Qui ne connait pas le Machu Picchu ? Sans aucun doute l’endroit le plus célèbre du Pérou ! La grande majorité des touristes qui vont dans ce pays passent voir ce morceau d’histoire. Évidemment nous aussi ! Ça fait partie de notre « bucket list » depuis bien longtemps.

Après avoir retrouvé ma cousine Rachel à Cuzco, nous payons un « tour » pour nous amener « jusqu’au » Machu Picchu. Je mets entre guillemets, vous comprendrez pourquoi par la suite. Le Machu Picchu est peut-être l’un des endroits les plus visités de la planète, il ne se laisse pas approcher si facilement !

Comment aller au Machu Picchu

Pour rejoindre Aguas Calientes, la ville la plus proche du Machu Picchu, qui n’est reliée par aucune route, on peut y aller en train (une fortune), bus + train (un peu moins cher) ou bien bus + à pieds (le plus économique) ! Nous avons choisi la dernière solution.

Nous laissons le gros de nos affaires à Cuzco chez notre airbnb (notre hôte est hyper sympa !) puis nous prenons le mini-bus que nous avons réservé à Cuzco vers 8h. C’est parti pour environ 7h de bus, d’abord sur une route normale, mais les dernières heures se font sur une route de terre, toute petite et pleines de virages avec le vide à côté de nous. J’ai à ce moment-là un grand respect pour le conducteur, surtout quand on croise d’autres véhicules ! Le gars a l’air d’avoir l’habitude, et nous continuons notre route sans finir dans un ravin !

Un aperçu de la route au bord du ravin

Nous arrivons enfin à Hidroelectrica. Avant d’y aller on ne comprenait pas trop ce que c’était. Un village ? Non, c’est juste là où s’arrête la route et où on peut trouver une station de train pour aller jusqu’à Aguas Calientes.

Après avoir mangé à Hidroelectrica, et s’être tartiné de répulsif à moustiques (on nous a mis en garde et les jambes de Rachel ont nourri assez de moustiques en Amazonie !) nous partons pour 11 km de marche, en suivant en majorité les rails du train.

Bon alors 11 km ça va vite hein, surtout c’est très facile, c’est que du plat (sauf au tout début ou ça grimpouille) et puis marcher dans un environnement comme ça, au milieu des montagnes et de la forêt, pas besoin de s’arrêter, on a torché ça en 45 minutes. Comme on n’était pas fatigués on a déposé nos affaires et on a enchainé sur la montée jusqu’au Machu Picchu, les quelques 1700 marches ont été avalé en moins d’une demi-heure et puis comme on n’était toujours pas fatigués vu qu’on est des warriors, on a visité le Machu Picchu en courant. En plus c’est survendu, on l’a déjà vu plein de fois en photos alors pas besoin d’y passer trop de temps. Et tout ça à 4h du matin à la bougie !

—> Hahaha ! Bon le dernier paragraphe c’est juste un gros LOL, on n’a pas pu s’en empêcher ! Avant d’aller au Machu Picchu, on cherchait des infos et sur plein de blogs on a pu remarquer que c’était un peu à celui qui ira le plus vite. Du genre, en temps normal il faut 2h mais nous on l’a fait en 1h15 ! Trop facile ! C’est devenu une private joke entre Manu, Rachel et moi !

On n’est pas du genre à se prendre la tête, alors les 11 km on les a fait TRANQUILLE, en 2h30 je crois. Parce qu’on avait le temps, et que ce n’est pas que la destination qui compte mais aussi le chemin (moment philosophique du jour). A votre avis, est-ce qu’on retournera un jour refaire ce chemin ? Probablement pas, alors on a ouvert nos yeux et nos oreilles à cet environnement qu’on ne connait pas. C’était bien cool ! Il faisait chaud (surtout au début) mais le sentier est à l’ombre alors ça a été. On a parfois du marcher sur les rails au-dessus de rivières (attention au vertige et à l’équilibre !) et on a été dépassé par le fameux train, à qui on a fait coucou (merci le contrôleur de fin de train de nous répondre ^^).

Aguas Calientes

Nous arrivons à Aguas Calientes avec la nuit. Ici c’est la fête, plein de péruviens en habits traditionnels qui dansent, font de la musique… Nous achetons nos tickets pour le Machu Picchu pour le lendemain (152 soles, soit environ 40€. Ils se gavent !). Il faut savoir que les places sont limitées par demi-journée ; nous choisissons l’après-midi, moins demandé. Places limitées mais il y en a beaucoup (2500 par demi-journée… C’est énorme ! Du coup pas trop de stress à les acheter au dernier moment). Nous partons ensuite en quête de notre auberge. Après une bonne douche (pas très chaude pour Manu et moi :'( ) nous allons manger dans le centre. C’est plus cher qu’habituellement et en plus dans le centre, ils appliquent une taxe (on ne l’a appris qu’à la fin du repas bien sûr).

Il est encore tôt, on a envie de boire un verre mais tout est MORT. On négocie avec un bar pour un happy hour tardif. On est tous seuls xD Les péruviens font la teuf sur la place principale et les 3/4 des touristes sont au lit vu que la plupart font le Machu Picchu le matin et beaucoup se lèvent avant l’aurore. Avec l’altitude et la fatigue on se sent vite joyeux. On retourne sur la place principale d’où on entend encore du bruit. Il est 22h et on est les seuls touristes, les locaux sont par groupes de 15 personnes environs et chaque groupe joue sa musique, chante ses chansons ! Ca fait un joyeux bordel. Une sorte de fête de la musique péruvienne. C’est convivial et bien sympa ! D’autres touristes pâlots passent par là, on se dit qu’ils doivent être aussi de l’aprem !

Après ce petit moment d’allégresse, il est temps pour nous aussi d’aller nous reposer !

Montée des marches et découverte du Machu Picchu

Le lendemain matin on traine un peu, on s’achète de quoi pique-niquer et en avant ! Il y a des bus qui monte jusqu’au site mais c’est vraiment cher alors on préfère y aller à pieds. A une quinzaine de minutes de la ville, se trouve un premier poste où quelqu’un vérifie nos billets, on traverse un pont suspendu puis après un peu de marche, arrive notre cauchemar : les fameuses marches pour monter jusqu’au Graal ! D’après nos recherches sur internet il y en aurait 1700 mais on n’a pas eu la foi de les compter ! C’était déjà assez difficile ! Avec la chaleur (visiter l’après-midi pour éviter la foule, bonne idée mais à midi et demie il fait un peu beaucoup chaud !), l’humidité et puis ces marches qui n’en finissent pas, je me suis demandé si j’allais y arriver. Heureusement, encore une fois, le chemin est à l’ombre et c’est avec le cœur qui bat à 100 à l’heure que nous arrivons en haut après 1h10 d’efforts (Rachel nous a devancé de 5/10 min), sous les encouragements des gens qui redescendent 🙂

On s’offre une pause méritée avec notre pique nique, puis nous cherchons un guide (anglophone), 100 soles (environ 26€) pour nous 3. C’est hyper intéressant, il nous apprend plein de choses sur le site lui-même et les Incas en général.

La première vision sur le Machu Picchu est juste extraordinaire ! Bien qu’on l’ait vu des centaines de fois en photo, nous sommes émerveillés. La réalité est au-delà des mots ! Cette cité perdue au milieu de ces montagnes, c’est majestueux.

On rencontre aussi un bébé lama qui est né le jour même ! Trop chou ! Sa maman surveille les touristes, tandis que lui n’arrive pas encore à ouvrir les yeux ^^


Savez-vous que Machu Picchu est en fait le nom de la montagne à côté (et cela signifie « vieille montagne » en quechua) ? Le site en lui-même n’a pas de vrai nom, enfin, on ne le connait pas. Les conquistadors n’ont jamais découvert cet endroit et n’ont pas pu noter son nom dans l’histoire (les incas avaient une mémoire orale).

Avant d’entrer dans la cité, on passe par des terrasses agricoles. Les incas avaient façonné cet environnement en ramenant de la terre sur ces montagnes rocheuses, ainsi que de l’herbe. Il y a beaucoup de fondations invisibles, pour que tout cela tienne.

Nous passons ensuite par l’unique porte de la cité, qui à l’époque était fermée par une grosse porte et des rondins de bois.

Les gardiens de la cité !

Machu Picchu était sans doute un lieu sacré, au milieu d’un incroyable décor. Il y a le temple du Soleil et celui du Condor, un animal vénéré car il transportait l’âme au ciel. Ici on n’a pas trouvé de sacrifices humains, seulement des lamas (il reste encore l’autel sur lequel ils étaient abattus).

Après la visite guidée (1h20), notre guide nous laisse et nous conseille de nous poser à un spot avant de continuer à se balader dans la suite des ruines. Il faut savoir qu’il y a un sens de visite et qu’on ne peut pas revenir en arrière, il y a des « gardes » qui veillent.

Le temps se rafraichit mais la lumière est superbe. On a même droit à un arc-en-ciel, emblème du drapeau inca, qui était le symbole du passage entre notre monde et l’au-delà. Une demi-heure avant la fermeture les gardes commencent à nous presser, nous ne sommes plus beaucoup sur le site.

Nous quittons le site parmi les derniers, les portes se refermant tristement derrière nous.

Nous ne nous attardons pas et après avoir tamponné notre passeport du tampon « Machu Picchu », entamons rapidement la descente de ces marches. C’est plus facile mais ça se complique avec la nuit qui tombe. Heureusement qu’on a nos portables pour nous éclairer pour éviter un drame x)

Le soir nous mangeons proche de notre auberge et allons au lit tôt, épuisé mais des étoiles plein les yeux. Nous repartirons pour Cuzco le lendemain.

On a lu tellement de témoignages de gens se plaindre du monde… Au début de notre visite il y avait un peu de monde bien sûr (sans se marcher dessus non plus, le site est grand quand même !), mais ensuite on a eu des moments tout seuls. Du fait qu’on n’ait pas fait la visite le matin, nous n’avons pas pu grimper sur l’une des montagnes qui l’entourent (accessible seulement le matin et il faut réserver à l’avance), mais sans regrets, nous avons profité à fond du site en lui-même et on s’est senti privilégié de se retrouver seuls, à profiter dans certains coins. Et puis le coucher de soleil sur le Machu Picchu c’est pas mal aussi ! 🙂