Archives du mot-clé lamas

Excursion de 4 jours dans le sud Lipez et le salar d’Uyuni

Le salar d’Uyuni est, de loin, l’endroit le plus connu de Bolivie et de ce fait le plus touristique. Il fait également partie des incontournables lors d’un voyage de plusieurs mois en Amérique du Sud et beaucoup de gens associent un voyage au Pérou avec la découverte de ce lieu bolivien.
On peut visiter cet endroit seul, mais généralement c’est en excursion et souvent couplé avec d’autres lieux de la région Sud Lipez, qui vaut tout autant le détour.

On peut faire cette excursion depuis la ville d’Uyuni, proche de ce salar, le plus grand du monde, ou comme nous, depuis Tupiza. L’avantage de Tupiza c’est qu’il y a moins de monde qui part de là, donc moins de voitures qui partent chaque jour, et il y a une journée de plus pour découvrir la région entre Tupiza et le Sud Lipez.
Cela permet également de visiter Tupiza et surtout ses alentours, aux airs de western.

A la fin de l’article vous trouverez toutes les infos sur les prix, et le nom de l’agence que nous avons prise, que nous recommandons.

Cet article est long, en effet, il comprend quatre jours bien chargés dans cette région ! Les journées étaient longues mais magiques, on a pris des centaines de photos et gardé des milliers de souvenirs. J’espère réussir à vous transporter un petit peu dans ce lieu exceptionnel.

Jour 1 : Départ de Tupiza, paysages désertiques et ruines

Après un petit déjeuner gargantuesque gentiment offert par l’agence, nous partons avec un 4×4 bien chargé vers 8h avec Wilbur notre chauffeur, Santusa notre cuisinière, Marie voyageuse belge, et Alexandra voyageuse allemande. Nous ne nous connaissons pas encore mais nous passerons les quatre prochains jours ensemble. Le courant passe rapidement avec nos acolytes voyageuses, on échange en français, anglais et espagnol ensemble, un joyeux mélange !

Premier arrêt quelques kilomètres après avoir quitté Tupiza pour une jolie vue, puis à un endroit où l’on rencontre plein de lamas.

Nous nous arrêtons à Cerillos pour le déjeuner. Nous sommes accueillis dans un petit « resto » (il y a plusieurs tables et une cuisine) mais c’est le repas de Santusa que nous dégustons. D’autres 4×4 s’arrêtent manger ici, sur le même principe.

Nous allons ensuite au parc Ciudad de Encanto, le paysage est magnifique ! Il y a très peu de monde, on est vraiment tranquille.

Nous visitons les ruines de San Antonio del Nuevo Mundo, vendu comme un mini Machu Picchu, juste car ce sont des ruines dans la montagne (sauf qu’elles sont espagnoles et non pas incas), mais bon quand on a déjà vu le Machu Picchu, on a du mal à faire la comparaison ! C’est un ancien village construit pour les mines d’argent à côté, abandonné maintenant. C’est quand même sympa de s’y balader, et on croise quelques viscaches dans les ruines.

Les vues sur la route sont superbes et on ne décolle pas les yeux de la fenêtre, ce qui restera une constante durant ces quatre jours.

On s’amuse à observer Wilbur et Santusa piocher dans leur sachet de feuille de coca toutes les dix secondes ! L’énorme paquet tiendra-t-il pendant toute l’excursion ?! (étonnamment oui ! A moins qu’ils aient refait le plein sans qu’on s’en aperçoive 🤣)

On passe près de la Laguna Morijon, où nous nous arrêtons. C’est super beau mais nous sommes en altitude et il y a beaucoup de vent, donc on ne s’attarde pas trop.

Le soir nous dormons dans une petite maison du village Quetena Chico. Nous buvons du maté de coca en attendant le repas préparé par Santusa : une bonne soupe, de la purée maison (tellement contents d’en manger après des mois !) accompagnés de viande hachée.

Nous partageons la chambre avec Marie et Alexandra, la nuit est très fraîche, on n’est pas mécontents d’avoir demandé un duvet en plus à l’agence pour ce genre de nuit (oui car ici, malgré le froid, pas de chauffage !).

Jour 2 : Lagunes de toutes les couleurs, eaux chaudes et flamants roses

Nous nous levons de bonne heure, une grosse (et magnifique) journée nous attend. Petit déjeuner à 6h30 constitués d’œufs, de fruits et de tartines. Nous partons à 7h20 et nous faisons un petit arrêt à une ferme de lamas sur la route, où nous pouvons observer des dizaines de spécimens d’assez près ! C’est ici que les gens achètent et échangent leurs lamas. Wilbur nous apprend que les petits pompons sur leurs oreilles sont de couleurs différentes pour que leurs propriétaires puissent les reconnaître.

Nous marchons ensuite au bord de la laguna Hedionda, où on peut voir des flamants roses, certains nous offrent un beau spectacle en s’envolant.

A côté, nous allons voir la laguna Kollpa, où on voit bien le sel.

On passe par le salar de Chalviri avant de faire un arrêt aux sources d’eaux thermales Sol de mañana. Nous sommes ici à plus de 4000m, et l’air est bien frais ! C’est difficile de troquer ses vêtements chauds contre le maillot de bain, et on ne tarde pas à se jeter dans les sources, qui elles sont bien chaudes ! Nous nous baignons une petite demi-heure, dans la chaleur de ces eaux volcaniques, totalement naturelles et très bonnes pour la peau. Quel bonheur de savourer cette chaleur dans ces paysages incroyables, avec vue sur une lagune et des flamants au loin ! Difficile d’en sortir, malgré les recommandations de Wilbur de ne pas trop traîner, autant pour ne pas retarder le planning de la journée que parce que nous sommes en altitude et qu’il ne veut pas que l’un d’entre nous ressentent les effets du soroche (mal des montagnes) en restant trop longtemps si haut.

On s’arrête ensuite dans le désert de Dali, où les montagnes ont des couleurs incroyables ! On croirait une peinture, d’où le nom. On s’amuse à faire des photos avec les filles et Wilbur.

On s’approche de la frontière chilienne pour admirer la laguna verde, tout en passant près de la laguna blanca. Ces paysages sont tellement beaux ! L’immensité à perte de vue, ces couleurs improbables, rien à part de la terre et quelques 4×4 qu’on voit au loin, que l’on croise, sur ce lieu sans routes. Un sentiment d’aventure, d’être au bout du monde dans un lieu si reculé. La laguna verde a une couleur turquoise irréelle, par contre on ne peut pas l’approcher car son eau est toxique.

C’est ensuite l’heure de l’almuerzo (déjeuner), et malgré la petite collation de la matinée, nous avons bien faim car il se fait tard. Nous avons le droit à des pâtes, plein de légumes (jusqu’à ce jour on croyait presque que c’était des aliments inconnus des Boliviens 😆), de la viande et une bouteille de Coca (typiquement bolivien par contre !).

On part ensuite voir les geysers de Chaiviri. Il y a un peu de monde sur le site, mais la majorité part quand on arrive. Du coup on se retrouve assez tranquille pour observer ce curieux phénomène, dont un qui fait une énorme fumée !

Direction ensuite la laguna Colorada, située à 4560m. Ici il y a beaucoup de monde par rapport aux autres lieux, plein de 4×4 sur le parking. Mais on comprend vite pourquoi : cette lagune est immense et juste sublime. Une couleur rose incroyable avec des nuances de blancs, entourée de montagnes et habitée par une colonie de 15 000 flamants !

On marche jusqu’au mirador, où il y a un vent de fou, puis on descend et on marche près de la lagune où l’on peut admirer les flamants de près. Incroyable d’admirer un tel paysage à une altitude pareille !

Après la découverte de ce lieu enchanteur nous partons pour 2h30 de route jusqu’à notre refuge pour la nuit à Villa Mar, avec un petit arrêt sur la route à la laguna Capina pendant que le soleil se couche.

Le soir c’est soupe, pain, et salchipapas, un plat typique d’Amérique du Sud, à base de frites, de saucisses, oignons, sauces… Tout ça accompagné d’une bonne bouteille de vin rouge ! Alexandra n’est pas en forme alors elle n’en profitera pas, mais avec Marie, nous sommes aux anges, et nous en ferons même profiter un groupe de françaises qui dorment ici également.

On va se coucher, toujours dans la même chambre tous les 4, des étoiles plein les yeux après cette riche journée.

Jour 3 : Des rochers, un canyon et un apéro mémorable au coucher de soleil

Pour le petit déjeuner nous avons droit à de délicieux pancakes ! Pas très bolivien mais qu’est-ce qu’on se régale, ils sont bien moelleux et pour encore plus de gourmandise on les accompagne de dulce de leche (confiture de lait), le petit pêché mignon sucré de l’Amérique du Sud.

La journée est plus « light » aujourd’hui, nous partons tranquillement à 8h20 pour aller voir des formations rocheuses, qui ont des formes qui rappellent la coupe du monde, un chameau… Ou autre selon l’imagination !

Wilbur nous dépose à des rochers qu’on peut escalader mais c’est haut et compliqué ! Ils sont vraiment fous ces boliviens 😆 ! Manu et Alex s’aventurent jusqu’en haut mais Marie et moi renonçons après avoir grimpé un peu en galérant.

En marchant au milieu de ces roches, on découvre un trou qui nous fait penser à la forme de l’Amérique du Sud, l’occasion de faire une photo de groupe.

On passe ensuite à la Laguna Vinto où on ne s’attardera pas car on se fait attaquer par les moustiques !

Nous faisons un peu de route jusqu’à arriver à la Laguna Negra, accessible après une marche d’une dizaine de minutes. C’est très pittoresque, il y a des lamas et des ânes. On retrouve le groupe de françaises de la veille avec qui on sympathise, on se suit plus ou moins durant notre parcours.

Petit passage pour voir le canyon de l’anaconda qui est très impressionnant, encore une fois il ne faut pas avoir le vertige. C’est très beau, on voit la rivière qui serpente au fond du ravin, d’où le nom.

On mange à côté, dans le village de Alota avant de prendre la route jusqu’à un autre petit village, Juliaca, où nous faisons un arrêt avec l’achat de marchandises locales. On teste la bière au quinoa (il y en a aussi au cactus), c’est plutôt bon. Nous sommes plusieurs touristes en excursion à nous arrêter là et nous avons affaire à une vigogne un peu folle. Probablement habituée aux humains, elle quémande à manger et essaie de rentrer dans le magasin.

Après cette petite pause, on roule encore un peu jusqu’à notre hôtel de sel. Ce soir nous avons une chambre double, et nous dormirons sur des lits en sel, entourés de mur de sel et le sol est en sel aussi ! Curieux ! Les tables et les bancs dans la salle à manger sont également en sel, tout comme certaines décos.

On boit une petite tisane puis nous partons pour le Salar d’Uyuni, juste à côté, pour y voir le soleil se coucher… Tout est parfait : nous sommes tranquilles (on peut voir d’autres 4×4 mais ils sont loin) et nous avons droit à un apéro avec du vin rouge bolivien (de Tarija, plutôt bon), des chips, du fromages et des olives ! Bon par contre j’ai fait la boulette, je suis dégoutée, j’ai oublié mon appareil photo… Heureusement Manu a sa caméra pour immortaliser le coucher de soleil et on peut compter sur Marie et Alex pour faire des photos et nous les partager ensuite 🙂

Nous profitons pleinement de ce coucher de soleil sur le plus grand désert du monde… Difficile de partir. On voit les autres 4×4 s’en aller, mais Wilbur ne nous presse pas, alors on reste pour voir les couleurs du soleil couchant. On voit Vénus et Jupiter apparaître (merci Marie pour les infos !). Le vent souffle fort, il fait bien froid. On rentre avec la nuit.

Timelapse du coucher de soleil

Pour notre dernier soir Santusa nous a préparé de la soupe de champignons et des lasagnes. On se régale et on profite de cette dernière soirée ensemble, déjà nostalgiques d’arriver presque à la fin de cette aventure.

Jour 4 : Exploration du plus grand désert de sel du monde, le Salar d’Uyuni

Réveil très tôt pour partir à 4h30 afin d’arriver à temps pour voir le soleil se lever depuis l’Incahuasi (la maison de l’inca), un célèbre spot sur le salar d’Uyuni, une colline de cactus. Après 30 minutes de route sur le salar, où l’on aperçoit les premières faibles lueurs du jour pointer, nous sommes obligés de nous arrêter… Un pneu a crevé ! Heureusement notre équipe bolivienne de choc, Wilbur et Santusa, sont hyper efficaces et changent la roue en 15 minutes chrono. J’avoue que c’était quand même quelque chose de voir Santusa, avec son look de cholita en train de s’affairer telle une mécano ! Ces femmes boliviennes sont vraiment courageuses et travailleuses, elles m’impressionnent.

Les couleurs dans le ciel sont superbes, le spectacle est déjà merveilleux.

On arrive à l’île, l’Incahuasi, on doit ensuite marcher jusqu’au point de vue et ça grimpe. A cette heure matinale et avec l’altitude (3800m), ça pique ! Après 10 minutes, on arrive au point de vue pour le lever du soleil, il y a un peu de monde, mais ça va. On revoit les mêmes personnes qu’on a croisé plusieurs fois pendant ces derniers jours, dont toujours le groupe de françaises (avec qui on fera une petite photo pour immortaliser ça !).

Les couleurs sont belles, tout est paisible, avec le salar à perte de vue et les montagnes au loin. Il fait très froid mais on a prévu le coup et on a accumulé les couches de vêtements.

https://youtu.be/fALnjNOTwOE
Timelapse du lever de soleil

Quand on redescend retrouver Wilbur et Santusa, nous avons droit à un délicieux petit déjeuner, au pied de l’île, sur des tables de pique nique… En sel bien sûr ! Thé, céréales, yaourt et surtout un bon gâteau, qui fait du bien, après des mois sans avoir mangé un gâteau tout simple mais fait maison !

On s’enfonce ensuite encore plus dans le salar, c’est tellement fou de rouler ici, sur tout ce sel, à 3000m d’altitude, au milieu de rien. Au bout d’une petite heure, on s’arrête pour faire des photos « perspectives », le passage obligatoire ici. Toutes les agences s’adonnent à ce petit jeu et j’avoue qu’on a bien rigolé et que Wilbur nous a permis de faire de super photos et vidéos.

On va ensuite voir le coin où il y a des drapeaux du monde entier, apportés par des voyageurs. On en voit deux français, il y a même un drapeau breton, mais pas de drapeau de la Belgique, au grand dam de Marie.

A côté se trouve le premier hôtel de sel (fermé à présent, on y trouve maintenant des souvenirs), ainsi qu’un monument de sel pour le Paris- Dakar quand il est passé par le salar.

Nous déjeunons ensuite, et pour ce dernier repas, Santusa se joint également à nous.

Nous partons direction la ville d’Uyuni et pour la fin de ces quatre jours, nous allons au cimetière de trains, situé à côté de la ville. Rien d’exceptionnel après tout ce qu’on a vu ces derniers jours, mais c’est photogénique avec le désert autour.

Puis direction le terminal de bus où nous dépose Wilbur : c’est le moment des adieux. C’est un peu émouvant de se dire qu’on ne se reverra sans doute jamais après tous ces moments passés ensemble.

Nous avons adoré ces quatre jours dans le Sud Lipez, avec des paysages plus beaux que ce que l’on peut imaginer ou ce qu’on peut voir sur les photos, avec en apothéose, la découverte du Salar d’Uyuni, dont on rêvait depuis plusieurs années ! Cette excursion a été exceptionnelle également grâce à nos compagnes de voyages, avec qui on s’est super bien entendu (on avait tellement peur de tomber avec des gens avec qui on ne serait pas en osmose), tellement qu’on espère se revoir un jour ! Wilbur notre chauffeur était timide mais adorable (caractéristiques des boliviens !), il a tout fait pour que tout se passe bien, et Santusa notre cuisinière s’est bien occupée de nous, avec ses bons petits plats et les divers snacks qu’elle nous donnait sur la route. C’était un peu notre petite maman bolivienne !

Bien qu’on ne soit pas très excursion, on a été ravis de celle-ci. Nous permettant de découvrir des paysages incroyables et tout ça en se faisant chouchouter, et en partageant des moments avec des amies. Évidemment le groupe avec qui on tombe peut pas mal changer le ressenti, et sur ce coup nous avons été très chanceux.

Infos pratiques (prix octobre 2019) :

Excursion de 4 jours avec Voy Tours en partant de Tupiza : 1300 Bs (≃ 170 €) chacun. Possibilité de rentrer à Tupiza ou de rester à Uyuni (de là, nous avons pris un bus pour Calama au Chili)
Cela comprend : logement, repas, snacks, boissons (eau, soda, vin), trajet.
Le chauffeur et la cuisinière ne parle que espagnol, donc mieux avoir quelques bases. Si vous avez apprécié vos accompagnateurs, n’hésitez pas à leur laisser un pourboire, le niveau de vie en Bolivie est très bas comparé à chez nous.

Ce qui n’est pas compris dans le prix :

  • Ciudad de Encanto : 10 Bs (≃ 1,30 €)
  • Ruines de San Antonio del Nuevo Mundo : 15 Bs (≃ 2 €)
  • Parc Sud Lipez : 150 Bs (≃ 20 €)
  • Baignade dans les eaux thermales volcaniques : 6 Bs (≃ 0,80 €)
  • Île des cactus : 30 Bs (≃ 4 €)
  • Douches chaudes pour la 2ème et 3ème nuit : 10 Bs (≃ 1,30 €, première nuit pas de douche du tout)
  • Wc à certains endroits : entre 2 et 3 Bs (5 Bs à la laguna colorada, c’est à dire entre 0,30 et 0,70 €)

Cette excursion a un sacré coût, surtout dans un pays comme la Bolivie où la vie n’est pas chère, mais elle en vaut largement l’investissement ! Un incontournable, et pas juste pour le Salar, mais pour tous les paysages incroyables que nous avons pu découvrir. Ça reste l’une des plus belles régions que l’on ait vu, c’est inoubliable.

Visiter le parc national Sajama en Bolivie : village, volcans et geysers

Le Parc National Sajama, c’est ce petit point sur la carte de nos idées de voyage qu’on avait noté quelques années auparavant pour notre voyage de 1 an en Amérique du sud. Les photos découvertes sur internet nous avaient fait rêver. Une fois en Bolivie, on ne pouvait pas le louper ! C’est un lieu difficile d’accès, qui se mérite !

Malgré tout, il fait parti de nos plus beaux souvenirs du pays, voire même d’Amérique du Sud… Nous n’y sommes restés qu’un jour et demi (très rapide !), mais ces paysages andins sont gravés dans notre mémoire.

Découvrez notre séjour à Sajama en Bolivie, nos conseils pour y aller et visiter le parc national, ainsi que les excursions en indépendant, à pied, dans un temps restreint.

Comment se rendre au parc national Sajama en bus depuis la Paz ?

Nous quittons tout d’abord La Paz avec un bus direction Oruro. Celui-ci n’est pas hyper pressé, alors que nous, un peu, on ne voudrait pas louper le seul colectivo qui va à Sajama, notre destination finale 😅 On informe le chauffeur de nous laisser à Patacamaya. Il nous dépose sur la grande route, c’est totalement désert !

On « traverse » ensuite la petite ville et on arrive à un autre axe routier où il y a de l’animation : restaurants et plein de colectivos. On ne s’attendait pas à ça. Étant donné qu’il n’y a qu’un colectivo par jour pour le village de Sajama, on imaginait une minuscule bourgade avec 2-3 colectivos, mais la rue en est farcie. On trouve rapidement celui qui va à Sajama, ouf, il n’est pas encore parti !

Après 2h-2h30 de route dans des paysages superbes et variés, nous arrivons à l’entrée du parc national de Sajama, où nous, étrangers, devons payer (gratuit pour les Boliviens). C’est splendide !

Plus d’infos sur les prix et les horaires en bas de l’article.

Volcan, village et parc national Sajama

On arrive au petit village de Sajama, qui se situe en fait au milieu du parc du même nom. C’est très rustique, comme souvent en Bolivie. Il y a quelques hôtels et hébergements, nous trouvons une chambre double avec salle de bain privée et eau chaude, détail très important ici, car nous sommes à plus de 4 000 mètres et il fait frais !

Nous avons vue sur plusieurs volcans, dont le sommet le plus haut de Bolivie : le fameux Sajama ! Il culmine à 6 542 mètres. Vous l’aurez donc compris, Sajama c’est le nom du volcan, du village, et du parc national ! 😄

Visiter le parc Sajama en Bolivie : que voir et que faire

Petite randonnée depuis le village de Sajama : Mirador Monte Cielo

Nous ne tardons pas et partons pour une « petite » rando, pas très loin, pour monter jusqu’au mirador Monte Cielo. En fait il nous faut quand même 1 h 15 depuis le village de Sajama pour aller au point de vue, car ça grimpe pas mal et à cette altitude, la fatigue se ressent rapidement.

Nous arrivons à plus de 4 400 m, avec une vue sur le village et les environs ! C’est beau et paisible. La descente est plus rapide, heureusement.

Le soleil se couche, ça se rafraîchit. Les nuits sont froides, il n’y a pas de chauffage et l’isolation est inexistante. On dort habillés avec 4 épaisses couvertures.

Avant d’aller au lit, on se réchauffe au cours du dîner, dans la salle à manger, grâce à l’unique poêle et à des infusions de coca, anis et camomille (pas d’eau potable alors on la boit bouillie). Tout est très calme.

C’est vraiment un petit village tranquille au milieu des Andes. On dirait que le temps s’est arrêté. On se sent bien ici, malgré le froid !

Randonnée dans le parc national de Sajama jusqu’aux geysers de Juchusuma

Le lendemain, après le petit déjeuner, nous partons pour une randonnée vers les geysers de Juchusuma. Les alentours du village (c’est à dire le parc national, donc, puisque le village se situe au milieu du parc) sont absolument superbes, et on croise plein de lamas et alpagas. C’est exactement le genre de paysages dont on rêvait avant de venir jusqu’ici, c’est un régal pour les yeux.

Il fait chaud quand il n’y a pas de vent, mais lorsque celui-ci se lève, il est glacial ! Nous croisons deux 4×4 sur la route. En effet il est possible et plus simple d’explorer le parc en louant un 4×4 à un habitant. Nous avions peu de temps pour nous organiser et nous avons décidé d’utiliser nos jambes pour notre part.

Après 8 km, nous arrivons aux geysers. Nous sommes tous seuls à profiter du lieu, de ces trous d’eau bouillonnants. On sent la chaleur s’en échapper, c’est fou ! On découvre même des morceaux de coquilles à côté : certains ont pensé à apporter des œufs pour les faire cuire dans ces eaux ^^

Après un petit grignotage composé de bananes, de pain et de chips (pique-nique avec les moyens du bord, ici il y a juste 2-3 petites boutiques avec quelques produits et on a oublié de ramener des provisions depuis La Paz), on repart en sens inverse.

On n’a pas le courage d’aller aux sources thermales, qui sont payantes et nous rajouteraient encore minimum 6 km. 16 km c’est déjà suffisant, surtout à cette altitude !

Le retour est long et fatiguant, heureusement que c’est surtout du plat. On rentre à l’hôtel éreintés, et on s’octroie une pause bien méritée avec des infusions de coca pour lutter contre les effets provoqués par l’altitude.

Comment aller à Cochabamba depuis le village de Sajama ?

Le lendemain, notre séjour à Sajama est déjà fini. Le réveil sonne tôt pour aller à l’arrêt de bus du village à 5 h 30, afin de ne pas louper LE colectivo de la journée qui nous ramène à Patacamaya. Il caille !

Une fois à Patacamaya, on prend un autre colectivo pour Oruro avec notamment un couple de Suisse/Slovaque qui vient de Sajama comme nous. Une fois à destination, on partage un taxi avec eux pour nous rendre au terminal de bus.

Le périple n’est pas encore fini, il nous faut trouver un bus pour Cochabamba. Nous en trouvons un très vite, qui part bientôt. Juste le temps de s’acheter un repas à emporter, et nous voici de nouveau sur la route.

Après 5 h de bus, sans toilettes ni arrêt, nous arrivons à Cochabamba où nous partons à la recherche d’un hôtel. Nous jetons rapidement notre dévolu sur l’un d’eux, un peu miteux, mais relativement propre, et vu notre fatigue (et mon besoin d’aller aux wc !), on ne fait pas la fine bouche.

Le parc national Sajama, un de nos coups de cœur en Bolivie

Sajama est un endroit difficile d’accès en transport en commun, avec une seule liaison par jour, mais nous n’avons pas regretté ce voyage ! Visiter ce village et son parc fut un régal.

Un lieu avec peu de touristes, un village coupé du monde, entouré des plus hautes montagnes du pays et de paysages fabuleux

L’impression d’être encore une fois hors du temps. Ici, pas de connexion internet ni de réseau, on profite du moment présent, de ces paysages uniques. Sajama fut notre coup de cœur en Bolivie, et ces belles images resteront longtemps gravées dans notre esprit !

Panorama sur le parc national Sajama : volcans en toile de fond ; altiplano, rivière et lamas au premier plan

Visiter le parc national Sajama en Bolivie : infos pratiques

Comment se rendre au village de Sajama depuis La Paz en bus ?

  • Prendre un bus au terminal de La Paz direction Oruro et demander au chauffeur de vous laisser à Patacamaya (impossible de trouver un bus qui s’y rend directement et on a testé plein de compagnies !) : 25 Bs (≃ 3,30 €).
  • Prendre un colectivo à Patacamaya.
  • Le colectivo qui fait Patacamaya – Sajama part quand il est plein. Difficile d’avoir un horaire du coup, mais il semblerait qu’il parte généralement entre 11 h et 13 h 30 environ. Essayez d’arriver au plus tôt donc.

Prix d’entrée du parc Sajama 

100 Bs (≃ 13.20 €) par personne, en 2019.

Où dormir à Sajama ?

L’hôtel Hostal Parinacota (nous n’avions pas réservé à l’avance) 40 Bs (≃ 5,30 €) par personne, salle de bain privée, eau chaude. Les repas sont à 25 Bs (≃ 3,30 €), le petit-déj à 15 Bs (≃ 2 €).

Eau chaude et infusions en libre-service (eau non potable autrement, comme dans tout le pays ; prévoir quelques bouteilles d’eau pour la journée).