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Les merveilles du désert d’Atacama

Après avoir traversé la frontière entre la Bolivie et le Chili, nous nous retrouvons dans la ville de Calama, où nous arrivons la veille du début des manifestations chiliennes contre le gouvernement. Nous passons quelques jours à Calama, la situation ne s’améliorant pas, nous décidons tout de même de louer une voiture en ville et de partir pour la région d’Atacama.

San Pedro de Atacama

San Pedro de Atacama est un petit village qui se trouve à environ 1h30 de route de Calama. On peut y accéder en bus ou en voiture. Malheureusement pour nous lorsque nous arrivons, la seule entrée pour la village est bloquée à cause des manifs…

Nous décidons de visiter une lagune située du côté de la route, en attendant que ça se débloque. Cependant lorsque nous revenons, plusieurs heures plus tard, la route est toujours bloquée ! On attendra encore quelques heures et on se rendra compte durant l’attente que nous avons crevé.

Nous changerons la roue sur la route, avec l’aide de deux routiers du Paraguay, hyper sympas. On arrivera à notre logement vers 21h30, profitant de l’arrivée d’une ambulance qui crée un passage où on réussira par miracle à s’engouffrer.

Ce climat de manifestations, même s’il était beaucoup plus important dans les grandes villes, a tout de même eu un impact lors de nos visites autour de San Pedro de Atacama. Nous n’avons pas pu tout faire, certaines routes étant bloquées. Mais nous en avons tout de même bien profiter pendant nos quatre jours sur place ! Le désert d’Atacama est le désert le plus aride du monde, et la région offre des paysages superbes et variés.

Le village de San Pedro de Atacama n’est pas très grand mais il accueille de nombreux touristes. Il y a une rue principale avec des restaurants, des agences pour des excursions, des petits magasins… La route n’est pas goudronnée, tout est en terre. C’est le point central pour visiter la région alentour.

La Laguna Escondida

C’est assez près de San Pedro de Atacama que se trouve le début de la piste pour aller jusqu’à la laguna Escondida. Malheureusement la piste est en très très mauvais état, il y a 45 km de route, et nous roulions entre 20 et 45km/h. C’est donc après 1h15 que nous arrivons à des cabanes où nous payons une entrée et nous profitons des vestiaires pour enfiler nos maillots de bain sous nos vêtements. Nous sommes tous seuls sur le site !

Il y a en fait sept lagunes de sel qui se suivent et on peut suivre à pieds un petit chemin qui les longent. Entre la première et la dernière lagunes, il faut environ 15 minutes de marche, c’est plat et pas difficile. On peut se baigner dans la première et la septième lagune. Nous décidons d’aller jusqu’à la dernière, la marche est sympa, les lagunes sont toutes magnifiques, la couleur de l’eau est incroyable !

Arrivés à la fin du parcours, on se met en maillot de bain, heureusement il y a un grand soleil, ce qui fait que ce n’est pas trop difficile, malgré le fait qu’on soit à 2300m d’altitude.

Je rentre la première dans l’eau, elle est très fraîche, et surtout je flotte ! La lagune est tellement salée qu’il est impossible de s’immerger totalement dans l’eau ! Nous qui rêvions de tester ce phénomène connu de la Mer Morte, nous l’expérimentons finalement au Chili ! Et c’est vraiment étonnant de se sentir flotter ! Sur le dos c’est agréable, on flotte sans efforts.

Par contre hyper compliqué de faire une brasse, les jambes remontent direct à la surface ! L’eau est bien froide mais comme nous restons à la surface, ça va elle est plus chaude. Par contre en sortant de l’eau, nous sommes recouverts de sel ! Ça pique, c’est vraiment pas agréable. Heureusement il y a des douches (froides) aux vestiaires à l’entrée pour se rincer.

Cette lagune est un endroit magnifique et hyper étonnant, on a adoré. En plus, en milieu d’après-midi, nous étions tous seuls. Nous avons juste vu un petit van avec plusieurs personnes, mais ils sont restés près de la première lagune, alors nous étions tranquilles. C’est un lieu qui se mérite car la route est vraiment mauvaise (et c’est ici qu’on a crevé un pneu) mais ça vaut le coup ! Flotter dans une lagune de sel turquoise au milieu des montagnes et du désert, ça fait un super souvenir ! 🙂

Les Lagunas Miscanti et Miñiques

Après avoir fait réparer le pneu pour quelques pesos, nous roulons en direction de la frontière avec l’Argentine, en passant par le tropique du Capricorne.

Il nous faut environ deux heures de voiture (sur une bonne route) pour atteindre les lagunas, deux lacs proches entourés d’un volcan et de montagnes. C’est un endroit magnifique ! On observe la laguna Miñiques de loin, on pique-nique dans la voiture car le vent souffle fort, nous sommes à 4200m !

On peut s’approcher un peu plus à pied de la laguna Miscanti. Ce sont vraiment des paysages superbes, typiques de cette région du monde.

Les Geysers El Tatio

La région d’Atacama possède le 3ème plus grand site de geysers du monde, après Yellowstone aux USA et la vallée des geysers en Russie. Il se trouve sur l’altiplano, à plus de 4200m d’altitude. Le site se trouve à 90km de San Pedro de Atacama. On y accède via une route de terre accidentée où encore une fois, on ne peut pas rouler bien vite sous peine de se retrouver encore une fois avec un pneu crevé…

Nous partons vers 6h45, le soleil se lève pendant que nous sommes en route, c’est magnifique de découvrir ces paysages au soleil levant. On croise quelques flamants roses dans les lagunes près de la route. Nous sommes presque seuls sur la route, la plupart des touristes et des agences partent avant l’aube, pour arriver entre 6h (ouverture du site) et 8h, le moment de la journée où les geysers sont les plus forts.

En fait il est conseillé de venir le matin, le plus tôt possible, car c’est au lever du jour, lorsque la température se réchauffe après la fraîche nuit, que les geysers sont au plus haut de leur activité.

Nous arrivons vers 8h45 et les geysers étaient toujours impressionnants. L’avantage à cette heure-ci c’est qu’il y avait aussi beaucoup moins de monde ! La plupart des groupes repartaient ou prenaient le petit déjeuner à côté. Nous étions donc presque seuls pour profiter du spectacle. Et quel spectacle ! C’est fou de voir la terre bouillonner, fumer, cracher de l’eau ! Quelle chaleur près des geysers !

Le site est vraiment très grand, ce qui est très impressionnant ! On voit des geysers partout autour de nous et même en marchant, il faut être attentif car on passe près de petits trous qui fument et d’eau brûlante.

A côté des geysers se trouve la « piscina Pozon Rustico », une piscine remplie d’eau de geysers. Par endroits l’eau est assez fraîche mais près des sources, elle est bien chaude, voir brûlante. On sympathise avec une famille de français d’Annecy qui voyagent pendant six mois en Amérique du Sud avec leur camion. D’autres personnes arrivent… Encore des français ! Décidément, on se croirait en France !
Sur le chemin du retour on croise de nombreux lamas et vigognes, et on se régale encore de ces paysages fantastiques…

La Vallée de la Lune

L’entrée de la vallée est juste à côté de San Pedro de Atacama, certaines personnes la parcourent à vélo. Pour notre part on était bien contents d’être en voiture car ça monte, ça descend et les routes sont sableuses. Il y a environ 22 km de route pour faire le parcours aller (et pareil au retour pour ressortir donc).

On fait une balade d’environ 1h30 à côté de la Duna Mayor, une immense dune de sable. Il y a un point de vue en hauteur, on voit les paysages alentours, c’est très beau. La vallée mérite bien son nom, les paysages sont vraiment lunaires !

On fait quelques autres points de vue, dont celui tout au bout du parcours « Tres Marias ». Pas hyper fou comparé au reste du parc. Certaines personnes ont imaginé des femmes dans les rochers, nous, on a du mal à les voir !

La Vallée de la Mort ou Vallée de Mars

Un autre lieu proche du village de San Pedro et de la Vallée de la Lune. Ici le paysage est martien, les roches sont rouges ! On peut parcourir un morceau en voiture et accéder à un point de vue à pieds. Encore une fois, le paysage est majestueux, avec les montagnes de la Cordillère des Andes en fond !

Insolite : une boulangerie française dans le désert chilien !

Sérieusement, qui aurait crû qu’on mangerait les meilleures viennoiseries et le meilleur pain de tout le voyage dans un village en plein désert chilien ?! La famille de français rencontrée plus tôt nous avait vanté cette boulangerie, et étant un peu en manque de nourriture française après 6 mois en Amérique du Sud, nous avons craqué. Les prix sont plus élevés qu’en France, mais quel plaisir ! On recommande, La Franchuteria.


Après le Sud Lipez en Bolivie qui nous en a mis plein les yeux, on reprend une dose d’incroyable beauté avec le côté chilien ! Dans ce coin il ne faut pas non plus oublier de lever les yeux au ciel la nuit pour pouvoir observer l’un des plus beaux ciels du monde. Il y a également des observatoires où l’on peut aller pour regarder les étoiles. Nous ne l’avons pas fait à cause des blocages, mais nous avons admiré les étoiles depuis notre logement, un peu à l’écart du village, avec très peu de pollution lumineuse.

Infos pratiques (prix octobre 2019)

Les prix sont donnés à titre indicatif, le taux de change au Chili change beaucoup.

  • Accès laguna Escondida : 3000 CLP par personne (3,20 €), avec accès baignade, vestiaires et douches. 45 km de piste pour y arriver.
  • Accès lagunas Miñiques et Miscanti : 3000 CLP par personne (3,20 €)
  • Accès geyser del Tatio et piscina : 6500 CLP par personne (7 €)
  • Accès vallée de la lune : 2500 CLP par personne (2,70 €)
  • Accès vallée de mars : 3000 CLP par personne (3,20 €)
  • Location de voiture avec Euro Rent a Car depuis Calama : 80000 CLP (≃ 90 €) pour une voiture économique pendant 4 jours. Petite agence mais nous avons été satisfait de leurs services, de plus avec un prix très abordable. Rien à redire, nous conseillons.

Excursion de 4 jours dans le sud Lipez et le salar d’Uyuni

Le salar d’Uyuni est, de loin, l’endroit le plus connu de Bolivie et de ce fait le plus touristique. Il fait également partie des incontournables lors d’un voyage de plusieurs mois en Amérique du Sud et beaucoup de gens associent un voyage au Pérou avec la découverte de ce lieu bolivien.
On peut visiter cet endroit seul, mais généralement c’est en excursion et souvent couplé avec d’autres lieux de la région Sud Lipez, qui vaut tout autant le détour.

On peut faire cette excursion depuis la ville d’Uyuni, proche de ce salar, le plus grand du monde, ou comme nous, depuis Tupiza. L’avantage de Tupiza c’est qu’il y a moins de monde qui part de là, donc moins de voitures qui partent chaque jour, et il y a une journée de plus pour découvrir la région entre Tupiza et le Sud Lipez.
Cela permet également de visiter Tupiza et surtout ses alentours, aux airs de western.

A la fin de l’article vous trouverez toutes les infos sur les prix, et le nom de l’agence que nous avons prise, que nous recommandons.

Cet article est long, en effet, il comprend quatre jours bien chargés dans cette région ! Les journées étaient longues mais magiques, on a pris des centaines de photos et gardé des milliers de souvenirs. J’espère réussir à vous transporter un petit peu dans ce lieu exceptionnel.

Jour 1 : Départ de Tupiza, paysages désertiques et ruines

Après un petit déjeuner gargantuesque gentiment offert par l’agence, nous partons avec un 4×4 bien chargé vers 8h avec Wilbur notre chauffeur, Santusa notre cuisinière, Marie voyageuse belge, et Alexandra voyageuse allemande. Nous ne nous connaissons pas encore mais nous passerons les quatre prochains jours ensemble. Le courant passe rapidement avec nos acolytes voyageuses, on échange en français, anglais et espagnol ensemble, un joyeux mélange !

Premier arrêt quelques kilomètres après avoir quitté Tupiza pour une jolie vue, puis à un endroit où l’on rencontre plein de lamas.

Nous nous arrêtons à Cerillos pour le déjeuner. Nous sommes accueillis dans un petit « resto » (il y a plusieurs tables et une cuisine) mais c’est le repas de Santusa que nous dégustons. D’autres 4×4 s’arrêtent manger ici, sur le même principe.

Nous allons ensuite au parc Ciudad de Encanto, le paysage est magnifique ! Il y a très peu de monde, on est vraiment tranquille.

Nous visitons les ruines de San Antonio del Nuevo Mundo, vendu comme un mini Machu Picchu, juste car ce sont des ruines dans la montagne (sauf qu’elles sont espagnoles et non pas incas), mais bon quand on a déjà vu le Machu Picchu, on a du mal à faire la comparaison ! C’est un ancien village construit pour les mines d’argent à côté, abandonné maintenant. C’est quand même sympa de s’y balader, et on croise quelques viscaches dans les ruines.

Les vues sur la route sont superbes et on ne décolle pas les yeux de la fenêtre, ce qui restera une constante durant ces quatre jours.

On s’amuse à observer Wilbur et Santusa piocher dans leur sachet de feuille de coca toutes les dix secondes ! L’énorme paquet tiendra-t-il pendant toute l’excursion ?! (étonnamment oui ! A moins qu’ils aient refait le plein sans qu’on s’en aperçoive 🤣)

On passe près de la Laguna Morijon, où nous nous arrêtons. C’est super beau mais nous sommes en altitude et il y a beaucoup de vent, donc on ne s’attarde pas trop.

Le soir nous dormons dans une petite maison du village Quetena Chico. Nous buvons du maté de coca en attendant le repas préparé par Santusa : une bonne soupe, de la purée maison (tellement contents d’en manger après des mois !) accompagnés de viande hachée.

Nous partageons la chambre avec Marie et Alexandra, la nuit est très fraîche, on n’est pas mécontents d’avoir demandé un duvet en plus à l’agence pour ce genre de nuit (oui car ici, malgré le froid, pas de chauffage !).

Jour 2 : Lagunes de toutes les couleurs, eaux chaudes et flamants roses

Nous nous levons de bonne heure, une grosse (et magnifique) journée nous attend. Petit déjeuner à 6h30 constitués d’œufs, de fruits et de tartines. Nous partons à 7h20 et nous faisons un petit arrêt à une ferme de lamas sur la route, où nous pouvons observer des dizaines de spécimens d’assez près ! C’est ici que les gens achètent et échangent leurs lamas. Wilbur nous apprend que les petits pompons sur leurs oreilles sont de couleurs différentes pour que leurs propriétaires puissent les reconnaître.

Nous marchons ensuite au bord de la laguna Hedionda, où on peut voir des flamants roses, certains nous offrent un beau spectacle en s’envolant.

A côté, nous allons voir la laguna Kollpa, où on voit bien le sel.

On passe par le salar de Chalviri avant de faire un arrêt aux sources d’eaux thermales Sol de mañana. Nous sommes ici à plus de 4000m, et l’air est bien frais ! C’est difficile de troquer ses vêtements chauds contre le maillot de bain, et on ne tarde pas à se jeter dans les sources, qui elles sont bien chaudes ! Nous nous baignons une petite demi-heure, dans la chaleur de ces eaux volcaniques, totalement naturelles et très bonnes pour la peau. Quel bonheur de savourer cette chaleur dans ces paysages incroyables, avec vue sur une lagune et des flamants au loin ! Difficile d’en sortir, malgré les recommandations de Wilbur de ne pas trop traîner, autant pour ne pas retarder le planning de la journée que parce que nous sommes en altitude et qu’il ne veut pas que l’un d’entre nous ressentent les effets du soroche (mal des montagnes) en restant trop longtemps si haut.

On s’arrête ensuite dans le désert de Dali, où les montagnes ont des couleurs incroyables ! On croirait une peinture, d’où le nom. On s’amuse à faire des photos avec les filles et Wilbur.

On s’approche de la frontière chilienne pour admirer la laguna verde, tout en passant près de la laguna blanca. Ces paysages sont tellement beaux ! L’immensité à perte de vue, ces couleurs improbables, rien à part de la terre et quelques 4×4 qu’on voit au loin, que l’on croise, sur ce lieu sans routes. Un sentiment d’aventure, d’être au bout du monde dans un lieu si reculé. La laguna verde a une couleur turquoise irréelle, par contre on ne peut pas l’approcher car son eau est toxique.

C’est ensuite l’heure de l’almuerzo (déjeuner), et malgré la petite collation de la matinée, nous avons bien faim car il se fait tard. Nous avons le droit à des pâtes, plein de légumes (jusqu’à ce jour on croyait presque que c’était des aliments inconnus des Boliviens 😆), de la viande et une bouteille de Coca (typiquement bolivien par contre !).

On part ensuite voir les geysers de Chaiviri. Il y a un peu de monde sur le site, mais la majorité part quand on arrive. Du coup on se retrouve assez tranquille pour observer ce curieux phénomène, dont un qui fait une énorme fumée !

Direction ensuite la laguna Colorada, située à 4560m. Ici il y a beaucoup de monde par rapport aux autres lieux, plein de 4×4 sur le parking. Mais on comprend vite pourquoi : cette lagune est immense et juste sublime. Une couleur rose incroyable avec des nuances de blancs, entourée de montagnes et habitée par une colonie de 15 000 flamants !

On marche jusqu’au mirador, où il y a un vent de fou, puis on descend et on marche près de la lagune où l’on peut admirer les flamants de près. Incroyable d’admirer un tel paysage à une altitude pareille !

Après la découverte de ce lieu enchanteur nous partons pour 2h30 de route jusqu’à notre refuge pour la nuit à Villa Mar, avec un petit arrêt sur la route à la laguna Capina pendant que le soleil se couche.

Le soir c’est soupe, pain, et salchipapas, un plat typique d’Amérique du Sud, à base de frites, de saucisses, oignons, sauces… Tout ça accompagné d’une bonne bouteille de vin rouge ! Alexandra n’est pas en forme alors elle n’en profitera pas, mais avec Marie, nous sommes aux anges, et nous en ferons même profiter un groupe de françaises qui dorment ici également.

On va se coucher, toujours dans la même chambre tous les 4, des étoiles plein les yeux après cette riche journée.

Jour 3 : Des rochers, un canyon et un apéro mémorable au coucher de soleil

Pour le petit déjeuner nous avons droit à de délicieux pancakes ! Pas très bolivien mais qu’est-ce qu’on se régale, ils sont bien moelleux et pour encore plus de gourmandise on les accompagne de dulce de leche (confiture de lait), le petit pêché mignon sucré de l’Amérique du Sud.

La journée est plus « light » aujourd’hui, nous partons tranquillement à 8h20 pour aller voir des formations rocheuses, qui ont des formes qui rappellent la coupe du monde, un chameau… Ou autre selon l’imagination !

Wilbur nous dépose à des rochers qu’on peut escalader mais c’est haut et compliqué ! Ils sont vraiment fous ces boliviens 😆 ! Manu et Alex s’aventurent jusqu’en haut mais Marie et moi renonçons après avoir grimpé un peu en galérant.

En marchant au milieu de ces roches, on découvre un trou qui nous fait penser à la forme de l’Amérique du Sud, l’occasion de faire une photo de groupe.

On passe ensuite à la Laguna Vinto où on ne s’attardera pas car on se fait attaquer par les moustiques !

Nous faisons un peu de route jusqu’à arriver à la Laguna Negra, accessible après une marche d’une dizaine de minutes. C’est très pittoresque, il y a des lamas et des ânes. On retrouve le groupe de françaises de la veille avec qui on sympathise, on se suit plus ou moins durant notre parcours.

Petit passage pour voir le canyon de l’anaconda qui est très impressionnant, encore une fois il ne faut pas avoir le vertige. C’est très beau, on voit la rivière qui serpente au fond du ravin, d’où le nom.

On mange à côté, dans le village de Alota avant de prendre la route jusqu’à un autre petit village, Juliaca, où nous faisons un arrêt avec l’achat de marchandises locales. On teste la bière au quinoa (il y en a aussi au cactus), c’est plutôt bon. Nous sommes plusieurs touristes en excursion à nous arrêter là et nous avons affaire à une vigogne un peu folle. Probablement habituée aux humains, elle quémande à manger et essaie de rentrer dans le magasin.

Après cette petite pause, on roule encore un peu jusqu’à notre hôtel de sel. Ce soir nous avons une chambre double, et nous dormirons sur des lits en sel, entourés de mur de sel et le sol est en sel aussi ! Curieux ! Les tables et les bancs dans la salle à manger sont également en sel, tout comme certaines décos.

On boit une petite tisane puis nous partons pour le Salar d’Uyuni, juste à côté, pour y voir le soleil se coucher… Tout est parfait : nous sommes tranquilles (on peut voir d’autres 4×4 mais ils sont loin) et nous avons droit à un apéro avec du vin rouge bolivien (de Tarija, plutôt bon), des chips, du fromages et des olives ! Bon par contre j’ai fait la boulette, je suis dégoutée, j’ai oublié mon appareil photo… Heureusement Manu a sa caméra pour immortaliser le coucher de soleil et on peut compter sur Marie et Alex pour faire des photos et nous les partager ensuite 🙂

Nous profitons pleinement de ce coucher de soleil sur le plus grand désert du monde… Difficile de partir. On voit les autres 4×4 s’en aller, mais Wilbur ne nous presse pas, alors on reste pour voir les couleurs du soleil couchant. On voit Vénus et Jupiter apparaître (merci Marie pour les infos !). Le vent souffle fort, il fait bien froid. On rentre avec la nuit.

Timelapse du coucher de soleil

Pour notre dernier soir Santusa nous a préparé de la soupe de champignons et des lasagnes. On se régale et on profite de cette dernière soirée ensemble, déjà nostalgiques d’arriver presque à la fin de cette aventure.

Jour 4 : Exploration du plus grand désert de sel du monde, le Salar d’Uyuni

Réveil très tôt pour partir à 4h30 afin d’arriver à temps pour voir le soleil se lever depuis l’Incahuasi (la maison de l’inca), un célèbre spot sur le salar d’Uyuni, une colline de cactus. Après 30 minutes de route sur le salar, où l’on aperçoit les premières faibles lueurs du jour pointer, nous sommes obligés de nous arrêter… Un pneu a crevé ! Heureusement notre équipe bolivienne de choc, Wilbur et Santusa, sont hyper efficaces et changent la roue en 15 minutes chrono. J’avoue que c’était quand même quelque chose de voir Santusa, avec son look de cholita en train de s’affairer telle une mécano ! Ces femmes boliviennes sont vraiment courageuses et travailleuses, elles m’impressionnent.

Les couleurs dans le ciel sont superbes, le spectacle est déjà merveilleux.

On arrive à l’île, l’Incahuasi, on doit ensuite marcher jusqu’au point de vue et ça grimpe. A cette heure matinale et avec l’altitude (3800m), ça pique ! Après 10 minutes, on arrive au point de vue pour le lever du soleil, il y a un peu de monde, mais ça va. On revoit les mêmes personnes qu’on a croisé plusieurs fois pendant ces derniers jours, dont toujours le groupe de françaises (avec qui on fera une petite photo pour immortaliser ça !).

Les couleurs sont belles, tout est paisible, avec le salar à perte de vue et les montagnes au loin. Il fait très froid mais on a prévu le coup et on a accumulé les couches de vêtements.

https://youtu.be/fALnjNOTwOE
Timelapse du lever de soleil

Quand on redescend retrouver Wilbur et Santusa, nous avons droit à un délicieux petit déjeuner, au pied de l’île, sur des tables de pique nique… En sel bien sûr ! Thé, céréales, yaourt et surtout un bon gâteau, qui fait du bien, après des mois sans avoir mangé un gâteau tout simple mais fait maison !

On s’enfonce ensuite encore plus dans le salar, c’est tellement fou de rouler ici, sur tout ce sel, à 3000m d’altitude, au milieu de rien. Au bout d’une petite heure, on s’arrête pour faire des photos « perspectives », le passage obligatoire ici. Toutes les agences s’adonnent à ce petit jeu et j’avoue qu’on a bien rigolé et que Wilbur nous a permis de faire de super photos et vidéos.

On va ensuite voir le coin où il y a des drapeaux du monde entier, apportés par des voyageurs. On en voit deux français, il y a même un drapeau breton, mais pas de drapeau de la Belgique, au grand dam de Marie.

A côté se trouve le premier hôtel de sel (fermé à présent, on y trouve maintenant des souvenirs), ainsi qu’un monument de sel pour le Paris- Dakar quand il est passé par le salar.

Nous déjeunons ensuite, et pour ce dernier repas, Santusa se joint également à nous.

Nous partons direction la ville d’Uyuni et pour la fin de ces quatre jours, nous allons au cimetière de trains, situé à côté de la ville. Rien d’exceptionnel après tout ce qu’on a vu ces derniers jours, mais c’est photogénique avec le désert autour.

Puis direction le terminal de bus où nous dépose Wilbur : c’est le moment des adieux. C’est un peu émouvant de se dire qu’on ne se reverra sans doute jamais après tous ces moments passés ensemble.

Nous avons adoré ces quatre jours dans le Sud Lipez, avec des paysages plus beaux que ce que l’on peut imaginer ou ce qu’on peut voir sur les photos, avec en apothéose, la découverte du Salar d’Uyuni, dont on rêvait depuis plusieurs années ! Cette excursion a été exceptionnelle également grâce à nos compagnes de voyages, avec qui on s’est super bien entendu (on avait tellement peur de tomber avec des gens avec qui on ne serait pas en osmose), tellement qu’on espère se revoir un jour ! Wilbur notre chauffeur était timide mais adorable (caractéristiques des boliviens !), il a tout fait pour que tout se passe bien, et Santusa notre cuisinière s’est bien occupée de nous, avec ses bons petits plats et les divers snacks qu’elle nous donnait sur la route. C’était un peu notre petite maman bolivienne !

Bien qu’on ne soit pas très excursion, on a été ravis de celle-ci. Nous permettant de découvrir des paysages incroyables et tout ça en se faisant chouchouter, et en partageant des moments avec des amies. Évidemment le groupe avec qui on tombe peut pas mal changer le ressenti, et sur ce coup nous avons été très chanceux.

Infos pratiques (prix octobre 2019) :

Excursion de 4 jours avec Voy Tours en partant de Tupiza : 1300 Bs (≃ 170 €) chacun. Possibilité de rentrer à Tupiza ou de rester à Uyuni (de là, nous avons pris un bus pour Calama au Chili)
Cela comprend : logement, repas, snacks, boissons (eau, soda, vin), trajet.
Le chauffeur et la cuisinière ne parle que espagnol, donc mieux avoir quelques bases. Si vous avez apprécié vos accompagnateurs, n’hésitez pas à leur laisser un pourboire, le niveau de vie en Bolivie est très bas comparé à chez nous.

Ce qui n’est pas compris dans le prix :

  • Ciudad de Encanto : 10 Bs (≃ 1,30 €)
  • Ruines de San Antonio del Nuevo Mundo : 15 Bs (≃ 2 €)
  • Parc Sud Lipez : 150 Bs (≃ 20 €)
  • Baignade dans les eaux thermales volcaniques : 6 Bs (≃ 0,80 €)
  • Île des cactus : 30 Bs (≃ 4 €)
  • Douches chaudes pour la 2ème et 3ème nuit : 10 Bs (≃ 1,30 €, première nuit pas de douche du tout)
  • Wc à certains endroits : entre 2 et 3 Bs (5 Bs à la laguna colorada, c’est à dire entre 0,30 et 0,70 €)

Cette excursion a un sacré coût, surtout dans un pays comme la Bolivie où la vie n’est pas chère, mais elle en vaut largement l’investissement ! Un incontournable, et pas juste pour le Salar, mais pour tous les paysages incroyables que nous avons pu découvrir. Ça reste l’une des plus belles régions que l’on ait vu, c’est inoubliable.

Huaraz : randonnée jusqu’à la laguna 69

Après deux excursions aux alentours de Huaraz, on termine en beauté ! C’est parti pour une éprouvante mais superbe journée à la découverte de l’une des lagunes (ou lacs) les plus célèbres du Pérou.

Réveil très matinal, un minibus vient nous chercher à 4h50. La tête dans le coltar, emmitouflés dans nos doudounes, une fois que le minibus a récupéré tous les randonneurs du jour, tout le monde finit sa nuit (avec en fond sonore l’horrible musique que le chauffeur écoute).

Vers 7h, nous faisons un petit arrêt pour prendre le petit dej : un sandwich pour moi, un hamburger pour Manu ! Lol Le tout accompagné de maté de coca, car nous sommes en altitude. On profite aussi des derniers wc.

Arrivés au parc Huascaran, on paye l’entrée, qui n’est pas comprise dans le prix du tour.
Les routes de terres et de cailloux secouent bien le minibus.
Notre guide Noel, nous donne quelques conseils pour la rando et nous prie de redescendre si on commence à ressentir des effets du soroche (mal des montagnes) : maux de tête, vertiges… La rando est en altitude et va de plus en plus haut. Le mal des montagnes peut devenir dangereux si on n’y prête pas attention.

On s’arrête rapidement à une première lagune, Chinancocha (qui signifie femme en quechua). C’est déjà magnifique ! Juste le temps de l’admirer un peu et faire quelques photos avant de repartir. Nous ne sommes pas ici pour ça.

Notre guide nous montre la montagne Huascaran, d’où vient le nom du parc où nous sommes. C’est le plus haut sommet du Pérou (6768m !).

On arrive au point de départ de la randonnée, qui fait 14km aller-retour, commençant à 3800m et dont le point culminant (et de retour) est la lagune à 4600m.

Le début descend un peu (et on pense déjà au retour où il faudra remonter ces derniers mètres après tous ces efforts xD).
La rando commence sur du plat, on y va tranquille pour ne pas se fatiguer trop rapidement. À cette altitude, il vaut mieux ménager ses efforts.
On croise pas mal de vaches. Dans ces décors on se croirait presque en Suisse.

Après 2 ou 3 km, ça commence à grimper. Le guide ferme la marche (en cas de soucis). Nous marcherons avec pratiquement toujours les mêmes personnes : des chinois, des japonais et des péruviens.
Le paysage est magnifique !

On mâche de la coca pour se donner des forces. Ça aide contre le mal d’altitude mais c’est aussi un énergisant, un coupe-faim et coupe-soif. On prend quelques feuilles et on les mâche jusqu’à en faire une boule qu’on coince entre la gencive et la joue/lèvre et on laisse ça « infuser ». Honnêtement ça aide pas mal. Surtout en altitude où on manque de souffle et on respire donc plus facilement par la bouche, ce qui donne soif généralement. Avec ça on n’a pas eu ce souci.

On double quelques marcheurs qui sont allés trop vite et se retrouvent à bout de souffle à force de monter. On leur offre un peu d’agua de Florida pour les rebooster (remède péruvien qu’il faut sniffer !).

Nous passons près d’une petite lagune, certains se reposent, ressentent les effets du soroche.

Il y a un peu de plat, youpi ! Les paysages sont de plus en plus beaux.
On arrive ensuite à un panneau qui indique qu’il reste 1 km. Première pensée : génial ! Deuxième pensée une seconde plus tard quand on voit le dénivelé qui nous attend : oh m**** !

Le souffle est court, le cœur bat la chamade… La montée est très difficile. Manu me devance. Je souffre ! Mais la motivation est là malgré la difficulté. Une fois en haut je sais que je suis proche. Puis je la vois au loin, cette couleur turquoise ! Manu m’y attend.

Il nous a fallu 2h35-40 pour braver ces 7 km. On n’est pas des grands sportifs mais on l’a fait !

Une fois devant la lagune c’est l’émerveillement. Le paysage est grandiose !! Une lagune à la couleur de l’eau incroyable, entourée de montagnes et surtout du glacier d’où vient cette eau si pure.
Il y a peu de monde, c’est génial. On fait des photos et on se pose au bord de l’eau pour manger notre pique-nique bien mérité. Les gens arrivent petit à petit.

Il est interdit de se baigner sous peine d’une lourde amende, afin de préserver la pureté et la beauté du lieu. De toutes façons, après avoir trempé un doigt dedans, je vous assure qu’on avait aucune envie d’y plonger ! C’est tout simplement gelé ! Et c’est pas comme s’il faisait une chaleur folle à 4600m d’altitude !

On restera là 1h20, à profiter de ce paysage incroyable, avant de prendre le chemin inverse.
Le retour est plus facile car ça descend mais c’est pas simple non plus car il faut rester prudent avec tous ces cailloux qui n’attendent qu’une cheville à tordre…
Nous mettrons 2h10 pour revenir au minibus.

Sur la route retour, la majorité des gens dorment durant le trajet, exténués.
Le soir on fera pas long feu !

Entre le dénivelé et l’altitude, ce fut difficile mais aussi une des plus belles rando qu’on ait faite ! Partout, les vues étaient splendides, et l’arrivée à la lagune, la cerise sur le gâteau (et quelle cerise !).

Infos pratiques :

Randonnée : 14km aller/retour
Altitude : de 3800m à 4600m
Entrée du parc : 30 soles (≈ 7.90 €)
Difficile d’y aller par soi-même, mieux vaut passer par un tour. Ou alors en louant un véhicule et en passant plus de temps dans ce parc qui a l’air canon !