dans toute la salle, mélangé aux effluves des très nombreuses bougies qui se consument, souvent à même le sol. Au plafond sont accrochés de grands voiles. Sur les murs on retrouve des statues de saints sanguinolentes qui font flipper dans leurs prisons de verre.

Des rites… particuliers

Il y a des petits groupes de gens par terre, qui prient, en buvant du coca et une autre boisson non identifiée mais qui semble être fortement alcoolisée (une eau-de-vie locale ?) vu les grimaces qui suivent son absorption. Certaines personnes se font purifier, c’est très mystique. Lorsqu’un rituel est fini et que la bougie est entièrement consumée, un homme est chargé de ramasser la cire au sol avec une pelle (peut-être pour la réutiliser ensuite ?). On voit de nombreuses femmes avec des poules (qu’elles gardent cachées dans leurs sacs ou leurs grands châles). On aperçoit un petit attroupement de femmes et d’enfants, avec une poule en train de mourir… Impossible de dire comment elle a été tuée, elle a l’air de partir paisiblement. On ne voit même pas de trace de sang, le mystère reste entier !

Nous restons un petit moment dans ce lieu étrange, partagés entre la surprise de la découverte et la sensation d’être un peu voyeur, à observer des scènes spirituelles qui nous dépassent et dont nous ne faisons pas partie.

Nous avions hésité à venir ici, de peur de ne pas être à l’aise, ce qui fut plutôt le cas ! Mais on ne regrette pas, c’était une expérience vraiment spéciale et ça reste un souvenir marquant de notre visite du Chiapas.

→ L’entrée est de 25 $MXN (≃ 1 €) pour les étrangers. Il est également possible d’y aller avec un guide qui donnera plus d’explications.

Excursion au Canyon del Sumidero et à Chiapa de Corzo

Nous partons pour une journée avec un groupe en minibus pour découvrir un des paysages les plus impressionnants de la région ainsi qu’un petit village très mignon.

→ Excursion à 350 $MXN (≃ 14 €) par personne

Le Canyon del Sumidero, entre beauté et poubelle

Nous commençons l’exploration du canyon en lancha (petit bateau). La promenade dure environ 1h30 – 2h. Nous croisons d’adorables singes (pas très farouches, ils semblent assez habitués aux va-et-vient des bateaux) mais aussi des crocodiles (qui eux restent à distance !). C’est agréable de se retrouver au milieu du canyon, les paysages sont splendides. Malheureusement tout cela est gâché par une accumulation de déchets dans la rivière où nous sommes. En effet, nous avons été choqués de voir autant de détritus (beaucoup de plastique) dans un lieu si touristique. Une partie de l’argent donnée pour l’excursion est censée être utilisée pour protéger ce lieu ! C’est très décevant…

Après cela, le minibus nous amène à différents miradors sur le canyon. Encore une fois, c’est très beau !

Petite visite de Chiapa de Corzo

Nous nous arrêtons une petite heure dans un village traditionnel « pueblo magico », Chiapa de Corzo. On peut y manger, mais nous avons grignoté auparavant et préférons manger plus tard. Cela nous laisse le temps de déambuler dans les rues colorées. Il y a de nombreux magasins, un petit marché devant lequel une dame chante (faux ! Mais ça n’a pas l’air de contrarier qui que soit !). Je teste le pozol, une boisson fermentée typique d’ici à base de maïs et de cacao (rendez-vous ici pour en savoir plus sur la gastronomie et les boissons mexicaines). C’est très bon et bien frais, ce qui est agréable car ici il fait très chaud ! Bien plus qu’à San Cristobal.

Une journée bien remplie à El Chiflon et aux lagunes de Montebello

Visiter le Chiapas, c’est aussi partir à la recherche de ses eaux turquoises… Départ pour une autre excursion d’une journée, dans un minibus où cette fois-ci nous sommes les seuls touristes étrangers au milieu des touristes mexicains. Nous nous rendons pourtant dans des lieux atypiques !

→ Excursion à 300 $MXN (≃ 12 €)

Les eaux turquoises de El Chiflon

Après 2h30 sur des petites routes à traverser des villages mais aussi des rivières qui deviennent de plus en plus turquoises, nous arrivons à El Chiflon. C’est un endroit magique où se succèdent plusieurs cascades avec une eau à la magnifique couleur turquoise. Une promenade aménagée longe la rivière au milieu de la forêt avec des points de vue sur les chutes. C’est enchanteur !

La dernière cascade envoie du pâté, elle est très grande ! Pour quelques pesos de plus, on peut faire une randonnée qui monte jusqu’en haut de cette cascade. On aurait aimé la faire, malheureusement nous n’avons que 2h sur place et le temps est déjà bien avancé… C’est un lieu vraiment superbe, on était un peu déçus de ne pas avoir pu venir ici par nos propres moyens pour en profiter plus longtemps (et avoir le temps de se baigner dans ces eaux qui nous appelaient !). Sur le chemin retour nous croisons un coati pour la première fois.

Un air de Canada aux lagunes de Montebello

Nous repartons avec le minibus pour encore 1h30 de route avant d’arriver au parc national des lagunes de Montebello. Nous faisons un arrêt face à un lac où se trouvent des petites bicoques où nous déjeunons. Puis le bus nous amène à différents points de vue sur les lacs du parc, plus ou moins grands. Les paysages sont assez différents de ce que l’on imagine du Mexique, avec ces forêts et ces lacs.

Le parc est à la frontière du Guatemala et à l’un des lacs nous pouvons passer du côté du Guatemala et faire une petite photo pour le fun. (Oui, on peut dire qu’on a passé 5 minutes au Guatemala !)

Visiter le Chiapas pour ses ruines mayas

Ocosingo et les ruines de Toninà, délaissées par les touristes

Nous continuons notre exploration du Chiapas en prenant un colectivo depuis le terminal de bus de San Cristobal. 2h30 de route plus tard, nous arrivons dans la petite ville de Ocosingo.

Après avoir déposé nos affaires à notre hôtel, qui est plutôt classe et totalement désert, nous ne perdons pas de temps et prenons un autre colectivo local au marché. Pour 20 $MXN il nous amène jusqu’aux mystérieuses ruines de Toninà. Il y a ensuite une petite marche au milieu de la campagne avant d’arriver à l’entrée du site. Celle-ci est gratuite mais avec un don de notre choix.

On se promène dans les ruines, c’est grand et beau et il n’y a presque personne ! La cité était d’une certaine importance et fut habitée jusqu’au IXè ~ Xè siècle. On découvre notre premier terrain de jeu de balle (juego de pelota). Nous nous promenons dans cette ville construite sur 7 étages, on peut même entrer dans certains temples (vides).

Il y a de nombreuses statues, et de grandes pyramides. On peut les escalader pour avoir une belle vue sur les alentours, c’est superbe. Par contre certaines marches sont à moitié détruites et cela peut être un peu casse-gueule !

Nous quittons le site et allons faire un tour au musée, qui expose de nombreux objets. Malheureusement nous n’avons pas le temps de trop en profiter car nous devons prendre le dernier colectivo de la journée si on ne veut pas rester bloquer ici !

C’est un lieu vraiment calme, déserté par les touristes, qui mérite pourtant de s’y arrêter si on passe dans le coin. Les gens qui s’occupaient du musée étaient visiblement ravis de voir deux européens s’intéresser à ce lieu méconnu.

Visiter Palenque dans le Chiapas

Nous nous rendons ensuite à la ville de Palenque (3 h de route), qui n’a rien à voir avec Ocosingo. Ici il y a beaucoup de touristes, de nombreux restaurants touristiques et plein d’agences proposant des excursions.

Les ruines mayas de Palenque

Le site archéologique qui se trouve juste à côté de la ville attirent beaucoup de monde ; il est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco. Comme nous les avons explorées le jour de mon anniversaire, on s’est offert un petit cadeau : les visiter avec un guide perso ! Nous avons payé 1 000 $MXN (≃ 40 €) pour 2 h de visite en anglais. Cela fait un coût supplémentaire mais nous n’avons aucun regret car nous avons appris plein de choses ! Sur le site en lui-même, le peuple qui y vivait, mais aussi sur la civilisation maya en général. C’était très intéressant.

De plus, les ruines de Palenque sont gigantesques et une grande partie de la cité est encore enfouie dans la forêt. Grâce au guide nous avons pu voir des ruines encore sous la végétation (en mode Indiana Jones !), au milieu des arbres tropicaux et des lianes. Il nous a fait remarquer les différents « étages » de la forêt… Qui sont en fait des niveaux des pyramides recouvertes ! Nous avons également eu droit à une petite expérience insolite : nous avons mangé des termites ! En grattant sur une termitière, ses habitantes en sortent, grimpent sur nos doigts… Et hop, dans la bouche ! Bizarrement c’est plutôt bon, avec un petit goût boisé 😜

Refuge animalier Aluxes Ecopark de Palenque

A Palenque, nous avons aussi visité le Aluxes Ecopark, un parc animalier qui recueille des animaux. Beaucoup sont des animaux qui ont été domestiqués puis abandonnés quand ils deviennent trop gros / dangereux… Certains offrent un jaguar à un enfant pour son anniversaire en oubliant que ce n’est pas un chat… Ils sont incapables de survivre dans la nature. Ici on les soigne et les protège. On a vu beaucoup d’espèces difficiles à voir dans la nature, comme un jaguar, un ocelot, des crocodiles… On a aussi croisé pas mal de singes, toujours aussi rigolos !

→ Entrée à 150 $MXN (≃ 6 €)

Excursion dans la forêt tropicale aux ruines de Yaxchilan et Bonampak

Toujours avides de découvertes mayas, quand nous avons appris l’existence d’une cité maya en pleine jungle tropicale, difficilement accessible, nous ne voulions pas passer à côté pendant notre visite du Chiapas. Pour y aller en indépendant, c’était très compliqué et très cher (ou alors il faut être un petit groupe pour partager les frais)… Nous avons donc choisi la facilité et payé une excursion.

→ Excursion d’une journée avec Kichan Bajlum – 850 $MXN (≃ 35 €) – transport (bus, lancha), accès aux ruines, petit dej et repas du midi compris. Une journée c’est un peu trop rapide à notre goût mais c’était le plus simple.

Des ruines en pleine jungle : Yaxchilan

Nous partons très tôt, après 1h30 de route, nous faisons un arrêt p’tit dej, avec un énorme buffet à volonté. On repart ensuite pour encore 2h de mini-bus sur des petites routes désertes avant d’arriver près d’un fleuve. Pour accéder à la cité maya de Yaxchilan, il n’y a pas d’autres choix que le bateau ! Après 30-40 minutes en lancha, on commence à apercevoir des ruines sur les bords de l’eau, en partie cachées par la jungle. Ça y est, nous sommes à Yaxchilan. On s’échappe du groupe (un peu trop nombreux à notre goût) pour profiter tranquillement des lieux, avec les indications du Routard. Après une petite marche sur un sentier au milieu des arbres, nous arrivons à un bâtiment qu’il faut traverser. Dedans, c’est tout noir et en éclairant avec nos portables nous tombons nez à nez avec des chauve-souris !

Après les ténèbres, la lumière ! En sortant du bâtiment de l’autre côté, nous découvrons une grande place avec des arbres immenses, entourée de ruines ! Encore une fois, on s’est vraiment pris pour Indiana Jones !

On découvre un jeu de balle, des stèles, un immense escalier qui mène à l’acropolis. A l’intérieur de cette dernière se trouve une statue avec la tête coupée, posée à côté. Apparemment il ne faut surtout pas la remettre dessus sous peine de déclencher la fin du monde !

On s’enfonce ensuite un peu plus dans la jungle, pour accéder à d’autres vestiges et à la petite acropolis. Personne n’y va, on est tout seul. Pas le temps de trop en profiter, on doit revenir au bateau, où le reste du groupe nous attend (oups !).

Le retour en lancha est un peu plus long (1h) car nous sommes à contre-courant. On déjeune dans un petit resto pas loin, avant de partir pour notre deuxième visite de la journée.

La cité maya de Bonampak et ses peintures

Après 1h de route, nous arrivons aux ruines de Bonampak, gérées par des mayas. On les reconnaît grâce à leurs longs cheveux et leurs tuniques blanches.

Ce site est beaucoup plus petit que celui de Yaxchilan mais il abrite un petit trésor : les dernières fresques mayas colorées ! Elles recouvrent les murs de petites pièces, à l’abri de la lumière. C’est magnifique, plein de couleurs ! Mais aussi émouvant de découvrir un tel héritage, dont toutes les autres représentations similaires ont disparu. Nous avions vu des reproductions au musée d’anthropologie de Mexico, et encore une fois, nous nous sentons chanceux de pouvoir admirer les vraies peintures.

Dommage de ne pas pouvoir en profiter plus longtemps… On se balade dans les ruines, en forme de pyramide, avant de rentrer à Palenque.


Visiter le Chiapas a été un merveilleux moment de notre voyage au Mexique ! C’est un lieu peu connu mais qui recèle d’endroits merveilleux ! Entre les paysages grandioses, la culture indigène et les incroyables ruines souvent désertes, nous en avons pris plein les yeux. Cela a été une magnifique parenthèse, avant de partir pour la péninsule du Yucatan et ses plages !

Visiter la Perle des Caraïbes : Carthagène en Colombie

Carthagène des Indes, un nom qui prête à rêver ! Située tout au nord de la Colombie, sur la côte caribéenne, nous l’avons rejoint en avion depuis Medellín, pour gagner du temps et éviter de longues et pénibles heures de bus (à savoir que les billets d’avion intérieurs ne sont vraiment pas chers). Nous quittons le temps nuageux de Medellín pour la chaleur et la moiteur de la belle Carthagène…

El centro historico de Cartagena

Fondée en 1533, le quartier historique de Carthagène n’a presque pas bougé. C’est un petit bijou de l’époque coloniale et elle n’a pas volé son surnom de « Perle des Caraïbes ». Il est d’ailleurs classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Dès notre première balade dans les couleurs de la fin d’après-midi nous tombons sous le charme. Ses maisons colorées à balcons, ses plantes tropicales qui poussent un peu partout, ses vendeurs de fruits tropicaux…

La ville est superbe et y flâner est la meilleure chose à faire. Le seul problème c’est que la ville est très très touristique. On n’avait pas vu autant de touristes depuis la région sud du Pérou.

De ce fait beaucoup de monde sur les petits trottoirs et surtout énormément de vendeurs dans les rues qui nous accostent. Toutes les 30 secondes quelqu’un vient nous parler pour nous vendre un truc ou nous faire un rap en échange d’une pièce. C’est très pénible !

Ils nous agacent tellement qu’on a développé une technique : quand on nous demande d’où on vient on ne dit plus France car ils connaissent un peu trop bien et comme l’espagnol est similaire au français ils nous tapent la causette ! Non, on dit qu’on ne comprend pas et qu’on vient de Roumanie, en général ça les calme ! 😆

Le quartier San Diego possède de nombreuses maisons coloniales colorées et il est un peu plus tranquille !

Plaza Bolivar et Museo del Oro

Il y a de nombreuses places dans Carthagène, dont la Plaza Bolivar où se trouve le Musée de l’Inquisition, que nous avons décidé de zapper (moyennement motivés et la quantité d’avis négatifs sur cette visite nous a décidé).

À côté on trouve également le musée de l’or. Il est petit mais gratuit, avec des artefacts, bijoux pré-colombiens en or et quelques explications.

La Casa Nuñez

On visite la Casa Nuñez, qui était la maison d’un ancien président. L’entrée est gratuite. C’est une superbe maison coloniale (on s’y verrait bien !)

India Catalina

Sur maps.me nous voyons qu’il y a une statue de Pocahontas, nous sommes donc bien sûr allé voir ^^
En fait il ne s’agit pas de Pocahontas mais d’une autre jeune indigène qui a servit de traductrice à un conquistador dans la région de Carthagène.
Au moins on aura appris quelque chose (le gars qui a mis le point sur maps.me par contre pas trop !)

Parque del Centenario

Un petit parc (gratuit) dans le centre à ne pas rater car on y rencontre plein d’animaux ! Perroquets, plein d’écureuils et surtout des petits singes ! Et si on est attentifs ou qu’on a un peu d’aide (ce fut notre cas) on peut même y voir des paresseux ! Génial, on y a passé pas mal de temps et on y est allé deux fois. Les singes sont trop rigolos ^^

Les remparts de Carthagène

La ville a longtemps été la proie des pirates car elle conservait de nombreux trésors… Pour la protéger des remparts ont été érigé tout autour du centre. On peut marcher sur certaines portions et même y boire un verre au coucher de soleil.

Il y a un bar, le Cafe del Mar, face à la mer, ou si on veut économiser quelques pesos, il suffit d’acheter une bière fraîche à l’un des nombreux vendeurs qui déambulent et profiter de la même vue.

Le Castillo de San Felipe de Barajas

Ayant vu dans le Lonely Planet et sur divers blogs que c’est un incontournable quand on est à Carthagène, on part visiter cette forteresse, qui est la plus grande bâtie par les espagnols dans leurs colonies. L’entrée n’est pas donnée pour le pays : 25 000 COP/personne (6,60 €).

Alors incontournable ? Pour nous européens pas vraiment, on aurait clairement pu se passer de cette visite. Le fort n’a pas grand chose de plus que les remparts (qui eux sont accessibles gratuitement). Pour des sud américains c’est probablement exotique et un endroit étonnant, car c’est le seul sur le continent. Il y a juste quelques souterrains sympas mais rien de folichon. En plus très peu d’informations.
Au final, on conseille de venir voir les remparts par curiosité, mais sans forcément effectuer la visite payante (on a trouvé que c’était bien loin de « l’incontournable » que l’on veut nous faire croire !).

Quartier Getsemani

C’est le quartier dans lequel nous logions et c’était un bon choix : proche à pieds du centre historique tout en étant à l’écart de la foule. Ce quartier à l’extérieur des remparts était celui des esclaves, il est maintenant reconnu pour son street-art et son ambiance plus « populaire ». En se baladant on peut également tomber sur de drôles de sculptures… x)

Carthagène est une ville qui nous a beaucoup plu. Elle a vraiment une personnalité et un charme fou. Il faut juste faire abstraction du grand nombre de touristes (c’est la ville la plus visitée de Colombie ) et de ce que cela implique (prix excessifs par rapport au reste du pays, se faire harceler par les vendeurs…) et ne pas trop craindre la chaleur humide (des petites pauses pendant la journée dans des centres commerciaux, supérettes peuvent être bien utiles pour échapper à la chaleur grâce à la clim !).

C’est pour nous une des plus belles villes que nous ayons vu et sans aucun doute la plus jolie du continent américain (on ne pense pas trouver plus charmant !).
Un lieu incontournable lors d’un passage en Colombie ! ❤️

Conseils pratiques :

Si comme nous vous arrivez en avion à Carthagène, sachez qu’il n’y a pas de bus jusqu’au centre. Obligé de prendre un taxi. Il faut faire la queue en sortant, un stand fixe le prix selon le quartier où vous allez avant de monter en voiture.

Où dormir à Carthagène ?

  • Hôtel Mi Llave : super sympa, certaines chambres avec clim (et ça fait du bien avec cette chaleur !), cuisine à disposition, petit dej compris et resto/bar. Les happy-hours sur les 2 Mojitos à 15 000 COP (4 € !) font bien plaisir. On est proche à pieds du centre tout en étant assez éloigné pour être tranquille 😁

Où manger à Carthagène ?

  • Novo Kebab Grill. Oui un kebab en Colombie ! Et franchement quel délice ! Presque aussi bon que ceux de Berlin haha. D’énormes kebabs pour 19 000 COP (≃ 5 €), au poulet, porc ou végétarien (falafel, miam !) avec plein de légumes, sauces yaourts…
  • Food Truck sur le parking en face de l’hôtel Mi Llave. Plusieurs camions en cercle qui proposent nourriture et boisson. Il y en a pour tous les goûts : tacos, sushis, burgers, vins, bières… Tout ça dans un endroit tout mignon avec vue sur le fleuve et le downtown.
  • Stands de rues pour tester des spécialités du coin (on est incapable de ressortir de noms) ainsi que les arepas (classiques de la cuisine colombienne). Et bien sûr jus de fruits et glaces pour se rafraîchir !

Leticia et Puerto Nariño : voyage au fin fond de l’Amazonie en Colombie

L’Amazonie c’est cet endroit qu’on connaît depuis toujours sans jamais y être allé, et qui pourtant paraît inaccessible. Après plus de 3 mois de voyage en Amérique du Sud, nous nous sommes enfin décidés à accomplir ce rêve qu’on pensait irréalisable : découvrir l’Amazonie, plus précisément à Leticia et Puerto Nariño !

Nous aurions pu y aller depuis le Pérou et l’Équateur mais c’est du côté Colombien que nous avons saisi l’occasion, même si, pour être précis nous étions à la frontière de 3 pays : Colombie, Pérou et Brésil !

Allez, direction Leticia, puis Puerto Nariño !

Arrivée en avion en Amazonie à Leticia

Après avoir bien profité des plages des Caraïbes, nous prenons l’avion depuis Santa Marta, tout au nord de la Colombie, faisons une escale dans la capitale Bogota et après 2h de vol, nous arrivons en Amazonie.

L’arrivée en avion est impressionnante, des arbres à perte de vue !! Puis une ville qui apparaît : Leticia, une ville colombienne au milieu de la forêt amazonienne, accessible seulement par avion et bateau.

Aile d'un avion depuis le hublot, au dessus de la canopée de l'Amazonie, et du fleuve amazone au loin

Avant Puerto Nariño, premiers pas à Leticia, côté Colombie

A peine arrivés, nous sommes accostés par un guide francophone qui nous a entendu parler. Il propose des tours de plusieurs jours dans la jungle, avec des indiens… Il est très gentil, recommandé par le Routard, mais c’est beaucoup trop cher pour nous (900 000 COP – 235€ par personne pour 4 jours et 3 nuits). C’est tentant si tu fais juste un voyage en Amazonie, mais ce n’est pas notre cas, on a encore plusieurs mois de voyage qui nous attendent.

Nous allons à notre hôtel, qui propose aussi des tours, mais nous avons déjà notre idée en tête : aller dans le petit village de Puerto Nariño, à quelques heures de bateau, plus loin dans la forêt, mais toujours en Colombie.

Achat des billets et balade dans la ville

Nous nous rendons dans le centre, achetons nos billets de bateau pour le lendemain, puis visitons un peu la ville. Elle n’a rien de spécial, la rue centrale est malheureusement en travaux et il y a beaucoup de déchets dans les rues, surtout quand on s’éloigne du centre.

Nous mangeons dans un resto de la ville. Comme nous sommes près du Brésil, les menus sont en espagnol et en portugais.

En bateau sur l’Amazone jusqu’à Puerto Nariño

Le lendemain nous allons au port et prenons notre bateau, remplis de gens dont plein de français ! Nous naviguons pendant deux heures, sur le fleuve le plus mythique du monde. Le bateau fait quelques arrêts, des gens montent, d’autres descendent, c’est comme un bus mais sur l’amazone !

Arrivés à Puerto Nariño, nous devons payer une taxe de 10 000 COP (2,60 €) par personne pour l’entretien du village.

Notre hôte, Carlos, nous attend, récupère nos bagages, les met sur son petit bateau et ensuite nous emmène jusqu’à chez lui, à 5-10 minutes de bateau.

Il est tout à fait possible de dormir dans un hôtel ou airbnb dans le mignon village de Puerto Nariño. Pour notre part, nous avons préféré nous en éloigner. Tant qu’à venir en Amazonie, autant se retrouver dans la nature !

Un hébergement aux abords de la forêt et de l’Amazone, à l’écart de Puerto Nariño

En voyant la « Reserva Amazonicas Eware » nous ne sommes pas déçus de notre choix ! L’arrivée en bateau est déjà très dépaysante, et on voit que l’hôtel est vraiment dans un lieu tranquille, le jardin est grand et très beau, entouré tout autour de la forêt, le tout au bord de l’Amazone.

Allée en bois vers un hébergement aux abords de Puerto Nariño, au milieu de l'herbe verte, bordée par les arbres de la forêt amazonienne
L’arrivée vers notre hébergement !

Après nous avoir montré notre chambre et les parties communes, Carlos nous présente à ses parents et nous offre une limonade maison (un de nos pêchés mignons en Amérique du Sud !). Il nous ramène ensuite au village, où nous mangerons un menu dans un petit resto (et discuterons rapidement avec deux françaises qui mangent ici aussi 😄) avant de nous balader un peu dans le village. Contrairement à Leticia c’est très mignon, propre et bien entretenu.

La magie commence… Couleurs du couchant sur l’Amazone et dauphins roses 🤩

Carlos nous avait dit qu’on viendrait nous chercher à 16 h 30 mais notre bateau n’arrivera que vers 17 h (ah la précision sud américaine 😂), et en plus le petit papy doit aller faire quelques courses ! On attend encore un peu mais ça va il est rapide 😃

Sur le chemin retour, le soleil commence à se coucher et nous avons la chance de voir nos premiers dauphins d’Amazonie ! Ils ont l’air énorme, quand on les voit sortir leurs bosses. Difficile de les prendre en photo, ils sortent peu, je préfère profiter et les voir en vrai !

Soleil couchant au dessus de l'horizon, se reflétant sur l'Amazone, avec la pointe de la barque dépassant du bas de la photo
Coucher de soleil sur l’Amazone

Coucher de soleil sur la canopée et observation du ciel étoilé

Nous arrivons juste à temps pour monter au mirador à côté de l’hôtel et observer le coucher de soleil. C’est juste magnifique ! Les arbres à perte de vue, le fleuve, et le ciel qui se pare de ses plus belles couleurs…

Le soir nous mangeons un repas préparé par la famille de Carlos, puis nous sortons admirer un fabuleux spectacle : celui du ciel étoilé ! Ici pas de pollution lumineuse, c’est vraiment magnifique !

De la Colombie au Pérou : matinée dans la selva, près du village d’une communauté locale

Le lendemain matin, Carlos nous prête des bottes en caoutchouc, puis nous partons en lancha avec Walter, un local qui bosse avec Carlos. Nous croisons encore quelques dauphins, dont un rose ! Walter nous apprend que les dauphins d’Amazonie sont gris à la naissance et deviennent roses au bout de quelques années. Ils peuvent peser jusqu’à 200 kg, ce sont de belles bêtes ! 😆

Observation de paresseux 🦥

Nous quittons la Colombie pour la matinée et accostons côté Pérou, dans une communauté près de San Antonio. Il y a plusieurs locaux qui attendent là, Misaël (je ne sais pas comment ça s’écrit) nous servira de guide pour la matinée.

Il nous montre deux paresseux, très haut dans les arbres. On les distingue à peine et il faut un œil expert pour les repérer !

Fesses d'un paresseux, vue en contrebas, assis sur une branche au milieu des feuilles
Un derrière de paresseux ! x)

Nous passons ensuite par son village, où les maisons sont sur pilotis car selon la saison (sèche ou humide), l’amazone n’a pas du tout la même largeur ! Si à ce moment-là nous nous baladons à pieds dans le petit village, d’ici quelques mois il faudra un bateau pour aller de maison en maison !

Balade dans la jungle d’Amazonie et découverte d’un kapokier aux racines immenses

En passant devant sa maison, il récupère sa machette et nous nous enfonçons avec lui dans la selva, après avoir passé des ponts fait en rondins de bois ou avec des planches. Un chien du village décide de nous suivre dans notre balade.

Le guide nous amène voir un immense arbre : un kapokier ! C’est superbe. Autour on voit plein de chemins de fourmis qu’il vaut mieux éviter car elles sont venimeuses. Misaël nous dit qu’il y a un jaguar dans les parages, mais qu’il ne vaut mieux pas souhaiter le voir ! (Sans blague ? 😂)

Manu assis sur les racines géantes d'un kapokier au milieu de l'Amazonie

Il ne parle qu’en espagnol mais nous arrivons à comprendre la majorité de ce qu’il nous raconte. C’est quelqu’un de super gentil, qui n’a qu’une envie : partager ce qu’il sait avec nous. Il est frustré, et nous aussi, de ne pas avoir assez de temps pour nous en apprendre plus sur les arbres, les animaux, sa communauté…

Il nous dit que nous pouvons revenir quand on veut, qu’il nous hébergera quelques nuits pour qu’on en apprenne plus. On adorerait ça mais on lui dit qu’on vient de loin quand même alors pas sûr qu’on revienne jusqu’ici un jour. Nous sommes touchés par sa proposition et sa gentillesse, une belle rencontre ! On garde l’idée de revenir sous le coude, sait-on jamais 😊

Tempête et (mini) frayeur au retour vers Puerto Nariño

Retour près du fleuve, nous repartons en lancha avec Walter. D’un coup, le vent se met à souffler très fort, la casquette de Manu s’envole… Adieu petite casquette péruvienne ! 🥲

Le fleuve devient de plus en plus agité, Walter s’approche d’une espèce de petite île qui nous protège des grosses vagues. On sort la capote du bateau pour se tenir à l’abri de la pluie et on attend que ça passe ! Il nous explique que l’amazone est un des fleuves les plus dangereux du monde quand il y a une tempête et qu’il ne faut pas le prendre à la légère. 😬

Au bout de 20/30 minutes, on peut repartir pour l’hôtel où nous mangerons avant de repartir avec Walter pour la suite de notre découverte amazonienne.

Baignade et piranhas dans le lac Tarapoto, près de Puerto Nariño

Nous allons (toujours en lancha) jusqu’au lac Tarapoto, qui est en fait un des bras de l’amazone. C’est très grand et très profond. Nous profitons ainsi d’une petite baignade dans ces eaux maronnasses, après que Walter nous ait assuré que les piranhas, anacondas et caïmans ne se trouvaient pas ici, mais plus proche des bords.

L’occasion de se baigner dans l’Amazone ne se représentera peut-être jamais alors nous en profitons ! Pas tout à fait rassurés quand même, surtout qu’on ne voit absolument pas ce qu’il y a dans l’eau.

Pointe de la barque, sur l'amazone à la couleur foncée, bordée par des berges remplies d'arbres

Pêche aux piranhas, à l’ancienne 😄

Après être remonté dans la lancha, Walter nous amène près des berges, on passe sous des arbres à moitié dans l’eau et c’est parti pour la séance de pêche !

Nous avons des cannes rudimentaires : un bâton, un fil de pêche, un petit hameçon, où l’on accroche un petit bout de viande. Walter attrape rapidement un piranha et nous le montre. Il a le ventre tout rouge et surtout de belles dents bien aiguisées ! Quand Walter passe son couteau dans sa gueule, le piranha se met à croquer rapidement et on entend bien le bruit dessus (voir la vidéo ci-dessous) !

On le relâche et on reprend la pêche.
Les poissons mordent tout de suite à l’hameçon, c’est impressionnant ! Mais c’est plus difficile de les attraper 😄 ! Manu n’en aura aucun, moi j’attrape la technique apparemment car je réussi à en avoir 6 ou 7 dont 3 piranhas ! Ils seront tous relâchés, nous n’en avons pas besoin pour notre dîner 😁

Sur le retour, la magie de l’Amazone, encore… 🤩

On repart ensuite en direction de chez Carlos, en espérant voir des dauphins dans le lac, mais il n’y en a pas beaucoup à cette saison, nous n’en croiserons pas. Ils viennent dans le lac en saison humide, quand il y a plus de poissons.

On voit par contre des singes sauter dans les arbres, un superbe spectacle ! Walter nous montre aussi plein d’oiseaux et nous avons même la chance de voir le plus grand oiseau d’Amazonie (la harpie féroce).

Une fois rentrés, on remonte au mirador observer le coucher de soleil, comme la veille.

Balade de nuit dans la forêt amazonienne à Puerto Nariño

Après le dîner, nous partons avec d’autres personnes qui logent ici pour une marche nocturne dans la jungle, derrière Puerto Nariño. Nous voyons plein d’insectes, qui sortent la nuit. Araignées, mygales, grenouilles, grosses fourmis, phasmes, scorpions… Le tout accompagné de moustiques bien sûr !

Mieux vaut prévoir des vêtements couvrants, du répulsif et chose à laquelle on n’avait pas pensé : une casquette ou autre couvre-chef ! Oui parce que quand on se balade en pleine jungle la nuit, avec des feuilles de partout où vivent plein d’insectes, on a moyennement envie qu’ils élisent domicile dans notre chevelure 😂😱

Il faut aussi ne pas être trop maladroit et marcher sans se tenir aux arbres, sous peine de mettre la main sur une araignée venimeuse ou autre gentille bestiole !

Sympa de voir la jungle la nuit et tous ces habitants, mais nous étions 7 personnes, plus le guide, on a trouvé que ça faisait un peu trop… C’était pas le top. On a préféré nos escapades de la journée où nous étions que tous les deux avec un guide !

Rencontre avec des singes sur le retour vers Puerto Nariño

Après une bonne nuit de sommeil et un peu de repos dans le jardin de Carlos, nous laissons nos affaires et partons à pieds jusqu’à Puerto Nariño, sur les conseils de Carlos.

Nous sommes dans la forêt mais ça va, il y a un chemin, et nous passons près de cultures de maïs.

On s’arrête à un refuge de singes, que Carlos nous a indiqué. En fait c’est une auberge qu’on avait vu sur le site booking, mais il n’y avait plus de cabanes disponibles (sans regret, nous avons adoré notre logement).

Le petit truc en plus, c’est que le monsieur qui s’occupe des lieux adore les animaux et il y en a plein, chats, chiens, aras et surtout des singes ! On tient à préciser qu’ils sont en liberté. C’est juste qu’ils vivent aux alentours de l’auberge (la forêt est tout autour). Et qu’ils sont habitués au proprio qui a l’habitude de leur offrir de la nourriture. Il nous accueille chaleureusement et nous donne quelques gourmandises pour les donner aux singes ! Ils ne sont pas peureux, viennent sur nous, nos têtes ! Il y a un capucin et quelques saïmiris (singe-écureuil).

L’un d’eux (le capucin) est vraiment trop coquin, fouille notre sac, mâchouille notre crème solaire… ! On rigole bien.

Rencontre avec le plus petit singe du monde

Puis le gérant nous dit de l’accompagner un peu plus loin, il dépose de la banane sur une branche d’un arbre, appelle « monkey monkey », et là, surprise, nous découvrons un tout petit singe !! Mais vraiment riquiqui !

On apprend que c’est le ouistiti pygmée, le plus petit singe du monde. Son corps fait maximum 15 cm ! Il est peureux mais il se laisse un peu approcher, on peut l’observer, c’est vraiment fou ce tout petit singe 😃

Après cette petite pause, nous repartons en direction de Puerto Nariño, nous passons dans une école, près de maisons sur de hauts pilotis… Un dernier almuerzo au village, Walter nous rapporte nos gros sacs à dos et nous prenons le bateau pour retourner à Leticia !

Maison en bois sur pilotis à Puerto Nariño, avec un crocodile peint le long de la maison, donnant l'impression qu'il nage au dessus de l'eau, quand l'eau arrivera à hauteur
En saison des pluies, quand l’eau arrive à hauteur des pilotis, ce crocodile doit faire son petit effet 😄

Fin du voyage à Puerto Nariño et petite surprise à Leticia

Après seulement 1h30 de trajet, nous revoici en ville. Nous retournons à l’hôtel où nous étions précédemment, le gérant nous avait dit que c’était bon. Mais en arrivant, il est catastrophé, nous dit qu’il n’a plus de place finalement 😆

Il nous indique un autre hôtel en ville, dans la même gamme de prix, et nous paye le tuktuk pour y aller. Il est tellement embêté qu’il nous payera même le transport jusqu’à l’aéroport le lendemain 😊

Le lendemain avant notre vol, nous profitons d’être près du centre-ville pour nous rendre à pieds du côté brésilien de la ville. Il n’y a pas vraiment de frontière, juste des panneaux et des drapeaux indiquant qu’on passe de la Colombie au Brésil. On se serait bien bu une petite Caïpirinha mais il est un peu tôt et on a un avion à prendre !

Découverte de l’Amazonie à Puerto Nariño et Leticia en Colombie : notre avis

Ces quelques jours en Amazonie ont été une merveille, notre seul regret, ne pas avoir eu plus de temps à Puerto Nariño ! C’est vraiment un endroit paisible, il y a des activités sur l’Amazone ou les environs, ou on peut tout simplement se relaxer dans la forêt.

Une immersion dans la nature, de belles rencontres… Nous avons adoré ! Difficile de raconter cela, découvrir l’Amazonie, c’est unique, ce n’est pas l’endroit le plus photogénique, cela se vit plus que ça ne se raconte ! Un séjour inoubliable !


Infos pratiques (prix en 2019) :

Logement à Leticia : la Esperanza, chambre double avec salle de bain privée, clim et petit déj à 21 €. En dehors du centre mais on y est vite à pieds et proche de l’aéroport (15 min à pieds).

Logement à Puerto Nariño : on recommande vraiment Eware Refugio Amazonico. En dehors du village mais si vous aimez la nature, c’est parfait. Carlos et sa famille sont vraiment sympas. 29 € la chambre double avec salle de bain commune (propre, mais ne soyez pas surpris de vous retrouver face à une grenouille 😂) et petit déj compris.

En arrivant à Leticia il faut payer une taxe de 35 000 COP (9 €), à Puerto Nariño c’est 10 000 COP (2,60 €).

Bateau Leticia – Puerto Nariño : 35 000 COP (9 €) – Entre 1h30 et 2h30 de trajet.

Excursions prises avec notre hôtel : 110 000 COP (29 €) par personne pour la journée, 50 000 COP (13 €) pour la balade de nuit (2 h). Pas donné pour la Colombie mais ici tout est plus cher. En tout cas nous avons passé de super moments, et c’était génial de se retrouver seuls avec un local !

Gibraltar

Ah, Gibraltar. Elle nous avait appâté avec les photos de son magnifique rocher, ses singes qui la peuplent et son statut de ville tout au sud avec son détroit. Mais on en est revenu très déçu !

Comme la ville est anglaise, pour éviter que ce ne soit trop compliqué, nous avons décidé de passer la frontière à pied et de laisser la voiture du côté espagnol. Bon déjà, obligé de se garer sur un parking payant, mais passons, on s’en doutait.

Nous passons donc la frontière assez facilement, il n’y a pas vraiment de contrôle. Juste un type qui « surveille » vite fait (mais vraiment vite fait). A peine de l’autre côté, nous sommes directement accueilli par une cabine téléphonique rouge, histoire de bien nous rappeler qu’on n’est plus en Espagne ! 😉 On voit aussi rapidement les fameux bus rouges.

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Ensuite il faut traverser la piste d’atterrissage (et de décollage) pour relier la ville. Ce qui fait que toutes les heures environ, les piétons, voitures, et autres doivent s’arrêter pour laisser passer un avion ! Véridique ! Quand nous sommes arrivés, on a du attendre un peu avant de passer car un avion décollait ! :O Du coup je vous dis pas les bouchons à chaque fois, vu que ça reste bloqué environ 15 minutes à chaque fois.

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On passe donc sur la piste, on découvre que le tabac est encore moins cher ici qu’en Espagne, on s’arrête à un arrêt de bus, où une dame, voyant qu’on est touriste, nous demande où est-ce qu’on veut aller, nous indique le chemin et nous tape un peu la causette. On sent déjà la différence de culture entre les espagnols et les anglais, qui sont toujours très ouverts et prêts à rendre service (j’ai l’impression que c’est vraiment une mentalité anglo-saxonne). Elle nous explique que les singes ne sont plus en libertés dans Gibraltar comme dans le passé mais que maintenant ils essaient de les laisser en haut du rocher, pour ne pas qu’ils importunent trop les habitants et les touristes. Première désillusion ! Nous qui pensions croiser des singes à chaque coins de rue x)
Bref,  on prend ensuite le bus qui nous amène jusqu’à notre arrêt, pour prendre le téléphérique, comme indiqué dans notre guide Lonely Planet. Au moment de descendre du bus, un monsieur nous dit quelque chose, on comprend la moitié vu qu’on est en train de descendre, il nous dit que le téléphérique c’est trop cher et on croit comprendre qu’on peut prendre le bus plutôt pour monter en haut du rocher ! On est alors dans le doute, on n’est pas sûr de ce qu’il nous a dit, on cherche sur internet, on trouve des trucs, on tente de prendre un bus. Finalement grosse erreur, le bus nous amène à un point, mais ce n’est pas du tout ce qu’on espérait ! Du coup je demande au chauffeur s’il est possible d’aller en haut du rocher en bus et sa réponse est « non ». On est dégouté d’avoir perdu notre temps ! Du coup, on retourne aux téléphériques ! On veut quand même monter en haut de ce satané rocher !! Sinon c’est à pieds mais avec toutes nos péripéties (car oui il y en a eu plusieurs, mais je vous les épargne ^^), il est un peu tard pour ça. On paye pratiquement 20€ chacun pour ces *%$d& de téléphériques ! Une fortune ! :O Le trajet dure à peine quelques minutes, une fois en haut on rencontre quelques singes (enfin !), mais pour en voir plus il faut payer encore pour avoir accès à leur réserve (ce sera sans nous !).

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On admire la vue, il n’y a pratiquement aucunes indications (ah si, on peut encore payer pour avoir des explications !). En fait on n’est pas tout en haut du rocher, mais du coup à un point qui donne une jolie vue sur le rocher et Gibraltar. Vu le prix payé on prends moult photos, on achète une carte postale dans le magasin de souvenirs / bar et ensuite ben on redescend parce que y’a pas grand-chose à faire en fait.

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Les singes n’ont vraiment pas le vertige !

On a trouvé que c’était vraiment trop cher pour ce que c’était, et vraiment l’impression d’être prit pour des pigeons. Le rocher de Gibraltar c’est LA chose à voire/faire et du coup ils se gavent sur les prix. On n’était pas très content ! Heureusement la vue était jolie, mais bon ça laisse un goût amer quand même.

Ensuite on se balade un peu dans la ville en passant par le centre. On décide de ne pas manger là (déjà qu’on est déçu, la bouffe anglaise ne risque pas de nous remonter le moral !), on quitte Gibraltar pour faire quelques courses et manger dans notre joli appart loué sur Airbnb, à une vingtaine de km de Gibraltar ! 🙂

 

Nos conseils :
– Se garer avant la frontière. Prendre un ticket de bus « aller retour » à 3€. En fait c’est trajets illimités pour toute la journée !
– Pour accéder au rocher en téléphérique, à vous de décider si ça vaut 20€ ! Si vous arrivez assez tôt, il vaut mieux prendre un tour avec un mini-bus (un tour) je pense. Le prix sera à peu près le même ou à peine plus cher (à vérifier) et il vous amènera à plusieurs points d’intérêts.
– Pas la peine de trop s’attarder dans cette ville, il n’y a pas grand-chose…
– Pour les fumeurs : acheter du tabac dans les petits kiosques juste après la frontière, ça vaut vraiment le coup. Attention par contre ils ferment tous à 20h pile…