Le Mexique fait rêver pour sa culture unique, sa riche histoire, sa nourriture délicieuse… Mais aussi pour ses plages ! Entre côte Pacifique, Golfe du Mexique et Caraïbes, le Mexique offre de nombreuses options farniente.
Nous avons passé environ 5 semaines au Mexique, qui sont passées à une vitesse folle. Nous voulions quand même profiter d’être là pour passer quelques jours de détente, près de l’océan. Lors de notre voyage dans la péninsule du Yucatán, nous avons découvert quelques endroits paradisiaques.
On vous partage nos ressentis sur plusieurs endroits, ainsi que nos bonnes adresses (attention en pleine saison les prix ne sont pas toujours les mêmes).

Tulum, plages privées et cénotes

Nous sommes aller à Tulum, situé sur la côte Caraïbes, mais c’était simplement pour visiter les ruines mayas qui s’y trouvent. La côte est malheureusement envahie par les hôtels et plages privées. Sans parler des algues qui détruisent le paysage une bonne partie de l’année. Pour combler le manque de plage, il y a les cénotes, des trous d’eau douce. Ils étaient sacrés chez les mayas. Il y en a des centaines dans le Yucatan ! Nous avons été au Gran Cenote, accessible en colectivo depuis le centre-ville. Il est cher et aménagé (douche obligatoire avant la baignade) et très fréquenté. N’empêche que l’eau est hyper claire, superbe ! Il y a un coin avec beaucoup moins de monde. L’eau est très fraîche, mais avec la chaleur du Mexique, ce n’est pas un soucis. Avec une voiture il y a moyen de faire d’autres cenotes moins fréquentés.

Cancun, la détente à l’américaine

Il y a également Cancun, que nous avons découvert en une journée. Peu de monde s’y arrête et je les comprends bien, sa réputation la précède. Cette ville a été choisie et créée pour accueillir les touristes américains et désengorger Acapulco.

On avait envie de se faire notre avis. Nous avons logé dans le centre-ville, qui ressemble à une ville mexicaine quelconque (avec tout de même plus d’endroits qui proposent des happy hours) et nous sommes aller faire un tour sur la presqu’île, là où s’entassent tous les hôtels de luxe. Quel drôle de spectacle que de se retrouver dans un bus avec la musique à fond, entourés de mexicains, et de passer au milieu de ces hôtels qui ont investit le plus beau coin de la ville. C’est simple on a l’impression d’être aux Etats-Unis ! Ça nous a fait penser à Las Vegas. Enseignes de luxe comme Gucci à tire-larigot, boutique Harley Davidson, « Hard Rock Hôtel » et autres néons clignotants. On ressent un certain malaise en pensant que le prix d’une nuit dans beaucoup de ces hôtels dépassent le salaire moyen mensuel de l’employé mexicain qui y bosse. Mais les américains grands seigneurs ont quand même laissé un bout de plage libre d’accès pour les mexicains et nous autres voyageurs à petit budget : Los Delfines, tout au bout de la presqu’île. La plage est grande, le sable fin, l’eau turquoise, oui c’est beau ! Mais beaucoup de monde et malheureusement pas mal d’algues également, le point noir écologique de ces dernières années sur ces côtes.
Ici les vendeurs passent et repassent pour vendre à manger et bien sûr à boire – malgré le panneau à l’entrée de la plage signifiant que c’est interdit.

Il y a aussi d’autres endroits connus où nous ne sommes pas allés : Isla Mujeres, en face de Cancun, très prisée pour faire la fête, Playa del Carmen, Cozumel, une île parfaite pour plonger, et probablement d’autres que je ne connais pas.

Holbox, l’île hippie touristes

On vous vendra Holbox comme the new place to be du Mexique. Cancun c’est dépassé, trop d’américains, trop urbanisé. L’île d’Holbox se trouve pas loin et est un havre de paix où les voitures sont absentes. La réalité est un peu différente. Oui Holbox est moins touristique mais n’empêche qu’elle est envahie par les touristes. Nous étions hors saison alors c’était relativement tranquille mais on a vu le nombre d’hôtels, cabanes sur les bord de plage prêt à accueillir des hordes de voyageurs. Niveau urbanisme ce ne sont pas des hôtels en béton et aux noms prestigieux mais des petits hôtels plus ou moins luxueux, avec un look naturel, beaucoup de bois, des cabanes, des hamacs,ce qui rend le lieu sympa et plus tendance. Les routes sont en terre et en effet il n’y a pas de voitures mais à la place il y a des voiturettes de golf tout aussi polluantes, qui font un raffut pas possible et qui envahissent les routes. On est loin de la tranquillité annoncée !
Il y a aussi pas mal de street-art qui apporte du charme et une personnalité à la petite ville.

On peut loger dans un hôtel près de la plage pour profiter des transats, ou simplement boire un verre pour en profiter. Ou bien on peut, comme nous, marcher un peu et se retrouver sur un bout de plage où il n’y a aucun besoin de payer. En hors saison c’est facile, en haute, je ne sais pas.

Le cadre est tout de même paradisiaque, sable blanc, eau turquoise et très chaude, cocotiers un peu partout… On peut d’ailleurs s’offrir une coco pour se rafraîchir de son eau (et manger sa chair si on le souhaite), sur la plage, ça c’est un vrai bonheur !

Le village possède beaucoup de restos, bars pour déguster alcool ou jus de fruits. On peut aussi profiter du coucher de soleil en se posant à l’un des bars face à la plage, on n’a pas pu résister à l’appel de la Margarita et du Guacamole !

C’est un lieu vraiment « chill », avec des endroits instagramables, des petits coins tendances et de jolies plages. Mais à force de le vendre comme l’endroit paradisiaque où aller, est-ce que ça ne va pas devenir un nouveau Cancun ?
Car au final, le côté sauvage/nature de l’île est pratiquement inexistant. Tout est aménagé, mais à la tendance du moment, le béton ayant laissé place au bois. Ce qui n’en reste pas moins (trop) urbanisé (n’en déplaise aux hipsters).

Où dormir à Holbox ?

Casa Frida, un peu à l’écart du centre et de la plage (5-10 minutes à pieds) mais très bon rapport qualité prix ! Petit studio bien équipé et hamacs à l’extérieur pour se détendre ^^

Bacalar, le lagon aux sept couleurs

Un autre endroit qu’on nous avait probablement survendu, la lagune de Bacalar. Un lac aux dégradés de bleu et à l’eau chaude, pas encore trop connu !

Alors oui, on est loin de l’effervescence Cancun, mais c’est déjà pas mal touristique ! Et cela se ressent sur les prix. Comme on venait de la région Chiapas juste avant, énormément moins touristique, on a ressenti un gros choc sur les prix. Déjà pour se loger ça a été compliqué, très cher. On a trouvé un hébergement à petit budget pour le coin, mais c’était pas top et vraiment loin de la lagune, pas pratique.

Il faut savoir qu’ici il n’y a pas vraiment de plage. De plus, on avait imaginé se balader au bord de la lagune, de profiter tranquillement, mais en fait tout est urbanisé autour, appartenant à des hôtels ou restaurants, l’accès est privé, donc ce fut impossible.

Des pontons sont construits autour de la lagune pour pouvoir s’y baigner, il en existe deux publics et gratuits, le reste ce sont les pontons privés des bars/restaurants : il faut consommer pour y avoir accès. Ce qui nous a un peu refroidi. De plus le sol est marécageux alors c’est un peu bizarre ! Depuis l’accès du ponton gratuit, le sol est vraiment gluant xD

On a aussi trouvé un accès payant, « Parque Eco », à seulement 5 $MXN, une sorte de mini-plage. Il y avait beaucoup de mexicains, et c’était un peu plus agréable notamment car il y a plus de place qu’au ponton gratuit.
Mais on ne peut pas s’empêcher de penser qu’il s’agit probablement du seul accès au lagon à un prix abordable pour les locaux, ce qui est un peu triste…

Où manger à Bacalar :

Jamba Maya, food truck où les tacos sont un peu plus chers qu’habituellement mais délicieux ! On a testé les tacos au poisson (3 pour 75$MXN) et un jambalaya.

Où boire un verre à Bacalar ?

La Playita, très touristique mais bonnes margaritas, on peut se baigner au lagon depuis leur ponton. On peut aussi y manger.

Damajuana, différents cocktails originaux au mezcal et jus de fruits mais c’est un peu cher. On peut aussi y manger japonais.

Celestun, village de pêcheur au goût de paradis

Comme nous cherchions un coin tranquille dont on n’avait pas entendu parler, j’ai regardé sur la carte du Mexique, coté Golfe du Mexique, dont peu de gens parlent et j’ai découvert (entre autre) Celestun.

Un petit village de pêcheurs aux routes en terre, peu de voitures, beaucoup de tuktuk. Peu de touristes, une ambiance calme et authentique.

Nous y étions en septembre, peut-être qu’en pleine saison il y a plus de monde, car pour nous pratiquement personne. Nous étions sur la plage avec une quinzaine de touristes, et on s’est retrouvé tous seuls dans l’eau !

Nous avions un hôtel sur la plage, en sortant des chambres on avait les pieds dans le sable, parfait ! Il y a même un petit coin détente sur la plage, au bord de l’hôtel, avec des petites tables paillotes,des transats et des balançoires… Le top pour une bière au coucher de soleil 🙂

On avait lu plusieurs fois (sur des blogs et dans le guide du routard) que les plages du Golfe du Mexique étaient bof, moins belles que celles des Caraïbes… Alors l’eau est peut-être un peu moins turquoise et le sable moins blanc mais il faut être difficile pour ne pas apprécier. Nous on a trouvé ça magnifique, l’eau est chaude, parfaite pour barboter et ce qu’on a apprécié c’est la tranquillité ! Ça c’est un gros gros plus !

Dans le village, un petit supermarché, ensuite pour acheter fruit et légume c’est dans des petits commerces, pareil pour les boissons alcoolisées. Il y a pas mal de restaurants, la plupart proposent du poisson évidemment. Nous n’en avons testé qu’un mais on s’est régalé ! A côté de notre hôtel, face à la plage, on a partagé un délicieux ceviche et le poisson du jour grillé. Que du frais, simple et délicieux. Avec des margaritas bien entendu !

Où dormir à Celestun :

Hôtel San Julio, bon rapport qualité prix, face à la plage, les pieds dans le sable ! Détente garantie.

Où manger à Celestun :

– Restaurant La Playita, sur la plage. Mais il y a plein de petits restos par là. Pour les amateurs de poisson (on est dans un village de pêcheurs!).

🌴 En résumé on a beaucoup aimé découvrir tous ces endroits, avec un coup de cœur pour Celestun, qui a été une belle surprise. Ce sont tous des endroits pour se détendre, et au final on les a tous aimé ! On préfère juste dire la vérité sur des lieux qui sont « survendus » et qui malgré ce qu’on essaye de nous faire croire sont déjà très touristique. Comme on se le dit, quand on a fait le tour de l’Australie en van et découvert de nombreuses plages paradisiaques et désertes, c’est difficile de trouver mieux (quand on aime les coins sauvages comme c’est notre cas) ! La prochaine fois on ira voir la côte Pacifique, qui est apparemment peu visité 😉