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la piscina, plage et palmier des caraibes

Les plages de la côte Caraïbes en Colombie : de Palomino au parc Tayrona

Après avoir regardé le tour de France avec le gérant de notre hôtel à Carthagène (les colombiens adorent le tour de France), un mini bus vient nous récupérer. Nous partons découvrir les plages de la côte caraïbes de la Colombie. Il nous conduit à notre première étape, Palomino, un village tranquille sur la côte.

Le bus a un problème sur la route, nous attendons alors une heure sur une espèce d’aire d’autoroute qu’un autre bus nous récupère. Pendant le trajet nous pouvons admirer le paysage mais aussi la quantité d’ordures au bord des routes, des habitants vivant au milieu de dizaines / centaines de déchets plastiques… Ça fait sacrément mal au cœur.

Détente à Palomino : plage, tubbing et Ricard

Arrivés à Palomino, le bus nous dépose sur la route principale et nous allons à pieds jusqu’à notre logement, Casa Mar Azul. Les gérants sont super sympas et notre studio est vraiment cool ! On est entouré d’arbres, le tout fait très relax, nature… On se sent bien direct ! La ville est petite et « roots ». Les routes ne sont pas goudronnées, la poussière est omniprésente.

Virée à la plage de Palomino

Nous sommes venus à Palomino pour un interlude « vacances ». Les plages de la côte Caraïbes de la Colombie nous faisaient doucement rêver… Palomino possède bien une plage mais elle est vraiment riquiqui !! On est dans les Caraïbes, on s’attendait à une plage de rêve mais c’est la déception. En plus on ne peut pas s’y baigner car les vagues sont trop dangereuses. On marche le long de la plage jusqu’à la rivière, qui se jette dans la mer. Ici on peut se baigner sans risque. Il y a du monde mais l’endroit est quand même très joli. On observe même des chevaux sur la rive d’en face, ajoutant encore plus de charme au lieu…

Tubbing sur la rivière Palomino jusqu’à la plage

À Palomino, il y a quelques activités, dont une spéciale d’ici qui nous fait de l’œil : le tubbing. Pour ceux qui ne connaissent pas, (comme nous avant d’y être), le tubbing consiste à descendre une rivière en bouée. Notre hostel nous organise la sortie et en début d’après-midi, une moto vient nous récupérer. A trois sur une moto, à la mode colombienne ! On retrouve ensuite une deuxième moto et nous nous retrouvons sur un chemin de terre où il vaut mieux bien s’accrocher… Car, petit détail : on porte des gilets de sauvetages apparemment obligatoire pour le tubbing MAIS on n’a pas de casque ! Normal !

Arrivés au bout de la route, on emprunte un chemin à pieds, avec nos grosses bouées. Ce n’est pas très long mais ça grimpe au milieu des cailloux et du sable. Il faut prendre garde à ne pas glisser avec nos tongs. Tout cela sous les grondements des singes hurleurs. Leurs « cris » sont vraiment impressionnants… (si vous ne connaissez pas, je vous invite à les écouter sur cette vidéo, prise au Mexique).

Lorsqu’on arrive à la rivière, on fait un plouf avec notre jeune guide. L’eau est fraîche mais fait beaucoup de bien dans ce climat tropical. Ensuite on s’installe dans nos bouées et on se laisse porter par le courant. La rivière est basse (la saison humide n’est pas encore passée). Notre jeune guide nous montre les oiseaux et animaux que l’on croise.

Quand on arrive près du pont de Palomino, on décide de s’arrêter ici, juste avant d’arriver à l’embouchure de la plage. Notre guide nous quitte et part en moto avec les bouées. On rentre à pieds en suivant ses indications, en espérant ne pas nous perdre car on n’a pas nos téléphones. Ici c’est la campagne, tout le monde est à moto et on verra notre record de gens sur une moto : 6 personnes (enfant et bébé compris) !

On passe dans le village, on voit des enfants jouer au foot, on croise des colombiens. Ici, nous sommes de l’autre côté de la route principale, on voit Palomino sous un autre visage.
D’un côté les petits hôtels, les restos, la plage… D’un autre la vie locale, les vrais habitants de Palomino, là où les touristes comme nous ne vont jamais. Ça n’a rien à voir et ça nous fait un peu bizarre de voir cette fracture.

Ricard et Kogis, mélange de cultures en Colombie

Le soir on va au Bikini Bar, on discute avec le gérant qui est français et on en profite pour boire un Ricard ! Qui aurait crû qu’on boirait un Ricard en Colombie ?! On profite du concert, il y a même un Kogi qui y assiste aussi.

Les Kogis, c’est une communauté indigène, vivant en harmonie avec la nature, dans cette région de la Colombie. Ils sont reconnaissables à leur tenue : en tunique blanche, avec un sac en bandoulière en fibres végétales, souvent les pieds nus et avec un petit chapeau pointu sur la tête. Nous les avions découvert dans l’émission « Rendez-vous en terre inconnue », où Thomas Pesquet était invité à découvrir leur mode de vie. C’est un reportage qui m’a marqué et on était plutôt surpris de voir un Kogi ici !

Où manger à Palomino ?

  • Pour une ambiance sympa, des happy hours et de la nourriture simple mais bonne, direction le Bikini Bar (qui fait également hôtel). On était trop content de retrouver un peu de France avec le Ricard et la sauce au bleu dans les wraps !
  • Pour un délicieux repas dans un joli cadre, un autre resto tenu par une française (décidément !), la Casa Cocotte. L’une des rares fois du voyage où j’ai réussi à avoir un steak saignant x)

Découverte des plus belles plages de la côte Caraïbes en Colombie avec le parc Tayrona

Passage à Santa Marta

Pour quitter Palomino, nous prenons un bus pour Santa Marta (il en passe toutes les 30 minutes sur la route principale). Santa Marta est une grande ville et pour nous une simple étape.

Le lendemain de notre arrivée, nous laissons nos gros bagages à notre petit hôtel pour pouvoir partir léger car nous allons randonner pour deux jours. Direction le parc Tayrona, pour continuer d’explorer les plages de la côte Caraïbes de la Colombie !

Nous prenons un bus au Mercado Publico, avec un petit sac à dos chacun. Nous avons peu d’affaires dedans mais beaucoup d’eau (6L) et un peu de nourriture.
Dans le bus, devant nous, se trouvent deux Kogis : un homme et une petite fille. La petite fille est toute mignonne et s’amuse avec nous. On descend en même temps qu’eux à l’entrée Calabazo du parc Tayrona. Eux rejoignent probablement leur lieu de vie, alors que nous, nous sommes de simples visiteurs. Nous payons l’entrée, plus une assurance, obligatoire.

Premier jour de rando dans le parc Tayrona : de Calabazo à la plage de Playa Brava

La randonnée commence, le début est difficile car ça grimpe et il fait super chaud, en plein soleil. Arrivés dans la forêt, on s’octroie une pause pique-nique. Nos sacs sont un peu lourds avec toute cette eau. Mais il fait une telle chaleur, avec une humidité à plus de 80%, qu’elle n’est pas de trop : on boit énormément. Dans la forêt, nous sommes seuls, accompagnés des bruits des insectes qui font un vrai vacarme !

Après 3h30 de marche (pauses comprises) nous arrivons à notre destination : Playa Brava ! Est-ce qu’elle doit son nom car elle n’est accessible qu’après plusieurs heures de marche en forêt tropicale ?! Le parc est très fréquenté mais cette plage beaucoup moins.

Nous payons pour un hamac, avec moustiquaire et couverture. Plusieurs hamacs sont disposés en étoile sous un abri (comme un dortoir mais en plein air et avec des hamacs à la place des lits). Pour ceux qui souhaitent plus de confort, il y a de jolies cabanes à louer mais le prix n’est pas le même. Il y a aussi une cabane avec plusieurs cabines de toilettes et douches que nous pouvons utiliser.

On se baigne sur la plage, c’est superbe et calme… On ne s’éloigne cependant pas du bord car le courant ici est dangereux et on nous a bien mis en garde. Mais quel bonheur de se rafraîchir après ces efforts !

Le soir nous mangeons sur place. Les prix sont plus élevés qu’habituellement en Colombie mais nous n’avons pas vraiment le choix haha et un vrai repas nous fait du bien pour recharger les batteries.

Malheureusement il se met à pleuvoir, des gros crapauds sont de sortie (attention à ne pas marcher dessus dans la nuit noire !). On s’offre quand même une bière, face à la mer…

La nuit dans les hamacs est un peu difficile, finalement les couvertures sont utiles, l’air se rafraîchit. Il faut dire que nous sommes quand même dehors, avec l’air marin.

Deuxième jour de randonnée au Parc Tayrona : de Playa Brava à El Zaino

Vers 5h30, le lever du soleil nous réveille, c’est un magnifique spectacle… Mais je suis trop fatiguée pour me lever ou même dégainer l’appareil photo pour immortaliser ça. On se lève à 7h, pour partir vers 7h30. Il fait déjà très chaud et très très humide. On transpire à grosses gouttes et ce n’est pas la montée infernale dès le début de la rando qui va arranger ça ! Nous marchons au milieu de la forêt tropicale, où nous croisons un petit chat tout maigre… Nous lui faisons grignoter quelques snacks jusqu’à ce qu’un gros avocat tombe d’un arbre à côté de nous. Le petit minet se met à le dévorer, affamé. Il nous fait mal au cœur, mais nous n’avons pas d’autres choix que de le laisser ici.

Malgré nos vérifications du chemin sur maps.me, nous nous perdons sans le savoir (il n’y a pas vraiment d’indications). Le chemin nous paraît bizarre, plus difficile… On arrive devant deux Kogis, qui nous attendent et nous demandent où on va. On se rend compte que nous sommes arrivés dans la limite du Pueblito, le village où vivent les Kogis. Il était auparavant possible de le visiter mais désormais, il est interdit d’accès, pour préserver la tranquillité des habitants, qui ont déjà perdu une bonne partie de leurs terres… On leur explique en espagnol qu’on est perdu et ils nous indiquent le bon chemin, en nous observant pour vérifier qu’on s’éloigne bien 😅

Pause méritée à la plage de Playa Nudista

La rando continue dans la forêt, après avoir grimpé, ça descend maintenant à pic, c’est très fatiguant. Heureusement, après environ 3h d’effort, nous arrivons à Playa Nudista (et oui, une plage où on peut se baigner à poil !). On se baigne rapidement pour se rafraîchir (avec nos maillots, je vous voir venir, coquins !). L’endroit est superbe et presque désert.

L’une des plus belles plages de la côte Caraïbes de Colombie : Cabo San Juan à Tayrona

On reprend notre marche et au bout d’une vingtaine de minute, nous arrivons à Cabo San Juan, réputée comme la plus belle plage du parc Tayrona mais aussi de Colombie. En effet, c’est très beau, mais c’est pas la même ambiance que nous avons eu jusque là : il y a un monde fou !!
Le camping de la plage n’a rien à voir avec l’endroit où nous étions la veille : des dizaines de tentes collées les unes aux autres, sans ombre ! Ça ne fait pas rêver du tout…

Outre les plages à l’eau turquoise, il y a également des espèces de marécages avec des panneaux rappelant d’être prudents… Sous peine de se retrouver face à un crocodile !

Il est midi, le restaurant est pris d’assaut, on « réserve » une table pour manger vers 13h. En attendant, nous nous baignons dans ce décor paradisiaque. C’est agréable, l’eau est bonne, il n’y a presque pas de vagues mais par contre beaucoup de feuilles dans l’eau. Ça fait un peu sale, ce qui est dommage car à part ça, le sable brille dans l’eau. C’est magique, on dirait des pépites d’or !

Un peu de tranquillité à la Piscina

Après avoir mangé et repris des forces, nous repartons. Après 20/30 minutes de marche nous arrivons à la Piscina, une autre plage du parc Tayrona, où il n’y a pas du tout de vagues, d’où son nom, une vraie piscine. Il y a peu de monde, et nous en profitons pour nous détendre dans l’eau un bon moment.

Sortie du parc Tayrona et retour à Santa Marta

Il faut ensuite marcher jusqu’à l’entrée du parc, c’est encore 1h15-1h30 de marche qui nous attend… Cette partie est plus simple, le chemin est tracé, car beaucoup de gens passent par ici. Mais ça commence à être long, on est très fatigués, entre tous ces kilomètres, la chaleur, l’humidité et la nuit dans le hamac qui n’a pas été très réparatrice. Heureusement il y a encore quelques beaux points de vue.

Enfin, nous arrivons à Cañaveral, l’arrêt où un mini-bus fait les derniers km du parc pour aller jusqu’à la sortie, Zaino. Puis, nous prenons un bus pour retourner jusqu’à Santa Marta. Cependant, nous ne sommes pas au bout de nos peines ! Après deux jours en pleine nature nous n’avons plus de batterie sur nos vieux téléphones et une fois arrivés en ville nous devons compter sur notre mémoire pour retrouver le chemin de l’hôtel… Par je ne sais quel miracle, nous y arrivons finalement ! Le soir, nous sortons manger sur la place principale de la ville, qui est bien animée, comme toujours en Amérique du Sud 😄


Plages de Palomino et du parc Tayrona : notre avis

Découvrir les plages de la côte Caraïbes de la Colombie a été un super moment, différent de ce qu’on avait vécu. Quand on entend Caraïbes, ça fait rêver ! Et même si nous avons globalement été un peu déçus par les plages, on garde de super souvenirs de certaines plages. Quand on a connu les plages australiennes, grandes et désertes, il semble que même les Caraïbes ont du mal à rivaliser !

La pauvreté et l’insalubrité de certains coins nous a également beaucoup touché. Mais nous avons eu aussi de belles rencontres et la surprise de voir des Kogis. On pensait qu’ils se planquaient dans leurs montagnes, mais finalement nous en avons croisé plusieurs fois dans cette région. Cet endroit met à rude épreuve car la chaleur et l’humidité sont très éprouvantes. Santa Marta restera dans nos esprits pour nos nuits d’hôtel passées dans des chambres sans fenêtres et sans clim, avec juste un petit ventilo qui brasse un air étouffant ! Il faut un peu de temps pour s’habituer à être sans arrêt en sueur, mais au moins, on était prêts pour notre départ pour l’Amazonie !

Visiter la Perle des Caraïbes : Carthagène en Colombie

Carthagène des Indes, un nom qui prête à rêver ! Située tout au nord de la Colombie, sur la côte caribéenne, nous l’avons rejoint en avion depuis Medellín, pour gagner du temps et éviter de longues et pénibles heures de bus (à savoir que les billets d’avion intérieurs ne sont vraiment pas chers). Nous quittons le temps nuageux de Medellín pour la chaleur et la moiteur de la belle Carthagène…

El centro historico de Cartagena

Fondée en 1533, le quartier historique de Carthagène n’a presque pas bougé. C’est un petit bijou de l’époque coloniale et elle n’a pas volé son surnom de « Perle des Caraïbes ». Il est d’ailleurs classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.
Dès notre première balade dans les couleurs de la fin d’après-midi nous tombons sous le charme. Ses maisons colorées à balcons, ses plantes tropicales qui poussent un peu partout, ses vendeurs de fruits tropicaux…

La ville est superbe et y flâner est la meilleure chose à faire. Le seul problème c’est que la ville est très très touristique. On n’avait pas vu autant de touristes depuis la région sud du Pérou.

De ce fait beaucoup de monde sur les petits trottoirs et surtout énormément de vendeurs dans les rues qui nous accostent. Toutes les 30 secondes quelqu’un vient nous parler pour nous vendre un truc ou nous faire un rap en échange d’une pièce. C’est très pénible !

Ils nous agacent tellement qu’on a développé une technique : quand on nous demande d’où on vient on ne dit plus France car ils connaissent un peu trop bien et comme l’espagnol est similaire au français ils nous tapent la causette ! Non, on dit qu’on ne comprend pas et qu’on vient de Roumanie, en général ça les calme ! 😆

Le quartier San Diego possède de nombreuses maisons coloniales colorées et il est un peu plus tranquille !

Plaza Bolivar et Museo del Oro

Il y a de nombreuses places dans Carthagène, dont la Plaza Bolivar où se trouve le Musée de l’Inquisition, que nous avons décidé de zapper (moyennement motivés et la quantité d’avis négatifs sur cette visite nous a décidé).

À côté on trouve également le musée de l’or. Il est petit mais gratuit, avec des artefacts, bijoux pré-colombiens en or et quelques explications.

La Casa Nuñez

On visite la Casa Nuñez, qui était la maison d’un ancien président. L’entrée est gratuite. C’est une superbe maison coloniale (on s’y verrait bien !)

India Catalina

Sur maps.me nous voyons qu’il y a une statue de Pocahontas, nous sommes donc bien sûr allé voir ^^
En fait il ne s’agit pas de Pocahontas mais d’une autre jeune indigène qui a servit de traductrice à un conquistador dans la région de Carthagène.
Au moins on aura appris quelque chose (le gars qui a mis le point sur maps.me par contre pas trop !)

Parque del Centenario

Un petit parc (gratuit) dans le centre à ne pas rater car on y rencontre plein d’animaux ! Perroquets, plein d’écureuils et surtout des petits singes ! Et si on est attentifs ou qu’on a un peu d’aide (ce fut notre cas) on peut même y voir des paresseux ! Génial, on y a passé pas mal de temps et on y est allé deux fois. Les singes sont trop rigolos ^^

Les remparts de Carthagène

La ville a longtemps été la proie des pirates car elle conservait de nombreux trésors… Pour la protéger des remparts ont été érigé tout autour du centre. On peut marcher sur certaines portions et même y boire un verre au coucher de soleil.

Il y a un bar, le Cafe del Mar, face à la mer, ou si on veut économiser quelques pesos, il suffit d’acheter une bière fraîche à l’un des nombreux vendeurs qui déambulent et profiter de la même vue.

Le Castillo de San Felipe de Barajas

Ayant vu dans le Lonely Planet et sur divers blogs que c’est un incontournable quand on est à Carthagène, on part visiter cette forteresse, qui est la plus grande bâtie par les espagnols dans leurs colonies. L’entrée n’est pas donnée pour le pays : 25 000 COP/personne (6,60 €).

Alors incontournable ? Pour nous européens pas vraiment, on aurait clairement pu se passer de cette visite. Le fort n’a pas grand chose de plus que les remparts (qui eux sont accessibles gratuitement). Pour des sud américains c’est probablement exotique et un endroit étonnant, car c’est le seul sur le continent. Il y a juste quelques souterrains sympas mais rien de folichon. En plus très peu d’informations.
Au final, on conseille de venir voir les remparts par curiosité, mais sans forcément effectuer la visite payante (on a trouvé que c’était bien loin de « l’incontournable » que l’on veut nous faire croire !).

Quartier Getsemani

C’est le quartier dans lequel nous logions et c’était un bon choix : proche à pieds du centre historique tout en étant à l’écart de la foule. Ce quartier à l’extérieur des remparts était celui des esclaves, il est maintenant reconnu pour son street-art et son ambiance plus « populaire ». En se baladant on peut également tomber sur de drôles de sculptures… x)

Carthagène est une ville qui nous a beaucoup plu. Elle a vraiment une personnalité et un charme fou. Il faut juste faire abstraction du grand nombre de touristes (c’est la ville la plus visitée de Colombie ) et de ce que cela implique (prix excessifs par rapport au reste du pays, se faire harceler par les vendeurs…) et ne pas trop craindre la chaleur humide (des petites pauses pendant la journée dans des centres commerciaux, supérettes peuvent être bien utiles pour échapper à la chaleur grâce à la clim !).

C’est pour nous une des plus belles villes que nous ayons vu et sans aucun doute la plus jolie du continent américain (on ne pense pas trouver plus charmant !).
Un lieu incontournable lors d’un passage en Colombie ! ❤️

Conseils pratiques :

Si comme nous vous arrivez en avion à Carthagène, sachez qu’il n’y a pas de bus jusqu’au centre. Obligé de prendre un taxi. Il faut faire la queue en sortant, un stand fixe le prix selon le quartier où vous allez avant de monter en voiture.

Où dormir à Carthagène ?

  • Hôtel Mi Llave : super sympa, certaines chambres avec clim (et ça fait du bien avec cette chaleur !), cuisine à disposition, petit dej compris et resto/bar. Les happy-hours sur les 2 Mojitos à 15 000 COP (4 € !) font bien plaisir. On est proche à pieds du centre tout en étant assez éloigné pour être tranquille 😁

Où manger à Carthagène ?

  • Novo Kebab Grill. Oui un kebab en Colombie ! Et franchement quel délice ! Presque aussi bon que ceux de Berlin haha. D’énormes kebabs pour 19 000 COP (≃ 5 €), au poulet, porc ou végétarien (falafel, miam !) avec plein de légumes, sauces yaourts…
  • Food Truck sur le parking en face de l’hôtel Mi Llave. Plusieurs camions en cercle qui proposent nourriture et boisson. Il y en a pour tous les goûts : tacos, sushis, burgers, vins, bières… Tout ça dans un endroit tout mignon avec vue sur le fleuve et le downtown.
  • Stands de rues pour tester des spécialités du coin (on est incapable de ressortir de noms) ainsi que les arepas (classiques de la cuisine colombienne). Et bien sûr jus de fruits et glaces pour se rafraîchir !

Découverte de Medellin et la Comuna 13

La plupart d’entre vous (et nous compris) connaissent Medellin à cause d’un certain Pablo Escobar… En effet il était le chef du cartel de Medellin. La ville a donc plutôt mauvaise réputation, malgré le fait que cette histoire date de plus de 20 ans.

Medellin est la deuxième plus grande ville du pays et est surnommée la ville du printemps éternel.
Nous profitons d’être dans une grande ville pour nous poser un peu, avec un airbnb en dehors du centre. On a une superbe vue depuis l’appart, situé dans une tour.

On en profite aussi pour faire un tour au centre commercial Oviedo, où on mange un bento japonais et surtout on en profite pour aller au cinéma. On va voir le film Le Roi Lion, en vost, donc en anglais sous-titré espagnol. Heureusement on comprend très bien l’anglais et le film n’est pas très compliqué 😅 Le centre commercial est très classe, très joli, ça fait très riche, comparé aux rues quand on s’éloigne du centre…

En traversant la ville on découvre beaucoup de SDF, beaucoup beaucoup plus que dans les pays précédents (Pérou et Équateur). En fait, la majorité d’entre eux sont des vénézuéliens, fuyant leur pays, situé à côté de la Colombie.

Nous ne visiterons pas trop Medellin, ayant peu de temps. Nous avons décidé de nous consacrer à un quartier : Comuna 13. Nous faisons un tour guidé avec Zippy Walking Tour (le guide est payé aux pourboires).
Nous sommes un gros groupe mais notre jeune guide Esteban est vraiment sympa et énergique, la visite est super. On ne peut que la recommander, c’était hyper intéressant !

Il faut savoir que Comuna 13 était le quartier le plus dangereux de la ville, avec de nombreux cartels et était même deuxième dans le top des lieux les plus dangereux du monde… Gloups, ça donne envie de le visiter n’est ce pas ?!

Et bien justement, comme personne ne pouvait (ni ne voulait) y mettre les pieds, le gouvernement a pris une mesure radicale : envoyer l’armée. Pendant trois jours, la police et les cartels se sont échangés des balles, pendant que le reste des habitants du quartier restaient cloitrés chez eux. On voit encore des impacts de balles dans les murs.

Pour se « faire pardonner », la ville a fait construire des escalators extérieurs, qui relie le quartier, sur les hauteurs de la ville, au centre. Les habitants ont ainsi la possibilité de rejoindre le centre ville beaucoup plus rapidement (et donc plus facile pour travailler) mais cela a aussi ouvert le quartier au reste du monde si on peut dire.

Comuna 13 est un quartier très pauvre, c’est un entassement de maisons construites par les habitants eux-mêmes. Il y a une seule vraie rue dans le quartier, ce qui rend la distribution du courrier difficile. Le quartier est donc divisé en trois parties, afin de s’y retrouver un peu (on ne sait pas trop comment ils font mais bon !).

Depuis quelques années le quartier est devenu le repère du street-art, très engagé. Pour les fans de street-art c’est un incontournable, les œuvres sont vraiment superbes.

On assiste à un spectacle de danse de rue. Les jeunes d’ici ont la motivation pour s’en sortir et changer les préjugés sur leur quartier. D’ailleurs ici les gens sont bienveillants et très contents de voir des touristes venir. Et oui, car si des touristes du monde entier viennent ici, c’est que le pari est gagné et que le quartier ne fait plus peur comme avant.

D’ailleurs Esteban nous dit que si en tant qu’étrangers nous avons tous des images clichés de la Colombie (la drogue, les cartels, la violence…), les colombiens ont aussi des à priori sur nous. Ils pensent que les touristes qui viennent dans leur pays ne viennent ici que pour la drogue. Évidemment ça ne leur plaît pas, car ce sont eux qui subissent les désagréments liés à la vente de drogues (les trafiquants, les règlements de compte). La vision change peu à peu, des deux côtés, le pays s’ouvrant de plus en plus et attirant chaque année plus de visiteurs.

Franchement qui aurait crû qu’un escalator pouvait changer tant de choses ? Jamais je n’y aurais pensé. On a trouvé que c’était une bien jolie histoire !

San Agustin : paysages verdoyants et sites archéologiques

Après avoir passé la frontière entre l’Équateur et la Colombie et passé quelques jours dans les transports à avancer vers le nord et à voir quelques villes (qui valent plus ou moins la peine), nous prenons à Popayan un bus pour San Agustin, un petit village. L’aventure en Colombie peut vraiment commencer !

Et en effet c’est vraiment l’aventure ! Le minibus part à 14h30. Nous savions qu’il s’agissait d’une route pas top. Au début on se dit ça vaaa, route goudronnée et portions de terre se succèdent. Mais à un moment, fini la belle route ! Il n’y a plus que de la route de terre, de poussière et surtout des trous ! Le chauffeur zigzag, il y a beaucoup de virages… C’est pas un trajet agréable ! Mais quand la nuit commence à tomber un joli spectacle nous attend : les petites lumières de maisons brillent telles des lucioles dispersées sur les collines. C’est vraiment trop mignon ! Nous arrivons enfin après 5h de route (et un arrêt pipi / casse-croûte sur la route).
Le minibus nous dépose à côté d’un organisme de tourisme, un monsieur nous explique rapidement ce qu’il y a à faire, à voir et nous donne une carte, avant que l’on rejoigne notre auberge.

Le Parque Archeologiquo de San Agustin

Le lendemain nous allons à pieds jusqu’au Parque Archeologiquo, situé à environ 3km du village (ça monte !). C’est la raison pour laquelle nous sommes venus jusqu’ici : de nombreux sites archéologiques sont présents dans cette région de la Colombie. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1995, cet endroit regroupe des centaines de statues, d’une civilisation précolombienne méconnue…
Nous payons l’entrée pour le « passeport » qui donne accès à plusieurs sites. Il est possible de prendre un guide mais nous avons la flemme (ils ne parlent qu’espagnol) et envie d’aller à notre rythme, tranquille.
De plus il y a un musée, à faire avant la visite, qui donne quelques explications. Le lieu est assez mystérieux en fait, on ne sait pas grand-chose (donc pas certain qu’un guide soit plus utile).

La balade dans le parc est très agréable,il y a beaucoup de végétation et bien sûr les fameuses statues !

Il y a dans le parc plein de sculptures, des tombes (on dirait des dolmens mais ils étaient enterrés) et aussi un cours d’eau qui a été modifié par le peuple qui vivait là. Ils ont taillés des visages dans la pierre, fait des trous, des tunnels…

On croise Vincent, un français qui a fait la route avec nous hier. Pendant qu’une grosse averse s’abat sur nous, on reste à l’abri et on discute de nos voyages. On a plein de choses à partager, on peut le conseiller sur le Pérou où il ira après, et lui nous renseigne sur le reste de la Colombie, qu’il a déjà vu.

On finit la visite ensemble, on rentre au village et après une bonne douche on se retrouve pour boire une petite bière colombienne avec vue sur le village.

Le Rio Magdalena

Le lendemain nous partons pour une excursion en 4×4, avec un chauffeur/guide, un couple de colombiens, un jeune couple français et un russe. Une bonne équipe ! On passera une très bonne journée.

Notre chauffeur nous promène dans la campagne, c’est tout vert, traversé par le Rio Magdalena, le fleuve le plus important de Colombie.

Il nous amène jusqu’à une curiosité locale, l’endroit où le fleuve rétrécit jusqu’à ne faire plus que 2 mètres de large ! Par contre mieux vaut être prudent car du coup il fait 20 mètres de profondeur à cet endroit et l’eau est très agitée ! Il y a eu beaucoup de noyades de gens essayant de sauter d’un côté à l’autre…

Le guide nous montre du café à l’état sauvage (ça a un petit goût quand on croque dedans) et des pigments naturels utilisés pour colorer les sculptures (et oui celles-ci étaient colorées de base). De la sève jaune et de la couleur rouge dans une espèce de noix.

Sur la route des dames vendent des chapeaux faits avec des peaux de bananes séchées, ça fait des sortes de tresses. Étonnant ^^
On mangera une arepa, une galette de maïs, la spécialité colombienne. Ici elle est fourrée au fromage et cuite sur une pierre volcanique, un en-cas vraiment délicieux !

On fait ensuite un arrêt dans un petit musée dans le village de Obando. Il y a des tombes à l’extérieur (on voit pas grand chose), dans le musée des objets et surtout de jolies fresques.

Suit la pause déjeuner, pendant qu’il pleut (bon timing !). Le monsieur colombien qui fait le tour avec nous nous propose de goûter l’aguardiente pour se réchauffer. On accepte bien sûr 😛 C’est l’alcool du pays, à base d’anis. Ça nous rappelle donc le Pastis mais sans eau par contre (en effet ça réchauffe haha) !

Alto de los Idolos et Alto de las Piedras

On visite ensuite à côté Alto de los Idolos, où il y a plusieurs statues et tombes comme on en a vu la veille. Mais aussi un sarcophage, des statues avec quelques restes de peintures et c’est également ici qu’il y a la plus grande statue retrouvée.

Nous allons ensuite à un autre endroit avec des statues : Alto de las Piedras. Les alentours sont superbes !

Par contre leurs noms « Alto » auraient du nous avertir… Ces deux sites sont en hauteur et il faut grimper un peu (rien d’insurmontable on vous rassure mais pourquoi rien n’est plat sur ce continent ?!! xD).

El Salto Mortiño

Il était prévu que nous voyions deux cascades avec le tour mais nous avons pris notre temps (ce qui n’est pas pour nous déplaire) et il se fait tard, alors nous n’irons voir qu’une seule cascade : Salto Mortiño, d’une hauteur de 170 mètres.

Il y a des points de vue au-dessus du vide, c’est vertigineux !

On aperçoit des gens faire de la balançoire au dessus de la cascade et du canyon… Ça nous donne envie alors on se lance ! Autant en profiter, ça n’arrive pas tous les jours. C’est un peu flippant au début mais au final on s’éclate ! Et on voit bien le fond du canyon ^^

Le coin est très joli, plein de fleurs, et des plantes un peu spéciales : de la coca et de la marijuana… Ben oui on est en Colombie quand même ! (vive les clichés !) X)