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Que faire dans le nord de Fuerteventura ?

En octobre / novembre 2021, nous avons décidé de partir 2 mois et demi dans les Canaries pour expérimenter la vie de nomade digital. Il faut dire que nous avions tellement aimé notre premier voyage aux Canaries, avec Tenerife et La Gomera, qu’on s’était promis de revenir découvrir les autres îles. Nous avons passé la première partie de notre séjour à Fuerteventura, et la seconde à Lanzarote. Évidemment nous n’avons pas fait que travailler, nous en avons profité pour visiter ces îles ! Dans ce premier article, nous vous montrons ce qu’il y a faire à Fuerteventura, dans le nord de l’île. Pour découvrir la partie centre et sud, rendez-vous sur notre second article !

Petite présentation de Fuerteventura

Fuerteventura est l’une des 7 îles principales des Canaries. Celles-ci appartiennent à l’Espagne, la langue officielle est donc l’espagnol et on y paye en euro. (pratique !)

Elle se situe dans l’océan Atlantique, à une centaine de kilomètre de l’Afrique, face au Sahara. Fuerteventura est donc plus proche du continent africain que de certaines îles des Canaries comme Tenerife et La Palma 😄

C’est l’une des îles les moins peuplées de l’archipel et bien que certains coins soient touristiques, ce n’est pas une ile trop fréquentée. Elle est restée relativement sauvage, surtout dans les terres !

On peut rejoindre Fuerteventura en avion ou en ferry depuis une autre île (voire depuis l’Espagne pour les plus aventureux comme nous 🤪 !). Les billets d’avion ne sont pas très chers depuis la France, par contre c’est assez élevé d’aller d’une île à l’autre en avion pour les non-résidents.

Il y a des bus sur l’île mais il est fortement recommandé de louer une voiture pour vadrouiller à sa guise. Nous vous conseillons les agences locales : Cicar et Autoreisen. Les avis sont très positifs et pour avoir loué avec les 2, le service est top. Mention ++ pour Cicar qui est en général moins cher et inclut de base l’assurance tous risques, sans frais supplémentaires.

Fuerteventura est proche de Lanzarote, on peut rallier les deux en une demi-heure de ferry !

Que faire à Fuerteventura en octobre / novembre ?

De par sa situation, c’est une destination idéale toute l’année ! Il ne fait jamais froid ni jamais trop chaud. Ce n’est pas pour rien que les Canaries ont la réputation de « meilleur climat du monde ».

Ainsi, si vous vous demandez que faire à Fuerteventura durant l’automne, en octobre ou en novembre (période où nous y étions), je vous répondrai : la même chose que toute l’année !

Bon, en vérité, durant l’hiver il vous sera difficile de vous baigner. Mais en octobre / novembre, nous avons bien profité des plages. L’océan était encore assez chaud et avec le soleil qui tape, nous rentrions dans l’eau sans difficulté.

En dehors de cela, vous pourrez profiter de randonnées, des petits villages, des restos typiques, des paysages désertiques dans le centre… Quel que ce soit le moment de l’année où vous vous y rendez, pensez à la crème solaire 😊

Que faire à Fuerteventura, dans le nord de l’île ?

Corralejo

C’est la ville principale du nord de Fuerteventura. Rien d’extraordinaire, mais c’est une ville plutôt sympa, avec de nombreux commerces et restaurants. Nous avons craqué pour un resto mexicain, Malverde Taqueria. Les tacos étaient délicieux et nous ont bien rappelé le Mexique !

C’est également depuis Corralejo que l’on peut prendre le ferry pour Lanzarote ou un bateau pour partir à la visite de la Isla de Los Lobos (j’en parle à la fin de l’article).

Parque Natural de las Dunas de Corralejo : incontournable du nord de Fuerteventura ⭐

S’il y a bien un lieu à ne pas manquer dans le nord de Fuerteventura, c’est celui-ci. En même temps, difficile de le louper ! Ces dunes s’étalent sur plusieurs kilomètres et sont traversées par la route qui longe la côte nord-est.

Pour être tout à fait honnête, quand nous nous y sommes rendus la première fois, on était un peu déçus. On s’attendait à un désert, un coin sauvage loin de tout et en fait il y a une route qui passe à travers, avec des voitures garées le long ! Pas exactement ce qu’on avait imaginé. Mais il ne faut pas s’arrêter à ça !

L’immensité des dunes

En marchant un peu dans les dunes, au hasard, on a trouvé ce que l’on cherchait : une ambiance de désert. Il y a finalement assez peu de monde qui s’aventure dans les dunes, et surtout on a l’impression que beaucoup le font au même endroit. Vu la grandeur du parc, c’est un peu dommage, il est facile de se retrouver seuls. Ce fut notre cas, et nous avons même profité du soleil couchant, tranquillement sur ce désert orangé. Superbe !

L’avantage c’est que chacun fait comme il le souhaite, vous pouvez marcher quelques minutes ou vous enfoncer plus loin dans les dunes. Peu de risque de se perdre, on aperçoit souvent la route ou l’océan pour se repérer (oui car même en s’éloignant, la civilisation n’est pas très loin).

Les plages des dunas de Corralejo

Autre point positif du parc des dunes de Corralejo : ses plages ! Comme je l’ai dit, une route passe à travers le parc : d’un côté le désert, du sable à perte de vue ; de l’autre l’océan et, avec ces dunes, une profusion de plages ! Il y a des coins surveillés, d’autres plus tranquilles… L’eau est magnifique et selon la période vous pourrez bien sûr vous baigner. Mi-octobre / début novembre, nous en avons profité, l’eau était très bonne !

La Oliva et les moulins de Villaverde

Un village très charmant, avec une église toute mignonne . On peut y visiter la Casa de los Coroneles (nous ne l’avons pas fait).

Juste à côté de La Oliva, on peut approcher d’anciens moulins. Hyper photogénique, avec la vue sur les alentours ! C’est également ici que j’ai failli être agressée par un gang d’écureuils 🤣

Les plages popcorn du nord ouest de Fuerteventura, près de Majanicho

Dans le nord ouest, autour du petit village de Majanicho, on trouve plusieurs plages, souvent investies par des surfeurs et des voyageurs en van. Beaucoup de ces plages ont une particularité : on les surnomme les « popcorn beaches » ! Outre le sable habituel, on y déniche des petits cailloux blancs aux formes rigolotes qui rappellent du popcorn. C’est assez étonnant !

Nous sommes allés sur les plages El Hierro et El Mejillon. On y accède par des routes de terre, non goudronnées, donc ça reste des endroits assez tranquilles.

El Cotillo ⭐

Coup de cœur pour ce petit village en bord de mer, plein de charme. Il y a plusieurs belles plages aux alentours et des paysages assez spectaculaires. Nous nous sommes baignés à « Cotillo Beach » ou « Playa de Los Lagos ». C’est un endroit familial car il n’y a pas de vagues. Parfait pour profiter tranquillement de l’eau turquoise !

Nous avons très bien mangé au restaurant La Vaca Azul, typique de la cuisine canarienne et espagnole. C’était vraiment délicieux, avec un bel emplacement. Mais c’est très prisé et les tables sont vites réservées ! Nous avons également eu droit à un merveilleux coucher de soleil

Calderon Hondo : la randonnée incontournable du nord de Fuerteventura ⭐

Une superbe randonnée à faire dans le nord de Fuerteventura, qui amène jusqu’au cratère d’un ancien volcan ! Je vous rassure, le dit volcan est totalement éteint ! La rando est rapide et plutôt facile et elle offre de superbes paysages. On n’a vraiment pas regretté.

Il y a deux chemins pour se rendre au cratère : un facile et l’autre un peu plus difficile.
Au début de la randonnée Calderon Hondo vous avez le choix entre continuer sur le chemin indiqué sur la droite ou aller tout droit, un peu sur la gauche. Ce dernier monte plus que l’autre. Nous avons choisi celui-ci à l’aller et bien que ça grimpe pas mal, j’ai préféré le faire en montant car le chemin est par endroit étroit et plein de cailloux… Clairement pas ma tasse de thé en descente (vertige + peur de glisser 😅).

Au sommet du volcan, une vue à 360° sur le nord de Fuerteventura

Après une demie-heure de marche, nous arrivons soudainement au sommet. Quelle vision ! Le cratère est vraiment impressionnant ! Nous avons aussi une superbe vue sur les alentours de Fuerteventura, mais aussi l’île de Lobos et Lanzarote.

Nous resterons une heure au sommet, à profiter et à en faire le tour. Certains endroits sont un peu étroits, il faut rester prudent. On se croyait au Mordor ! (et si vous ne savez pas ce qu’est le Mordor, je vous conseille de regarder au plus vite Le Seigneur des Anneaux 😜)

Pour le retour, nous avons pris le second chemin, qui se trouve près du point de vue installé à un coin du cratère (on ne peut pas le louper). Le sentier est beaucoup plus facile et il y a beaucoup moins à descendre ! En fait c’est la partie la plus basse du volcan, donc la plus facile. Par contre on marche un peu plus longtemps autour du volcan (sur du plat) pour retrouver le début du chemin et regagner le parking.

Si vous le pouvez je vous conseille vivement de faire comme nous, cela fait une boucle et ce n’est vraiment pas compliqué. Comptez une bonne heure de marche pour l’ensemble, sans compter le temps passé autour du cratère. (Vous pouvez vous aider de l’application maps.me pour surveiller les sentiers car il y en a plusieurs. Je crois qu’il est possible de faire une rando simplement autour du volcan. Mais il serait dommage de ne pas y monter !).

Pour plus de randos et de volcans (mais pas que !), nous avons écrit un article dédié aux plus belles randonnées de Fuerteventura.

Isla de Lobos

Los Lobos est une petite île au nord de Fuerteventura (et au sud de Lanzarote). C’est une île très préservée qui ne se visite qu’à pied ou en vélo, et il faut demander un permis (gratuit) pour aller dessus. (vous pouvez en faire la demande ici)

Nous avons pris le bateau depuis Corralejo avec Naviera Nortour (on peut réserver les billets en ligne). Il semblerait que la plupart des gens viennent le matin, alors nous avons décidé d’y passer l’après-midi.

Côte ouest de la Isla de Lobos, entre plages et falaises

Après une traversée de 15 minutes, nous voici sur l’île des Lobos. Il y a un centre pour visiteurs avec les seules toilettes de l’île. Nous décidons de faire le tour de l’île, on peut prendre à droite ou à gauche. Au pif, nous allons à droite. Ce chemin nous fait arriver rapidement à une belle plage : la playa Concha.

On longe plus ou moins la côte ouest, puis on passe près de la Montaña la Caldera, que l’on voit depuis toute l’île. Il est possible de la grimper mais on passe notre tour. On n’a pas envie de se presser et on ne veut pas non plus louper le bateau retour (le dernier de la journée).

Il est interdit de quitter les chemins mais on fait une petite entorse au règlement en allant nous poser dans un coin au bord d’une petite falaise pour manger notre pique-nique et profiter du bruit des vagues.

Le nord de l’île (moitié du chemin)

Nous arrivons ensuite au phare de l’île (Faro Martiño). Il est placé à la moitié de la boucle de l’île. Il est installé en hauteur et en grimpant à ses côtés, on a une superbe vue sur les alentours ! On se croirait sur une autre planète…

Traversée du centre de la Isla de Lobos

Ensuite, nous continuons notre boucle dans les terres de l’île. On a un peu trop pris notre temps et on doit presser le pas pour ne pas risquer d’être en retard à notre bateau.

Le chemin est très sableux mais c’est aussi très calme… Il n’y a personne dans ce coin. On arrive aux Lagunitas, un endroit très vert, où viennent les oiseaux migrateurs. Le paysage change, c’est étonnant.

Puis nous passons par le Puertito, le seul coin habité de l’île, où on trouve quelques petites maisons de pêcheurs, avant d’arriver au muelle, pile à temps pour repartir sur Fuerteventura.

Si vous avez le temps, nous vous conseillons d’ajouter la Isla de Lobos à votre planning lors d’une visite de Fuerteventura. Une demie journée est suffisante et c’est un coin très sympa. C’est cependant un coin assez fréquenté par les touristes (surtout les plages).

Aller/Retour avec Naviera Nortour : 15 € par personne. Si vous ne voulez pas vous occuper du permis, ils peuvent s’en charger avec un petit supplément d’1,5 €. (même s’il n’y a rien de compliqué dans la demande de permis)

Le nord de Fuerteventura, un plaisir à découvrir et redécouvrir 😊

Le nord de Fuerteventura offre une belle diversité de paysages, entre superbes plages, falaises et dunes ! Sans oublier ses petits villages où l’on peut se régaler des spécialités locales et ses stations balnéaires plus internationales. Une région que nous avons pris plaisir à découvrir… Et à redécouvrir en retournant dans certains lieux comme les dunes !

Et pour les amateurs de marche, découvrez notre article dédié aux randonnées à Fuerteventura !

Le sud et le centre de l’île ont également des paysages splendides… À découvrir ici !


Tous nos articles sur les Canaries :

Visiter le parc Torres del Paine en voiture, avec randonnée à la journée

Nous avons passé pas mal de temps en Patagonie (retrouvez notre itinéraire complet ici), entre Chili et Argentine. Après avoir visité El Chalten et son Fitz Roy, le parc Torres del Paine était un lieu qu’on attendait impatiemment de découvrir. Si vous vous demandez s’il est possible de visiter le Torres del Paine en voiture, avec des randonnées à la journée sans faire le trek W, alors cet article de blog est pour vous, vous êtes au bon endroit !

  • Toutes les informations et les prix mentionnés dans l’article datent de décembre 2019.

Visiter le Torres del Paine en voiture ou en trek ?

Nous avions régulièrement lu que le meilleur moyen d’explorer le parc était en faisant un trek. Les deux plus célèbres sont :

  • le trek O, qui fait une boucle et se parcourt en 8-10 jours (plutôt pour des randonneurs expérimentés) ;
  • le trek W, un chemin qui fait partie du circuit O, qui se fait en 4 à 5 jours, ça reste difficile, mais possible.

Nous étions partis sur l’idée du trek W, un classique incontournable de la randonnée en Patagonie. Une envie de se dépasser et de tenter un trek en indépendant sur plusieurs jours.

Avec ma sœur Audrey, nous en avons lu des articles de blog, pour comprendre l’organisation du parc et de ce trek. Nous avons passé des heures à chercher quel était le meilleur moyen pour dormir. Refuge, camping, louer une tente sur place, amener sa propre tente, louer à l’extérieur, etc. Et puis ça nous prenait tellement la tête qu’on a dit STOP !

Un trek tellement prisé qu’il va nous obliger à changer nos plans

À savoir que ce trek est très très très prisé (j’insiste !). Il faut réserver bien à l’avance les hébergements. Il est donc impératif de réfléchir avant au parcours. D’où partir, où s’arrêter pour la nuit, combien de temps peut-on marcher par jour, etc. Pas de place à l’improvisation, ce qui déjà, nous embêtait, car dans ces contrées la météo est très changeante. Ajouter à cela des tarifs excessifs avec des campings très sommaires où on fait payer 15 €, voir plus, par personne juste pour planter sa tente… Nous devions également louer du matériel de camping, ce qui ajoutait un coût supplémentaire. Il y a aussi des refuges, mais les prix sont mirobolants, ce n’était pas pour nous !

Nous avons donc choisi une autre option, sans regret : visiter le Torres del Paine en voiture, avec des randonnées à la journée.😀

Le Torres del Paine est le parc national le plus célèbre du Chili et même d’Amérique du Sud. Il est donc très fréquenté (et le trek W n’y échappe pas). Il est géré par la Conaf, l’office de tourisme chilien, qui ne se gêne pas pour pratiquer des prix très élevés pour le pays. Et en tant qu’étranger on est encore plus pris pour un gros pigeon… Oui la Conaf et nous c’est une longue histoire de désamour, je l’avoue ! 😆

Puerto Natales : notre point de chute pour visiter le Torres del Paine en voiture

Nous avons logé dans la commune de Puerto Natales (environ 20 000 habitants), la plus proche du parc Torres del Paine (qui se trouve tout de même à 150 km !). C’est une ville tranquille, avec des supermarchés et beaucoup de magasins. Nous y étions la semaine précédant Noël et c’était marrant de se retrouver ici à cette période. Il y avait quelques décorations, mais surtout un monde fou dans les rues à la recherche d’un cadeau de dernière minute. L’ambiance était donc assez spéciale 😄

Location de voiture à Puerto Natales

Décidés à louer une voiture, notre première mission est d’aller voir les différentes agences de location afin de comparer les prix. Déjà que le Chili est le pays le plus cher de notre voyage de 1 an en Amérique Latine… Je vous laisse imaginer comment ils se font plaisir ici en Patagonie, au bout du monde ! 🙃 On en trouve quelques-unes, les tarifs sont élevés, mais à 4 on amortit le coût.

Puis nous tombons totalement par hasard sur une petite agence, « Rio Rental, Car ». On se renseigne, le mec nous propose un prix bien plus bas que ses concurrents. Il nous dit qu’on peut venir récupérer un 4×4 à 20 h 30 le même soir, pour 50 000 CLP/jour (environ 55 €).
Dans les autres agences, c’était le coût d’une voiture économique ! Et pour un 4×4 il fallait débourser minimum 80 000 CLP/jour (presque 90 €) !

Achat des billets pour pouvoir visiter le Torres del Paine

Bien contents, on part acheter nos billets d’entrée du parc à l’agence Conaf qui se trouve au Terminal de Bus (21 000 CLP par personne, soit 23 €, valable pour 3 jours). Comme toutes les personnes acquérant un billet pour le parc, nous avons l’obligation de regarder une petite vidéo. Celle-ci présente le parc et rappelle des choses élémentaires (pour nous ; ça ne doit pas être le cas de tout le monde 🙃) comme la protection de la nature, garder ses déchets, rester prudent…

Petite surprise de location…

Le soir, Manu et Thomas vont chercher la voiture pendant qu’avec Audrey on prépare le dîner… Quand ils reviennent avec un vieux 4×4, ils nous expliquent qu’en arrivant là-bas le loueur leur a dit que la voiture prévue n’était finalement pas prête… OK !! Sauf qu’on voulait vraiment une auto pour le lendemain afin de profiter d’une météo clémente ! Et à cette heure-ci c’est impossible de trouver une autre location…

Mais heureusement comme toujours en Amérique du Sud, pas de problème, que des solutions ! Il nous propose de nous louer son propre 4×4 pour 35 000 CLP/jour (40 €), donc même moins cher que prévu. C’est une vieille auto, mais qui roule bien et qui a du vécu. Ainsi, pas de frayeur quant aux potentiels impacts lorsque l’on roule sur des pistes ! Encore un moment un peu WTF, mais une fois de plus on s’en sort bien ! 😀 Et puis le mec était hyper sympa et nous a donné des conseils pour visiter le Torres del Paine en voiture.

La randonnée à la journée de Mirador Base Las Torres

Le lendemain, départ à 6 h du matin pour deux heures de route jusqu’à notre destination. Nous arrivons à l’entrée Laguna Amarga, où nous montrons nos billets. Puis nous continuons en voiture jusqu’à l’hôtel Las Torres, point de départ de la fameuse randonnée qui amène aux pieds des tours, symboles du parc.

La randonnée

C’est parti pour 10 km pour arriver jusqu’au mirador ! Ça monte rapidement, le chemin fait des petites feintes, ça grimpouille et ça redescend… On a le droit à quelques belles vues, mais nous marchons surtout en forêt. La pluie s’invite par moment, c’est très couvert. Pour l’instant on n’a pas encore distingué les tours, elles s’obstinent à rester dans les nuages… On se demande bien si on verra quelque chose une fois en haut ou si tous ces efforts seront vains…

Après 9 km et presque 3 heures de marche, nous arrivons au point tant redouté : la montée infernale ! Il nous reste le dernier kilomètre à surmonter, mais là c’est une vraie bonne montée et bien sûr ce ne sont que des cailloux ou gros rochers… C’est très éprouvant, les garçons avancent devant, Audrey et moi on marche en rythme derrière. Certains randonneurs qui descendent nous encouragent « allez, vous avez fait le plus dur ! » (tu parles !! 😂)… Après une heure de grimpette, nous arrivons au mirador et découvrons les tours…!

Le merveilleux paysage de Las Torres

Finalement les nuages ne couvrent que le haut des tours, nous offrant un spectacle magique. Les découvrir comme ça, au dernier moment, après ces heures à marcher c’est impressionnant et même un peu émouvant.

L’endroit fait « intime » avec la lagune entourée de montagnes, mais les tours, elles, sont immenses ! Je suis vraiment fascinée, je ne m’attendais pas à ce qu’elles soient si imposantes.

Malgré le manque de soleil, la lagune nous offre une belle couleur turquoise. On reste un moment devant ce paysage majestueux, bien qu’on soit au bord de l’hypothermie et que la neige qui se met à tomber nous fouette le visage 😅

On grignote quelques chips les yeux rivés sur cette beauté avant d’entamer la descente… Où l’on croise beaucoup de monde (sûrement des cars venant de Puerto Natales). En bas, on se pose dans la forêt, à l’abri du vent pour manger notre pique-nique, puis on reprend notre chemin.

Retour au bercail

Après environ 3 h de marche depuis le sommet, nous sommes de retour au parking. Et encore 2 heures plus tard nous posons nos fesses dans notre airbnb. Fatigués (7 heures/20 km de randonnée et 4 h de voiture dans la journée tout de même), mais contents ! Ce soir, le lit ne nous attendra pas longtemps !

Pour ceux qui font le trek W, le mirador Las Torres est un peu le clou du spectacle. Il est généralement réservé pour la fin du trek (ou bien certains commencent par celui-ci). Mais comme vous le voyez, il est totalement possible de randonner jusqu’au mirador en une journée. (Si on aime marcher quand même !)

Visite en voiture du Torres del Paine, et randonnées à la journée

Après cette randonnée incontournable, nous voulions continuer d’explorer le parc qui promettait d’autres superbes endroits. Le lendemain, nous voici donc repartis avec notre vieux 4×4, dans l’idée de visiter le parc en voiture, tout en ponctuant la visite de quelques randonnées sur la journée.

Nous passons devant la Cueva del Milodon, dont j’avais entendu parler. Mais le parking est rempli de bus et l’entrée est un peu chère à notre goût pour une visite rapide (8 000 CLP), donc on passe notre tour…

Nous prenons un chemin différent de la veille pour arriver par une autre entrée. Ce coin doit être beaucoup moins fréquenté, car la route est en mauvais état. Nous y croisons cependant putois, lapins, vigognes et condors… 😍 Nous sommes rapidement accueillis par de superbes vues sur la chaîne de montagnes Cuernos qui fait la renommée du parc.

Visiter les gros glaçons du Torres del Paine au Lago Grey avec une randonnée faisable à la journée

Nous nous arrêtons sur le parking du Lago Grey et entamons une petite randonnée (2 h A/R environ). On marche sur la plage (où le vent nous décoiffe !), près du lac Grey, où flottent des icebergs. Leur couleur est incroyable !! Au loin on peut voir le glacier Grey, papa de ces icebergs et du lac. Le paysage est superbe, la promenade facile et il y a peu de monde… On ressent vraiment la force et la tranquillité du lieu.

Visiter la plus belle vue du parc Torres del paine à Salto Chico

Après avoir pique-niqué, nous nous enfonçons un peu plus dans le parc, direction Salto Chico, et là c’est un coup de foudre ! Quelques minutes de marche suffisent pour accéder à une vue divine, le cadre est absolument parfait ! Comme si le paysage ne suffisait pas à nous en mettre plein les yeux, nous avons la chance de pouvoir admirer et approcher un huemul pas farouche du tout.

On continue notre exploration du parc Torres del Paine en voiture, avec quelques stops autour du lac Pehoé, qui a une couleur incroyable. Nous passons notre temps à nous émerveiller et à vouloir nous arrêter pour faire des photos.

Cascades et montagnes à Salto Grande, randonnée jusqu’au Cuernos Lookout

Nous nous arrêtons ensuite à Salto Grande, où il y a déjà plus de monde. La plupart des gens marchent jusqu’aux chutes (5 minutes), qui ont un sacré débit !

Nous préférons nous éloigner un peu du monde et nous continuons la journée avec la randonnée vers le Cuernos Lookout (2 h A/R). La promenade est très belle et nous assistons à une course entre deux guanacos. Ils nous impressionnent par leur vitesse ! Nous profitons encore une fois de la superbe vue qui nous attend au bout du chemin, sur les montagnes Cuernos, si particulières, bien que la fatigue accumulée ces derniers jours se ressent.

Nordenskjöld et les dernières vues sur le Torres del Paine

Retour sur la route, nous contournons les montagnes et faisons un arrêt au Nordenskjöld lookout qui nous offre une nouvelle vue. Avec les jumelles, on repère deux glaciers ainsi que deux condors qui virevoltent. Que c’est beau !

Nous continuons la route direction Lago Sarmiento Entrance, avec un léger espoir d’y apercevoir des pumas (c’est la bonne saison apparemment). Nous ne verrons cependant que des guanacos solitaires, qui semblent aux aguets tout de même…

En sortant du parc, les sommets de Las Torres, que nous avons approchés la veille, semblent nous faire un dernier cadeau, un ultime au revoir, dans la lumière du soleil…

Visiter le Torres del Paine en voiture avec randonnée à la journée : notre avis

Le Torres del Paine est un endroit très touristique, mais c’est totalement compréhensible, ce parc est tellement beau… Les panoramas sont magiques, préservés et les animaux y sont chez eux. Nous ne faisons que passer dans ce petit paradis. Nous sommes ravis d’avoir visité le Torres del Paine en voiture, ponctué de randos allant de quelques heures à la journée, car cela nous a permis de découvrir de nombreux paysages, différents et magnifiques ! Au final, nous en sommes sorti sans aucun regret de n’avoir pu faire le trek. 😃

Où manger à Puerto Natales ?

  • Pachamama : un petit resto spécialisé dans les empanadas (des chaussons fourrés, typique du continent). Ils proposent des menus le midi avec option végétarienne. Ils font aussi de délicieux Pisco Sour, le cocktail emblématique du pays.
  • Baguales : un restaurant de burgers et bières, bourré de touristes, pas du tout authentique (ça fait plus américain que chilien, soyons honnêtes). Cependant, ça fait du bien de se remplir le ventre dans une ambiance chaude et festive après une grosse rando dans le froid.

Pour d’autres infos sur le Torres del Paine

  • Si vous chercher des infos à propos du trek W, je vous invite à lire l’article de Novo-monde, très complet sur le sujet.
  • Si vous souhaitez faire comme nous des randonnées à la journée, mais que vous ne voulez ou ne pouvez pas louer de voiture, rendez-vous sur le blog de Gones Away, qui nous a bien renseignés à l’époque 😊

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Itinéraire en Patagonie : road trip entre Chili et Argentine avec conseils et guide des randos

Quel itinéraire pour un road trip en Patagonie, entre Chili et Argentine ? Combien de temps partir ? En effet, autant de questions que l’on se pose car la Patagonie est un vaste territoire d’environ 2 000 km de long, que se partagent les deux pays (non la Patagonie n’est pas un pays 😄). C’est la région la plus au Sud du continent américain. Et c’est ici que l’on peut se trouver dans les coins les plus australs du monde — en-dehors de l’Antarctique. C’est un lieu difficile et long à atteindre mais qui vaut son pesant de cacahuètes une fois qu’on y est !

Aujourd’hui sur le blog, dans cet article, vous retrouverez notre itinéraire en Patagonie, au Chili et en Argentine. Bien sûr à moduler selon le temps de votre séjour. Nous vous donnerons nos conseils et informations sur un voyage (ou un road trip) en Patagonie, principalement basés sur notre expérience.

Sommaire

Pourquoi faire un road trip en Patagonie ?

Des routes mythiques, des paysages sauvages à perte de vues, des randonnées parmi les plus célèbres du monde, des rencontres animalières, c’est tout ce que l’on trouve lorsque l’on s’aventure jusqu’ici. Les amoureux de la nature seront aux anges ! Et les guibolles pourront chauffer au rythme des nombreuses randonnées qu’offre la magnifique Patagonie ! 😊

Choix de l’itinéraire du road trip : visiter la Patagonie Chilienne ou la Patagonie Argentine ?

Il n’y a pas de bonne réponse à cette question, la Patagonie est un tout, il y a des endroits magnifiques dans les deux pays.

La Patagonie est une région chère (surtout comparée au reste du continent sud-américain), mais si vous avez un budget serré, mieux vaut privilégier la partie Argentine. En effet les parcs et les accès aux randonnées sont gratuits, ce qui n’est pas le cas au Chili (et en plus le touriste étranger doit payer le double, voir le triple du prix d’un chilien, ce qui assez agaçant à la longue).

Le mieux est de combiner les deux, on peut découvrir plusieurs lieux mythiques et magnifiques qui ne sont pas trop éloignés (évidemment tout est relatif, car ici les distances sont grandes et les routes pas toujours optimales).

À quelle période visiter la Patagonie ? Quel est le climat ?

C’est un climat rigoureux qui vous attend dans ce territoire, n’oublions pas qu’on se rapproche dangereusement du pôle sud ! Plus on descend, plus il fait froid. Par ailleurs, le climat changeant très vite, mieux vaut être préparé à tous types de temps.

On vous rappelle que la Patagonie se situe dans l’hémisphère sud et que les saisons sont donc inversées par rapport à l’Europe. La période la plus clémente est de novembre à mars (qui correspond au printemps / été), mais c’est aussi à ce moment-là que l’afflux touristique est le plus important.

Si vous souhaitez y aller en hors saison, faites bien attention, les chemins de randonnées et commerces ne sont pas tous ouverts, il peut y avoir beaucoup de neige et il fait très froid (surtout en plein hiver) !

Le mieux serait d’y aller au début ou à la fin de la saison haute. Pour notre part nous y étions au moins de décembre principalement, nous avons eu globalement beau temps. Lors de la planification de votre itinéraire en Patagonie, nous vous conseillons de vous laisser quelques jours de battements, pour pouvoir changer ses plans en cas de météo très difficile.

Quels vêtements pour un voyage en Patagonie en décembre ?

En décembre (c’est valable aussi pour janvier, février) le climat est plutôt doux, bien qu’on ne soit pas à l’abri du mauvais temps.

À emmener impérativement : une veste imperméable et coupe-vent car la pluie peut vite arriver ; une veste chaude (nous avions nos doudounes mais à cette période de l’année elles ne sont pas indispensables, cependant il faut quand même une bonne veste, en polaire par exemple), des chaussures imperméables, des lunettes de soleil, de la crème solaire (quand le soleil tape, il ne fait pas semblant).

N’oubliez pas le matériel de base pour randonner, dont un petit sac à dos dans lequel vous pourrez transporter votre gourde (que vous pourrez remplir directement dans les sources, et oui !) et votre pique-nique.

Combien de temps partir pour un road trip en Patagonie ?

La Patagonie est immense et il est difficile de tout voir en un voyage, sauf si vous faite un voyage au long court. Le mieux est de se limiter à une ou deux parties de la Patagonie pour un voyage de deux semaines.
Partir pour 15 jours en Patagonie nous semble donc le minimum.

Pour notre part nous sommes restés 1 mois et demi (45 jours) en Patagonie, avec une étape importante à Ushuaïa, où nous sommes restés près de 2 semaines (nous y avons fêté noël, le nouvel an et l’anniversaire de Manu entre autre !).

Itinéraire en Patagonie : comment se déplacer et est-ce facile ?

La région est vaste et il y a moins de transports en commun en Patagonie que dans le reste du Chili et de l’Argentine, c’est un critère à prendre en compte lors qu’on planifie son itinéraire. Près de la carretera australe au Chili, c’est clairement la galère et c’est difficile de prévoir à l’avance, car on trouve peu d’info sur les bus.

Il y a la possibilité de prendre l’avion, il y a plusieurs aéroports dans la région. Pensez à prendre des vols internes pour ne pas exploser le budget (évitez donc de prendre un vol de Buenos Aires pour la Patagonie chilienne).

Lorsqu’on est en ville, on peut se déplacer à pied (les villes ne sont pas très grandes). Sinon il y a toujours les taxis, très abordables.

Malgré tout, vous l’aurez compris, le mieux est d’avoir sa propre voiture et vous permettra de gérer le timing de votre road trip comme bon vous semble.

Lors d’un voyage en Patagonie, on passe régulièrement la frontière entre le Chili et l’Argentine. Il n’y a rien de compliqué, mais il faut savoir qu’on ne peut pas rentrer au Chili avec des fruits et légumes frais. Il y a un formulaire à remplir, et nous vous conseillons vivement de toujours cocher la case comme quoi vous transporter des aliments non autorisés, même si ce n’est pas le cas. C’est une mesure de précaution ! Si vous avez oublié une pomme dans un sac par exemple, que le douanier la trouve pendant la fouille et que vous n’avez pas mis que vous en transportiez, vous aurez droit à une amende…

Itinéraire en Patagonie : du Chili jusqu’en Argentine

Voici notre itinéraire en Patagonie, à cheval sur le Chili et l’Argentine, lors de notre voyage au long court en Amérique du Sud. C’est dans cette région que nous avons retrouvés Audrey et Thomas, et nous avions donc quelques impératifs au niveau des dates. Les temps indiqués pour chaque lieu sont de simples recommandations selon notre expérience – évidemment, on peut toujours rester plus longtemps, il y a toujours quelque chose à découvrir et il ne faut pas négliger les jours de repos.

Itinéraire Patagonie chilienne

La région des 7 lacs, Pucon – 2-3 jours

Que faire à Pucon ?
  • visiter la petite ville, qui nous rappelle la Haute-Savoie entre autre, avec ses chalets ;
  • observer les volcans alentours (quand le ciel est dégagé… Malheureusement pour nous, nous sommes tombés lors d’une période très pluvieuse et n’avons rien vu !) ;
  • randonner dans le parc Huerquehue – 3 bus par jour depuis Pucon. Vérifier les horaires à la station de bus (nous avons renoncé à nous y rendre à cause de la pluie diluvienne…).
Où manger à Pucon ?

Il y a plein de petits restos dans le centre, mais nous avons découvert une petite pépite, un peu en dehors : Cinco sabores. Un tout petit resto thaïlandais délicieux et pas cher (5000 CLP le plat, soit environ 5€). Options végétariennes, thé offert, on y est allé 2 fois tellement c’était savoureux.

Où dormir à Pucon ?

À l’auberge de jeunesse Willhouse, propre, sympa, quartier tranquille à 10 minutes à pieds du centre.

La région des lacs, Bariloche en Argentine – 2-3 jours

Quand vous êtes à Pucon ou Puerto Varas, il s’agit du bon moment pour visiter Bariloche, en faisant un crochet rapide en Argentine, en bus ou en voiture. C’est aussi la région des lacs, la ville est entourée de magnifiques paysages et parcs nationaux qui se prêtent aux balades/randonnées. Son architecture de style alpin et son chocolat lui valent le surnom de « Suisse Argentine ».

Nous ne l’avons pas visité, car comme mentionné précédemment, la météo était vraiment mauvaise, nous avons décidé de zapper cette partie, et de descendre plus rapidement au sud, sans détour par l’Argentine.

La région des lacs, Puerto Varas – 2 jours

Pucon – Puerto Varas en bus avec la compagnie JAC 8500 CLP – 9,5€ pour 4h40 environ

Que faire à Puerto Varas ?
  • se promener en ville, très mignonne avec ses petits chalets ;
  • aller jusqu’à Petrohué : un bus toutes les heures depuis le centre, 2500 CLP, 1h15 de route. On se retrouve au bord d’un lac, point de départ de randonnées, dont « Paso de la desolacion ». On aperçoit un volcan, les couleurs des fleurs printanières, on passe sur d’anciennes coulées de lave et on a le choix entre plusieurs points de vues, par exemple le Mirador El Alerces, où nous nous sommes rendus… Malheureusement pour nous, le mauvais temps nous poursuivait à cette période et nous avons fait cette rando sous la pluie et n’avons absolument RIEN vu du mirador ! Un échec total, nous sommes rentrés trempés ;
  • visiter la ville de Frutillar, apparemment très mignonne aussi. Nous avons du la rayer de nos plans, encore une fois, trop de pluie !
Où manger à Puerto Varas ?

Happy hour de pisco sour au café/resto Mamusia, où nous avons également testé le Küchen, un gâteau aux noix. Beaucoup d’allemands se sont installés dans cette région et on ressent beaucoup cette influence germanique, notamment dans les spécialités culinaires.

Passage par l’île de Chiloé – 2-5 jours

Bus Puerto Varas – Castro, sur Chiloé, 7000 CLP – 8€ pour 5h de bus (dont 30 minutes de ferry).

Que faire sur Chiloé, la plus grande île du Chili ?
  • découvrir la ville de Castro et ses maisons multicolores sur pilotis ;
  • aller dans les autres villes de l’île ;
  • visiter les différentes églises de l’île, classées au Patrimoine mondial de l’Unesco ;
  • aller au parc national de Chiloé.

Pour visiter l’île facilement, il est recommandé de louer une voiture. Mais c’est également faisable sans voiture, comme le prouve Tania, dont vous pouvez retrouvez l’article ici.

Pour notre part, on continue sur la lancée du mauvais temps, il pleuvait trop pour partir explorer l’île. Nous nous sommes surtout baladés dans Castro, visitant l’église Saint François de Castro, en bois, très différente de toutes celles que l’on a pu croiser en Amérique Latine.

Où manger à Castro ?

La Cevicheria, pour se régaler d’un ceviche de saumon (spécialité du coin) ou d’un autre poisson, accompagné d’un Pisco Sour (le délicieux cocktail que se disputent chiliens et péruviens !).

Où dormir à Castro ?

Chez Alicia Magaly, qui tient une maison de famille propre et douillette, avec plusieurs chambres à louer.

Voyage en ferry dans les fjords chiliens – 2 jours

Pour descendre plus au sud du Chili, il y a toujours l’option bus ! Mais quand on a le temps (et qu’on n’est pas trop regardant sur le confort), il y a l’option ferry, que nous avons choisi, sans regret.

Bus Castro-Quellon, au sud de l’île, avec la compagnie ETM- 2500 CLP – 3€ pour 1h30.
Ferry avec la compagnie Naviera Austral (voir les jours de navigation sur leur site) → Quellon – Puerto Chacabuco 17 900 CLP – 20€. Départ le soir 23h pour deux nuits et une journée de voyage environ.

Cinq raisons de penser au ferry quand on planifie son itinéraire en Patagonie
  • les liaisons en bus ne sont pas au top dans cette région. Prendre un ferry (si l’on tombe au bon moment) peut être plus simple ;
  • le prix est très abordable (un critère non négligeable lors d’un si long voyage comme nous), surtout quand on connaît le Chili et ses prix plutôt élevés pour le continent (et on économise 1 ou 2 nuits de logement) ;
  • pour découvrir des paysages différents : les fjords ;
  • afin d’admirer la nature à l’état pur, à la recherche des glaciers, des cascades, des oiseaux ;
  • pour se rendre compte de la vie des habitants de cette région, très isolés. En effet, le bateau s’arrête dans quelques villages. On se rend compte qu’en dehors des quelques maisons, il n’y a que la nature.

Quelques petits conseils pour le trajet en ferry : prendre des vêtements chauds (la compagnie fournit des couvertures, mais mieux vaut être prudent quand même !), de l’eau potable, de la nourriture simple (sandwiches, chips, noodles…), des sachets de thé (l’eau chaude est offerte – seul le contenant est payant si vous n’en avez pas) et de quoi s’occuper (livres, films sur l’ordinateur, jeux …). A savoir qu’il y a quelques prises pour recharger les appareils électroniques et un petit espace restauration qui vend des snacks, sandwiches et boissons.

→ le truc le plus gonflant pour nous, ce fut la télé allumée toute la journée à l’intérieur du ferry (alors prévoyez les boules Quies si vous êtes sensibles).

Passage à Coyhaique – 2-3 jours

Une fois arrivés à Puerto Chacabuco (qui est juste un port, ce n’est même pas un village !) il faut prendre un bus (attention le dimanche il y en a moins ou pas du tout…) ou un taxi jusqu’à Puerto Aysen. Nous avons ensuite pris un bus pour Coyhaique, notre destination, où une fois arrivés, nous avons sauté sous la douche et profiter d’un bon lit pour se reposer (je vous passe les détails mais notre trajet en ferry s’est vu altéré à cause d’une course triathlon très importante en partance de Puerto Chacabuco, le même jour ! Et en gros après une nuit pas ultra reposante dans le ferry, nous avons enchaîné avec une nuit blanche… On était donc au bout du rouleau une fois à Coyhaique !).

Que faire à Coyhaique ?

Nous étions trop fatigués et occupés à planifier la suite du voyage pour en profiter, mais il y a de nombreuses randonnées dans les alentours.

Où dormir à Coyhaique ?

En chambre privée chez Victor et Paulina, un jeune couple hyper sympa. La maison est propre et chaleureuse, un peu à l’écart du centre (15 min à pieds), bon rapport qualité/prix.

Où manger à Coyhaique ?

Mamma Gaucha pour ses délicieuses pizzas, ses bières artisanales, ses desserts et sa bonne ambiance.

L’incontournable d’un itinéraire en Patagonie : la mythique route de la carretera austral, de Coyhaique à Puerto Rio Tranquilo – 1-3 jours

Pour cette partie, nous avons eu énormément de chance. En effet, c’est un coin réputé compliqué pour voyager en transport en commun, il n’y a pas de bus tous les jours et les infos sont difficiles à trouver… Nous avons eu l’immense chance de rencontrer William et Jacques via la page facebook « les français au Chili » qui nous ont pris dans leurs bagages si l’on peut dire ! Ils devaient faire la route avec leur pick-up de location et nous ont proposé de les accompagner, ce qui nous a enlevé pas mal de tracas et nous a permis d’en profiter à fond.

Longue de 1 240 km, la carretera austral est l’une des plus belles routes du monde, alors ouvrez les yeux lors de votre road trip ! Si vous avez comme nous la chance d’être véhiculé, les arrêts seront multiples, les paysages sont de véritables peintures… Par contre une bonne partie de la route n’est pas revêtue, alors préparez votre popotin à être secoué ! 😄

Que faire à Puerto Rio Tranquilo ?

Faire un tour en bateau ou en kayak sur le magnifique Lago Carrera General (2ème plus grand lac d’Amérique du Sud) et visiter les cathédrales de marbre. Accessibles depuis le village, mais si vous avez un véhicule (si possible 4×4 car la route est compliquée), allez jusqu’à Puerto Marmol à 6km de là.
10 000 CLP – 11,6€ pour une heure de bateau sur le lac avec la visite des cathédrales de marbre. Nous y étions en début d’après-midi, ce qui fait que sur le bateau, nous étions tous les 4, avec un couple d’australiens et accompagnés de deux guides, plutôt tranquilles. Il est recommandé d’y aller tôt le matin pour avoir plus de couleurs, mais j’imagine qu’il y a aussi plus de monde à ce moment-là.

Autre route mythique d’un road trip en Patagonie : la Ruta 40 de Chile Chico à El Chalten – 1-2 jours

Passage de frontière à Chile Chico, toute petite ville. Nous avons dormi dans une pension de famille et mangé dans un restaurant fusion arabe sur la place principal, absolument délicieux !

Une fois sur la Ruta 40 en Argentine, nous avalons les kilomètres, c’est une route droite et désertique, bordée par la cordillère des Andes, nous admirons ses plaines infinies. Cela nous a rappelé les routes des grands espaces sur lesquelles nous avons vogué en van en Australie, lors de notre voyage de un an là bas.

Itinéraire Patagonie Argentine

El Chalten, le paradis des randonneurs – 3-7 jours

El Chalten est un petit village en Argentine mais aussi le nom de la célèbre montagne que l’on voit depuis le village, re-baptisée par la suite mont Fitz Roy. C’est un lieu très touristique mais aussi un incontournable de la Patagonie.

Que faire à El Chalten ? Des randonnées évidemment !
  • Chorillo del Salto, 2h aller/retour, niveau facile, on traverse une forêt jusqu’à arriver à une cascade ;
  • Laguna Torre, 5h30 de marche aller/retour, niveau moyen (ça monte surtout au début, ensuite c’est plus tranquille) ;
  • la randonnée pour laquelle tout le monde vient jusqu’ici : Laguna de los tres, qui amène à un lac avec vue sur le Fitz Roy, 7h30 de marche, 20 km, niveau assez difficile (mais tout de même accessible pour tous les motivés !).

→ Nous vous recommandons vivement de partir le plus tôt possible (avant 8h) pour ces randonnées afin d’éviter le monde.

Retrouver ici notre article complet sur El Chalten.

Où dormir à El Chalten ?
  • pour 2 personnes : Refugio Chalten Hostel , petite auberge propre et sympa dans un coin tranquille.
  • pour 4 personnes : une cabane, à côté d’un camping. Un peu excentré mais proche des départs des randonnées.
Où manger à El Chalten ?

Bourbon Smokehouse, happy hour, burgers et frites maison pour un prix très correct dans un lieu convivial.

El Calafate et le Perito Moreno, arrêt obligatoire d’un road trip en Patagonie – 2-3 jours

Bus El Chalten – El Calafate avec Chalten Travel (1000ARS – 13€ pour 3h de route).

El Calafate est une ville ordinaire mais très touristique : c’est le point de départ pour aller visiter le Perito Moreno, l’un des glaciers les plus connus au monde.

Que faire à El Calafate ?
  • balade en ville, jusqu’à la laguna Nimez (entrée pour approcher la lagune payante) ;
  • aller voir le Perito Moreno (en excursion ou avec une navette) ;
  • marcher sur le Perito Moreno (en excursion avec Hielo Aventura) ;
  • randonner dans le parc Los Glaciares pour voir d’autres glaciers, moins touristiques.

Autre immanquable d’un itinéraire en Patagonie : le Torres del Paine au Chili, près de Puerto Natales – 2-7 jours

Nous continuons ensuite notre road trip en repassant brièvement au Chili. Nous rejoignons en bus Puerto Natales, qui sera notre point de départ pour visiter le Parc Torres del Paine.
Bus El Calafate – Puerto Natales : 5h.

Le parc Torres del Paine est très réputé et un incontournable de la Patagonie. De nombreux randonneurs y viennent pour faire le fameux trek W qui se réalise en 4-5 jours ou pour les plus courageux, le circuit O en 8-10 jours. Notre plan de base était de faire le circuit W, nous avons perdu passé des heures de recherches là-dessus mais nous avons finalement abandonné l’idée. C’est un trek très très touristique, les campings étaient déjà pleins 2 mois à l’avance et les prix étaient vraiment excessifs, ce qui nous a convaincu de faire autrement, en mode plus tranquille (et sans contrainte).

Que faire au Torres del Paine et autour de Puerto Natales si on ne fait pas de trek ?
  • visiter la Cueva del Milodon (nous ne nous sommes pas arrêtés car c’était envahi de bus au moment de notre passage) ;
  • faire la randonnée Mirador Base Torre au parc Torres del Paine, pour voir les célèbres tours du parc de plus près. 21km, 7h de marche, assez difficile (ça monte et ça descend) ;
  • passer une journée ou deux de plus dans le parc Torres del Paine avec une excursion ou en louant une voiture, pour voir le Glacier Grey, Salto Chico, Salto Grande et d’autres points de vue magnifiques.

Retrouver notre article complet sur Puerto Natales et le parc Torres del Paine ici !

Où manger à Puerto Natales ?

Pachamama, petit resto avec menu du jour (dont des plats végétariens) et spécialité d’empanadas (délicieuses).

Voyager au bout du monde jusqu’à Ushuaïa 3-7 jours

La suite de notre itinéraire nous fait retourner en Patagonie argentine, pour aller découvrir Ushuaïa, cette ville au nom si mythique.
Bus Puerto Natales – Ushuaïa : 12h de route dont 30-45 minutes de ferry dans le détroit de Magellan.

Ushuaïa est la ville la plus australe du monde (même si maintenant on sait qu’il y a un village chilien encore plus au sud !) et de ce fait, malgré le périple pour y arriver, c’est très touristique. Nous y avons passé pas mal de temps et nous l’avons apprécié, nous nous y sommes sentis comme chez nous.

Que faire à Ushuaïa ?

  • se balader dans le centre et près du port… En s’imaginant prendre un bateau pour l’Antarctique (ou être l’un des chanceux qui y va si le budget le permet !) ;
  • randonnée du Sendero Glaciar Martial, pour une vue sur Ushuaïa, 2h-5h30 de marche, selon l’endroit de départ (plusieurs possibles) ;
  • faire du bateau dans le canal de Beagle (nous recommandons la petite compagnie Tres Marias) pour voir la faune qui y vit et admirer Ushuaïa d’un autre point de vue ;
  • randonnée jusqu’à la Laguna Esmeralda, 10 km, 3-3h30 de marche, niveau facile (mais gare aux marécages !) ;
  • visiter le parc Tierra de Fuego (Terre de feu) pour ses paysages purs, ses randonnées et pour y poster une carte depuis la poste la plus australe du monde (conseil : acheter les timbres AVANT car c’est hyper cher dans le parc 😅).

Pour plus de détails, rendez-vous sur notre article complet sur Ushuaïa et la Terre de Feu !

À la rencontre de la faune sur la péninsule Valdés – 2-4 jours

Pour cette dernière étape de notre itinéraire en Patagonie, nous avons craqué et pris un vol intérieur Ushuaia – Trelew (à prononcer « Tréléou »). Ensuite nous avons été jusqu’à la ville balnéaire de Puerto Madryn. Nous avons loué une voiture pour visiter les alentours.

Que faire à Trelew et Puerto Madryn ?

  • visiter le musée paléontologique Egidio Feruglio à Trelew (de nombreux fossiles de dinosaures ont été retrouvés dans cette région) ;
  • aller voir la reconstitution de plus grand dinosaure du monde (le Titanosaure !), sur la route entre Trelew et Puerto Madryn ;
  • passer une journée sur la péninsule Valdès à la rencontre des otaries, phoques, tatous, manchots, guanacos, plein d’espèces d’oiseaux et, selon les périodes, baleines, orques…
  • visiter la réserve de manchots de magellan à Punta Tombo, il y en a jusqu’à 500 000 ! Vraiment incroyable d’admirer autant de ces animaux…

Où manger à Puerto Madryn ? Il y a plusieurs restos en bord de plage, mais nous avons suivi le conseil de notre hôte et avons testé (et approuvé !) le Mr Jones, un pub à la bonne ambiance et aux délicieuses bières.

Road trip en Patagonie entre Chili et Argentine : bilan de notre itinéraire

Après environ un mois et demi de voyage en Patagonie, nous sommes revenus avec des jambes d’acier, de l’air pur dans nos poumons et des souvenirs gravés dans nos esprits à jamais ! Nous avons été comblés par cet itinéraire qui nous a permis, entre autres, de découvrir de magnifiques paysages entre lacs et montagnes, de traverser des fjords, de marcher sur un glacier, d’effectuer d’incroyables randonnées qui nous ont permis de se surpasser, de tracer la route dans de grands espaces… Des expériences d’une incroyable diversité !

Le côté touristique de certains endroits peut décevoir certains mais comment se plaindre ? Nous faisons partie de ces touristes. Cela n’empêche pas que la région est sauvage, sublime… Un retour à la nature, comme on l’imaginait. C’était un rêve d’aller jusque dans ces contrées et nous sommes heureux d’avoir pu y passer du temps et nous imprégner à fond de ces paysages qu’on ne voit qu’une fois dans sa vie.

« La nature n’est pas un endroit à visiter. C’est chez nous ».

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Cuenca et le parc national de Cajas

Nous passons la frontière en bus depuis le Pérou, pour partir à la découverte du deuxième pays de notre voyage en Amérique Latine : l’Équateur ! En commençant par la superbe ville de Cuenca.

Nous avons vraiment eu un coup de coeur pour son centre historique. Pour être honnête, nous avons vraiment aimé toutes les villes que nous avons visité en Équateur. Mais revenons à Cuenca qui reste tout de même la plus agréable.

La cathédrale de Cuenca

La cathédrale Immaculée Conception est à côté de notre auberge. Il y a un parc juste devant, c’est agréable. Nous y sommes allés le samedi, il y avait plein (mais vraiment plein !) de monde bien habillés, endimanchés comme on dit ^^ Tout ça pour aller à la messe, ici ils sont très croyants.

On peut monter en haut de l’église, en passant par un escalier en colimaçon (2$ par personne). Il y a une superbe vue sur la ville et le dôme bleu. C’est vraiment très joli.

Balade en ville et près de la rivière

A côté de la cathédrale se trouve un marché aux fleurs (devant une autre église ; il y en a plein !) et une ribambelle de stands en tout genre. Une ville animée, comme toujours en Amérique du sud.

La ville est très mignonne et traversée par une rivière. Se balader à côté est très agréable.
On passe aussi à côté de plein de beaux street-art (courant sur ce continent)

Le musée Pumapungo (gratuit)

Un musée sur l’Equateur, il y a un parc à côté où il y a des ruines (pas grand chose) ainsi que des volieres avec des perroquets et des rapaces. On n’est pas fan, c’est un peu triste de voir ces oiseaux en cages…

Le musée est par contre très sympa, ludique. Il montre les différentes cultures en Équateur, des objets retrouvés lors de fouilles à Cuenca, les habitats et costumes traditionnels… On arrive ensuite dans un coin dans l’obscurité où il y a des têtes réduites ! D’abord animales (paresseux) puis humaines. Je n’aurais jamais pensé voir ça dans ma vie ! C’est vraiment bizarre et assez dérangeant….

Le parc national Cajas

À côté de Cuenca se trouve un parc national, accessible en 1h de bus depuis le terminal terrestre de la ville. Déjà sur la route nous nous émerveillons de ces paysages qu’on ne s’attendait pas à trouver en Équateur.

L’entrée du parc est gratuite, il faut juste s’enregistrer.
Il y a plusieurs randonnées, nous faisons la Ruta 1. On nous donne quelques explications ainsi qu’une carte et c’est parti ! Il faut suivre les marques roses pendant la rando.

Tout de suite les paysages sont magnifiques. On croise des lamas, qu’on ne peut s’empêcher d’approcher, ils ne sont pas trop craintifs.

On se croit de retour en Écosse avec ces couleurs (les lamas en plus) ! Il y a même une fine pluie par moment, histoire de bien compléter le tableau.

On passe par une petite forêt avec des arbres tout tordus, ça fait forêt enchantée. On mange dans une petite caverne nos bons burritos achetés le matin à Cuenca.

On dépasse un groupe de Sud Américains, nous sommes seuls sur le chemin, c’est vraiment tranquille. Par contre le chemin est très très boueux ! On glisse une dizaine de fois chacun, on tombe trois fois par terre et on a tous les deux une chaussure qui finit enfoncée dans la boue ! On finit la rando vraiment dégueulasses, les chaussures et le pantalon pleins de boue x)

Nous mettons 3h30 pour faire la rando avec arrêts repas, photos, lamas, glissades compris xD C’était très beau et agréable de se retrouver dans cette nature.

À la fin nous arrivons à une grande route (indiqué par le « ranger » à notre arrivée), on attend qu’un bus passe et quand enfin il y en a dans le bon sens, on lui fait signe. Il s’arrête à l’arrache pour nous faire monter et nous ramène à Cuenca.

Une belle escapade dans la nature juste à côté d’une ville très mignonne, le combo parfait pour bien commencer la découverte de l’Équateur ! En quittant Cuenca en direction de Guayaquil, nous repassons en bus par le parc, allant plus en altitude et découvrant de merveilleux points de vue, avant de quitter cette région (et retrouver le soleil et la chaleur !).

Huaraz : randonnée jusqu’à la laguna 69

Après deux excursions aux alentours de Huaraz, on termine en beauté ! C’est parti pour une éprouvante mais superbe journée à la découverte de l’une des lagunes (ou lacs) les plus célèbres du Pérou.

Réveil très matinal, un minibus vient nous chercher à 4h50. La tête dans le coltar, emmitouflés dans nos doudounes, une fois que le minibus a récupéré tous les randonneurs du jour, tout le monde finit sa nuit (avec en fond sonore l’horrible musique que le chauffeur écoute).

Vers 7h, nous faisons un petit arrêt pour prendre le petit dej : un sandwich pour moi, un hamburger pour Manu ! Lol Le tout accompagné de maté de coca, car nous sommes en altitude. On profite aussi des derniers wc.

Arrivés au parc Huascaran, on paye l’entrée, qui n’est pas comprise dans le prix du tour.
Les routes de terres et de cailloux secouent bien le minibus.
Notre guide Noel, nous donne quelques conseils pour la rando et nous prie de redescendre si on commence à ressentir des effets du soroche (mal des montagnes) : maux de tête, vertiges… La rando est en altitude et va de plus en plus haut. Le mal des montagnes peut devenir dangereux si on n’y prête pas attention.

On s’arrête rapidement à une première lagune, Chinancocha (qui signifie femme en quechua). C’est déjà magnifique ! Juste le temps de l’admirer un peu et faire quelques photos avant de repartir. Nous ne sommes pas ici pour ça.

Notre guide nous montre la montagne Huascaran, d’où vient le nom du parc où nous sommes. C’est le plus haut sommet du Pérou (6768m !).

On arrive au point de départ de la randonnée, qui fait 14km aller-retour, commençant à 3800m et dont le point culminant (et de retour) est la lagune à 4600m.

Le début descend un peu (et on pense déjà au retour où il faudra remonter ces derniers mètres après tous ces efforts xD).
La rando commence sur du plat, on y va tranquille pour ne pas se fatiguer trop rapidement. À cette altitude, il vaut mieux ménager ses efforts.
On croise pas mal de vaches. Dans ces décors on se croirait presque en Suisse.

Après 2 ou 3 km, ça commence à grimper. Le guide ferme la marche (en cas de soucis). Nous marcherons avec pratiquement toujours les mêmes personnes : des chinois, des japonais et des péruviens.
Le paysage est magnifique !

On mâche de la coca pour se donner des forces. Ça aide contre le mal d’altitude mais c’est aussi un énergisant, un coupe-faim et coupe-soif. On prend quelques feuilles et on les mâche jusqu’à en faire une boule qu’on coince entre la gencive et la joue/lèvre et on laisse ça « infuser ». Honnêtement ça aide pas mal. Surtout en altitude où on manque de souffle et on respire donc plus facilement par la bouche, ce qui donne soif généralement. Avec ça on n’a pas eu ce souci.

On double quelques marcheurs qui sont allés trop vite et se retrouvent à bout de souffle à force de monter. On leur offre un peu d’agua de Florida pour les rebooster (remède péruvien qu’il faut sniffer !).

Nous passons près d’une petite lagune, certains se reposent, ressentent les effets du soroche.

Il y a un peu de plat, youpi ! Les paysages sont de plus en plus beaux.
On arrive ensuite à un panneau qui indique qu’il reste 1 km. Première pensée : génial ! Deuxième pensée une seconde plus tard quand on voit le dénivelé qui nous attend : oh m**** !

Le souffle est court, le cœur bat la chamade… La montée est très difficile. Manu me devance. Je souffre ! Mais la motivation est là malgré la difficulté. Une fois en haut je sais que je suis proche. Puis je la vois au loin, cette couleur turquoise ! Manu m’y attend.

Il nous a fallu 2h35-40 pour braver ces 7 km. On n’est pas des grands sportifs mais on l’a fait !

Une fois devant la lagune c’est l’émerveillement. Le paysage est grandiose !! Une lagune à la couleur de l’eau incroyable, entourée de montagnes et surtout du glacier d’où vient cette eau si pure.
Il y a peu de monde, c’est génial. On fait des photos et on se pose au bord de l’eau pour manger notre pique-nique bien mérité. Les gens arrivent petit à petit.

Il est interdit de se baigner sous peine d’une lourde amende, afin de préserver la pureté et la beauté du lieu. De toutes façons, après avoir trempé un doigt dedans, je vous assure qu’on avait aucune envie d’y plonger ! C’est tout simplement gelé ! Et c’est pas comme s’il faisait une chaleur folle à 4600m d’altitude !

On restera là 1h20, à profiter de ce paysage incroyable, avant de prendre le chemin inverse.
Le retour est plus facile car ça descend mais c’est pas simple non plus car il faut rester prudent avec tous ces cailloux qui n’attendent qu’une cheville à tordre…
Nous mettrons 2h10 pour revenir au minibus.

Sur la route retour, la majorité des gens dorment durant le trajet, exténués.
Le soir on fera pas long feu !

Entre le dénivelé et l’altitude, ce fut difficile mais aussi une des plus belles rando qu’on ait faite ! Partout, les vues étaient splendides, et l’arrivée à la lagune, la cerise sur le gâteau (et quelle cerise !).

Infos pratiques :

Randonnée : 14km aller/retour
Altitude : de 3800m à 4600m
Entrée du parc : 30 soles (≈ 7.90 €)
Difficile d’y aller par soi-même, mieux vaut passer par un tour. Ou alors en louant un véhicule et en passant plus de temps dans ce parc qui a l’air canon !